La nouvelle "Revue foncière"
LA REVUE FONCIERE :
UNE NOUVELLE REVUE POUR
CONCEVOIR LE FONCIER
______
La fermeture de l’ADEF (Association Des Etudes Foncières), suite à sa mise en liquidation judiciaire fin 2013, a entraîné la fin de la revue Études Foncières, dont le premier numéro était sorti trente cinq années plus tôt, en 1978. En application d’une décision de justice du 13 mai 2014, la société privée à responsabilité limitée Business immo est devenue propriétaire des actifs de l’Association des études foncières.
Face à cette nouvelle situation, un groupe de 70 personnes, dont la plupart avaient été impliquées dans la revue Études Foncières ont estimé qu’il fallait lancer un processus de refondation d’une nouvelle association et d’une nouvelle revue pour pouvoir continuer le travail qui avait été mené au cours de plus de trois décennies et dont la qualité et l’importance ont été unanimement reconnues.
Sortir une nouvelle Revue Foncière (1) sans publicité, avec des pages en papier que l’on tourne à la main, est-ce bien raisonnable à l’heure de la pensée Internet? Cependant, les initiateurs de cette nouvelle publication se sont retrouvés autour du projet de refonder une revue de référence sur les thématiques foncières, car elles ne sont traitées nulle part ailleurs dans leur globalité.
Selon Joseph COMBY, Directeur de la nouvelle Revue Foncière, l’approche de la « question foncière » a beaucoup changé. Certes, il n’est pas nouveau que des spécialistes de différentes disciplines s’intéressent au foncier : géographes, écologues, historiens, sociologues, ethnologues et, bien sûr, économistes et juristes. La nouveauté, c’est que ces spécialistes sont amenés à sortir de plus en plus souvent de leurs disciplines d’origine pour traiter leurs sujets d’étude.
Autrement dit, les problématiques foncières ne sont plus simplement « pluridisciplinaires », elles deviennent « transdisciplinaires ». Joseph COMBY a le sentiment que le développement et l’entrecroisement des thématiques, sont en train d’ériger le foncier en une quasi-discipline. Peut-être ne lui manquera-t-il bientôt que la reconnaissance académique.
A la base, le foncier est la valeur d’un droit. Il n’existe pas de valeur foncière sans droit foncier. Cependant ce droit est plus complexe que ne l’imaginent les économistes (qui ne connaissent que « la » propriété) et moins codifiable que ne croient les juristes, car les interférences avec le politique et le social sont constitutives de ces droits. En effet, les terrains privés appartiennent tous au territoire d’une collectivité locale ou nationale qui, elle aussi, possède des droits sur son espace.
Et la valeur des droits qu’y exercent les individus et la collectivité, n’est pas uniquement financière. Selon l’ADIHBH-V, il peut aussi y avoir des droits sentimentaux humains et de l’affectivité.
La Revue Foncière est indépendante et associative, interprofessionnelle et transdisciplinaire Le premier numéro de cette nouvelle revue vient de sortir en septembre 2014. Tous nos vœux de succès à cette initiative. Nous espérons que cette nouvelle publication pourra trouver de très nombreux lecteurs et bénéficier d’abonnements suffisants pour lui garantir une longue vie.
Bien évidement, l’ADIHBH-V compte parmi les premiers abonnés
Au sommaire du n°2 de la Revue Foncière.
Dans la Revue Foncière n°2 de novembre – décembre 2014, nous prendrons connaissance de l’article d’Eric CHARMES (2) : La transformation des quartiers pavillonnaires en question. (Densifier le pavillonnaire en y ajoutant des maisons serait la formule miracle pour concilier la raison urbanistique et l’attrait populaire pour l’habitat individuel. Comment s’y prendre ? Ajouter une maison à des maisons suffit-il pour réussir la ville).
2)- Éric Charmes est Chercheur en Sciences Sociales Appliquées à l’Urbain. Il est directeur du laboratoire Recherches interdisciplinaires ville, espace, société (RIVES ; École nationale des travaux publics d’État (ENTPE), université de Lyon, UMR CNRS 5600 EVS). Il travaille notamment sur le rapport à l’espace résidentiel des citadins, sur les espaces publics et sur la périurbanisation.
Eric CHARMES connaît parfaitement la problématique de l’urbanisation du quartier des Bas Heurts à Noisy-le-Grand, l’intégralité de la lutte de l’ADIHBH-V ainsi que le « projet Alternatif » réalisé par les 14 Etudiants Architectes de l’ENSAPLV, en 2007.
Eric CHARMES était membre du jury lors de la soutenance de la thèse de Doctorat de l’Université Paris Est d’Anastasia TOUATI, à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées de Marne-la-Vallée le 21 juin 2013 : Economie politique de la densification des espaces à dominante pavillonnaire. Le Président le l’ADIHBH-V s’est longuement entretenu avec cette
Doctorante. Aussi, le chapitre 1.2.4 de ses travaux, pages 304-322, porte sur : La ZAC du Clos aux Biches, une politique interventionniste de densification forte.
______