Voici encore un article censuré que vous ne lirez pas dans le prochain Noisy-Magazine. Il semble d'ailleurs que les élus communistes n'aient plus beaucoup d'espoir de pouvoir s'exprimer dans la tribune du journal malgré leur appartenance à la majorité municipale.
Pour bien comprendre le vocabulaire employé, il faut se rappeler un incident le vendredi 6 avril lors d'un rassemblement de soutien à des employés municipaux où Michel Pajon dans un grand moment de délicatesse lance à l'encontre des élus communistes : "Vous êtes des mouches à merde !"...
Conformément à nos habitudes, nous vous proposons cet article :
Mouches à m... le feuilleton
Loin des calculs politiciens et du mépris ambiant, une mouche s’envole, s’envole … Prend de la hauteur sur le petit monde local qu’elle voit sous ses ailes. Ailes qui bruissent et déclenchent ce bourdonnement, cause de bien des ennuis à venir car « entendre une mouche voler » ne signifie-t-il pas que l’on ne sait pas faire silence, que l’on ne sait pas se taire.
Mais, silence sur quoi ?
Silence sur l’imposture de Bayrou et celle de Michel Rocard, par exemple ? Au fait, l’était pas rocardien comme on dit, n’tre maire, avant ?
Silence, sur la violence xénophobe du projet politique de Le Pen et sa banalisation ?
Silence sur le flirt dangereux de Sarkozy avec l’extrême droite, sur sa chasse anti-immigré, sur son programme ultra-libéral ?
Silence, sur cette idée saugrenue de vote utile pour Mme Royal, vote qui gommerait les différences et ferait croire que seule la victoire compte, même sans aucune certitude d’un projet politique transformateur pour notre pays ?
Se taire quand, ici à Noisy, on vérifie concrètement ce qu’il faut entendre par démocratie participative avec un maire, parait-il, de gauche ?
Se taire devant la propagande trompeuse sur le besoin en logement social sans rien dire sur les conditions réelles d’accès à ce dernier pour les plus démunis et pour la jeunesse ?
Se taire encore devant la dérive sécuritaire démagogique qui fait payer deux fois les noiséens, l’une par l’impôt républicain pour la police nationale, l’autre par l’impôt local pour la police municipale et la vidéosurveillance ?
Non ! Décidément, la mouche ne peut s’y résoudre. Tant pis, autant qu’elle le pourra, elle sera la « mouche du coche ».
D’ailleurs, il paraît que de nombreuses mouches se posent des questions. Pour l’instant, un peu dispersées les mouches… Mais si elles décidaient de s’organiser pour montrer qu’un autre monde est possible ?
Pour les Elus Communistes Etienne DOUSSAIN Le 16 avril 2007
(Pour plus d'infos, voir article "syndrome du petit chef" sur le site PCF de Noisy-le-Grand)