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Valorisation des bords de Marne ? Débattons en !

Publié le

LA VALORISATION

DES BORDS DE MARNE

EN DÉBAT

 

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BdM - Photo 1

 

 

L’histoire de Noisy-le-Grand est indissociable de la Marne, la plus longue rivière de France (525 km). Au début du XXe siècle, le Tout-Paris venait y guincher et même s’y baigner. Et puis tout a changé. La pollution de l’eau et le développement urbain de la ville, ont détourné l’attention que mérite pourtant la rivière. Depuis quelques années, la municipalité s’est donc engagée à redonner à la Marne toute sa place dans la vie Noiséenne.

 

BdM - Photo 2

En 2010, la Ville a adopté son « Schéma Directeur de valorisation des bords de Marne ». Trois secteurs ont été identifiés (Cliquer sur : Valorisation des bords de Marne à Noisy-le-Grand):

 

  -la « Marne village », le long du quai de la Rive Charmante,

  -les « quais et usines », du côté de la station d’épuration du SIAAP, à l’Ouest,

  -le « parc boucle », situé au niveau des Coteaux, à l’Est.

 

Un projet d’envergure, qui entre aujourd’hui dans une phase de concertation.

 

Réunion publique

Lundi 18 février, à 19h, à

l’Espace Michel Simon, Hall Jean Marais.

 

BdM - Photo 3

 

 

Cette réunion publique présentera les premiers aménagements imaginés par Florence Mercier, Architecte Paysagiste retenue par la Ville pour s’occuper de ses rives. Le projet se déroulera en deux tranches : la première concernera la Rive Charmante, la seconde la berge du SIAAP. Ils interviendront à la fois au niveau écologique, en réimplantant une végétation typique des bords de rivière, au niveau des loisirs, avec la création d’espaces récréatifs, et enfin au niveau des cheminements pour que piétons et cyclistes puissent circuler sans se gêner.

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Des Noiséens sur le qui-vive !

Publié le par ADIHBHV

  

DES NOISEENS

SONT SUR LE QUI-VIVE...

BIENVENUE A L'ADIHPA !

 

 

 

ABRAXAS - Photo 1

 

  

  

Démolira, démolira pas ?... l’idée est depuis longtemps sur la table à Noisy-le-Grand. 

Nous n’en voulons pour preuve que la décision du Maire n° 175, du Conseil Municipal du 18 mai 2006, relative à la nécessité d’assurer une étude de faisabilité de la démolition des logements du secteur du Palacio, et son intégration dans le dossier ANRU de l’époque. 

 (Cliquer sur : Etude de démolition du Palacio)

 

ABRAXAS - Photo 2

 

Cette initiative a suscité un grand émoi parmi la population du Palacio d’Abraxas (1).

Comme pour la majorité des grands ensembles, ses occupants, même s’ils en dénigrent certains aspects, se sont appropriés ces lieux. Chacun les a teintés de sa touche personnelle et y a accroché un morceau de sa vie.

Rien d’étonnant, donc, à ce que les 600 résidents du Palacio Abraxas se constituent en Association pour défendre leurs intérêts aujourd’hui menacés. L’ADIHPA (*), c’est l’Association de Défense des Intérêts des Habitants du Palacio Abraxas, portée sur les fonds baptismaux, le 06 décembre 2012 et déclarée en Préfecture de Seine-Saint-Denis le 12 décembre 2012.

 

ADIHPA--Image-3.jpg

 

Au départ, ce sont quelques voisins qui partagent un même lieu de vie et qui y sont attachés. C’est  parce que tous unis ils seront plus fort. Parce que c'est sympa de mieux se connaître. Parce que chacun peut apporter aux autres. Parce que l'on tient à nos bâtiments comme à nos logements. Parce que le Palacio est témoin d'une histoire de l'architecture et de l'urbanisme des années 1970, avec Ricardo BOFILL(2).  Parce que c'est un lieu riche où cohabitent plusieurs cultures. Parce que c'est un endroit unique qui inspire, qui attire et qui se visite.

 

Parce que démolir 600 logements quand il en manque cruellement est un non sens. Parce qu'ils n'ont que des chiffres à leur opposer et qu’ils ont le nombre. Parce qu'ils en ont  marre d'entendre que chez eux c'est dégradé, quand certains y contribuent par leur laisser-faire alors que tout devrait être mis en œuvre pour valoriser le site. Parce qu'ils sont chez eux tout simplement et qu'ils ont tous au moins mille raisons de vouloir y rester (3).

 

Parce que la légitimité électorale d’un édile, professionnel de la politique, se prétendant légitime à incarner la parole du peuple à travers le mandat qui lui a été confié, mais élu avec moins de 25% des inscrits, est aujourd’hui de plus en plus critiquée dans l’opinion publique. Certes, sans vouloir tomber dans le mépris, voire la défiance vis-à-vis de cette catégorie de citoyen, et tout en étant démocrate, on voit bien ici se dessiner les contours flous de cette curieuse hiérarchie qu’est devenue avec le temps, la légitimité électorale. En effet, quid de l’opinion des 76% de citoyens restants ?

 

Quand un Maire reste sourd aux revendications  légitimes de nombreux citoyens, Quand un Maire affirme à corps et à cris que les Associations de défenses des quartiers ne peuvent gouverner (ce qui est exact, les décisions revenant aux politiques), il n’en demeure pas moins vrai que la représentation associative, non travestie par les sondages d’opinion d’IPSOS (à ce sujet, voir le Noisy magazine n° 190, de février !!!), reste une figure pacifiée incontournable de l’opinion publique. En fait, les Associations de défense sont l’expression d’une énergie sans pareille, que l’on ne sonde jamais, mais qui sont pour le coup un rouage de la souveraineté populaire d’autant plus essentiel, que nos gouvernances manquent de lisibilité dans leur fonctionnement et de démocratie représentative. Et pour cause, ces « élites » font de l’opportunisme politique un métier, et même un très bon métier !

 

L’enjeu est d’importance, alors oui, puisque la démocratie vécue est loin de la démocratie proclamée, bienvenue à l’ADIHPA, qui va nous apporter son expertise.  Plus on est de fous, plus on est incisif…..

 

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(*) - (Cliquer sur : ADIHPA)

 

(1) -Imaginé par l'Architecte Ricardo Bofill, cet ensemble immobilier résidentiel monumental de 600 logements, forme un espace convexe : le Théâtre en hémicycle à l’Ouest, le Palacio en forme de « U » à l’Est et, au centre, l'Arc de Triomphe. Cet habitat d’inspiration néo-grecque aux formes massives du XIXe siècle, mêle une composition classique aux impératifs fonctionnels et économiques du XXe siècle. L'attention accordée à la fabrication du béton préfabriqué et à sa coloration rose proche du grès a permis d'atteindre un niveau de qualité exemplaire du meilleur effet sous le soleil. Aujourd'hui, l'ensemble reste soit décrié, soit considéré comme un incroyable témoignage de l'architecture des années 70 et 80.

 

(2) - Ricardo Bofill naît à Barcelone en 1939. Il n’a que 24 ans lorsqu’il fonde une agence interdisciplinaire, « Le Taller de Arquitectura », composée d’Architectes et d’Ingénieurs mais aussi de Sociologues, d’Historiens et de Philosophes. Leur réflexion commune les mène à des tentatives de réponses aux problématiques actuelles de l’urbanisme. Les membres du « Taller de Arquitectura » conçoivent plusieurs ensembles de logements sociaux en Espagne, donnant à Ricardo Bofill une renommée internationale. Ces réalisations sont pour lui une réponse à l’architecture de masse, celle des logements sociaux, créée par des architectes dépourvus de style. Il formule sa réponse selon ces trois points : la « mixité des fonctions », la  « référence à l’échelle humaine » (sic) ainsi que la « qualité et l’esthétique des espaces publics ».

(3) – Dès 2008, l’ADIHBH-V a informé Ricardo Bofill du projet d’une éventuelle destruction du Palacio d’Abraxas, par la commune de Noisy-le-Grand. Dans son courrier du 09 juillet 2008, l’Architecte s’en est ému et s’est engagé à être « très attentif à l’évolution de ce dossier ». Il se réserve la possibilité de faire valoir ses droits en tant que propriétaire intellectuel de cette œuvre.

L'Est francilien : le rapport Auzannet

Publié le

 

 

LE RAPPORT AUZANNET : UNE DECLARATION

DE GUERRE

CONTRE L’EST FRANCILIEN

 

 

 

GPE - Photo 1-Plan 

 

 

 

Cécile Duflot, Ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement, s’est vue remettre le 13 décembre 2012 par Monsieur Pascal Auzannet, ancien responsable du développement et ancien Directeur des RER à la RATP, un rapport d’expertise sur le projet du futur métro automatique Grand Paris Express qu’elle lui avait demandé le 1er septembre.

 

 Ce rapport, actualise l’estimation des coûts du projet, analyse les critères possibles de sa priorisation et propose des scenarii pluriannuels pour sa réalisation et son financement.  Un projet évalué à 30 milliards d'euros.  C’est 10 de plus que prévu initialement qu'il faudrait mettre sur la table pour réaliser ces 175 km de métro automatique et 57 gares.

 

 L'expert suggère plusieurs phases de réalisation. Suivant le scénario retenu, le supermétro pourrait être achevé en 2026, 2030 ou 2040. Le Premier ministre a demandé aux Ministres chargés du Grand Paris, de l’Écologie, des Transports, des Finances et du Budget que le calendrier des travaux interministériels lui permette de rendre ses arbitrages à la mi février 2013.

 

 A l'origine, le Grand Paris Express devait être réalisé en une seule phase et s'achever en 2025. Ce qui aurait mobilisé l'utilisation simultanée d'une dizaine de tunneliers. Le rapport Auzannet aurait le mérite de dire tout haut ce que de nombreux observateurs subodorent tout bas depuis déjà plusieurs mois. En conséquence, le principe du phasage, longtemps tabou, lui apparaitrait comme la solution la plus raisonnable ?

 

 

Trois scénarios phasés

 

L'expert envisage trois scénarios en expliquant prudemment qu'il ne s'agit que "d'une contribution au débat  qui n'engage que son auteur":

  • Le premier, qui permettrait de respecter l'échéance de 2025, nécessiterait de porter la contribution de l'Etat et des collectivités locales à 12 milliards d'euros, au lieu de 4,9 initialement envisagés, ce qui dans le contexte budgétaire actuel n'est de toute évidence pas envisageable. Il semble de plus techniquement difficile à tenir.
  • Le scénario intermédiaire, qui a visiblement la préférence de Pascal Auzannet, prévoit de repousser la fin des travaux à 2030. Il envisage cinq phases pour leur réalisation, dont les trois premières pouvant être réalisées en respectant l'enveloppe de 4,9 milliards d'euros d'ici 2026. Seraient donc retardées la phase 4 (liaisons Champigny centre-Noisy-Champs, Pont de Sèvres-Nanterre et Saclay-Versailles) et la phase 5, soit le tronçon Le Bourget-Roissy. P Auzannet exprime à son sujet les plus grandes réserves, au regard de son coût (2,17 milliards d'euros) et du fait qu'il doublonnerait avec le projet Charles-de-Gaulle Express.
  • Le troisième, le mieux disant pour les finances publiques, repousserait à 2040 la fin des travaux, ce qui est a priori inacceptable pour les usagers des transports et les élus.

 

Des élus Franciliens dépités ;

une déclaration de guerre contre le métro du Grand Paris Express !

 

Les réactions en chaîne se multiplient depuis la remise au gouvernement du rapport Auzannet sur le calendrier de mise en œuvre du métro automatique, le Grand Paris Express. Présidents de Conseils Régionaux, Présidents de Communautés d’Agglomération, Députés, Sénateurs, Maires de toutes tendances politiques montent au créneau.

 

 

Le tronçon Champigny centre – Noisy Champs

reporté aux calendes grecques

 

GPE - Photo2 - Aquarelle

(Illustration de Madolia)

 

Sur l’Est Parisien, la plus violente des réactions est celle du Président du Conseil Général du Val de Marne et des Maires de Bry, Champigny, Villiers et Chennevières, qui estiment que ce rapport constitue "une déclaration de guerre contre Orbival", la partie du tracé qui concerne le Val de Marne. Ainsi, la réalisation de la Ligne Rouge du métro automatique et tout particulièrement le tronçon qui relie Champigny-sur-Marne à Noisy-le-Grand avec la gare des « quatre communes » située en contrebas du Bricorama, est aujourd’hui menacée. La réalisation de la ligne Orange qui relie la gare de Champigny-Centre à Rosny-sous-Bois est reportée aux calendes grecques….

 

 Cela remet en cause tous les projets de l’agglomération, soit :

 

 - l’amélioration considérable des conditions de déplacement des habitants (RER A, RER E, Autoroute A4,….),

 

 - le développement économique et l’emploi sur les quatre communes, avec l’abandon de la réalisation de l’atelier garage et du poste de commandement centralisé au niveau du secteur Champigny-Bry-Villiers. Aucune ligne de métro ne peut  fonctionner sans ce type d’équipement.

 

- le rayonnement de l’ensemble des territoires.

 

Le 29 janvier dernier, 80 élus, quelle que soit leur étiquette politique, et 300 habitants se sont réunis sur le lieu de la gare des « quatre communes » et au gymnase Jean Macé de Villiers-sur-Marne. Tous s’accordent à dire que ces suppressions possibles sont incongrues et auraient des conséquences sur toute la cohérence du projet. A cette occasion, les élus ont lu à plusieurs voix un long manifeste argumenté, qu’ils remettront au Premier Ministre avant les annonces que doit faire ce dernier au plus tard le 15 février 2013.

                                                                                                                                  Audio Icon 

(Mobilisation GPE du 29/01/2013-Déclaration commune des élus)

 

 

Ils lui demandent de réunir sans délais l’ensemble des élus et acteurs concernés afin de dégager des pistes sérieuses pour tenir les engagements pris par l’Etat. Ils pensent notamment aux recettes nouvelles qui pourraient être dégagées, ce que le rapport Auzannet s’est bien gardé de faire. En effet, des marges de manœuvre existent pour le financement de ce projet, a assuré dans un communiqué le Président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, dès le 12 décembre 2012. Il a plaidé pour un emprunt "sur des durées supérieures à 40 ans", rappelant que le métro parisien n'a été terminé de payer que dans les années 1970 !.

 

Pour le moment ils n’obtiennent ni écoute ni réponse de la part du Gouvernement sur cette question. Pour preuve, Cécile DUFLOT (EELV), Ministre en charge du Grand Paris, a encore annulé le rendez-vous du 29 janvier !!!...

  

 A Champs-sur-Marne, Madame le Maire ne décolère pas. En s’appuyant sur un constat financier qui demande encore à être vérifié, le rapport Auzannet ne propose au Gouvernement, ni plus ni moins, que de détricoter totalement le projet validé il y a deux ans par l’Etat, la Région et les 8 départements d’Ile-de-France, dit-elle.

  

Plus grave encore, ce rapport, s’il était suivi par le Gouvernement, conduirait à une remise en cause des avancées acquises ces deux dernières années (ndlr : sous le gouvernement Sarkoziste), au cours de débats et de rencontres avec la population, les élus et la Société du Grand Paris.

 

- c’est totalement inacceptable,

 

- c’est mépriser toute la mobilisation consensuelle de la population et des élus du secteur, de toute la Région Ile-de-France,

 

- c’est mépriser tout le travail d’élaboration commun réalisé autour de l’accord du Grand Paris Express,

 

- c’est ne tenir aucun compte de toutes les réunions publiques tenues pour définir ce projet, y compris celles ayant rassemblé, plus de 6000 personnes autour de la Ligne Rouge Sud, concernant directement la gare de Noisy-Champs-sur-Marne.

 

Par ailleurs, le SAN du Val Maubuée met une pétition en ligne sur le site : http://www.valmaubuée.fr/grandparisexpress-pétition

 

 

Et Noisy-le-Grand ?

 

Alors que tout l’Est Francilien est en ébullition.  Alors que le Cluster du Développement Durable de la Cité Descartes  est bousculé, Noisy-le-Grand navigue en toute sérénité. Noisy-le-Grand inaugure son gigantesque Hôtel de Ville. Noisy-le-Grand « festoche » autour de somptueux buffets, alimentés par les  impôts locaux des citoyens.

 

Pas de Conseil Municipal extraordinaire délocalisé comme pour l’ANRU, le 15 mai 2009. Pas de motions réprobatrices. Une absence totale d’information dans Noisy magasine et un vide sidéral dans la newsletter hebdomadaire. Il faut dire que depuis le 06 mai 2012, le « changement c’est maintenant ». Toutefois, Le Vrai Journal de Noisy-le-Grand est peut-être passé à côté d’une communication, ne sait-on jamais !

 

Néanmoins, nous avons ouï dire que Michel Pajon ne serait pas un aficionado de la Ligne Orange Noisy Champs – Rosny-sous-Bois ? Nous croyons savoir que si ce tronçon arrivait à Noisy-Mont-d’Est, cela validerait son scénario. Sans parler des négociations douloureuses du Contrat de Développement Territorial (CDT) entre Champs-sur-Marne, Epamarne  et l’Etat.

 

Et les partis politiques nous direz-vous ? Nothing, silence….

 

Noisy-le-Grand est une ville paisible. Grand Paris Express ou pas, en juin 2013, les Noiséens feront trempette dans le nouveau Centre Aquatique. Alors, « ça baigne »!!!.... Mais attention au retour de manivelle, à manifester trop d’intransigeance, on fatigue les  interlocuteurs qui sont autour de la table, on se retrouve isolé et on « boit la tasse ».

 

Serait-ce l’un des  problèmes du développement économique de Noisy-le-Grand ?

 

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Contribution bibliographique :

 

- Rapport Auzannet : http://www.territoires.gouv.fr - Rapport de la mission sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet de Grand Paris Express,

 

- Mobilicites.com :10/12/2012, Robert Viennet : le rapport Auzannet est une déclaration de guerre contre Orbival

 

- Projet de déclaration commune prononcée lors du rassemblement du 29 janvier 2013, par les Maires de Bry, Villiers, Champigny , Chennevières, le Président de la Communauté d’Agglomération du Haut Val de Marne, les Sénateurs, les Présidents des Conseils Généraux du Val de Marne et de la Seine et Marne,

 

- Localtis.info, 13/12/2012, AL avec AFP : Les scénarios du rapport Auzannet, pour faire face au surcoût,

 

- Le Parisien, 30/01/2013, Louis Moulin, Laure Parny,

 

- Champs-sur-Marne magasine, spécial 2012,

 

 (*) – Cécile Dubois a eu l’amabilité de nous donner l’autorisation de publier l’illustration de Madolia édité sur le site http://www.94.citoyen.com.  Nous lui adressons ici, l’expression de notre profonde gratitude.

 

 

  

 




 

Vous avez dit écoquartiers ?

Publié le par ADIHBHV

 

 

ECOQUARTIER :

TROIS MYTHES

À DECONSTRUIRE. 

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Par Laurent Chalard, Géographe, European Centre for International Affairs.

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‘Extrait’(*)

 

Limeil-Brevannes---Photo-1.jpg

 

Vous recherchez le calme et la sérénité dans un environnement urbain préservé ? Nous vous proposons de splendides appartements sous les avions, à côté de la ligne TGV et à une centaine de mètres d’une voie express. Vous rêvez d’adopter un mode de vie écologique, limitant l’usage de la voiture ? Vous aurez la chance de vous trouvez à une distance appréciable de la plus proche station de métro et de RER, le quartier n’étant logiquement desservi que par un bus, qui, pour votre bonheur, a parfois du mal à se frayer un passage dans des rues trop étroites. Vous souhaitez fréquenter le centre-ville et ses équipements ? Vous serez ravis d’apprendre que nous n’avons pas prévu de liaison piétonne permettant de s’y rendre directement.

Malheureusement, cette petite introduction humoristique ne sort pas totalement de l’imagination d’un auteur malveillant, mais s’inspire très largement des caractéristiques d’un écoquartier en construction à Limeil- Brévannes dans le Val de Marne, en banlieue parisienne.

Il s’avère être le modèle du quartier dont le chercheur augure mal de l’avenir. Cet exemple montre que la politique des écoquartiers, qui constitue un des éléments moteurs de la politique d’aménagement du territoire en France depuis le Grenelle de l’environnement, si elle n’est pas menée intelligemment, pourrait conduire à un échec urbanistique cuisant, car elle repose sur trois mythes : densité, écologie et mixité sociale, qu’il convient de déconstruire.

Le premier mythe concerne la « densité ».

Face à l’étalement urbain constaté en France depuis les années 1970, qui entraîne une forte consommation de l’espace, les chercheurs prônent le retour au modèle de la ville compacte, qui serait le plus apte à remédier aux maux de la ville d’aujourd’hui.

Il s’ensuit consécutivement une politique de construction de quartiers denses (sous forme d’un habitat collectif serré), sans réflexion sur les autres facteurs sources d’urbanité : la localisation géographique, les transports, l’environnement urbain et l’insertion dans la ville existante. Or, la densité sans urbanité ne fonctionne pas. La densité n’a de sens que dans des lieux bien desservis et déjà construits, c’est-à-dire dans un tissu urbain relativement dense, pas très éloigné du centre-ville de l’agglomération ou d’un pôle de centralité périphérique. Au milieu des champs, la densité produit des ghettos, s’apparentant au phénomène des « villes nouvelles », qui pour la plupart se présentent comme des échecs. En effet, l’urbanité prend du temps. Elle ne se décrète pas !

Le deuxième mythe est l’habitat « écologique ».

Les nouveaux quartiers doivent respecter un certain nombre de normes environnementales, en particulier concernant les économies d’énergie, pour assurer leur durabilité. Cependant, le respect de normes écologiques ne présente aucun gage de mieux-être social ! En fait, comme pour les grands ensembles, la construction des écoquartiers repose sur une utopie, celle d’une « ville verte » plus proche de la nature, à contrario de la ville traditionnelle, s’appuyant sur l’adoption d’un nouveau mode de vie : collectiviste pour les grands ensembles, écologique pour les écoquartiers.

Or, l’histoire nous enseigne que les utopies ne se concrétisent pas toujours par des réussites, en particulier sur le plan architectural. Les exemples d’immeubles invivables construits par des architectes de renom sont malheureusement légions…

 Il en va de même pour les immeubles écologiques, qui pourraient devenir des lieux de relégation si leur caractéristique essentielle se résume uniquement à cela.

Le troisième mythe a trait à la « mixité sociale ».

Les inégalités socio-spatiales ayant tendances à se creuser au sein des grandes métropoles, avec des oppositions de plus en plus fortes, entre quartiers riches et pauvres, les spécialistes considèrent que pour résoudre le problème, il suffit d’instaurer de la mixité (sociale et ethnique) des populations, en mélangeant logements sociaux, intermédiaires, de standing. Pourtant, comme les faits nous le montrent depuis longtemps, sauf cas isolés, la mixité sociale ne fonctionne pas, car dans le monde actuel, les individus, dans leur grande majorité, recherchent l’entre-soi et non le mélange. Ils souhaitent vivre avec leurs semblables, la mixité étant souvent mal vécue, aussi bien par les populations les plus aisées, qui ont l’impression d’un déclassement, que pour les populations pauvres, dont la proximité de la richesse peut renforcer les comportements asociaux consécutifs de « l’envie ». En conséquence, à chaque fois que se construit un nouveau quartier d’habitat répondant aux exigences de la mixité sociale, le même phénomène se produit. Dans un premier temps, son peuplement est effectivement mixte, mais, très rapidement, il s’appauvrit suite au départ des classes moyennes qui le quittent pour un autre quartier plus homogène socialement et ethniquement. La paupérisation des villes nouvelles d’Ile-de-France en constitue un exemple-type.

Epilogue

Les trois mythes sur lesquels reposent les écoquartiers (densité, écologie et mixité sociale) ayant été déconstruits, il s’avère que de nombreux projets, en particulier franciliens, relèvent d’un non-sens total.

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(*) – Laurent CHALARD a eu l’amabilité de nous donner l’autorisation de publier des extraits de son article édité sur le site http://www.larevueparlementaire.fr. Nous lui adressons ici, l’expression de notre profonde gratitude.

Bienvenue dans le colossal Hôtel de Ville de Noisy le Grand

Publié le par ADIHBHV

 

 

BIENVENUE

DANS LE  COLOSSAL

HÔTEL DE VILLE

DE NOISY-LE-GRAND  

 

 

 

Hotel de ville - Photo 1cliquer pour agrandir 

 

(Copyright : http://ludovic.balloide-photo.com)

 


Ici, vous serez chez-vous, dit le Maire Michel Pajon! Alors allons-y :

 

Journées portes ouvertes

 

Pour découvrir le bâtiment, son histoire et ses coulisses, visiter le nouvel hôtel de ville le 25 janvier de 18h à 21h, le 26 janvier de 8h30 à 18h et le 27 janvier de 9h30 à 13h. Un apéritif sera offert le vendredi 25 janvier à 19h.

 

Un hôtel de ville rénové et agrandi.

 

Hotel de Ville -Photo 2

 

L’inadaptation du Château Périac (1), belle bâtisse historique surplombant la vallée de la Marne, accueillant l’hôtel de ville depuis 1926, n’était plus adaptée aux besoins d’une  ville de 63 500 habitants.

 

L’inadaptation des locaux de la place de la Libération a donc nécessité dés septembre 2010 des travaux de grandes ampleurs, pour aboutir à une nouvelle Mairie, pour une organisation des services publics plus cohérente.

 

Si la première évocation de ce futur hôtel de ville, remonte à 2002, nous ne pouvons aujourd’hui passer sous silence le combat douloureux des six familles (dont quatre âgées) de l’Ilot Mairie qui, finalement, après plusieurs Enquêtes Publiques, ont été expulsées dans les années 2005. Dans ce « bras de fer » contre la municipalité.

 

Bien évidemment certaines critiques parviennent à nos oreilles : un projet egocentrique, un doublement des coûts : de 25 à 50 M€, laid, trop futuriste, disproportionné, stationnement payant chez Vinci Park…..mais le Vrai Journal de Noisy-le-Grand ne rentrera pas dans cette polémique.

 

Ce nouvel équipement constitue désormais 10.000 m2 de bureaux, 370 agents, 40 services municipaux centralisés et 7.500 m2 d’espace vert dont 4.500 m2 ouverts au public, afin de faciliter les démarches des habitants.

 

Un bâtiment écologique.

 

Hotel de ville - Photo 3

 

Inscrit dans la démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE), le bâtiment a été conçu selon les règles d’éco-construction, d’éco-gestion, de confort et de santé. Ces mesures contribuent à préserver les ressources naturelles et à réduire la facture énergétique. Sur cet aspect, les deux extensions de l’hôtel de ville disposent de toits végétalisés. Ils favorisent l’intégration des bâtiments dans l’environnement tout en contribuant à améliorer l’isolation thermique. Ils permettent aussi la récupération des eaux de pluie. Stockées dans un bassin enterré, celles-ci seront ensuite utilisées pour arroser le jardin. Les plantes agrémentant les toitures du nouvel équipement (sedum, herbacés, vivaces et arbustes), ont été choisies pour leur floraison alternée, et devraient ainsi offrir un terrain privilégié et durable de butinage pour les abeilles de la villa Cathala et autres papillons.

 

Les matériaux utilisés pour la construction du bâtiment sont essentiellement des matériaux recyclables : aluminium, béton, acier,…..Le bois entrant dans la composition du mobilier est certifié provenant de forêts gérées durablement.

 

Il n’y a pas de climatisation dans un bâtiment HQE, Pour moduler la température à l’intérieur, des pare-soleil équipent les façades des extensions latérales. Ils sont prévus pour s’ouvrir ou se fermer en fonction de l’ensoleillement en période estivale et, ainsi, réguler la température.

 

Ce nouvel hôtel de ville privilégie au maximum l’utilisation de la lumière naturelle. A l’intérieur, des détecteurs de présence ont été installés dans les bureaux pour réduire la consommation en électricité. Des ampoules à led équipent les couloirs et les sanitaires. Le parvis et le belvédère extérieurs bénéficient d’un éclairage par diodes électroluminescentes.

 

Pour faciliter l’accès et la circulation des personnes à mobilité réduite, deux escalators et plusieurs ascenseurs desservent les différents niveaux des bâtiments.

 

Un chauffage central au bois !

 

Une chaudière à bois chauffera 95% des besoins de la nouvelle mairie, ainsi que ceux du futur Centre Aquatique. Néanmoins, les noiséens peuvent se poser la question du choix d’une chaudière bois, alors que la géothermie  alimentera le futur Collège International sur Maille Horizon ? Cette énergie  aurait pu éviter la circulation de toute une noria de camions en Centre Ville qui alimenteront la chaudière bois  en briquettes, et donc améliorer « le bilan carbone du projet ».

 

Un hôtel de ville au service des Noiséens !

 

 

Hotel de ville - Photo 4

 

 

Le 15 janvier 2013, à 13h30, l’hôtel de ville rénové et agrandi a ouvert ses portes. Destiné à faciliter les démarches des habitants, le regroupement des 14 sites a été l’occasion pour la municipalité de repenser intégralement l’organisation des services, tout en optimisant le travail des agents territoriaux. Cette nouvelle approche s’est traduite par la création d’un espace « infos-services » situé en bas des escaliers mécaniques, et par une répartition innovante des services, organisés en deux pôles thématiques, soit :

 

-       l’aile Ouest : Etat civil et citoyenneté, Emploi et création d’entreprise, Social et solidarité,

-       l’aile Est : Famille, sport et loisirs, Jeunesse, Séniors, Urbanisme, Cadre de vie.

 

Des chargée de relations pourront aider les visiteurs à utiliser les bornes de gestion des flux. Celles-ci permettront aux noiséens de sélectionner leur démarche parmi les 120 services offerts par la ville, et de retirer un ticket comportant un numéro d’appel, indiquant l’endroit où se rendre. Des écrans électroniques afficheront l’ordre de passage pour chaque service. Des bornes d’accès à Internet en libre-service seront aussi disponibles à l’espace infos-services, pour s’informer ou effectuer des démarches en ligne.

 

Enfin, une Edition Spéciale de Noisy magazine (2) vient d’être diffusé chez les habitants en janvier 2013. Elle décrypte très bien les démarches que vous pourrez effectuer dans ce nouvel hôtel de ville, étape par étape.

 

 

Hotel de ville - Image

 

(Cliquer sur l’image)

 


La salle du Conseil Municipal

 

Hotel de ville -Photo 5

 

 

Située à l’arrière de l’hôtel de ville, sous le grand escalier menant au jardin, la salle du Conseil Municipal à l’allure d’un amphithéâtre bardé de bois. Avec 80 places assises pour le public, la salle dispose aujourd’hui de tous les équipements indispensables : meilleure acoustique, vote électronique, vidéoconférence, écran de projection,…..Grâce à ses espaces modulables, cette salle du Conseil pourra également accueillir des réunions publiques, des assemblées ou des conférences.

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(*)-  Toute notre gratitude à Ludovic DELAGE, pour nous avoir autorisé la diffusion de sa    photo aérienne du futur Hôtel de Ville de Noisy-le-Grand, en chantier. http://ludovic.balloide-photo.com)

 

1- Le château PERIAC BUISSON: En 1864, François Augustin Périac et son épouse Sophie Louise Buisson détruisent l’ancienne ferme qui occupait le domaine, et font construire de 1863 à 1865 ce « château ». Cet édifice reste dans cette famille jusqu’en 1926, date de l’acquisition par la commune pour réaliser son Hôtel de Ville.

 

2- Noisy magazine – Edition spéciale, Janvier 2013