La Ville de Noisy-le-Grand souhaiterait que l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière actuellement en recherche d’un nouveau site soit implantée sur une parcelle aujourd’hui inoccupée et dénommée Maille-Horizon-Sud, située à la lisière de Bry-sur-Marne.
Cette implantation a été proposée par les Villes de Bry-sur-Marne, Villiers-sur-Marne et Noisy-le-Grand, dans un courrier (voir ci-après) adressé le 06 mai dernier à la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi qu’à la Ministre de la Culture.
L'École Nationale Supérieure Louis-Lumière (ou ENS Louis-Lumière) est une École de cinéma, de photographie et de son française, fondée en 1926 et installée depuis 2012 à la Cité du cinéma à Saint-Denis.
Elle est historiquement la deuxième École de cinéma au monde après la VGIK (Moscou, Russie) et la plus ancienne des six Écoles de l'enseignement supérieur public français où sont enseignés les métiers du cinéma
Historique
Créée en 1926 sous l'impulsion de personnalités comme Louis Lumière ou Léon Gaumont, initialement sous le nom d'«École technique de photographie et de cinéma » (ETPC) puis devenue l' «École Nationale de Photographie et Cinématographie » (ENPC).
Cette École professionnelle de grande renommée fut installée au 85, rue de Vaugirard à Paris pour sa première rentrée des élèves en octobre 1927, jusqu'en 1973, d'où son surnom de « Vaugirard ». En 1967 il est prévu que l'École s'installe à Saint-Germain-en-Laye, finalement elle ira s'installer rue Rollin, dans le 5e arrondissement jusqu'en 1989.
L'École a occupé de 1989 à juillet 2012 un ensemble de 8 000 m2 situé à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), au sein d'un dispositif Économique et Universitaire qui comprenait entre autres, l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée et l'Institut National de l'Audiovisuel (INA).
Louis Lumière à Noisy-le-Grand en 2012.
L’École Louis Lumière de Noisy-le-Grand :
de la prison au quartier de Ville
L'ancienne École de cinéma Louis Lumière, à Noisy-le-Grand, a bien failli connaître un autre destin. Finalement, ce n'est pas une prison mais un quartier qui y verra le jour. Le terrain de 3,8 hectares accueillera le projet dessiné par BNP Paribas Immobilier, avec les architectes Reichen & Robert ainsi que Brenac & Gonzales & Associés, dans le cadre de l'appel à projets numéro 2 « Inventons la Métropole du Grand Paris ».
Ce nouveau morceau de Ville comportera, au centre, un plan d'eau et des espaces verts. L'École, construite en 1988, et vide depuis son transfert en 2012 à la Cité du Cinéma de Luc Besson, à Saint-Denis, sera conservée. Réhabilité, avec des façades végétalisées, le bâtiment deviendra « Le Révélateur », un espace de 6.500 mètres carrés composé d'un tiers lieu avec un café cantine, un incubateur pour les start-ups, un atelier de réparation et un mur d'escalade.
Le futur aménagement du site Louis Lumière à Noisy-le-Grand (projet non définitif).
Sous la plume d’Hélène HAUS, le PARISIEN.fr du 07 mai 2021 en parle !
Le 06 mai 2021,en Conseil municipal, Madame le Maire vocifère exagérément !
« Je vous emm... » : quand le conseil municipal de Noisy-le-Grand dérape
L’ambiance était électrique ce jeudi soir lors du conseil municipal. La Maire Brigitte MARSIGNY (LR) s’en est vivement pris à l’élu d’opposition Emmanuel Constant (PS). Au cœur de la polémique : le retrait de la fonction d’adjointe d’une élue.
Jeudi soir, lors du Conseil municipal de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le ton est vivement monté entre la Maire Brigitte MARSIGNY (LR) et l’élu d’opposition Emmanuel CONSTANT (PS), qui s’opposeront d’ailleursaux élections départementales en juin dans ce canton.
En début de soirée, alors que devait être votée une délibération entérinant le retrait de la fonction d’adjointe à Joëlle HELENON, laquelle avait déjà été démise de ses délégations en avril après avoir été accusée de s’être emportée contre des policiers, Emmanuel Constant a pris la parole pour dire qu’il allait voter contre ce texte.
« La proposition de délibération que vous nous proposez ce soir […] ne fait en rien mention des raisons pour lesquelles vous avez à la fois retiré les délégations et surtout pourquoi vous souhaitez procéder à un nouveau vote pour démettre Madame HELENON de son titre d’adjointe », a-t-il estimé.
« Vous vous foutez du monde ? », a alors répété à trois reprises Brigitte MARSIGNY, reprochant à son opposant ses contradictions. « Vous m’avez écrit pour demander sa démission ! », a-t-elle martelé.
Ce qu’Emmanuel CONSTANT a démenti : « Ce n’est pas parce que vous allez proférer dix fois un mensonge dans cette assemblée que cela va devenir une vérité ! » Des propos qui ont fait sortir de ses gonds Brigitte MARSIGNY, qui a alors menacé de porter plainte contre lui pour diffamation.
Mais c’est en insinuant que la maire n’était pas à Noisy-le-Grand le jour où l’incident entre son ex-adjointe et les policiers a eu lieu que la première magistrate s’est « lâchée ». « Ça vous regarde a-t-elle questionné ? Si j’étais à l’hôpital, ça vous regarde aussi ? »
« Je ne crois pas que vous étiez à l’hôpital », a répondu Emmanuel CONSTANT. « Je vous emmerde, ce n’est pas vrai ! », a alors lancé Brigitte MARSIGNY.
Quelques minutes plus tard, alors qu’Emmanuel CONSTANT commentait l’affaire judiciaire qui avait conduit Joëlle HELENON à se rendre au commissariat, Brigitte MARSIGNY s’est à nouveau agacée. « Vous êtes un juriste ? Vous savez comment fonctionne la garde à vue ? Votre fils a eu la chance de ne pas y aller ! » Une référence à une affaire personnelle pour Emmanuel CONSTANT.« Ça suffit ! », s’est alors énervé l’élu d’opposition. « Entre les injures, les intimidations, et le mensonge qu’elle a proféré sur mon fils, je n’exclus pas de porter plainte ou d’écrire au préfet », indique-t-il ce vendredi, estimant que des limites ont été franchies.
« Monsieur CONSTANT a fait preuve d’une malhonnêteté intellectuelle en disant qu’il n’avait pas écrit de courrier à la maire sur madame HELENON alors qu’il a bien envoyé un mail, souligne Eric ALLEMON, premier adjoint (UDI) de Brigitte MARSIGNY. Cela l’a agacée, elle s’est laissée un peu emporter mais elle n’ira pas porter plainte. Elle a des choses plus importantes à régler. »
La Maire de Noisy-le-Grand n’était pas joignable ce vendredi soir. « Cette altercation, ce n’était que dix minutes du conseil municipal où il y a eu des votes et des échanges bien plus importants », dédramatise son bras droit.
Le Groupe politique « Noisy Solidaire à Gauche Vraiment » s’interroge concrètement sur les circonstances et les suites de cet événement pitoyable !
Propos Liminaire :
Ainsi donc, la majorité municipale institutionnelle se déchire sur le thème de la sécurité due aux noiséen.ne.s.
Il aura fallu un incident "ordinaire" dans notre France de 2021, pour autant que les contrôles policiers puissent être banalisés, mais surtout accélérés depuis le début de la crise sanitaire, pour que soient révélées des pratiques discutables lors et à la suite d'intervention de forces de l'ordre, autrefois de maintien de la paix.
Ainsi donc, se seront joints à l'hallali des groupes de l'opposition, à commencer par celui qui se présente comme le premier opposant se fendant dès le lendemain de l'incident d'une lettre alambiquée (en fait, un courriel) sans connaissance réelle des faits, selon nous au moins, suivi en cela par un nouveau groupe qui, en la circonstance, aurait mieux fait de ne pas s'embarquer dans une critique un peu facile, sinon trop facile. Il est des coups politiciens qui font flop et qui laissent des traces.
Les faits ?
Ce conseil municipal en témoigne puisqu'il s'agit de démettre officiellement de son mandat d'adjointe au maire, Mme Joëlle Hélénon, qui aurait eu l'outrecuidance en sa qualité d'élue d'astreinte, donc remplaçant Mme la Maire en son absence, donc pourvue d'un pouvoir de police à ce titre, certes encadré mais bien réel, de demander des informations au commissariat suite à l'interpellation mouvementée de cinq mineurs.
Pire, elle aurait exigé qu'un de ceux-ci, la garde à vue levée sans suite, puisse consulter un médecin en raison d’ecchymoses, parfaitement visibles au sortir des locaux de la Police Nationale.
Soyons précis, nous ne jugeons pas en soi le bien fondé d'un contrôle de police, pas plus que nous jetterons l'anathème sur tous les policiers de Noisy-le-Grand, mais tout simplement, nous avons le droit de nous interroger sur ses circonstances et les suites de ce dernier.
Surtout, de la suite qui lui a été donnée en mairie, voire en préfecture plusieurs semaines après, en passant notamment par une demande d'excuses publiques sur un réseau social, dans un premier temps, faite à l'adjointe démise de ses fonctions depuis.
Au nom de la sécurité, du fond on ne parlera pas.
Au nom d'une posture quasi idéologique, celle de « on ne critique pas la police », on évacue tranquillement une règle de droit, celle qui autorise un citoyen à demander des informations sur le sort réservé à des mineurs interpellés, voire dans la foulée, celui de pouvoir ester en justice si nécessaire.
A fortiori, on reproche et sanctionne une élue qui a fait son devoir et qui était parfaitement autorisée à le faire, n'en déplaise à beaucoup, à l'évidence.
Mais dans quelle société sommes-nous en train de vivre ? Et avec quelle complaisance ?
Cet incident, qui aurait pu rester banal, si l'on peut le dire depuis un moment dans notre pays (qui dans la jeunesse n'a pas été contrôlé dans notre ville?), est révélateur du climat sécuritaire qui s'impose de plus en plus et que ses tenants défendent mordicus au mépris de faits parfaitement discutables dans un fonctionnement démocratique.
Et cela nous inquiète au plus haut point !
…………..’
Lire la suite de l’article sur le blog de Noisy Solidaire :
Remerciement : Toute notre gratitude à NOISY SOLIDAIRE pour nous avoir autorisé à reproduire son excellent billet politique et juridique publié dernièrement sur son blog.
Par arrêté en date du 12 avril 2021 ; Brigitte MARSIGNY a décidé de retirer sa délégation de fonction et de signature à Joëlle HÉLÉNON. Le Conseil municipal du 06 mai, sauf la Preuse Marème FALL, suit la décision de l’Édile comme un seul homme [vraisemblablement au nom de la solidarité vis-à-vis de Joëlle HÉLÉNON (sic)].
Avant le vote, Joëlle HÉLÉNON fait une déclaration publique reproduite intégralement ci-après, fière de ses valeurs et de ces actions menées humblement auprès des Noiséens, quitte le Conseil municipal la tête haute.
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Madame le Maire,
Chers Collègues,
Chers Noiséens,
Ce jour comptera dans mon apprentissage citoyen et dans mon parcours de femme. Je veux qu’il compte aussi pour les habitants de Noisy que nous représentons et qui fondent mon engagement.
Si je me suis engagée à vos côtés Madame le Maire, c’est parce que j’étais convaincue des valeurs de justice que vous portiez, de dépassement de soi au bénéfice des Noiséens, de sagesse et finesse politiques nécessaires à gagner des combats utiles pour notre Ville.
Et puis… il y a eu le 13 mars 2021.
Ce jour-là, 4 enfants de notre ville ont été arbitrairement arrêtés par des policiers. Ils ont essuyé des insultes racistes, des coups, des menaces de viol avec une matraque, des humiliations. Et ils ont été enfermés sans juste motif. Les familles de ces enfants m’ont appelé, paniquées par l’arrestation. Elles avaient raison, leurs enfants n’avaient rien fait. Je m’y suis rendue et ai demandé l’application du droit par des policiers qui se sont placés en dehors de l’état de droit.
Suite à mon intervention, votre premier communiqué sur les réseaux sociaux a focalisé les débats sur ma personne plutôt que sur cet incident.
Pourquoi m’avoir ainsi livrée aux chiens ? Ma personne ne compte pas, j’ai agi pour ces enfants. Et je suis intimement convaincue, Madame le Maire, que vous le reconnaissez. Le lynchage, l’acharnement dont je fais l’objet n’est toutefois pas comparable à la douleur et au désarroi de ces 4 familles respectueuses d’un quartier dont vous disiez, Madame le Maire, aimer. Qui se préoccupe aujourd’hui de ces familles et de leurs enfants ? Pas vous, Madame le Maire. Vous ne les avez jamais reçues, et ce, en dépit de leur demande.
Nous nous serions tous grandis à dénoncer collectivement la violence de cette situation et de ces 3 ou 4 policiers.
Que le préfet vous soutienne ou non, ce n’est pas mon souci. Ça ne rendra pas le statut de citoyen que ces policiers ont confisqué à ces 4 enfants.
En tant que citoyenne et élue de la République, je ne peux tolérer que quelques individus souillent l’institution policière. Mais frapper un enfant est un délit, proférer des injures raciales (même contre une élue) est un délit et mener des gardes à vue que l’on sait arbitraires est un délit.
Cependant, parler de violences policières reviendrait à légitimer cette violence. Ce qui n’est pas le cas ! Les policiers municipaux et nationaux sur notre Ville sont, dans leur grande majorité, de bons professionnels.
Plus que jamais, notre police doit être respectée. Et pour que la police soit respectée, elle ne doit souffrir d’aucun préjugé permanent d’abus et de violence.
Oui à cette « reconquête républicaine » voulue par l’État ! Oui à une police engagée dans la sécurisation, la tranquillité publique, la lutte contre les trafics ! Oui à une police respectueuse des droits de chaque Noiséen, quel que soit sa couleur de peau, son âge, son niveau social, son quartier ! Non à ces policiers qui frappent, qui violentent aveuglément !
J’irai jusqu’au bout de ce qui est devenu aujourd’hui un combat et je resterai jusqu’au bout aux côtés des familles et pour Noisy.
Je reste convaincue de n’avoir commis aucune erreur, aucun manquement, en me déplaçant ce 13 mars au sein de ce commissariat. Élu d’astreinte, Adjoint au Maire du quartier Ouest, je fus en soutien de ces familles qui le demandèrent, comme j’ai été en soutien de noiséennes victimes de violences conjugales pour qu’elles portent plainte.
Je reste convaincue d’avoir fait respecter la loi quand je demande - quand j’insiste - pour la venue d’un médecin pour ce jeune sorti de garde à vue avec un hématome à la tête. Vous avez banalisé, Madame le Maire, ainsi que votre 1er adjoint, ce visage et ce cou, rouges de la morsure de la botte de ce policier sur la tête de ce jeune. Moi, je m’y refuse.
Aujourd’hui, des plaintes ont été déposées. Une enquête a été ouverte par Loïc Pageot, procureur adjoint près le Tribunal de Bobigny. Une enquête dont on sait qu’elle a débuté depuis ce lundi.
J’irai également jusqu’au bout pour faire la lumière sur ce courrier du Préfet de Seine-Saint-Denis. Ce courrier sur lequel, Madame le Maire, vous vous fondez pour le retrait de mes délégations. J’ai même envie de dire, derrière lequel vous vous réfugiez pour prendre une telle décision.
Ce courrier, à plus d’un titre, interroge. Des éléments de fond tels que la diffamation, la subornation de témoins. Mais aussi, des éléments de forme avec, notamment, une signature dont l’expertise d’un expert graphologue près la Cour d’appel de Paris, atteste que Georges-François LECLERC n’est pas l’auteur de la signature figurant sur ce courrier.
J’ai donc déposé une plainte contre x pour faux et usage de faux. Celle-ci a été adressée au dit Préfet. Je tiens à souligner, Madame le Maire, ne point vous accuser d’une quelconque falsification.
J’ai pris connaissance du tweet du Préfet, qui confirme être l’auteur et le signataire de ce courrier. Si le sujet n’était si grave, cela en serait risible. C’est ubuesque ! C’est affligeant ! C’est pitoyable !
Tirer au clair ce point est justement la raison du dépôt de plainte.
Il y a désormais une vraie cassure.
J’exècre cette vieille et sale politique qui nous amène à des débats, comme celui-ci, totalement déconnectés du quotidien des noiséens.
J’exècre cette vieille et sale politique qui oublie l’intérêt général, qui foule aux pieds l’intérêt de la Cité.
J’exècre cette vieille et sale politique qui conduit à taire l’infamie connue pour le confort d’un fauteuil en soie et la satiété de petits privilèges.
J’ai profondément honte de tels agissements, indignes de la confiance que les noiséens ont placé en notre équipe.
Je souhaite terminer cette prise de parole par quelques mots pour remercier :
- Marinette MALGAT. Tu fus la première à m’appeler pour connaître les faits. Merci. Cela aurait dû être l’attitude de tous les membres de cette équipe. Et non une pétition, des calomnies.
- Pascal LAGUILLY Tu fus mon « compagnon de route » sur plusieurs dossiers « Habitat » au sein du quartier dont j’avais la délégation. Merci.
- Dayan DOUCOURE. J’ai beaucoup milité pour que tu rejoignes cette équipe, contre l’avis de plusieurs. Je te souhaite bonne chance.
- Mes derniers mots seront pour toi, Mareme FALL. Tu es une femme extraordinaire, dotée d’une vraie intelligence de vie. Beaucoup te raillent, te sous-estiment. Ils sont tort. Ne change surtout pas !
Ce soir, je reste la tête haute. Je reste fière de mes valeurs et de ces actions menées, très humblement, pour les noiséens, et en toute loyauté, vis-à-vis de vous, Madame le Maire.
Ma conscience n’est entachée en rien. Je laisse chacun avec le poids de la sienne !
Déclarations de certains élus réalisées lors de ce Conseil
En préambule, un rappel succinct des événements. Le samedi 13 mars 2021, une patrouille de Police de la Compagnie de Sécurisation et d’Intervention de Seine-Saint-Denis intervient au cœur des Espaces d’Abraxas, quartier populaire de Noisy-le-Grand pour un contrôle d’identité. L’affaire tourne mal, et 5 jeunes du quartier sont placés en garde à vue au Commissariat de la Ville.
Joëlle HÉLÉNON, 2ème Adjointe de Brigitte MARSIGNY déléguée aux solidarités, à l’emploi, à la jeunesse et d’astreinte en Mairie ce samedi 13 mars se transporte au Commissariat pour informer les mères de familles de la situation et s’assurer que l’intervention de la Police soit comprise.
Rien d’anormal à cela, puisque Joëlle HÉLÉNON est connue sur Noisy-le-Grand pour être une mère de famille humble, discrète et avoir des rapports de confiance avec les forces de Polices Municipales ou Nationales. Sans oublier son rôle d’accompagnement des femmes victimes de violence. De plus, elle est Adjointe au Maire du quartier OUEST, et donc sur ses terres aux Espaces d’Abraxas !
Dans la soirée, vers 21h30, un adolescent est libéré et présente des hématomes au visage. Joëlle HELENON, présente sur place, demande aux Agents que les secours soient immédiatement appelés. Face aux refus des forces de l’ordre, elle insistera de manière véhémente en haussant la voix et subira des insultes racistes à cette occasion, pour enfin obtenir l’intervention des Pompiers qui décideront de conduire le jeune à l’hôpital Saint-Camille pour des examens plus poussés.
Les quatre familles des enfants interpellés ont porté plainte contre X pour délits d’injures, violences volontaires et abus d’autorité. Joëlle HELENON a également déposé une première plainte le 24 avril auprès du Procureur de la République pour injure raciste. D’autres suivront ultérieurement….
Le Préfet, le Maire et le Conseil municipal s’emballent…
Georges-Francois LECLERC, Préfet de Seine-Saint-Denis a adressé un courrier très ferme à Madame le Maire en date du 08 avril 2021 dans lequel il condamne une tentative d’immixtion de Joëlle HÉLÉNON dans le travail de la Police tout en s’illustrant par un comportement indigne de sa fonction.
Suite à cela, Brigitte MARSIGNY, par arrêté municipal n°21/40 lui retire toutes ses délégations de fonctions le lundi 12 avril écoulé en évoquant son « manque de discernement » et son « comportement inadapté » lors de son intervention au Commissariat le 13 mars dernier.
Le Conseil municipal se déchaîne sur cette affaire et 20 Conseillers municipaux de sa propre majorité pétitionnent pour condamner Joëlle HÉLÉNON en parlant d’une erreur de jugement.
Le jeudi 06 mai écoulé, lors d’un Conseil municipal houleux, semé d’invectives injurieuses et indignes, le Conseil municipal de la majorité vote « comme un seul homme » (sauf Marème FALL qui vote contre et donc conserve tout son honneur), la fin des fonctions d’Adjointe de Joëlle HÉLÉNON. Sur Facebook Live de nombreux Noiséens ont pu suivre ce spectacle désolant qui s’apparentait davantage à un « combat de rue, plutôt qu’à un débat au sein d’une instance démocratique.
Mais voilà, la mariée était trop belle, y aurait-il une irrégularité ?...
Ce fameux courrier du Préfet de Seine-Saint-Denis en date du 08 avril 2021 que le Président de l’ADIHBH-V a pu consulter, sans être un Expert, soulève quelques intrigues sur l’authenticité de la signature de Georges-Francois LECLERC. Bien évidemment, un questionnement qui n’a pas échappé à Joëlle HÉLÉNON.
Aussi, il lui était tout à fait légitime de s’interroger sur le fait que le Préfet en soit le véritable auteur. Afin de lever toute ambiguïté cette dernière a fait réaliser une expertise du document par une Graphologue, Experte en écriture et documents, près de la Cour d’Appel de Paris.
Dans son rapport du 25 avril, les conclusions de l’Experte sont formelles. Accrochez vous bien, ça va "bringuebaler"… « Les nombreuses discordances sont rencontrées entre 153 signatures de courriers ou d’arrêtés authentiques de Monsieur Georges-Francois LECLERC et la signature de Georges-Francois LECLERC du 08 avril 2021, prouvent qu’il n’en est pas l’auteur. Monsieur Georges-Francois LECLERC n’est pas l’auteur de la signature du courrier du 08 avril 2021 »
Par ailleurs, l’Experte Graphologue mentionne que ne figure pas sur le document l’en-tête « République Française » et s’étonne aussi de l’utilisation d’une police de caractère différente des autres courriers de comparaison.
À ce moment-là, le Conseil de Joëlle HELENON adressait un courrier au Préfet par voie postale, dans lequel il lui faisait part de ses doutes quant à l’authenticité du courrier du 08 avril 2021 et lui demandait de confirmer le contenu de celui-ci. Jusqu’au 06 mai dans la matinée, la Préfecture de Seine-Saint-Denis n’avait pas réagi.
Extrait de la plainte contre X, En haut, la signature en question du courrier du 08 avril En colonne, 10 signatures authentiques de Georges-François LECLERC, sur 153 présentées
Armée de ce baril de poudre, le mardi 27 avril 2021, sur les conseils de son Avocat, Joëlle HÉLÉNON allume la mèche et dépose une plainte constitutive des délits de FAUX et USAGE de FAUX, réprimés par l’Article 441-1 du Code pénal.
Un délit gravissime !
Selon cet Article 441-1, le délit de faux est constitué par le fait d'altérer la vérité pour faire du tort à quelqu'un en établissant un document de nature à prouver un droit ou un fait pouvant entraîner des effets juridiques. Le document peut être un support écrit ou tout autre document créé avec les technologies numériques. L'altération de la vérité peut être constituée par la falsification d'un document authentique ou par le fait de rédiger sur un document des mentions inexactes. Enfin, le préjudice peut être matériel ou moral.
Selon le Code pénal, ce délit est passible de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.Les peines sont plus sévères si le faussaire présente un faux document administratif ou s'il fait partie d'un service public.
Bizarrement, juste avant le Conseil municipal le Préfet de Seine-Saint-Denis sort enfin de sa léthargie !
Finalement Georges-François LECLERC réagit dans l’après-midi du 06 mai à travers un tweet : Je confirme être l’auteur et le signataire de la lettre destinée à Madame Brigitte MARSIGNY, Maire de Noisy-le-Grand ».
Ainsi, nous pénétrons dans un monde ubuesque qui dépasse tout entendement, car la puissance du pouvoir nous fait tourner en bourrique ! Soi-disant que nous serions en présence d’une VRAIE-FAUSSE signature ? Extravagant et grotesque…Il nous semble évident que le Procureur de la République de Bobigny doit maintenant rapidement éliminer toute ambivalence de ce fait saugrenu en mandatant une contre-expertise.
Cette affaire ne fait que débuter, et puisque nous sommes dans un cas d'école de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et la justice, il nous semble raisonnable que le Procureur poursuive son instruction sans entrave. Mais c’est effrayant. Nous déplorons que Noisy-le-Grand soit encore une Ville maudite depuis mars 1983 ; Il est vrai qu’on n’en est plus à une inconséquence près !