L'Est francilien : le rapport Auzannet

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LE RAPPORT AUZANNET : UNE DECLARATION

DE GUERRE

CONTRE L’EST FRANCILIEN

 

 

 

GPE - Photo 1-Plan 

 

 

 

Cécile Duflot, Ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement, s’est vue remettre le 13 décembre 2012 par Monsieur Pascal Auzannet, ancien responsable du développement et ancien Directeur des RER à la RATP, un rapport d’expertise sur le projet du futur métro automatique Grand Paris Express qu’elle lui avait demandé le 1er septembre.

 

 Ce rapport, actualise l’estimation des coûts du projet, analyse les critères possibles de sa priorisation et propose des scenarii pluriannuels pour sa réalisation et son financement.  Un projet évalué à 30 milliards d'euros.  C’est 10 de plus que prévu initialement qu'il faudrait mettre sur la table pour réaliser ces 175 km de métro automatique et 57 gares.

 

 L'expert suggère plusieurs phases de réalisation. Suivant le scénario retenu, le supermétro pourrait être achevé en 2026, 2030 ou 2040. Le Premier ministre a demandé aux Ministres chargés du Grand Paris, de l’Écologie, des Transports, des Finances et du Budget que le calendrier des travaux interministériels lui permette de rendre ses arbitrages à la mi février 2013.

 

 A l'origine, le Grand Paris Express devait être réalisé en une seule phase et s'achever en 2025. Ce qui aurait mobilisé l'utilisation simultanée d'une dizaine de tunneliers. Le rapport Auzannet aurait le mérite de dire tout haut ce que de nombreux observateurs subodorent tout bas depuis déjà plusieurs mois. En conséquence, le principe du phasage, longtemps tabou, lui apparaitrait comme la solution la plus raisonnable ?

 

 

Trois scénarios phasés

 

L'expert envisage trois scénarios en expliquant prudemment qu'il ne s'agit que "d'une contribution au débat  qui n'engage que son auteur":

  • Le premier, qui permettrait de respecter l'échéance de 2025, nécessiterait de porter la contribution de l'Etat et des collectivités locales à 12 milliards d'euros, au lieu de 4,9 initialement envisagés, ce qui dans le contexte budgétaire actuel n'est de toute évidence pas envisageable. Il semble de plus techniquement difficile à tenir.
  • Le scénario intermédiaire, qui a visiblement la préférence de Pascal Auzannet, prévoit de repousser la fin des travaux à 2030. Il envisage cinq phases pour leur réalisation, dont les trois premières pouvant être réalisées en respectant l'enveloppe de 4,9 milliards d'euros d'ici 2026. Seraient donc retardées la phase 4 (liaisons Champigny centre-Noisy-Champs, Pont de Sèvres-Nanterre et Saclay-Versailles) et la phase 5, soit le tronçon Le Bourget-Roissy. P Auzannet exprime à son sujet les plus grandes réserves, au regard de son coût (2,17 milliards d'euros) et du fait qu'il doublonnerait avec le projet Charles-de-Gaulle Express.
  • Le troisième, le mieux disant pour les finances publiques, repousserait à 2040 la fin des travaux, ce qui est a priori inacceptable pour les usagers des transports et les élus.

 

Des élus Franciliens dépités ;

une déclaration de guerre contre le métro du Grand Paris Express !

 

Les réactions en chaîne se multiplient depuis la remise au gouvernement du rapport Auzannet sur le calendrier de mise en œuvre du métro automatique, le Grand Paris Express. Présidents de Conseils Régionaux, Présidents de Communautés d’Agglomération, Députés, Sénateurs, Maires de toutes tendances politiques montent au créneau.

 

 

Le tronçon Champigny centre – Noisy Champs

reporté aux calendes grecques

 

GPE - Photo2 - Aquarelle

(Illustration de Madolia)

 

Sur l’Est Parisien, la plus violente des réactions est celle du Président du Conseil Général du Val de Marne et des Maires de Bry, Champigny, Villiers et Chennevières, qui estiment que ce rapport constitue "une déclaration de guerre contre Orbival", la partie du tracé qui concerne le Val de Marne. Ainsi, la réalisation de la Ligne Rouge du métro automatique et tout particulièrement le tronçon qui relie Champigny-sur-Marne à Noisy-le-Grand avec la gare des « quatre communes » située en contrebas du Bricorama, est aujourd’hui menacée. La réalisation de la ligne Orange qui relie la gare de Champigny-Centre à Rosny-sous-Bois est reportée aux calendes grecques….

 

 Cela remet en cause tous les projets de l’agglomération, soit :

 

 - l’amélioration considérable des conditions de déplacement des habitants (RER A, RER E, Autoroute A4,….),

 

 - le développement économique et l’emploi sur les quatre communes, avec l’abandon de la réalisation de l’atelier garage et du poste de commandement centralisé au niveau du secteur Champigny-Bry-Villiers. Aucune ligne de métro ne peut  fonctionner sans ce type d’équipement.

 

- le rayonnement de l’ensemble des territoires.

 

Le 29 janvier dernier, 80 élus, quelle que soit leur étiquette politique, et 300 habitants se sont réunis sur le lieu de la gare des « quatre communes » et au gymnase Jean Macé de Villiers-sur-Marne. Tous s’accordent à dire que ces suppressions possibles sont incongrues et auraient des conséquences sur toute la cohérence du projet. A cette occasion, les élus ont lu à plusieurs voix un long manifeste argumenté, qu’ils remettront au Premier Ministre avant les annonces que doit faire ce dernier au plus tard le 15 février 2013.

                                                                                                                                  Audio Icon 

(Mobilisation GPE du 29/01/2013-Déclaration commune des élus)

 

 

Ils lui demandent de réunir sans délais l’ensemble des élus et acteurs concernés afin de dégager des pistes sérieuses pour tenir les engagements pris par l’Etat. Ils pensent notamment aux recettes nouvelles qui pourraient être dégagées, ce que le rapport Auzannet s’est bien gardé de faire. En effet, des marges de manœuvre existent pour le financement de ce projet, a assuré dans un communiqué le Président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, dès le 12 décembre 2012. Il a plaidé pour un emprunt "sur des durées supérieures à 40 ans", rappelant que le métro parisien n'a été terminé de payer que dans les années 1970 !.

 

Pour le moment ils n’obtiennent ni écoute ni réponse de la part du Gouvernement sur cette question. Pour preuve, Cécile DUFLOT (EELV), Ministre en charge du Grand Paris, a encore annulé le rendez-vous du 29 janvier !!!...

  

 A Champs-sur-Marne, Madame le Maire ne décolère pas. En s’appuyant sur un constat financier qui demande encore à être vérifié, le rapport Auzannet ne propose au Gouvernement, ni plus ni moins, que de détricoter totalement le projet validé il y a deux ans par l’Etat, la Région et les 8 départements d’Ile-de-France, dit-elle.

  

Plus grave encore, ce rapport, s’il était suivi par le Gouvernement, conduirait à une remise en cause des avancées acquises ces deux dernières années (ndlr : sous le gouvernement Sarkoziste), au cours de débats et de rencontres avec la population, les élus et la Société du Grand Paris.

 

- c’est totalement inacceptable,

 

- c’est mépriser toute la mobilisation consensuelle de la population et des élus du secteur, de toute la Région Ile-de-France,

 

- c’est mépriser tout le travail d’élaboration commun réalisé autour de l’accord du Grand Paris Express,

 

- c’est ne tenir aucun compte de toutes les réunions publiques tenues pour définir ce projet, y compris celles ayant rassemblé, plus de 6000 personnes autour de la Ligne Rouge Sud, concernant directement la gare de Noisy-Champs-sur-Marne.

 

Par ailleurs, le SAN du Val Maubuée met une pétition en ligne sur le site : http://www.valmaubuée.fr/grandparisexpress-pétition

 

 

Et Noisy-le-Grand ?

 

Alors que tout l’Est Francilien est en ébullition.  Alors que le Cluster du Développement Durable de la Cité Descartes  est bousculé, Noisy-le-Grand navigue en toute sérénité. Noisy-le-Grand inaugure son gigantesque Hôtel de Ville. Noisy-le-Grand « festoche » autour de somptueux buffets, alimentés par les  impôts locaux des citoyens.

 

Pas de Conseil Municipal extraordinaire délocalisé comme pour l’ANRU, le 15 mai 2009. Pas de motions réprobatrices. Une absence totale d’information dans Noisy magasine et un vide sidéral dans la newsletter hebdomadaire. Il faut dire que depuis le 06 mai 2012, le « changement c’est maintenant ». Toutefois, Le Vrai Journal de Noisy-le-Grand est peut-être passé à côté d’une communication, ne sait-on jamais !

 

Néanmoins, nous avons ouï dire que Michel Pajon ne serait pas un aficionado de la Ligne Orange Noisy Champs – Rosny-sous-Bois ? Nous croyons savoir que si ce tronçon arrivait à Noisy-Mont-d’Est, cela validerait son scénario. Sans parler des négociations douloureuses du Contrat de Développement Territorial (CDT) entre Champs-sur-Marne, Epamarne  et l’Etat.

 

Et les partis politiques nous direz-vous ? Nothing, silence….

 

Noisy-le-Grand est une ville paisible. Grand Paris Express ou pas, en juin 2013, les Noiséens feront trempette dans le nouveau Centre Aquatique. Alors, « ça baigne »!!!.... Mais attention au retour de manivelle, à manifester trop d’intransigeance, on fatigue les  interlocuteurs qui sont autour de la table, on se retrouve isolé et on « boit la tasse ».

 

Serait-ce l’un des  problèmes du développement économique de Noisy-le-Grand ?

 

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Contribution bibliographique :

 

- Rapport Auzannet : http://www.territoires.gouv.fr - Rapport de la mission sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet de Grand Paris Express,

 

- Mobilicites.com :10/12/2012, Robert Viennet : le rapport Auzannet est une déclaration de guerre contre Orbival

 

- Projet de déclaration commune prononcée lors du rassemblement du 29 janvier 2013, par les Maires de Bry, Villiers, Champigny , Chennevières, le Président de la Communauté d’Agglomération du Haut Val de Marne, les Sénateurs, les Présidents des Conseils Généraux du Val de Marne et de la Seine et Marne,

 

- Localtis.info, 13/12/2012, AL avec AFP : Les scénarios du rapport Auzannet, pour faire face au surcoût,

 

- Le Parisien, 30/01/2013, Louis Moulin, Laure Parny,

 

- Champs-sur-Marne magasine, spécial 2012,

 

 (*) – Cécile Dubois a eu l’amabilité de nous donner l’autorisation de publier l’illustration de Madolia édité sur le site http://www.94.citoyen.com.  Nous lui adressons ici, l’expression de notre profonde gratitude.

 

 

  

 




 

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A
<br /> Localtis.info, 07/03/2013, Morgan Boëdec – GRAND PARIS EXPRESS : Des équations plus précises<br /> <br /> <br /> Le financement de l’ensemble est clarifié. D’ici 2017, pas moins de 7 milliards d’euros seront engagés dans l’amélioration des<br /> transports du quotidien. Dont 2 milliards d’euros prélevés à titre exceptionnel des comptes de la Société du Grand Paris (SGP), afin de financer le prolongement du RER E (Eole) et d’autres<br /> travaux prévus dans le cadre du plan de mobilisation. La SGP, qui sera le maître d’ouvrage des nouvelles lignes avec pour autorité organisatrice de tutelle le Syndicat des transports<br /> d’Ile-de-France (Stif), bénéficiera dès l’an prochain de ressources précédemment affectées à l’Anru. La création des nouvelles lignes et le chantier du Grand Paris express représenteront un tout<br /> autre coût : 24 milliards d’euros ! En plus des redevances versées pour l’usage du réseau qu’elle touche actuellement, la SGP va donc partir en quête de nouvelles ressources fiscales. Même<br /> complétées par des financements européens, et même si l’Etat s’engage par ailleurs à apporter si besoin un soutien de un milliard d’euros, le compte sera loin d’être atteint. "En premier lieu,<br /> d’ici 2020, il y a 2,5 milliards d’euros à trouver", ne cache pas le Premier ministre.<br /> <br /> <br /> Etant donné l’enjeu, tous les acteurs concernés, entreprises et collectivités, vont être associés à cette recherche de financement. Sachant que, pour les collectivités, "le gouvernement travaille pour<br /> qu’elles puissent mieux contrôler les recettes tirées du stationnement".<br />
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A
<br /> Partie :5 - Le<br /> MONITEUR.fr ,  05/03/2013 - Priorité à l'aménagement en<br /> libérant le foncier<br /> <br /> <br /> Certains grands acteurs du logement proposent des baux emphytéotiques, de favoriser l’investissement d’institutionnels privés -<br /> banques, assurances…  dans le logement, de créer une régie publique du locatif privé, voire réguler les prix de vente des logements. La réalisation<br /> des objectifs de production demandent de mobiliser des emprises foncières très importantes, comparables aux villes nouvelles, ce qui est impossible aujourd’hui.<br /> <br /> <br /> Alors que partout dans la mégapole, des potentiels fonciers sont mal utilisés ou bloqués, pour des raisons réglementaires,<br /> financières ou locales, mettons en évidence les leviers pour les débloquer. Nous pourrons alors aménager les grands ensembles dégradés, les friches ferroviaires, routières, les gigantesques<br /> parkings des zones commerciales, les villes nouvelles, les abords bourgs et des villages ou encore des secteurs aux risques maîtrisables…<br /> <br /> <br /> Cela nécessite d’examiner les modes de construction ou des types de logement adaptés aux modes de vie contemporains, de<br /> s’interroger sur les conditions d’accès à ce foncier limité par une approche très règlementaire et de penser aux espaces publics pour des quartiers vivants.<br /> <br /> <br /> Poser ensemble les questions de l’habiter en ville, les mobilités résidentielles et physiques et celles du développement<br /> économique de la région capitale est notre méthode. Faire des propositions sur le «où? combien? comment? quand? par qui?», peut faire avancer la question du logement à l’échelle d’une mégapole<br /> européenne comme le Grand Paris. Optimiser infrastructures, fonciers et bâti existants, mailler des quartiers aujourd'hui enclavés, organiser le développement de la grande couronne; activer les<br /> voiries qui font lien et peuvent mailler le grand Paris; c'est l’urgence. L’AIGP apporte et apportera ses contributions dans la richesse des controverses qui l’animent. Pour faire plus vite,<br /> moins cher et, qui sait, peut-être<br /> mieux?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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A
<br /> Partie :4 - Le<br /> MONITEUR.fr ; 05/03/2013 - Sans attendre le Grand Paris Express, de nouvelles règles du<br /> jeu<br /> <br /> <br /> Face aux problèmes accablants de transport ou de logement des Franciliens, cessons de rêver aux projets d’une ville «achevée»<br /> qu’il ne «resterait» qu’à financer. Le devenir de la mégapole est impossible à maîtriser, on peut le réguler. Inventons des règles du jeu dans un cadre de coopération, entre communes,<br /> départements, région et Etat, renforcée. Cette nouvelle gouvernance doit fédérer les acteurs autour de l’aménagement, ce que nous n’avons pas réussi à faire collectivement jusqu’à présent. Ces<br /> règles nouvelles articulent des stratégies pour répondre à l’urgence (construire des logements) et ouvrir des perspectives à plus long terme (préparer l’arrivée du Grand Paris<br /> Express).<br /> <br /> <br /> Il existe des solutions peu coûteuses à effet immédiat qui exigent de lever certains tabous : abandonner le tout ferroviaire;<br /> débattre d’une nouvelle tarification de transports selon les modes, les vitesses et les distances; réguler la rente immobilière, agir sur la localisation des emplois; activer les voiries qui font<br /> liens et mailler le grand Paris; favoriser les déplacements de courte distance et optimiser l’utilisation des autoroutes et rocades existantes, etc.<br /> <br /> <br /> L’innovation technologique dans les systèmes de transports peut se combiner avec une fiscalité des entreprises indexées sur les<br /> bénéfices qu’elles tirent des investissements publics. Inspirons-nous, aussi, d’exemples européens qui ont fait leur preuve : Madrid a multiplié les bus en site propre sur autoroutes sans tout<br /> consacrer au développement de son réseau ferroviaire. Londres a adopté une tarification moins dispendieuse aux effets régulateurs bénéfiques. Empruntons les pratiques efficaces des mégapoles<br /> d’Asie ou d’Afrique : autoriser, par exemple, massivement des motos taxis créerait des emplois et offrirait des mobilités courtes, souples et économiques sur l’ensemble de la<br /> région.<br /> <br /> <br /> Reprenons le chantier des Villes Nouvelles, qui ont un potentiel foncier important et sont déjà irriguées par des infrastructures<br /> de transport lourdes. Identifions des bassins de vie qui se sont affirmés en parallèle de la Ville Capitale, aidons-les à conforter leur attractivité par, entre autres, une offre de transports<br /> locaux adéquate et le renforcement de leurs centralités.<br />
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A
<br /> Partie :3 - Le<br /> MONITEUR.fr ; 05/03/2013 - Logement : une "bombe à retardement"<br /> <br /> <br />  Le logement est aujourd'hui une bombe à retardement pour l'avenir du Grand Paris. La cherté des prix contraint à habiter<br /> toujours plus loin, le découragement des jeunes arrivants confrontés à la difficulté de se loger, l’inquiétude des entreprises qui souhaitent investir dans le Grand Paris le<br /> montrent.<br /> <br /> <br /> Nous devons prendre conscience que la question du logement est avant tout une question d’aménagement. Elle relie des enjeux<br /> fonciers et de gouvernance, régionale et intercommunale, pour mobiliser des terrains, prévoir et financer les équipements. L’émiettement institutionnel des 1281 communes de l’Ile-de-France a<br /> creusé des inégalités entre les territoires qui rendent difficile la prise de conscience métropolitaine. Bien que les lignes bougent avec Paris Métropole,<br /> on a construit en 2012 moins de 35 000 logements  alors que l’objectif est de 70 000 logements par an, l’équivalent de la ville nouvelle de<br /> Cergy...<br />
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A
<br /> Partie :2 - Le MONITEUR.fr ; 05/03/2013 - Transports : coûts sous-évalués,<br /> effets surévalués<br /> <br /> <br />  A gauche, comme à droite, chacun retient son souffle alors qu’une lecture<br /> attentive du rapport Auzannet (1) montre que seulement quelques tronçons semblent justifiés par leur fréquentation ou l’allègement de lignes existantes. Par ailleurs, chacun sait maintenant que<br /> le coût et la durée de réalisation ont largement été sous-évalués et, à l'inverse, les perspectives démographiques et les effets des infrastructures sur le développement économique largement surévalués.<br /> <br /> <br /> Tout ceci nous rappelle amèrement que le transport dépend d’une organisation centralisée, mais pas l’aménagement… Alors plutôt que<br /> de compter méticuleusement les milliards épargnés par la réduction des longueurs de quais, nous préférons nous interroger sur les moyens nécessaires pour remédier aux inégalités et aux enclaves<br /> produites par l’aménagement de la mégapole parisienne et réduire les distances domicile/travail plutôt que d’encore favoriser leur étirement.<br /> <br /> <br /> Sortons de la politique de pompier pyromane qui consiste à surinvestir dans les infrastructures de transports à grandes vitesses,<br /> RER et autoroutes, concentrer les emplois, la rente foncière et immobilière et les inégalités et ainsi renchérir les politiques de la ville, du logement et des transports. Prenons les priorités<br /> dans le bon ordre pour répondre aux préoccupations des habitants.<br />
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A
<br /> Partie :1 - Le MONITEUR.fr ; 05/03/2013 - Le GRAND PARIS AUTREMENT, vu par<br /> les équipes de l’ATETIER INTERNATIONAL DU GRAND PARIS(AIGP).<br /> <br /> <br /> Au moment où le Premier ministre Jean-Marc Ayrault rend ses arbitrages sur le projet de transport « Grand Paris<br /> Express » et la gouvernance en Ile-de-France, le point de vue de 11 des 15 équipes du Conseil scientifique de l’Atelier international du Grand<br /> Paris (AIGP).<br /> <br /> <br /> Toute la stratégie de développement et de redressement de la compétitivité de la mégapole parisienne semble reposer aujourd'hui<br /> sur la faisabilité de cette double boucle souterraine de métro automatique et les 72 gares. Le projet a été négocié, ou prévendu aux élus avec des promesses de création d’emplois autour des<br /> gares, engageant de ce fait les collectivités dans une compétition pour obtenir les mêmes emplois et dessertes….à suivre.<br />
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M
<br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Communiqué de Presse : « Déception et inquiétude après les annonces de<br /> Jean-Marc Ayrault »<br /> <br /> <br /> Valérie Pécresse, présidente du groupe Mouvement Populaire au conseil régional d’Ile-de-France,  a accueilli  avec déception et inquiétude les annonces de Jean-Marc Ayrault sur le Grand Paris.<br /> <br /> <br />  Déception car, malgré l’engagement de réaliser les 72 gares et les 200 kilomètres de réseau, la grande<br /> couronne, oubliée de la « Métropole de Paris », est de nouveau le parent pauvre du gouvernement.<br /> <br /> <br />  En renonçant à un réseau homogène de grande capacité au profit d’une succession de tronçons aux<br /> dimensionnements réduits, le gouvernement abandonne la vision initiale du projet pour un Grand Paris au rabais limité aux contours de la première couronne.<br /> <br /> <br />  Au métro automatique de grande capacité, le gouvernement préfère, pour près d’un tiers du réseau, des<br /> solutions de transport plus légères et beaucoup moins performantes. Résultat : des temps de parcours plus longs pour les Franciliens les plus éloignés de Paris et un objectif de 70 000<br /> logements neufs et de 30 000 nouveaux emplois par an très difficile à atteindre.<br /> <br /> <br />  Grande inquiétude enfin car après 10 mois de tergiversations, le Premier ministre n’a toujours pas<br /> proposé de plan de financement crédible. Jean-Marc Ayrault réussit même le tour de force d’annoncer une nouvelle augmentation des impôts sans assurer l’avenir du projet. Qui peut croire<br /> qu’une hausse de la taxe sur les bureaux et des amendes de circulation, même massive, permettra de récolter les 6,5 milliards d’euros de ressources nouvelles nécessaires pour la<br /> réalisation du réseau ?<br /> <br /> <br />  Valérie Pécresse rappelle que le 22 février dernier, elle a adressé, avec 49 parlementaires<br /> franciliens, au Premier ministre un appel proposant des solutions innovantes pour financer l’intégralité du Grand Paris dans sa version initiale : allongement de la durée d’amortissement<br /> des prêts, mobilisation de l’épargne réglementée et des ressources issues de l’augmentation programmée de la TVA sur les transports franciliens, cession de certaines participations non<br /> stratégiques de l’Etat dans des entreprises cotées.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Les Echos.fr avec AFP, le 06/03/2013 : «Nouveau Grand Paris» : l'Etat engage 27 milliards<br /> pour le métro parisien <br /> <br /> <br /> Doubler la taille du métro parisien en moins de vingt ans. C'est l'engagement qu'a pris ce mercredi le Premier ministre devant<br /> plusieurs centaines d'élus d'Ile-de-France réunis à l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Jean-Marc Ayrault a en effet confirmé, au nom de la solidarité et du développement économique, la<br /> construction du métro de rocade de la région parisienne voulu par Nicolas Sarkozy.<br /> <br /> <br /> Le projet prévoit toujours la construction de 72 gares sur un réseau de 200 kilomètres de long pour faciliter les déplacements<br /> en banlieue, favoriser l'emploi et la construction de 70.000 logements par an. Il sera cependant construit à l'économie et les travaux seront étalés dans le temps, jusqu'en 2030 au lieu de 2025.<br /> Le gouvernement peut ainsi prendre en compte la conjoncture économique et financer partiellement la remise en état du réseau existant dans une enveloppe globale limitée à 27 milliards d'euros.<br /> Visite guidée du futur réseau.<br /> <br /> <br /> Un métro automatique<br /> <br /> <br /> Tous les nouveaux tronçons seront parcourus par des métros automatiques. La fréquence sera privilégiée par rapport à la<br /> capacité. La ligne 11 du métro actuel qui va être partiellement intégrée au nouveau réseau sera automatisée.<br /> <br /> <br /> Les économies<br /> <br /> <br /> Pour économiser 3 milliards d'euros sur la facture finale tout en finançant davantage de travaux, le gouvernement va demander à<br /> la Société du Grand Paris, dont le rôle de constructeur est confirmé, d'adapter la capacité des lignes au plus juste. Concrètement la rocade la plus proche de Paris devrait ressembler peu ou prou<br /> à un métro parisien (en non plus à un RER, plus large, comme prévu). Les autres lignes seront assurées avec des trains de types qui restent à définir dont la capacité ira en diminuant, notamment<br /> à l'Est, plus on s'éloignera du centre de la capitale. La piste du métro aérien, censé être moins cher, ne devrait être que très partiellement suivie « afin de ne pas créer de nouvelles coupures urbaines », explique-t-on à Matignon ,<br /> <br /> <br /> Des projets imbriqués<br /> <br /> <br /> L'idée de réaliser les travaux tronçon par tronçon a été abandonnée. Plusieurs chantiers sont lancés en parallèle afin de ne pas<br /> perdre de temps et de tenir les délais. Le plan de mobilisation lancé par l'Etat et la Région pour améliorer le réseau existant et le métro de rocade Grand Paris Express (GPE dont les lignes sont<br /> numérotées de 15 à 18 pour affirmer le caractère unique du système) seront désormais réunis sous la bannière unique de « Nouveau Grand Paris ». Il sera placé sous l'autorité unique du<br /> Syndicat des transports d'Ile-de-France.<br /> <br /> <br /> Un calendrier serré<br /> <br /> <br /> Premier effet de cette nouvelle organisation, les travaux ont déjà commencé ! Ainsi, les extensions de réseau (ligne 4 à<br /> Montrouge, tramway T5 Saint-Denis Sarcelles) prévues pour 2013 sont confirmées. Commencent aussi cette année les travaux du bus à haut niveau de service du Plateau de Saclay tandis que sont<br /> lancées plusieurs enquêtes publiques, dont celle de la Ligne 15 sud (Pont de Sèvres Noisy Champs) du GPE. Les travaux de prolongement de la ligne 14 commenceront en 2014 puis ceux de la ligne 15<br /> sud et du prolongement du RER E Eole à l'ouest un an plus tard.<br /> <br /> <br /> L'horizon 2020<br /> <br /> <br /> Toutes les enquêtes publiques des lignes 14 à 18 seront achevées vers 2017 mais il faudra attendre sans doute 2020 pour que<br /> soient mis en service le prolongement d'Eole et la ligne 15 entre le Pont de Sèvres et Noisy Champs. Le Métro de rocade devrait alors prendre forme progressivement autour de 2025 et serait<br /> terminé à l'horizon 2030. Comme prévu dès 2011, les tronçons Versailles-Nanterre et Pleyel-Nanterre sont repoussés.<br /> <br /> <br /> L'équilibre<br /> <br /> <br /> En lançant tout de suite les chantiers qui peuvent l'être, le gouvernement évite d'opposer proche et grande banlieue. L'horizon<br /> 2030 lui permet de ne pas dépasser les cinq années de retard décourageant les investisseurs privés et désespérant les électeurs. Les aéroports sont desservis mais le soin d'en améliorer la<br /> desserte reviendra à ADP.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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A
<br /> GRAND PARIS EXPRESS : Ligne Orange. Pour ceux qui continuent à y croire, la concertation sur la ligne orange démarre demain<br /> 12 février à Bobigny  et se poursuit jusqu'au 30 mars 2013. Voir calendrier sur  http://www.grandparisexpress-ligneorange.fr/<br /> <br /> <br />  <br />
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A
<br />  <br /> <br /> <br /> L’avenir du RER A, on en débat !<br /> <br /> <br /> La Communauté d’agglomération de Marne-la-Vallée / Val Maubuée, en partenariat avec le STIF et la RATP, vous invite à une<br /> présentation du Schéma Directeur visant à améliorer l’offre et la qualité de service du RER A, le mardi 12 février à 20 h, à l’Auditorium<br /> Jean-Cocteau à Noisiel<br />
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S
<br /> A quoi donc faire<br /> des réunions publiques! Quand ont fait autrement de ce qui est annoncé lors des dites réunions………<br /> <br /> <br /> Cet esprit d’opposition, d’un projet lancé par le précédent Président de la République risque une fois de<br /> plus desservir le peuple…….<br /> <br /> <br /> J’ai constaté qu’avant 2012 il n’y a pas ou peu d’opposition à ce projet par le public, contrairement aux<br /> nouvelles décision annoncées par le gouvernement depuis le début de cette année. Cherchons l’erreur !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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