UN DES MEILLEURS
OUVRIERS DE FRANCE.
‘LA VIRTUOSITÉ DE LA MAIN’
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Améliorer la formation professionnelle des adultes, une préoccupation qui ne date pas d’aujourd’hui ! Ce souci animait déjà Lucien KLOTZ, journaliste et artisan des lois sur les droits d’auteurs des œuvres artistiques et de la propriété scientifique, lorsqu’il écrivait en 1913 : « Le recrutement de la main d’œuvre qualifiée est un problème de plus en plus compliqué,……Les causes : le marasme de l’apprentissage, il n’y a plus d’émulation, la production manuelle est anonyme ; le goût de l’artisan n’est plus stimulé….Le remède existe, il faut rendre sa personnalité à l’ouvrier. Que l’auteur d’une belle œuvre ait l’espoir de la voir exposer et de recevoir les plus hautes récompenses… »
Finalement c’est Albert LEBRUN, alors Ministre du Commerce qui, en 1923, eut l’idée d’organiser ce concours. C’est au cœur de la III ème République, le 31 janvier 1925 exactement, que les premiers lauréats se sont vus décerner pour la première fois le titre de Meilleur Ouvrier de France (MOF), dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, sous la Présidence de Gaston DOUMERGUE.
Aujourd’hui, les épreuves du Concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France » conduisent à l’attribution depuis 2001 d’un diplôme d’État niveau III (équivalence BTS, DUT) délivré par le Ministère de l’Éducation Nationale. Ce diplôme atteste l’acquisition d’une haute qualification dans l’exercice d’une activité professionnelle dans le domaine artisanal, commercial, de service ou industriel. Le concours est désormais organisé tous les trois ans, il a pour but :
¬ D’améliorer la formation professionnelle des adultes,
¬ De développer le goût et l’attachement de l’ouvrier et, plus généralement, de toute personne concourant à la production de biens ou de services à l’excellence du travail,
¬ De permettre à chacun d’affirmer sa personnalité, son esprit d’initiative, de progrès et d’obtenir la juste récompense de ses efforts,
¬ De participer à la formation initiale et à l’information des jeunes,
¬ D’encourager l’ensemble des professionnels à prendre en compte des technologies nouvelles, tout en sauvegardant les connaissances et les savoir-faire qui révèlent des techniques traditionnelles,
¬ De faire valoir la place du travail manuel de qualité dans la formation culturelle générale de tout jeune français ou étranger,
¬ De concourir au développement des entreprises et de leur compétitivité.
Devenir Meilleur Ouvrier de France, une aventure humaine !
Trois œuvres (1) primées en « Soudage manuel des métaux » au 22e concours. Antoine SEMINATORE-Philippe BERTHIER – Jean Claude DROUX
Cette aventure pousse le candidat à se dépasser pour tendre à un objectif commun, celui d’intégrer l’excellence professionnelle au cœur de son travail quotidien. La naissance d’un MOF nécessite la contribution de son entourage professionnel et personnel. En effet, si la création de son chef d’œuvre est une entreprise personnelle, l’investissement de centaines d’heures (1.000 à 1.200) à son élaboration a un impact sur son quotidien. Cet investissement est immatériel et pourtant palpable, car il transforme à jamais le regard de l’ouvrier sur son métier
Si vous souhaitez tenter cette expérience :
La Société du Meilleur Ouvrier de France (COET-MOF) a pour mission d’organiser le concours «Un des Meilleurs Ouvriers de France» sous l’égide du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La 25éme édition du concours s'est achevée le 16 avril 2015. Sur les 2587 candidats en lice, 225 lauréats ont reçu le titre « Un des Meilleurs Ouvriers de France ».
Les inscriptions aux 26éme concours, session 2016-2018, commenceront le 24 octobre 2016 et termineront le 30 mars 2017. Pour ceux ou celles qui souhaitent participer veuillez remplir le formulaire d'inscription en ligne.
www.meilleursouvriersdefrance.org
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(1) – Sujet imposé au 22e concours de 2004 et conçu par Alain Cassé, Directeur à l’Institut de Soudure, Villepinte (93). Ce sujet représente un batteur dont le corps, le cou, la tête, jambes et les bras sont constitués par un certain nombre de viroles, de tubes et de coudes en acier au carbone, assemblés par soudage à l’arc dans différentes positions caractéristiques.
La grosse caisse est réalisée en acier inoxydable par un certain nombre de secteurs circulaires qui constituent la virole, assemblés en soudage TIG,
Le jeu de toms est constitué de trois éléments. Chaque ton est réalisé dans un matériau différent, soit : Titane, Cuivre et alliage d’Aluminium assemblés en soudage TIG,
Le tabouret est constitué en alliage d’aluminium. Il se compose d’un siège circulaire prélevé par coupage Plasma,
La cymbale est constituée en laiton. Elle se compose d’un certain nombre de secteurs coniques qui, assemblés par soudage TIG, forment un cône de révolution. Ce cône est maintenu sur un tube.
La réalisation des mains, des pieds, des baguettes ainsi que la finition du visage (yeux, nez, bouche,…) du batteur est laissée à l’appréciation artistique du candidat. Ces parties seront amovibles afin de pouvoir contrôler la pénétration des soudures dans les bras et les jambes. Toutefois, le style de ces parties doit être sobre et en parfaite harmonie avec l’ensemble de l’œuvre.
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PS : Cet article a été révisé le 12 mai 2019, suite à un avertissement de la fondation BETTENCOURT SCHUELLER .
Voir nos billets:
du 05/05/2019
La notion et l'expression de l'excellence du travail manuel devraient elles être l'apanage de la fondation BETTENCOURT SCHUELLER (1) ?
et du 09/05/2019
La fondation BETTENCOURT SCHUELLER veut interdire à l'ADIHBH-V d'utiliser des expressions du langage courant (2)