UNE RUE DE NOISY-LE-GRAND
RENOVEE PAR LA MUNICIPALITE DE… BRY-SUR-MARNE !
Il était une fois, la rue des Aulnettes, rue séparative entre le quartier des Bas Heurts à Noisy le Grand (93), et le quartier de la Garenne à Bry sur Marne (94).
Du côté de Bry sur Marne, il existe des trottoirs en enrobé et des bordures en ciment. En revanche, sur Noisy-le-Grand, entre la rue Daniel Perdrigé et la rue des Bas Heurts, nous notons une absence de trottoir, il n’y a pas de séparation physique entre les clôtures en façade des propriétés et la chaussée proprement dit. Pire, devant certaines de ces propriétés, c’est de la terre battue !
Sur la chaussée, l’enrobé est extrêmement détérioré. De plus, il existe de nombreuses ornières de tailles plus ou moins importantes qui rendent la circulation des cycles et motocycles extrêmement dangereuse notamment pour les élèves d’un collège qui se trouve à proximité.
Le Maire d’une commune doit veiller à la sécurité des personnes sur les voies qui traversent sa ville. Ainsi, il a pour obligation d’assurer « la sûreté et la commodité du passage dans les rues » (art. L. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales). De plus, les dépenses d’entretien des voies communales font partie des dépenses obligatoires des communes ( art. L. 141-8 du Code de’ la voirie routière et art. L. 2321-2-20° du CGCT). De ce fait, en cas de carence dans l’exercice de ses compétences de police, la responsabilité d’un Maire peut être engagée. Par ailleurs, tout administré a le droit de mettre une autorité de police en demeure d’exercer ses prérogatives afin de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité sur la voie publique.
A ce titre, respectueux de ses administrés et conscient de ses prérogatives, Monsieur le Maire de Bry-sur-Marne, depuis plusieurs mois, aurait sollicité la Commune de Noisy-le-Grand afin de cofinancer le bitumage de la rue des Aulnettes, mais sans succès, car Monsieur le Maire, pour le plus grand mépris des résidents des Bas-Heurts, aurait opposé une fin de non recevoir. Conjointement, un riverain exaspéré de Noisy-le-Grand adressait même une mise en demeure à Monsieur le Maire, suivi d’un recours devant une juridiction administrative.
Depuis, clopin-clopant, la circulation se poursuivait dans le quartier des Bas Heurts, et les riverains s’acquittaient et s’acquittent toujours de l’impôt local qui sert, entre autre, aux dépenses inconsidérées du Centre-ville !!!...
Pas d’espoir, donc ?... Eh bien si !... Le jeudi 5 avril, dès 5h 30 du matin, branle-bas de combat : des engins d’une Société de Travaux Public sont déchargés et attaquent illico presto le revêtement bitumeux sur toute la largeur de la chaussée, c'est-à-dire sur les deux communes.
A 14h, nous voyons débarquer le Capitaine de la Police Municipale de Noisy-le-Grand et les Services Techniques. Mais que ce passe-t-il donc ? Y a-t-il incivilité, hurle la population ? Mais non braves gens, plus grave !... « Nous venons pour stopper le chantier » disent les autorités Noiséenes, « Monsieur le Maire n’a pas donné son accord pour la réalisation des travaux ! » (nous nous en doutions, c’est le contraire qui nous aurait étonné !
Tous les témoins étaient hilares, car pour stopper le chantier encore aurait-il fallu arriver plus tôt !... A 14h, les travaux étaient terminés ! L’huissier envoyé par la mairie a-t-il au moins eu le temps de constater l’invasion bryarde ?
Devant ce crime de lèse-majesté commis contre l’autorité du souverain, tout le monde aura bien compris que l’Edile de Noisy-le-Grand était à l’apogée de son irritation. Ce courroux est finalement bien compréhensible car en quelques heures, c’est toute sa théorie du pourrissement des Bas-Heurts qui était mise à mal et qui, d’un seul coup s’écroulait. Lui qui, depuis le 2 avril 1997, jour ou la ville de Noisy-le-Grand avait décidé de voter l’enterrement de première classe du remembrement de l’AFUA (voir article http://www.noisy-les-bas-heurts.com/article-5327669.html) n’avait plus jamais réalisé les moindres travaux d’entretien sur les Bas Heurts, afin de justifier le projet de ZAC, expulser familles et personnes âgées et livrer les terrains aux promoteurs immobiliers.
Dans cette histoire c’est donc bien la ville de Bry-sur-Marne qui vole à notre secours ; nous exprimons toute notre gratitude à cette Municipalité pour cette ingérence.
Après ses conflits avec Neuilly-sur-Marne, Villiers-sur-Marne, Champs-sur-Marne et Emerainville, Michel Pajon illustre encore une fois le manque d’intercommunalité dans sa politique municipale !
Alain Cassé
Président de l’ADIHBH-V
BONUS
Pour rester sur le ton de l'humour et pour montrer le haut niveau de considération qu'a Michel Pajon pour ses administrés des Bas-Heurts et notamment les plus jeunes, nous vous proposons un petit jeu.
Regardez attentivement cette photo et tentez de l'identifier... il s'agit :
1- D'un marquarge au sol de la police scientifique suite à un accident mortel ?
2- D'un "trottoir" du quartier des Bas-Heurts à la sortie du 5ème collège ?
3- Des deux peut-être bientôt si le Maire s'entête à s'acharner sur ce quartier ?