C’EST REPARTI
POUR L'AMENAGEMENT
DU QUARTIER
DES BAS HEURTS !
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Après 10 ans de tergiversations stériles et d’aventures juridiques diverses, la commune souhaite poursuivre la mutabilité du quartier des Bas Heurts, dans le cadre du Grand Projet Ouest de la ville (Secteur du Mont d’Est, Maille Horizon-Nord, Clos aux Biches, Lycée Collège International,……).
La Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), pourrait être le mode d’aménagement retenu ?
Ce secteur du Clos aux Biches est délimitée de la façon suivante:
- la route de Neuilly,
- la rue des Bas Heurts au sud,
- la rue Pierre Brossolette,
- la rue des Aulnettes à l’Ouest.
En conséquence, conformément à l’Article L.300.2 du Code de l’Urbanisme, le Conseil municipal de Noisy-le-Grand a fixé les modalités de la concertation associant les habitants ou toutes personnes intéressées, lors de sa séance du 14 avril 2014.
(Nous comprenons, y compris les habitants limitrophes du quartier de La Garenne, de Bry-sur-Marne).
Cette concertation préalable prendra en compte les objectifs définis dans l’orientation particulière n°2 du PLU, à savoir :
- la réalisation d’un programme d’environ 1500 logements
(bizarrement,la délibération n°14/60-2 du 14 avril ne parle que d’un
programme de logements diversifiés, sans valeur chiffrée (?),
- la réalisation d’équipements publics répondant aux besoins nouveaux,
- la réalisation de commerces de proximité,
- le renforcement d’un maillage de circulation douce, en vue de relier le quartier avec son environnement et en particulier les bords de Marne et le pôle Multimodal du Mont d’Est,
- l’aménagement d’un jardin public linéaire Nord-Sud en prolongement de celui de Maille Horizon-Nord.
Ainsi, les modalités de la concertation préalable sont définies comme suit :
- une réunion publique de lancement de la concertation permettant la présentation aux habitants des objectifs principaux de ce projet, le périmètre de réflexion, le périmètre de projet et le dispositif de concertation,
- l’organisation de réunions thématiques sur les thèmes suivants :
- le logement et les formes urbaines,
- l’espace public et les équipements publics,
- la circulation, les déplacements doux, le stationnement,
- la qualité de la vie et le développement durable.
Ces réunions thématiques suivront la première réunion publique. Les Conseils de quartier y seront associés (nous pensons en particulier au CCQ Ouest, Bas Heurts, qui est directement impliqué).
- l’organisation d’une réunion publique finale présentant la synthèse des réflexions issues des réunions thématiques,
- la réalisation d’une exposition d’une durée minimum d’un mois,
- la publication d’articles dans le Journal Noisy-Magazine et la diffusion de documents d’information.
Faire le quartier des Bas Heurts avec ses habitants, et surtout pas sans eux !
L’aménagement du quartier des Bas Heurts est perçus depuis 10 ans par ses habitants comme un désagrément voire comme un bouleversement de leur cadre de vie qu’ils ne sont pas prêts à accepter, si une « pseudo concertation» finit à terme par une supercherie.
C'est-à-dire une ZAC généralisée, une DUP et des expulsions. En fait, si tel était le cas, quel serait l’intérêt de concerter aujourd’hui avec ses habitants, si demain, après expulsion, ils ne seront plus les résidents du secteur ?
Cette irruption marquée des habitants pour la « défense » de leur cadre de vie se traduit par la remise en question du "cadre" démocratique qui repose sur le principe de la délégation par les citoyens de leur pouvoir à des élus qui sont mandatés pour réaliser le programme sur la base duquel ils ont été choisis. Désormais, les citoyens contestent un système qui les dessaisit de leur pouvoir. Ils aspirent à être associés plus directement à la définition des politiques locales dès lors qu’elles ont un impact sur leur vie quotidienne. Mais cette irruption vient aussi remettre en question les professionnels de l’urbanisation qui ne peuvent plus opposer leur seule technicité à une supposée incompétence des usagers.
Par ailleurs, notons aussi que « l’intérêt général » ne va plus de soi. Ce n’est pas parce que les individus sont devenus plus égoïstes ou par essence plus imperméables à l’intérêt général ; C’est tout simplement le fait qu’aujourd’hui notre société est marquée par l’hyper-individuation ! En effet, nous observons que l’argument d’autorité de l’intérêt général avancé par l’Etat ou la Région Ile-de-France des 70.000 logts/ an, ou encore de la commune avec 600 logts/an pour justifier d’une densification urbaine démesurée synonyme de « mal vivre », ne suffit plus à le faire accepter socialement sans que les individus concernés n’y retrouvent un intérêt pour eux-mêmes.
Alors, on peut au contraire se féliciter de cette situation et y voir le signe d’un intérêt plus fortement porté au cadre de vie, le symbole d’une avancée de la démocratie dans la mesure ou le citoyen ne s’en laisse plus conter et demande, au titre de son « expertise citoyenne » ou d’usager (1), à avoir voix au chapitre. En 2014, le Maire de Noisy-le-Grand vient enfin de prendre conscience des limites de son modèle urbain de 2004 fondé sur le zoning, qui séparait l’habitat, les bureaux ou les commerces. Aussi, l’ADIHBH-V ne cesse d’interpeller le Maire et la Direction de l’Urbanisme et de l’Aménagement pour participer aux réunions de travail avec les Cabinets d’Architecture Christian Devillers (2) et Pascale Hennetel, en amont des séances publiques de concertation. En fait, si tous les Noiséens seront concernés, les habitants du quartier des Bas Heurts sont dès maintenant directement impliqués (3).
Oui, urbaniser le quartier des Bas Heurts aujourd’hui, et contribuer au développement économique de l’Ouest Noiséen, c’est être confronté en permanence à la nécessité d’énoncer en quoi chacun peut trouver, sans expulsions, dans la réalisation de tel équipement public, de telle ou telle création d’emplois ou de commerces de proximités, un avantage personnel.
A cette condition, sa réalisation sera acceptée, alors que cette dernière s’étalera dans le temps, puisque nous pouvons très bien admettre que la mutation d’un quartier s’opère sur les 15 ou 20 prochaines années. Dans ce cas, cette mutation urbaine relèvera d’un intérêt commun librement consenti et non pas imposé.
Réduction du périmètre relatif à l’opération d’aménagement
du secteur de Maille Horizon-Nord.
On "rapetasse" l’Ouest noiséen comme l’on peut.
En effet, la délibération n°14/60-1 du 14 avril 2014 mentionne qu’il apparaît que le périmètre « Mont d’Est-Pierre Brossolette » (boulevard du Mont d’Est au Sud, la limite communale de Bry-sur-Marne à l’Ouest, la rue Pierre Brossolette au Nord, et la route de Neuilly à l’Est),de la concertation défini par la délibération du 5 juillet 2012, était délimité au-delà de l’opération d’aménagement du secteur dit « Maille Horizon-Nord ».
Périmètre « Maille Horizon – Nord » tel que défini maintenant.
La commune reconnaît désormais qu’il se superpose avec le périmètre de l’opération d’aménagement du secteur dit du « Clos aux Biches », et qu’il est opérationnellement distinct de la nouvelle opération du « Clos aux Biches ».
La commune considère que les deux opérations d’aménagement sont donc autonomes. Ainsi, pour régulariser cette situation, la délibération n°14/60-1 réduit son impact d’aménagement au seul secteur dit «Clos aux Biches ».
Périmètre « Clos aux Biches ».
Depuis plusieurs mois, cette acrobatie urbanistique ne nous semble pas la plus opportune en termes de « solidité juridique ». En effet, ce « saucissonnage » des procédures prête le flanc à une incohérence des Etudes d’Impact. L’ADIHBH-V l’avait déjà dénoncé lors de l’Enquête publique de juin-juillet 2013 sur l’aménagement de Maille Horizon-Nord. Mais le Commissaire Enquêteur, décrétant qu’il n’était pas juge et ne voulant pas s’embarrasser avec ce type de considération, avait laissé courir.
Néanmoins, précisons encore une fois, qu’une Etude d’Impact est une étude technique qui vise à apprécier les conséquences de toutes natures, notamment environnementales sur la globalité d'un projet pour tenter d'en limiter, atténuer ou compenser les impacts négatifs. Elle porte sur la description globale du projet, elle analyse l’état initial de la zone susceptible d’être affectée à terme et de son environnement (santé humaine, les nuisances, les transports, le stationnement, l’impact sur la circulation,….).
En «saucissonnant » le périmètre initial « Mont d’Est-Pierre Brossolette », il est évident que chaque Etude d’Impact ne fournira pas d’éléments suffisants pour évaluer l’impact du projet global sur l’augmentation du trafic routier dans un secteur, dont il est par ailleurs admis qu’il est d’ores et déjà très encombré.
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(1)- Lors de la dernière campagne électorale de mars 2014, l’ADIHBH-V a avancé l’idée de la création d’un «Atelier d’Urbanisme » sur la commune comportant les services de l’Urbanisme, des élus, des Architectes, des Paysagistes et des habitants de Noisy-le-Grand. Le candidat Michel Pajon nous a répondu en parlant de la création d’un futur « Comité Stratégique de Développement », intégrant des Citoyens engagés dans le développement de Noisy-le-Grand. Toutes ces initiatives doivent murir, il faut un peu de patience, mais elles sont vraisemblablement porteuses d’espoir.
(2)- Christian DEVILLERS, Architecte et Urbaniste, a contribué à l’aménagement du secteur Maille Horizon-Nord. Il est membre du Comité éditorial de l’Observatoire de la ville. Il suggère dans ce Comité l’instauration de bassins de vie et le développement de la proximité dans les quartiers.
(3)- La nuance entre ces deux verbes transitifs est significative. Exemple : dans la fabrication de la saucisse, le charcutier est concerné, mais le porc est directement impliqué.