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De la 11ème Fête des Cerises au Projet d'inflexion du "Clos aux Biches", en vidéo…

Publié le par ADIHBH-V

DE LA 11ème FÊTE DES CERISES

AU PROJET URBAIN

DU CLOS AUX BICHES.

EN VIDEO !

 De la 11ème Fête des Cerises au Projet d'inflexion du "Clos aux Biches", en vidéo…

Notre 11ème Fête des Cerises du samedi 13 juin 2015, était placée sous le signe du  « vivre ensemble ».

Le « vivre ensemble » c’est s’accepter, communiquer, malgré nos différences, sans se juger, sans se mépriser.

Nous dirons même, surtout pour des ex élus qui ignoraient le quartier des Bas Heurts et qui acceptaient de ne pas avoir de représentant des citoyens dans le dernier Conseil Consultatif du Quartier Ouest (CCQ Ouest).

Pire, pour un Adjoint au Maire qui, malgré nos invitations, ne s’est jamais  présenté à nos différentes Fêtes des Cerises (en juin) et d’Automne (en octobre), sans jamais être capable de formuler la moindre excuse.


Mais  le « vivre ensemble » en réorganisant la vie commune d’un quartier, ce n’est pas, dans le cadre du projet urbain municipal du Clos aux Biches de Noisy-le-Grand, faire table rase du tissu pavillonnaire historique de ce quartier.

Réaliser un URBICIDE en chassant les habitants pour seulement livrer le foncier aux seuls bénéficiaires de la promotion immobilière qui va promouvoir des îlots routiniers de promoteurs avec à la clé, 1500 logements collectifs, qui demain seront les nouveaux ghettos de Noisy-le-Grand.


Cette 11ème édition de la Fête des Cerises, rythmée au son des vielles, des cabrettes et des accordéons qui accompagnaient de gracieuses bourrées, fut l’occasion, lors d’une interview  réalisé par la Société TRANSIMAGES (1), de réaffirmer les valeurs de notre Association et de préciser en avant première (2) les objectifs du projet urbain réalisé par le Collectif d’Architecture et d’Urbanisme (Collectif AU) et l’ADIHBH-V, dans le cadre de la concertation publique sur le Clos aux Biches.


Cette vidéo est disponible sur Youtube : (http://youtu.be/YDGU9tGQhOA),

et sur le site : nlg-infos.fr


Ainsi, ce « projet d’inflexion » qui ne pratique pas la table rase, prend aujourd’hui tout son sens, à partir du moment ou il respecte l’humain !


Des humains qui veulent rester sur les lieux (et alentours) et qui manifestent leur choix en soutenant nos actions festives.

Tous nos lecteurs ont pu constater (depuis plus de 10 ans) que l’ADIHBH-V ne se cantonne pas dans une posture négative et stérile. Elle pratique une politique citoyenne. Elle apporte de la noblesse, de l’apaisement et de l’intelligence.


Au risque de se répéter après cette interview du 13 juin, notre « projet d’inflexion » s’articule autour d’un compromis possible avec les initiatives prises par les ex élus de Noisy-le-Grand. Nous insistons sur le fait qu’il est possible d’amenuiser les raideurs d’un futur Maire et de créer les conditions favorables à la mise en œuvre rapide d’une opération d’aménagement.

Toute initiative contraire serait une absurdité qui ne ferait que retarder encore l’urbanisation du quartier des Bas Heurts, si toutefois la justice mettait encore son nez dans ces affaires !


Bien évidemment, cette initiative sera mise normalement sur la table des futurs candidats lors des prochaines élections municipales de septembre 2015.

À ce moment là, le choix des Noiséens deviendra un choix politique opportun !
Rappelez-vous 1995, Michel Pajon s’empare de la Mairie sur le thème : « NON AU BETON ». Nous connaissons la suite….

 

(Maquette réalisée par le Collectif A.U)

(Maquette réalisée par le Collectif A.U)

______


(1)    - Société TRANSIMAGES, courriel : inter@trans-images.org, Que Monsieur Brahim SAHRAOUI, trouve ici l’expression de notre profonde gratitude, pour la réalisation de ce document audio visuel, qui va maintenant cheminer sur les réseaux sociaux.


(2)    – L’ADIHBH-V et le Collectif A.U ont présenté le « projet d’inflexion » à la Commune, la SOCAREN, et aux Architectes des Cabinets DEVILLERS et HYS, le 17 juin 2015,
-  L’ADIHBH-V et le Collectif A.U. ont présenté ce même projet aux Noiséens, lors d’une conférence publique le 22 juin 2015.

 

Grand Paris. Les choix territoriaux se précisent...

Publié le par ADIHBH-V

L’ACTEP NE VEUT PAS ÊTRE

LA VARIABLE D’AJUSTEMENT

DU 93.

La Préfecture de Paris a mis à disposition quatre hypothèses de travail (A,B,C,D) sur lesquelles plancher au grand jour en vue de définir les futurs Conseils de territoire qui organiseront la gouvernance de la Métropole du Grand Paris prévue pour exister dès le premier janvier 2016.


Les élus ont été invités à faire part de leurs remarques dans les 15 jours. Leurs réponses ont été examinées par le groupe d’élus désignés à cet effet. « Le Préfet de Région saisira alors le gouvernement des différentes options », indique la Préfecture de Région.


Pour se remémorer ce scénario, relire notre billet du 31 mai 2015.

Cliquer sur : http://www.noisy-les-bas-heurts.com/2015/05/grand-paris-quatre-scenarios-possible.html

 

Grand Paris. Les choix territoriaux se précisent...

Dans cet objectif, les 14 maires de l’ACTEP (*) (Association des Communes de l’Est Parisien) étaient quasiment tous au rendez-vous ce lundi 15 juin 2015 en Mairie de Vincennes, pour affirmer en chœur  leur détermination à faire front commun au sein de la future Métropole du Grand Paris à l’occasion d’une conférence de presse.


Pour désigner ladite métropole, les qualificatifs ne sont pas tendres, entre le « monstre technocratique », l' « Ovni », la « métropole de la discorde, du troc »… Tout en s’inquiétant des compétences et des moyens financiers dont disposeront les territoires pour avoir  suffisamment de marge de manœuvre par rapport au Conseil Métropolitain, les élus ont bien compris que l’enjeu du moment  est de les "périmétrer", petit jeu de puzzle dont le contour des pièces devait être définitif d’ici le 14 juillet 2015.


Depuis le départ, l’Association qui comprend 11 villes et 374 00 habitants dans le Val-de-Marne, et 3 villes et 97 000 habitants en Seine-Saint-Denis, milite pour constituer un territoire à part entière, s’affranchissant des frontières départementales.


Des projets et CDT en commun de longue date


« Nous sommes prêts à nous battre en recourant aux voies juridiques pour dénoncer ce principe de frontière départementale infranchissable, qui n’est nullement dans l’esprit de la loi des Métropoles ni des Intercommunalités », prévient Laurent Lafon, Maire-Conseiller Régional UDI et président de l’ACTEP. « On ne pourra pas imposer un territoire aux élus contre leur gré », abonde Jean-François Voguet, Maire PCF de Fontenay-sous-Bois.

«Nous avions envisagé de transformer l’ACTEP en communauté d’agglomération de très longue date, nous nous sommes battus ensemble pour créer un Lycée International », légitime Jean-Pierre Spilbauer, Maire DVD de Bry-sur-Marne. « Nous avons créé une Société Publique Locale (SPL) ensemble avec Fontenay, Rosny-sous-Bois puis Bry-sur-Marne », rappelle Jacques JP Martin, Maire LR de Nogent-sur-Marne. « Nous avons deux contrats de développements territoriaux (CDT) qui structurent notre territoire, soit Marne et Bois et Boucles de la Marne note encore Christian Fautré, 1er Adjoint au Maire PCF de Champigny-sur-Marne.

« L’Est doit exister face au territoire de Paris et ses 2 millions d’habitants sous l’unité de commandement de la Maire de la ville et au vaste territoire d’un million de personnes qui se dessine dans les Hauts-de-Seine« , insiste Christian Cambon, Sénateur-maire LR de Saint-Maurice. « Nous travaillons avec les grandes entreprises privées et parapubliques locales type IGN, INA, INSEP pour créer une cité scientifique et culturelle favorable à l’innovation et la création d’emploi de ce côté de la capitale », motive Patrick Beaudouin, Maire LR de Saint-Mandé. « Nous avons bataillé ensemble pour les transports, le prolongement de la ligne 11, la ligne 15 Est… », pointe à son tour Jacques Faubert, Conseiller municipal DVG de Neuilly-sur-Marne.

« Faire métropole, ce n’est pas rajouter des échelons. Or, vouloir nous faire rentrer dans les limites départementales revient à faire des territoires des instances subordonnées aux départements », note aussi  Ivan Itzkovitch, Maire-adjoint UDI de Rosny-sous-Bois.


Que faire des communes esseulées du 9-3 ?


Consulter : http://94.citoyens.com/2015/lactep-ne-veut-pas-etre-la-variable-dajustement-du-93,16-06-2015.html


Oui à Maisons-Alfort, pourquoi pas à Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand ?


Si les scénarios A et D, qui retranchent une ou plusieurs communes de l’ACTEP, sont catégoriquement refusées par l’Association de communes, les scénarios B et C semblent plus négociables, à condition d’y adjoindre Maisons-Alfort, demandeuse de rejoindre le territoire. La commune arrive avec une belle dot soulignent les élus, citant la BPI, l’école vétérinaire, la station Grand Paris Express, et insistent sur la cohérence du territoire avec la Marne, le Bois, l’autoroute A4… D’après les élus, qui ont rencontré le Préfet de Région la semaine dernière, cette demande devrait finalement être entendue.


L’intégration de Gournay ne semble pas non plus poser de difficulté, d’autant que la ville est venue se présenter en bonne et due forme à l’ACTEP.


Du côté de Noisy-le-Grand, certains élus grincent un peu plus des dents. Noisy-le-Grand, ancien membre de l’ACTEP, en a claqué la porte après que le projet du Lycée International ait été acté. « La logique est qu’elle revienne à la maison » , glisse Jacques JP Martin, favorable à l’intégration de Noisy-le-Grand pour étendre le territoire vers Marne-la-Vallée et son université. « Nous aimerions que le Maire de Noisy-le-Grand vienne nous exposer son projet et ses motivations », souligne néanmoins Laurent Lafon, Président de l’ACTEP.


L’avis de l’ADIHBH-V
« Y aurait-il des cadavres dans les placards ? »


Mais voilà, à Noisy-le-Grand il n’y a plus de Maire pour le moment, suite à l’invalidation du Conseil d’Etat !

Effectivement, sans tambour n’y trompette, Michel Pajon avait quitté l’ACTEP en 2006. Vraisemblablement que les orientations économiques de cette Association ne devait plus lui convenir, car il est bien connu que l’ex Maire de Noisy-le-Grand n’a jamais été un grand partisan de l’intercommunalité. Et en ce qui concerne ses motivations, c’est en général tout pour lui (comprenez pour Noisy-le-Grand), et rien pour les autres.

Alors, comme le souligne Laurent Lafon, l’ex Maire de Noisy-le-Grand était-il prêt avant sa mésaventure à déposer dans la corbeille de mariée, le soit disant « premier pôle économique de l’Est Parisien » ?

C’est la vraie question qui doit être maintenant abordée par les candidats dans la prochaine campagne électorale de Noisy-le-Grand qui se prépare. Cela permettrait d’élever le niveau des débats, en se substituant aux invectives improductives.

Et puis reste dans les placards ce vieux dossier du Lycée International porté sur les fonts baptismaux par l’ACTEP auprès de la Région Ile-de-France, mais revendiqué inlassablement  par l’ex Maire de Noisy-le-Grand. Autre anecdote qu’il n’est pas inutile de rappeler en ce moment. Le 03 septembre 2008 Jean Paul HUCHON, encadré de ses amis Socialistes Claude BARTOLONE (à l’époque Président du Conseil Général de Seine Saint Denis) et Michel PAJON (Député maire de Noisy le Grand), est venu inaugurer un panneau d’information sur le site de Maille Horizon, symbolisant la future réalisation  de ce projet.

Ce spectacle s’est déroulé sans même en informer le moindre membre de l’ACTEP porteur du projet, ne fut-ce que Jean Pierre Spilbauer, Maire de Bry sur Marne, partie prenante dans cette affaire, puisqu’il doit accueillir une partie du site sur son territoire. Vous comprendrez que ce manque d’élégance a créé quelques turbulences au sein de l’Association, qui remontent en surface aujourd’hui.

D’ailleurs, Patrick Beaudoin, Député maire de Saint Mandé, n’avait pas manqué de condamner fermement cette initiative d’un autre âge le 12 septembre 2008, en rédigeant sur son blog un billet désapprobateur (http://patrickbeaudouin.over-blog.com/article-22746523.html).

La plupart des membres de l’ACTEP ont appris l’évènement le lendemain en découvrant la photo dans le  Parisien du 04 septembre 2008.
Aussi, c’est  maintenant délicat  d’aller courtiser à nouveau la même compagne éconduite en 2006. Cela laisse de mauvais souvenirs dans les chaumières. Ceci dit, tentons l’hypothèse suivante:
« pour l’ACTEP, la vraie question c’est la Commune de Noisy-le-Grand ou son ex Edile» ?
 

(*) - Les 14 communes de l’Actep sont Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Fontenay-sous-Bois, Joinville-le-Pont, Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance, Nogent-sur-Marne, Le-Perreux-sur-Marne, Rosny-sous-Bois, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Villiers-sur-Marne et Vincennes. Elles constituent ensemble un périmètre de 470 402 habitants.


Contribution bibliographique :
-
http://94.citoyens.com

 

Maille Horizon – Nord, un fiasco citoyen total !

Publié le par ADIHBH-V

DOSSIER

DE REALISATION DE LA ZAC

  MAILLE HORIZON-NORD

Maille Horizon – Nord, un fiasco citoyen total !

En vue de l’approbation du dossier de réalisation de la ZAC de Maille Horizon-Nord, la ville a procédé à une nouvelle mise à jour de l’étude d’impact, qu’il convenait de mettre à disposition du public. Cette mise à jour concernait principalement des compléments sur la nature des sols, l’intégration d’une étude acoustique, la précision du programme global de construction et la prise en compte des effets cumulés avec les autres projets communaux.

Cette mise à disposition du dossier s’est déroulée du lundi 8 juin au lundi 22 juin inclus, soit 15 jours consécutifs.

Le nouveau Maire qui sortira des urnes en septembre 2015,  présentera le bilan de cette opération devant le Conseil municipal qui en délibèrera et approuvera le dossier de réalisation de la ZAC de Maille Horizon-Nord, qui aurait été éventuellement modifié pour tenir compte des avis émis et des observations du public. Mais il n’en sera rien.

Car c’est ici que le ‘bât blesse’. En effet, l’ADIHBH-V a pu vérifier qu’après 15 jours de mise à disposition, pas une seule observation ne fût mentionnée sur le registre, pas un seul visiteur à la Direction de l’Urbanisme, pas un seul courrier ! Et pourtant ce dossier était également mis en ligne sur le site internet de la ville.

Les raisons de ce fiasco sont nombreuses, à savoir :

-    Aucune appétence des citoyens pour ces dossiers complexes,


-    De multiples projets urbains qui se bousculent sur la Ville et qui avancent à grands ‘coups de boutoir’ (Clos aux Biches, Secteur historique de Noisy, Réaménagement Rive Charmante, Restructuration du Mont d’Est, Enquête publique sur le CDT, Modifications n°7 du PLU,  Révision n°1 du PLU, etc…), avant la mise en place de la Métropole du Grand Paris le 1er janvier 2016,


-    De nombreuses réunions publiques conjointes, brusques et violentes, lorsqu’un citoyen veut donner son avis,


-    De trop nombreuses réunions thématiques, dont nous n’avons jamais les comptes rendus,


-    Un sentiment d’exaspération des Noiséens, car dans l’esprit des citoyens toutes ces consultations ne sont que des parodies de concertations qui ne servent à rien, puisque les dossiers seraient préalablement ficelés,


-    Des occupations familiales, particulièrement nombreuses en juin,


-    Des occupations professionnelles de plus en plus contraintes, pour garder son emploi,


-   La désaffection politique des Français, la montée de l’abstention sur la Commune, le rejet des partis de Gouvernement,


-    La défiance vis-à-vis des élus,


-   L’annulation en juin des élections municipales de Noisy-le-Grand par le Conseil d’Etat,
-    Etc….

Même l’ADIHBH-V ne fut pas brillante non plus sur ce coup là à cause de ses nombreuses occupations de  juin 2015, soit :

-    La Fête des Cerises du quartier des Bas Heurts  le 13 juin,
-    La présentation du « projet d’inflexion » du Clos aux Biches à la Commune le 17 juin,
-    La Conférence publique  pour présenter ce même projet aux Noiséens le 22 juin,

Malgré notre meilleure volonté, nul n’est tenu à l’impossible !!!...

Néanmoins, quand bien même serait-il politiquement incorrect de le dire, il faut avoir le courage d’admettre que finalement la Commune se trouve encalminé dans un naufrage démocratique qui atteint aujourd’hui sur Maille Horizon-Nord un niveau record.

Même si, selon l’ex Maire, 85% des habitants sont heureux de vivre à Noisy-le-Grand, cette absence de désir de consultation des futurs projets urbains de Noisy-le-Grand afin de dessiner la Ville de demain, touche le cœur de toutes les instances représentatives (Partis politiques, Associations, Citoyens,….) et ouvre la voie à une insatisfaction généralisée de la population qui nous conduit dans une impasse représentative.


Oui, à cause de la construction de très nombreux logements sur la ville, la « gentrification » gagne du terrain à Noisy-le-Grand. Il suffit de distribuer des tracts sur le marché un dimanche matin pour promouvoir la Fête des Cerises, pour en avoir la confirmation (*). Sur 11 années d’expérience, le changement est incontestable.

Cette absence de représentation citoyenne pose problème !

Non au béton, oui, et après ?

Toutefois, pour consulter ces dossiers, cliquer sur les liens suivants:

1. MHN - Dossier de réalisation

2. MHN- Etude d'impact du dossier de réalisation  (à télécharger. Non consultable directement en ligne).

2bis. MHN- Etude d'impact - annexes

3. MHN - Avis AE

4. MHN- mémoire de réponse avis AE

5.MHN-Information et Autorité compétente

6. MHN -  delib15-63 mise à disposition dossier réalisation

(*) - Lire : Et si on aimait la France de Bernard MARIS, Grasset, pages 114-117 sur la boboïsation de la  banlieue.

(Bernard MARIS, Toulousain, Ecrivain, Economiste, Chroniqueur sur France Inter et pour Charlie Hebdo, a été assassiné le 7 janvier 2015 lors de la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Il avait adressé le texte de son dernier ouvrage aux Editions Grasset le 2 janvier 2015. )

 

L’Urbanisme , c’est quoi ?

Publié le par ADIHBH-V

QU’EST-CE QUE L’URBANISME ?

L’Urbanisme , c’est quoi ?

Christian Devillers, né à Paris en 1946, est un Architecte-Urbaniste et Professeur d'Architecture. En 1990, il ouvre son agence et exerce son activité dans trois domaines : le projet urbain, l'espace public et les infrastructures urbaines, l'architecture. De 1995 à 1999, il est professeur à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (chaire de composition urbaine) et anime l’Atelier National Projet Urbain au Ministère de l’Équipement jusqu’en 2000. Prix de l’Equerre d’argent en 1984, il reçoit le Grand Prix de l’Urbanisme et de l’Art Urbain en 1998 pour  « Un équilibre parfait entre idées et actions ».
Pendant ces années de pratique, Christian Devillers a écrit de très nombreux articles dont une grande partie développe et approfondit sa réflexion sur la notion de projet urbain. Il a évoqué avec passion ses bâtiments mais également des réalisations émanant de sa structure « Projets urbains Devillers associés » qui intervient dans les domaines de l’urbanisme, du paysage et de l’espace public.


Le point de vue de Christian DEVILLERS  sur l’Urbanisme.

(Texte intégral - Revue URBANISME, mai-juin 2010 n°372)

C’est l’ensemble  des savoirs  et des modes opératoires susceptibles de s’appliquer à l’urbain, soit aujourd’hui à l’ensemble du territoire, y compris les zones non ‘urbanisées ‘ de la campagne, de la montagne ou du littoral dont l’usage et le devenir sont désormais intimement liés à celui des villes. L’urbanisme  ne peut pas être une discipline, encore moins une profession mais un grand nombre de sciences, de disciplines, de pratiques, de professions, d’expertises, y compris d’expertise du quotidien que Jack Ralite (et avant lui Henri Lefebvre) attribuent aux habitants. Une discipline parmi d’autres ; le projet (en anglais, design).. Appliqué au bâtiment : architecture, aux lieux extérieurs et au végétal : paysage(isme), à la ville, aux territoires : projet urbain (ou de paysage, entendu au sens de territorial). Différence : un bâtiment ou un jardin est conçu et réalisé dans un espace et un temps limité pour un destinataire / commanditaire identifié.


La ville, le territoire, le paysage n’ont pas de limites spatiales et temporelles. L’action que l’on peut avoir sur eux aussi puissante ou violente soit-elle, n’est jamais que momentanée et fragmentaire. On ne les "projette" pas, on ne les commence pas, on ne les finit pas.


Le projet urbain ou de paysage est par nature transitoire et inachevé, les destinataires / commanditaires sont nombreux, voire "innombrables". On voit qu’à part la discipline projet, beaucoup de choses séparent le projet urbain de l’architecture et le rapprochent du paysage. On a pu d’ailleurs constater que la ville réduite à UNE architecture était une monstruosité productiviste (le grand ensemble) ou fasciste : une "esthétisation du politique" (Adorno).


La ville est la plus merveilleuse création humaine et a cette faculté prodigieuse d’être très ancienne (permanence, persistance, elle accumule) et en perpétuel renouvellement (substitution par partie, lieu de l’innovation…).


Une "ville" qui se construit en effaçant les traces de ce qui la précède (fussent-elles fragiles comme un chemin rural) a déjà perdu la moitié de ce qu’est une ville (elle n’a pas d’histoire, pas d’épaisseur, de complexité). Une ville qui ne peut pas se renouveler par partie (sans perdre l’ensemble) est déjà une ville morte.


Le ‘projet’ urbain (de paysage, de territoire,…) doit être comme l’espace auquel il s’applique : un emboîtement de spatialités  et de temporalités différentes.


Notre société entretient depuis un siècle, un rapport schizophrène avec l’urbanisme. Il y a ce dont on parle et qu’on réalise sur une faible partie du territoire, et le reste. Dans les Trente Glorieuses il y a eu: la planification, l’aménagement du territoire, et la banlieue. Aujourd’hui, depuis les années 1970, un urbaniste de la reconversion (du moins en Europe occidentale et très partiellement en Amérique du Nord) et l’étalement urbain devenu la transformation de la campagne en ville diffuse : phénomène massif, impensé (le lotissement) dont la nature urbaine n’est même pas reconnue (la mission des pouvoirs publics y est de protéger la nature).


L’urbanisme de reconversion (de revalorisation, de renouvellement, etc..) a beaucoup d’avantages : c’est un urbanisme « opérationnel » sur un territoire limité dont l’aménageur est devenu le "pilote du projet ou d’opération complexe ". Ce n’est pas par hasard qu’il coïncide avec le transfert de l’urbanisme aux Villes et avec la vogue du projet urbain dont il permet des développements sophistiqués. C’est une deuxième (ou troisième) urbanisation, elle est tributaire des structures urbaines et paysagères existantes, elle procède rarement de la table rase.

En créant de la "valeur", des pôles de transport, des centralités, cet urbanisme de reconversion est au service de la ville et limite son extension. L’idée de projet est à l’origine de la Loi SRU et subsiste dans le PADD. A côté de l’urbanisme réglementaire (droit des sols), l’urbanisme opérationnel est devenu l’outil privilégié des villes, il a pris une dimension stratégique.
Contrairement à ce que certains croient, le "développement durable" est beaucoup plus qu’un engouement politiquement correct des Maires pour les éco-quartiers. Il est en train de modifier profondément notre représentation collective de l’espace ; nous avons pris conscience de la limite des ressources en énergie, en eau, en terre agricole et de la nécessité de les ménager.


Cela implique qu’il y ait une planification territoriale et des ressources qui ne seraient plus technocratiques (comme dans les années de croissance) mais politique et participative parce qu’elle repose sur cette conscience collective. Cela implique aussi que les rôles, les méthodes, les connaissances évoluent vite…Preuve qu’il ne faut s’enfermer dans aucune définition de l’urbanisme.


La position de l’ADIHBH-V :


« Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ! »


Christian Devillers est également Chercheur, Enseignant, Théoricien, Praticien, il est à la fois témoin et acteur de la construction d’un ensemble de valeurs scientifiques de la recherche en Urbanisme et en Architecture moderne depuis les années 60.


Ses différents travaux sont marqués par un souci de comprendre et de reconstruire les processus de projet comme activités intellectuelles et à travers leur matérialisation.


A force de théoriser et chercher, Christian Devillers a enfin trouvé qu’une ville qui ne peut pas se renouveler par partie (sans perdre l’ensemble) est déjà une ville morte (URBANISME, mai-juin 2010, n°372). Nous comprenons donc que le quartier des Bas Heurts sera mort. Il précise aussi  par ailleurs, qu’une opération de renouvellement urbain ne procède que rarement de la table rase.
Mais voilà, dans les années 2012 il rencontre Michel Pajon, alors Maire-Urbaniste en Chef de Noisy-le-Grand et accepte « une commande » en vue de la création de la ZAC du Clos aux Biches. A savoir l’édification de 1.500 logements sur un terrain totalement vierge (table rase garantie).

Ce serait dans la recherche du projet urbain des Bas Heurts de Christian Devillers, «un équilibre parfait entre idées et actions » ? Nous sommes sceptiques et émettons de sérieuses réserves, car nous baignons dans une totale confusion, volontaires ou pas, de concepts distincts entre la théorie et la pratique de l’urbanisme opérationnel.

En effet, si la capacité de rayonnement de Christian Devillers,  tant dans le débat public que dans ses écrits sur la manière de préparer la ville de demain était hier  respectable : aujourd’hui  sur le quartier des Bas Heurts à Noisy-le-Grand, son logiciel a pour le moment buggé.


Si nous pouvons comprendre que l’Architecte-Urbaniste Christian Devillers, en tant que Chef d’Entreprise doit aussi faire vivre "sa boutique", cet aspect des choses nous interpelle sur la faible marge de manœuvre entre l’Architecte-Urbaniste, face au pouvoir politique local qui délivre la « commande publique » !


Aussi, nous ne souhaiterions pas qu’un grand Architecte-Urbaniste devienne tout simplement  un instrument docile du pouvoir politique de Noisy-le-Grand ou un exécutant servile des opérateurs immobiliers.


Malheureusement, cette image assez négative n’est pas, admettons-le, totalement dénuée de fondement, à partir du moment où le projet urbain de Christian Devillers est un projet de promoteur où ne transparaît jamais la réalité sociale du quartier des Bas Heurts et son histoire vivante.
Où se trouve la qualité urbaine pour chacun de ses habitants ?

 

L’Urbanisme , c’est quoi ?
L’Urbanisme , c’est quoi ?

Christian Devillers mesure-t-il la violence que constituent l’éviction des habitants du quartier et son effacement pur et simple ? Evidemment nous sommes en profond désaccord sur la ZAC "table rase" et rappellerons à Christian Devillers que cette doctrine d’aménagement de la « tabula rasa » conduisant à l’anéantissement préalable de toute trace d’occupation antérieure, pour reconstruire à neuf une réalité urbaine assainie, privé de mémoire et de passé et surtout libérée des actuels habitants qui ont occupé les lieux, certains depuis plusieurs générations est tout simplement un URBICIDE !


Christian Devillers devrait le savoir. Il est acquit, aujourd’hui, que le bilan des méfaits de la table rase est  très lourd. Urbanistes, Géographes et Historiens de la ville s’accordent à dire que cette méthode a fait lamentablement faillite. Outre les dégâts humains considérables que cette approche de la « Tabula rasa » a provoqué partout où elle a prévalu, elle a systématiquement abouti à des désastres urbanistiques majeurs, dont les conséquences se font sentir pendant des dizaines d’années, dans la perspective d’un nouveau projet ANRU.


La raison de cet échec est simple. Les quartiers d’une ville sont des organismes vivants, qui se forment progressivement, par accumulation et sédimentation de couches successives, par densification et modification  des tissus physiques et sociaux. Par mutation du parcellaire rural en foncier urbain, basée sur la diversification et la hiérarchisation des affectations et des modes d’occupation du sol, etc…mais sûrement pas en pratiquant la table rase.


Conclusion


Aussi, à moins de considérer l'éradication totale du quartier des Bas Heurts et son cortège de profonds traumatismes équivalents aux bombardements de triste mémoire, comme le moyen le plus sûr et le plus efficient de régénérer un tissu urbain d’un quartier Ouest de Noisy-le-Grand, il convient désormais d’abandonner ce mythe destructeur pour aborder la question en des termes tout à fait nouveaux, et de démonter la pertinence du « projet d’inflexion » du Collectif A.U et de l’ADIHBH-V présenté à la Commune le 17 juin et en conférence publique à Noisy-le-Grand le 22 juin écoulé.

 


Cliquer sur : http://www.noisy-les-bas-heurts/2015/07/compte-rendu-sur-notre-conference-debat-sur-le-projet-d-inflexion-d-amenagement-des-bas-heurts.html

 

Compte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas Heurts

Publié le par ADIHBH-V

CONFERENCE-DEBAT

SUR LE « PROJET D’INFLEXION »

POUR LES BAS HEURTS.

Compte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas Heurts

Dans le cadre de la phase de concertation sur l’aménagement urbain du quartier des Bas Heurts (dit du Clos aux Biches) à Noisy-le-Grand, l’ADIHBH-V et le Collectif A.U présentent aux Noiséens leur « projet d’inflexion » lors d’une réunion publique le lundi 22 juin 2015, à 19h.

Rappel du contexte historique depuis 2004.


En juillet 2004, la municipalité de Noisy-le-Grand décide de créer une ZAC ayant pour but la construction de 1500 logements collectifs et d’équipements publics sur le quartier pavillonnaire des Bas-Heurts (appartenant pleinement, à l’époque, au quartier de La Varenne…).
En septembre 2004, une partie des habitants des Bas-Heurts se constitue en Association de défense (ADIHBH-V) pour s’élever contre la destruction de leur quartier. Avec l’aide d’un groupe d’étudiants de l’ENSAPLV (1), ils se mobilisent contre le projet de nouveau quartier qui menace notamment de raser totalement le tissu pavillonnaire des Bas-Heurts. Le travail conjoint de l’Association et des étudiants permet de rendre plus intelligible la situation des Bas-Heurts auprès de la Commission d’Enquête Publique de Janvier-Février 2007, et en avril 2007, cette dernière délivre « un avis défavorable unanime » à la DUP.
Associé à diverses aventures juridiques (annulation de la ZAC par le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, annulation du PLU par le tribunal administratif de Montreuil, etc…,) qui se sont toutes soldées par des désillusions pour la Commune de Noisy-le-Grand, un coup d’arrêt est donné au premier projet d’aménagement des Bas-Heurts.


Mais la commune s’obstine !


En 2014, un nouveau projet de ZAC pour le quartier des Bas-Heurts (Clos aux Biches) est mis sur la table par la mairie de Noisy-le-Grand, conçu et dessiné cette fois par l’agence de l’Architecte-Urbaniste Christian Devillers (2). Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet Maille-Horizon-Nord, situé sur une partie de la friche du Clos-Montfort et dont l’aménagement a déjà débuté.

 

(esquisse C DEVILLERS non définitive)

(esquisse C DEVILLERS non définitive)

Le nouveau projet pour Maille-Horizon et les Bas-Heurts partage certains des grands principes du projet des premiers étudiants de 2007, comme une approche globale des deux quartiers, le remaillage à partir de l’existant, la recherche de mixité typologique et fonctionnelle, la présence d’un grand parc, etc.


Sur les Bas-Heurts, il pose cependant toujours le même problème de fond : celui de s’implanter dans un site sans en considérer ni le parcellaire, ni les typologies existantes, ni les habitants. Le point de départ du projet des Bas-Heurts reste, la table rase (3). A l’exception notable des voies.


Cette ignorance du tissu existant mène à la création de situations problématiques, en particulier sur les franges du projet (les bordures par rapport aux secteurs voisins): de brutales ruptures d’échelles entre les tissus pavillonnaires et les grands collectifs culminant à R+9 ou R+10, susceptibles de perturber l’équilibre morphologique du quartier, après en avoir expulsé les habitants. Il en résultera à coup sûr l’émergence d’une enclave urbaine totalement étrangère aux formes antérieures et incapables d’assurer une transition progressive vers des densités plus élevées compatibles avec les formes urbaines et le tissu existants.

Compte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas Heurts
Compte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas HeurtsCompte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas Heurts

L’ADIHBH-V décide alors de faire à nouveau appel à de jeunes architectes d’Etat de l’ENSAPLV (1) fraîchement diplômés pour trouver à nouveau une alternative à cette démarche. Dans la continuité des principes énoncés il y a 8 ans, ils  sont convaincus que l’urbanisme de ZAC doit être questionné quand il implique la table rase quasi-systématique et la production d’un monde hétérogène en rupture avec le contexte dans lequel il s’insère.


Face à un projet dont certaines grandes orientations apparaissent comme pertinentes et surtout face au contexte de Maille-Horizon Nord qu’il faut désormais prendre en compte, le travail de l’Association ADIHBH-V et du Collectif Architecture et Urbanisme (Collectif A.U - CAU) s’est rapidement orienté vers la recherche d’un compromis, plutôt que vers un contre-projet sur l’ensemble du site ou d’une opposition ferme mais stérile à toute évolution.

 

Compte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas Heurts

Comme en 2007, et afin de répondre à la demande de l’ADIHBH-V, le projet élaboré par le CAU doit scrupuleusement préserver les maisons encore habitées sur le site et atteindre une constructibilité totale d’environ 1000 logements, sensiblement inférieure à celle du projet Communal de C. Devillers. C’est donc avec ce double objectif que le travail s’est engagé.


L’idée directrice de ce « projet d’inflexion » est ainsi d’admettre certains principes communs : le schéma de voirie proposé dans le projet Communal, qui comporte notamment l’élargissement de la rue des Aulnettes et de la rue Daniel Perdrigé ainsi que la création d’une nouvelle voie est-ouest, a semblé cohérent et a été conservé.


Cette décision prise, la première étape a consisté à cerner précisément quelles emprises foncières du projet Communal étaient constructibles dès aujourd’hui sur les parcelles acquises ou en passe d’être acquises par la collectivité publique.

Cette étude permet de conclure que des pans entiers du projet de C Devillers sont dès maintenant quasiment constructibles, notamment pour une large part les îlots situés à l’est de la coulée verte. Il s’agit des îlots « internes » des Bas-Heurts, qui justement longent l’avenue Montaigne à l’ouest et Maille Horizon au sud et dont ils reprennent les grands gabarits.

 

Compte rendu sur notre conférence/débat sur le projet d'inflexion d'aménagement des Bas Heurts

En revanche, sur les «franges», le long des rues Pierre Brossolette et des Aulnettes, le projet de C. Devillers rencontre et se heurte à de nombreuses parcelles non acquises, empêchant globalement le développement du projet.
En effet l’implantation du bâti du Clos-aux-Biches étant apparemment définie en l’absence de division foncière préalable, il interdit toute possibilité d’échelonnement du projet dans le temps.


Et à moins que la mairie ne procède aux expropriations requises, le projet est inconstructible en l’état.


Et c’est précisément sur ces franges que se trouvent les îlots du projet du Clos-aux-Biches qui introduisent les principales ruptures d’échelle et de tissu avec le contexte de Bry-sur-Marne à l’Ouest, et de la Varenne au Nord.
Ainsi le projet d’inflexion propose de conserver la voirie projetée, le principe de la coulée verte, ainsi que le coeur du projet (les îlots 4 et 6 et une partie de l’ilot 2), mais de repenser les «franges», qui longent les rues des Aulnettes et Pierre Brossolette, où il s’agira d’abord, en conservant et en confortant l’existant, d’assurer une articulation plus fine et plus organique avec l’environnement immédiat en édifiant de petits collectifs  R+2.

 

(esquisse COLLECTIF A.U, non contractuelle)

(esquisse COLLECTIF A.U, non contractuelle)

(esquisse COLLECTIF A.U, non contractuelle)

(esquisse COLLECTIF A.U, non contractuelle)

Le projet du Collectif A.U pour l’ADIHBH-V se présente donc comme un amendement à celui de C. Devillers, soutenu par la mairie de Noisy-le-Grand.


Cette implantation de bâti n’est cependant pas un produit fini. Il présente néanmoins un certain nombre d’avantages qui laissent à penser qu’il peut servir de base à un consensus fructueux :


-    Il réalise la performance de densification requise par l’ADIHBH-V (1 000 logements + commerces & équipements de proximité) tout en préservant les maisons encore habitées du quartier et en réduisant globalement les gabarits constructibles ;


-    C’est une base d’un compromis possible avec les initiatives prises par la collectivité locale : Il est en mesure d’atténuer les tensions et créé les conditions favorables à la mise en œuvre rapide d’une opération d’aménagement ambitieuse qui respecte néanmoins tant les modalités d’occupation existantes du site que les processus de mutation progressive qu’il requiert ;


-    Sa méthode, qui consiste à créer un nouveau découpage parcellaire à partir des structures foncières existantes, assure les conditions optimum d’adaptation et d’inflexion nécessaires à la conduite d’un projet de longue échéance au cours duquel il conviendra d’ajuster les dispositifs architecturaux à des situations évolutives ;


-    Ce projet n’est pas un plan-masse qui fixerait une fois pour toute la forme, l’implantation et les contours des volumes bâtis, ce n’est pas un projet clé en main. Au-delà de sa souplesse d’adaptation, il n’est finalement qu’une démonstration que les objectifs quantitatifs de l’opération d’aménagement du quartier des Bas-Heurts peuvent effectivement être atteints en garantissant que ses objectifs qualitatifs (préservation des maisons existantes, échelles plus adaptées sur les franges de la rue des Aulnettes et de la rue Pierre Brossolette, évolution et mutations progressives du tissu urbain dans le temps, qualités urbaines recherchées, etc.) le soient également.


-    Le nouveau découpage parcellaire associé à un règlement urbain (règles générales et règles voie par voie) permettront l’aménagement cohérent de l’espace dans le temps.


L’ADIHBH-V en conclusion.


L’ADIHBH-V ne peut que s’enorgueillir du travail réalisé par ces jeunes Architectes d’Etat dans le cadre du Collectif A.U. Ce fut très professionnel, de grande qualité et sympathique comme chaque fois avec ces jeunes filles et jeunes gens. La qualité du travail fourni fut également salué par Laurent Foret, Directeur de la SPL SOCAREN (aménageur de la ville), lors de la présentation de notre « projet d’inflexion » à la Commune, le mercredi 17 juin 2015.


Ainsi, la démarche de l’ADIHBH-V est reconnue comme crédible dans le cadre de cette concertation sur l’aménagement la ZAC du Clos aux Biches. Ce « projet d’inflexion » qui ne pratique pas la table rase prend aujourd’hui tout son sens, à partir du moment ou elle respecte l’humain !


Des humains qui veulent rester sur les lieux et qui manifestent leur choix.
En effet, l’ADIHBH-V ne se cantonne pas dans une posture négative et stérile. Elle pratique une politique citoyenne, noble et non politicienne. Elle apporte de l’apaisement et de l’intelligence.


Au risque de se répéter, notre « projet d’inflexion » s’articule autour d’un compromis possible avec les initiatives prises par les ex élus de Noisy-le-Grand. Nous insistons sur le fait qu’il est en mesure d’amenuiser les raideurs d’un futur Maire et de créer les conditions favorables à la mise en œuvre rapide d’une opération d’aménagement. Toute initiative contraire serait une absurdité qui ne ferait que retarder encore et encore l’urbanisation du quartier des Bas Heurts.


Le seul « hic », est l’absence des ex élus de premiers er seconds rangs que nous avions invité à la conférence pour l’occasion. En tant que citoyens, ils avaient toute leur place, mais voilà, ils se sont ‘dégonflés’. Cela manque d’épaisseur, ils refusent l’information, ils refusent le débat, c’est peu glorieux et lamentable car bien évidemment, nous n’avons pas non plus reçus de motifs d’excuses pour justifier ces absences.


Manifestement les politiques s’intéressent au peuple, mais seulement au moment des élections.

Nous refermons le classeur pour le moment afin de savourer des vacances bien méritées. Néanmoins ce projet d’urbanisme restant d’actualité, nous ré ouvrirons le dossier à la rentrée, au moment de la campagne électorale à l’approche des prochaines élections municipales. Il serait vraiment dommage de s’en priver en ne le mettant pas sur la table !!!...


______

 

1-    Ecole National Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette,


2-    Christian DEVILLERS reçoit le Grand Prix de l’Urbanisme et de l’Art Urbain en 1998. Pendant ces années de pratique, Christian Devillers a écrit de très nombreux articles dont une grande partie développe et approfondit sa réflexion sur la notion de projet urbain.


3-    Lors de la présentation de notre « projet alternatif » à la Commune le 17 juin écoulé, nous avons eu la confirmation, mais nous le savions déjà, que Christian Devillers  à répondu à une « commande restreinte » de la Commune de Noisy-le-Grand en vue de la création de la ZAC du Clos aux Biches, soit 1.500 logements sur un terrain vierge. Evidemment, chemin faisant lors du débat, Madame la Chef de Projet de chez Devillers est d’accord avec la démarche du Collectif A.U et de l’ADIHBH-V, mais se défend en invoquant « la Commande », dont le cahier des charges a été rédigé par la Direction de l’Urbanisme de l’époque.


Cet aspect des choses nous interpelle sur la faible marge de manœuvre entre Christian Devillers qui doit faire vivre son Agence d’Urbanisme, face au pouvoir politique de Noisy-le-Grand !
Interpellation d’autant plus ubuesque, que Christian Devillers déclare dans le n° 372 de la revue URBANISME en mai- juin 2010 : « Une ‘ville’ qui se construit en effaçant les traces de ce qui la précède (fussent-elles fragiles comme un chemin rural) a déjà perdu la moitié de ce qu’est une ville (elle n’a pas d’histoire, pas d’épaisseur, de complexité). Une ville qui ne peut pas se renouveler par partie (sans perdre l’ensemble) est déjà une ville morte. Christian DEVILLERS – Revue URBANISME – mai juin 2010, n° 372 ».


Alors oui Monsieur C Devillers, si nous suivons bien vos préceptes, le quartier des Bas Heurts est mort. Maintenant  il faut savoir  si vous êtes le Conseil de la ville de Noisy-le-Grand pour urbaniser le quartier des Bas Heurts en respectant  les habitants parce que vous êtes le sachant, tout en vous appuyant sur votre éthique professionnelle qui a fait de vous un Grand Architecte à l’origine de l’urbanisme moderne, ou vous faites du business pour faire vivre votre boutique !

Cette dernière option peut aussi se comprendre, mais pas sur le dos des habitants des Bas Heurts, à Noisy-le-Grand.