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Grand Paris : réunion publique à Noisy-le-Grand

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GRAND PARIS EXPRESS

REUNION PUBLIQUE

 DU 23 OCTOBRE 2012

 A NOISY-LE-GRAND

 

 

GRAND PARIS EXPRESS -Photo 1 

 

 

Dans le cadre du dispositif de concertation continue engagé depuis la fin du débat public par la Société du Grand Paris (SGP), une nouvelle étape du dialogue direct avec le public sest tenue sur la Ligne Rouge Sud (Pont de Sèvres / Noisy-Champs), le 23 octobre 2012 à Noisy-le-Grand.

 

Des questions concrètes et pertinentes ont été posées sur le tracé, les acquisitions foncières, le système de transport et son exploitation future, la gare, les nuisances, l’évacuation des déblais de chantiers, les correspondances avec les autres modes de transport, le stationnement……

 

Les partenaires du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF), et la RATP ont également répondu aux questions relevant de leur compétence sur la tarification, le cadencement des trains, la place du vélo ou encore du redéploiement des bus

 

La prochaine étape pour la Ligne Rouge Sud, sera lenquête publique. Elle permettra de poursuivre le processus dinformation auprès des citoyens et le recueil de leurs avis. Ils pourront exprimer leurs appréciations, suggestions et propositions sur des registres denquête, par correspondance ou directement auprès des commissaires enquêteurs. Elle constituera un préalable nécessaire à lobtention de la déclaration dUtilité Publique (DUP).

 

En attendant, les internautes peuvent continuer à poser des questions et formuler des remarques et avis sur le site www.lignerougesud.fr

 


Présentation de la réunion de Noisy-le-Grand

 

 

GRAND PARIS EXPRESS - Photo 2 

 Cliquer sur : Présentation de la Réunion

 

 

 

Compte rendu de la réunion de Noisy-le-Grand

 

  

GRAND PARIS EXPRESS - Photo 3 

 

Cliquer sur : Compte rendu de la réunion

 

 

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Contribution bibliographique : GRAND PARIS EXPRESS : www.societedugrandparis.fr et www.lignerougesud.fr

 

 

 

 

 

 

"Marie-Pascale", la cloche de l'église Saint-Sulpice

Publié le

  

SALUONS LE PREMIER CRI DE LA CLOCHE

DE L'’EGLISE

SAINT-SULPICE

DE NOISY-LE-GRAND : « MARIE PASCALE »

 

PACCARD - Photo 1-Campannelle

« CAMPANELLE », mascotte du Musée PACCARD

 

Vendredi 14 décembre 2012, à la nuit tombée, la place Aristide Briand de Noisy-le-Grand a accueilli un événement inédit en Ile-de-France : la coulée publique de la cloche  « Marie Pascale », de 380 kg.

 

Pourquoi Marie-Pascale?

Sous l’autorité religieuse communale, en la personne du l’Abbé Lefèvre qui a effectué des propositions, c’est encore une fois le Maire qui a fixé le petit nom de cette nouvelle cloche. La belle Noiseéne s’appellera donc « Marie », pour Marie Mère de Dieu, et « Pascale » puisque installée dans le beffroi de l’Eglise, pour les Octaves de Pâques 2013, en présence de l’Archevêqu, peu avant d’accueillir à nouveau les fidèles au mois de juin prochain. A cette occasion, sur le ton de la plaisanterie, Michel Pajon (MP) a fait remarquer, que ses initiales sont les mêmes que les siennes. Fallait-il le préciser, car tous les persifleurs Noiséens l’avaient déjà compris!

Une Eglise sans cloche, c’est comme un sommelier sans tire bouchon. Donc, dans le cadre de la restauration de l’Eglise-Saint-Sulpice, après avoir relevé des traces de frottement sur les parois, il est apparu qu’un emplacement était prévu pour une quatrième cloche dans le beffroi de l’Eglise. Toutefois, les Archéologues des Monuments Historiques, n’ont jamais pu expliquer cette absence. Néanmoins, la fabrication et la restitution de cette nouvelle cloche est cohérente avec la restauration en cours, qui redonnera son authenticité à cette Eglise du XIIème siècle, de Noisy-le-Grand.

A ce jour, des travaux de restauration de grande ampleur financée à 80% par la ville, sont menés afin de rendre à l’édifice sont aspect d’origine : portail, voûte, travées et chœur retrouveront leur apparence d’antan.  La maîtrise d’œuvre a été confiée à l’Agence Gabor Mester de Parajd, spécialisée dans l’Architecture Patrimoniale.

Le chœur et le clocher de pur style roman, sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1926. L’église l’est en totalité depuis le 22 décembre 1999.

 

Comment fabrique-t-on une cloche ?

Le moule d'une cloche est fait d'une terre argileuse, très minutieusement préparée. Il se compose de trois parties distinctes et superposées : le Noyau, la Fausse Cloche et la Chape.

 

Le noyau. C'est la partie du moule qui représente l'intérieur de la cloche. En d'autres termes, après la coulée, le noyau remplira exactement l'intérieur de la cloche. Il est construit en briques habilement disposées, cerclées avec du fil de fer et recouvert d'argile.

La fausse cloche (le maître modèle). La fonderie PACCARD se sert d’un modèle en aluminium pour les modèles courants. Cette partie du moule représente la cloche elle-même, dont elle tient provisoirement la place qu’occupera ultérieurement le métal. Elle a donc le même profil, les mêmes dimensions et la même épaisseur que la future cloche en bronze. C'est sur cette fausse cloche en aluminium que l'on place l'ornementation et les inscriptions en cire d’abeille et en relief.

 La technique ancestrale de la « planche à trousser » (1) est encore utilisée pour des cloches de grandes dimensions et dans certaines commandes spéciales. Le savoir faire PACCARD est toujours conservé.

 

La chape. C'est la partie extérieure du moule, celle qui va recouvrir la fausse cloche. Le maitre fondeur enduit d'argile très fine le modèle en aluminium et les inscriptions. Les premières couches sont obtenues au moyen d'une terre très fine, presque liquide, que l'on nomme "Potée". Ensuite, on continuera la fabrication de la chape avec de la terre glaise, plus épaisse, armée de chanvre, qui assurera à l'ensemble une plus grande solidité.

 

On procède alors à la cuisson du moule, opération qui fera fondre les décorations en cire placées au préalable (d’où l’expression coulée en cire perdue) (2) et dont les empreintes resteront en creux et à l'envers dans la chape.

Eviction de la fausse cloche: Le moule étant terminé, à l'aide d'un palan, on soulève la chape et l'on enlève la fausse cloche. La chape est alors replacée sur le noyau. Il reste un vide initialement occupé par le modèle en aluminium. C'est ce vide que viendra occuper le bronze en fusion, lors de la coulée.

 

La  coulée

  

PACCARD - Photo 2 - le four

Le four au gaz et sa poche de coulée

PACCARD - Photo 3 - l'Affinage

Affinage du Bronze en fusion à l’Azote

PACCARD - Photo 4 - La coulée

La coulée 

La coulée d’une cloche est un spectacle émouvant que l'on n'oublie pas ! C’est un événement exceptionnel, vraiment grandiose et presque magique que de nombreux Noiséens ont pu admirer. Après  décrassage et affinage à l’azote du métal en fusion, sur ordre du Maître Fondeur Miguel LOPEZ, le Bronze en fusion à 1180° se précipite dans le moule, qu'il remplit.

Une cloche est en Bronze ou en Airin (l'Airin est un terme vieilli pour désigner un alliage de Cuivre. Il est normalement utilisé comme synonyme de Bronze). C'est un alliage composé de 78% de Cuivre et de 22% d'Etain. Le mélange des deux donne une couleur dorée.

 

Nous avons ouï-dire que le parrain et la marraine d’une cloche avait par coutume de mettre quelques métaux précieux dans la fonte de cette dernière, tel de l’Or ou de l’Argent. En fait, selon Anne PACCARD, tout ceci est du domaine de la légende. Si parfois des bijoux ou des pièces d’Or devaient contribuer à la coulée, ils alimentaient plus vraisemblablement les profondes poches des « Saintiers » (3), plutôt que la cloche elle-même.

Ledémoulage

PACCARD 5  PACCARD 6

Démoulage- Décochage de la cloche

La phase  de démoulage intervient le samedi 15 décembre, plusieurs heures après la coulée. Elle débute par l’opération décochage, qui consiste à ouvrir le châssis et à casser les moules. Ensuite après une période d’exposition au marché de Noël de Noisy-le-Grand, « Marie Pascale » rejoindra la maison mère de Sévrier en Haute-Savoie, pour l’ébavurage, le polissage, et l’accordage par usinage intérieur pour ajuster la précision de sa résonnance. Ainsi, il n'est pas exagéré de dire que « Marie Pascale » est une œuvre d'art unique. 

Belle, présentable, et accordée comme du papier à musique, « Marie Pascale » sera née, qui, dans le beffroi de l’Eglise Saint-Sulpice de Noisy-le-Grand, chantera les louanges du Seigneur, en parfaite harmonie avec ses soeurs !

 

Pour faire ce travail, il faut des Professionnels !

Aujourd’hui, seules trois fonderies de cloches françaises perdurent, dont la Fonderie PACCARD, n°1 mondial des Cloches d’Eglises et de Carillons. Les PACCARD sont fondeurs depuis 1796. A Quintal dès l’origine, puis sur les bords du lac d’Annecy, et maintenant à Sévrier, en Haute-Savoie. PACCARD est aujourd’hui l’un des principaux fabricants de cloches d’églises et de carillons dans le monde.

Sept générations de « Maîtres Saintiers», (bientôt huit), se sont ainsi succédées depuis la Révolution, avec plus de 120 000 cloches rythmant encore le quotidien de villes et de villages, en France et à l’étranger : New York, Tokyo, Montréal, Dallas, Washington ou encore Berkeley.

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(1)- Planche à trousser : Flasque en métal, tournant autour d’un axe vertical. Son profil représente exactement la section de l’objet que l’on veut former. Il donne, lors de sa rotation, les dimensions du moule.

(2)- La cire perdue : Technique utilisée aussi dans les domaines de l’Aéronautique et de la Bijouterie. Dans ces applications, c’est l’intégralité des modèles qui sont en cire.

(3)- Un Saintier : Ancienne appellation du Moyen Age désignant un fondeur de cloches. Provient du Latin : fabricant de choses saintes.

Contribution bibliographique : Site de la Société PACCARD – www.paccard.com

 

Préemption / indemnisation : les vices cachés...

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LES VICES CACHÉS

DU COUPLE

PRÉEMPTION / INDEMNISATION

 

Preemption-Photo 1

Préemptions, acquisitions amiables ou protocoles d’accord pour l’acquisition d’un bien immobilier, la séance du Conseil Municipal du jeudi 29 novembre 2012 fut encore une bonne cuvée, avec 7 acquisitions communales représentant un total d’environ 3900 m².

Après les déclarations de l’Adjoint au Maire délégué à l’Urbanisme, encore une fois le montant des indemnisations fut abordé par des Conseillers Municipaux de l’opposition. Comme chaque fois, et de façon péremptoire, le Maire a réaffirmé que ce montant était fixé par la Direction des Services Fiscaux de la Seine-Saint-Denis (France Domaine). Cependant, parfois, il était autorisé à bonifier ce montant de 10% ; pour qui, pourquoi ?

Pour l’ADIHBH-V qui suit ce sujet depuis maintenant plus de 8 ans, nous trouvons cette explication plutôt sommaire, et avons une autre grille de lecture. Cet habillage de la vérité en séance du Conseil Municipal devant des Conseillers Municipaux de la majorité qui boivent les paroles de "l’Édile" comme du petit lait, est insatisfaisant et contribue à opacifier le débat démocratique.

Il est grand temps de dénoncer ces allégations inopportunes, et les quelques exemples du tableau ci-dessous, extraits de la banque de données du Vrai Journal de Noisy, alimentent notre réflexion.

 

Preemption - Tableau comparatif

 

 

Les exemples (A) et (B) datent de novembre 2004. C’était l’époque ou il fallait amorcer la pompe sur la ZAC dite du « Clos aux Biches », et créer des lacunes dans le tissu pavillonnaire, afin d’inciter à la vente. Donc, en effet, quelques avis des services des domaines précisent : Un accord pourra être recherché dans la limite de la présente évaluation, éventuellement majorée de 10%  maximum à titre de marge de négociation.

 Preemption-Photo 2

Ensuite nous trouvons le cas (C), c’est l’exemple typique du propriétaire qui ne veut pas se faire préempter à vil prix (- 26,15% / prix du marché) et qui décide de confier son dossier à un Avocat spécialisé, pour le représenter devant le juge des expropriations du TGI de Bobigny. Dans ce cas d’espèce, le Commissaire du Gouvernement et le Juge de l’Expropriation (1) se déplacent sur les lieux, pour établir une évaluation représentative. À ce moment là, "l’Édile" est courroucé et vous avez de très fortes chances de vous retrouver ultérieurement devant la cour d’Appel de Paris, pour un nouveau jugement 24 ou 30 mois après qui, généralement, confirmera la décision de 1ère instance. En l’espèce, pour le cas (C) étudié, le prix déterminé par le juge de la Cour d’Appel étant supérieur de 31%. Mais l’Etablissement Public Foncier d’Ile-de-France (EPF-IdF), a refusé la transaction amiable. Ainsi, les vendeurs écœurés, fatigués, malades, dépressifs et souhaitant se retirer en Normandie après des mois et des mois de combat,  ont lâché l’affaire pour 565 000 €, soit une spoliation de 60 000 €, pire même, de 70 000 €, puisque la Cour d’Appel de Paris avait fixé le prix d’acquisition à 635 000 €.

L’exemple (E), que nous retrouvons dans les comptes rendus annuels de la SOCAREN, est édifiant. Voici un propriétaire dont France Domaine fixe le prix à 420 000 €, et dont la SEM Municipale achète le bien pour un montant inférieur de 17,85%. C’est ce que Monsieur le Maire, mais aussi Directeur de la  SOCAREN,  appelle, un prix de vente fixé par les Services Fiscaux des Domaines !!!...

Par ailleurs, nous trouvons aussi d’autres bizarreries sur les avis des Domaines, rédigés en 2005, lorsqu’il fallait amorcer l’éradication des Bas-Heurts. Comme par exemple: S’agissant d’une acquisition de bien immobilier situé dans le périmètre d’une ZAC, la procédure d’expropriation est effectivement engagée part l’ouverture de l’Enquête préalable à la déclaration d’Utilité Publique et l’acquisition amiable doit être assortie de l’indemnité de remploi (2). Dans le cas présent, cette indemnité de remploi s’est élevée à 41 000 €. Lorsque nous savons qu’il n’y a jamais eu d’expropriation à cause d’un avis défavorable à l’unanimité de la Commission d’Enquête, lors de l’Enquête Publique de 2007. Tant mieux pour l’heureux récipiendaire qui a vendu plus rapidement. Mais avouez qu’ils allaient un peu vite en besogne ces braves fonctionnaires des Services Fiscaux de la Seine-Saint-Denis, et nous pourrions nous demander si « faire fi» prématurément  de la décision d’une Commission d’Enquête à venir, ne serait pas une faute professionnelle ?

En conclusion, nous constaterons que l’indemnisation d’un bien immobilier lors d’une préemption à Noisy-le-Grand n’est pas une science exacte. De nombreux facteurs subjectifs et occultes devraient intervenir, à savoir : le moment, le lieu, le préempteur (Commune, Socaren, EPF-IdF), la relation Mairie-Citoyen, la relation politique, l’Agence Immobilière, le citoyen docile, le rebelle, le naïf, l’initié, le faciliteur, l’opportuniste, le copain, le coquin, etc, etc…..

Dans quelque temps, le Vrai Journal de Noisy portera son regard sur les frais d’Agences Immobilières, dans le cadre de préemptions de la Commune, sur des biens immobiliers se trouvant sur des Périmètres d’Etude. C’est un sujet récurent, toujours d’actualité.

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(1) – Le Juge de l’Expropriation est ici un « termes générique commun » non approprié à la situation, puisqu’il s’agit dans notre billet, seulement de Préemption.

(2)- Indemnité de remploi : (Art R 13-46 du Code de l’Expropriation). Elle est calculée forfaitairement en proportion du montant de l'indemnité principale. Elle représente le montant des frais et droits (droits de mutation, frais d'acte et honoraires de négociation) que devrait supporter l'exproprié pour reconstituer en nature son patrimoine. Elle est due par principe même si le remploi s'effectue sous d'autres formes, ou même si le remploi n'est pas envisageable (impossible).

- On parle parfois d’indemnité  accessoire : (Art L.13-6 du Code de l’Expropriation). Il s’agit d’indemnité distincte de l’indemnité de dépossession et qui visent à réparer les préjudices de toutes sortes consécutifs à l’expropriation. A titre d’exemple, on citera : Indemnité de déménagement, indemnité pour trouble commercial, indemnité pour perte de revenus locatifs, indemnité de perte d’exploitation agricole etc… Ces indemnités peuvent être réclamées même dans le cadre d’une vente amiable avec l’expropriant.


 

Honneur aux jeunes architectes qui ont illuminé les Bas-Heurts

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HONNEUR AUX JEUNES ARCHITECTES QUI ONT ILLUMINE LES BAS-HEURTS !

 

N-L Archi - Photo 1

 © Gaston F. Bergeret / CAPA 2012

  

La rencontre de l’Association de Défense des Intérêts des Habitants des Bas-Heurts - La Varenne (ADIHBH-V) et d’un groupe d’Etudiants de 4ème année de l’Ecole Nationale Supérieure Architecture de Paris-La Villette (ENSAPLV) date du deuxième semestre de l’année universitaire 2005-2006. C’était l’époque où depuis des mois l’ADIHBH-V se mobilisait  contre un projet du Maire de Noisy-le-Grand de raser purement et simplement le quartier des Bas-Heurts, après en avoir expulsé ses habitants, dans le cadre de la ZAC dite du « Clos aux Biches ».

 

Projet urbain pharaonique dont l’étude d’impact ne comportait aucune analyse sérieuse, aucune mention des conséquences sociales du projet soumis à la procédure d’Enquête Publique. Et pour cause, la méthode utilisée de la tabula rasa, avait précisément pour fondement l’éradication de toutes traces d’une occupation antérieure du site, une négation de son histoire et du passé de ses habitants. Elle devait par définition, ignorer le contexte, au sens large du terme, dans lequel elle se déployait. Elle ne pouvait donc être traitée par les habitants que par le mépris,  puisque la démarche municipale relevait de la caricature.

 

Devant cet état de fait stupéfiant de constater combien le projet municipal du Maire pour le quartier des Bas Heurts relevait d’une doctrine urbanistique totalement obsolète, il convenait désormais d’abandonner ce mythe destructeur pour aborder la question en des termes tout à fait nouveaux, avec des hommes dont l’autonomie intellectuelle et méthodologique était incontestable. Il fallait sortir de cette posture d’un Cabinet d’Architecture, trop souvent confiné à n’être qu’un instrument docile du pouvoir politique local ou un exécutant servile des opérateurs immobiliers. Cette image assez négative n’est pas, admettons-le, totalement dénuée de fondement. Le rôle des Ecoles Nationales d’Architectes est d’infléchir cet état de fait.

 

Lorsque nous avons présenté le caractère outrancier de ce projet municipal à des Enseignants de l’ENSAPLV, ils ont tout de suite constaté qu’au plan strictement pédagogique il était  rare de trouver une telle occasion concrète d’illustrer la pertinence d’une « contre méthode de projet urbain ». Il fallait donc la saisir, ils ont  décidé de proposer à leurs étudiants de 4ième année de lui opposer une alternative rigoureuse et convaincante qui établisse, non seulement sa dimension politiquement scandaleuse, antidémocratique, mais également son inanité urbaine et architecturale. C’était le début d’une longue aventure humaine. A  plus forte raison, quand les efforts déployés par ces jeunes étudiants s’ajoutaient à ceux des habitants et de leur Association pour sauvegarder leur cadre de vie, qui est aussi leur passé, leur histoire et le futur de leur quartier menacé. En d’autres termes, sauvegarder leur quartier, maintenir sur place ses habitants, ne démolir aucune maison habitée.

 

L’objectif de ce « contre projet alternatif » des étudiants, mené en étroite concertation avec les responsables de l’ADIHBH-V  et avec des élus du Conseil Municipal de Noisy-le-Grand qui s’opposaient en 2006 – 2007 au projet de la municipalité (2),  consistait donc à étudier les conditions d’une transformation interne du quartier des Bas Heurts par une densification progressive et maîtrisée, à partir des dispositifs urbains existants.  Pour y parvenir il fallait en avoir analysé avec soin les origines, l’évolution, les structures physiques, mais également avoir rendu compte de sa réalité sociale et humaine dans toute son épaisseur.

 

Ces étudiants architectes étaient déjà de jeunes citoyens conscients de leurs responsabilités particulières dans le domaine de l’aménagement urbain et de l’espace habité. L’excellence de leur formation les conduisait tout naturellement à valoriser une capacité d’expertise considérable. Elle fut  instrumentée pour éclairer la situation conflictuelle des Bas-Heurts, la rendre plus intelligible auprès de la Commission d’Enquête Publique de Janvier-Février 2007, et ainsi prévenir pour le moment une tragédie humaine et un désastre urbain qui émaille régulièrement l’actualité, en conduisant la Commission d’Enquête à délivrer « un avis défavorable unanime » à la DUP, en avril 2007.

 

  

Aujourd’hui, que sont-ils devenus ?

 

Riche d’un vocabulaire peuplé d’acronymes :PLU, POS, DTU, PC, COS, SHON,….., Olivier, Chanez, Jérémy, Sulian, Arnaud, Maxime, Vincent, Célia, Nelson, Philippe,…et tous les autres que nous n’avons pas oubliés (1), tracent leur sillon professionnel dans les domaines de l’architecture, de l’aménagement urbain, du design industriel et de l’analyse socioculturelle. Toujours dans une approche volontariste du dialogue et de la véritable concertation, soutenant la créativité fusionnelle entre architecture et environnement, dans le cadre d’une logique de développement durable.

 

 

Focus sur l’Agence NADAU LAVERGNE ARCHITECTURES

 

C’est à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris – La Villette, que Jérémy Nadau (1982) et Vincent Lavergne (1982) commencent à travailler ensemble. Ils sont diplômés en 2007,  avec le fameux « projet alternatif » d’habitat dense des Bas-Heurts à Noisy-le-Grand, avec félicitations du Jury, dont le Président de l’ADIHBH-V était membre. Impétueux (3), ils s’affranchissent des us et coutumes. Pressés, fraichement diplômés, ils s’associent en 2008 au Bordelais Jean-Bernard Nadau (1951), père de Jérémy, afin de se confronter au plus vite à la réalité du chantier et créent l’Agence NADAU LAVERGNE ARCHITECTURES (4), qui conjugue la circulation des idées, l’échange des savoirs, avec l’apprentissage du savoir-faire.

 

Un pied à Bordeaux, l’autre à Paris, NADAU LAVERGNE ARCHITECTURES emmenée par les trois associés, repose sur une équipe diverse tant sur le plan des générations qui s’y côtoient que des compétences en présence. Architectes, urbanistes, paysagistes mais aussi graphistes, économistes et scénographes. L’agence compte dans ses rangs des architectes ayant plus de 20 ans d’expérience dans les domaines de la maîtrise d’œuvre et de l’aménagement urbain. 

L’Agence mène des projets tant en Métropole qu’à l’Etranger. Leur compréhension du contexte et de premiers projets qui se jouent des codes, ont séduit aux Etats-Unis, au Maroc, en Suisse.

 

 

Prix, Distinctions, Expositions

 

NADAU LAVERGNE ARCHITECTURES a participé à de nombreux concours et évènements en Suisse, en Grèce, aux Etats-Unis, en République Tchèque et en Suède. L’agence est lauréate de la Biennale d’architecture de Bordeaux en 2008 et nominée au prix de la première œuvre en 2010 pour le complexe vinicole de Saint-Emilion : « Château Barde-Haut ».

 

N-L Archi - Affichette AJAP 2012

 

En 2012, Jérémy Nadau et Vincent Lavergne sont lauréats des « Albums des jeunes Architectes et Paysagistes » (AJAP).  L’exposition de la Cité de l’Architecture & du Patrimoine, du Palais de Chaillot, consacrée aux lauréats des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes a été inaugurée le 24 octobre 2012 par  Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture. Cette exposition relaie tous les deux ans la politique du Ministère de la Culture et de la Communication en faveur des jeunes Architectes et des Paysagistes. Cette promotion des AJAP 2012 distingue cette année 14 équipes d’Architectes et 3 équipes de Paysagistes de moins de 35 ans. Présentée au Palais de Chaillot en avant première, l’exposition poursuivra son itinérance en région et à l’international en 2013.

 

  

Quelques références…

 

GENEVE : Centre d’aide sociale – Concours

N-L Archi - Photo 2

 

 

BISCARROSSE : Restaurant & Théâtre LA RIVE – Réalisé en 2010

N-L Archi - Photo 3

 

 

MARTILLAC : Château Smith Haut-Lafitte- Livraison 2012

N-L Archi - Photo 4

 

 

BORDEAUX : Cité Hannapier – Livraison 2012

N-L Archi - Photo 5

 

 

 

NOISY- LE- GRAND : Logements sociaux aux Bas-Heurts -  Diplôme en 2008

N-L Archi - Photo 6

 

 

NEW-YORK : Transposition urbaine de Central Park- Projet 2009

N-L Archi - Photo 7

 

 

Et si demain, nous reparlions des Bas-Heurts, à Noisy-le-Grand ?

 

Ah !!! Noisy-le-Grand, il y a déjà un Architecte en chef, c’est Monsieur le Maire. Nous avons bien compris que l’aménagement des quartiers Ouest de Noisy-le-Grand, notamment sur le périmètre Mont d’Est – Brossolette (Mailles Horizons + Bas-Heurts), fera l’objet prochainement d’une nouvelle ZAC. Alors aura-t-on le plaisir de revoir un jour sur les Bas-Heurts cette bande de jeunes effrontés qui militent pour une architecture de l’habitat dense et complexe, tout en prenant acte de l’évolution des modes de vie et des populations au travers d’une urbanité contemporaine, sans éradiquer violement tout ses habitants historiques.

 

Allez savoir !!! Mais à l’ADIHBH-V nous ne disons pas: « Fontaine je ne boirai jamais de ton eau ».

 

Et comme par ailleurs, « pour les âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » !!!

 

 

 

Alain Cassé

Président de l’ADIHBH-V

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(1) - Les Etudiants du groupe de l’ENSAPLV étaient : Nurit GIL, Chanez KHALEF, Dorothée BOURGOIN, Célia HORN, Vincent LAVERGNE, François LAHEURTE, Jérémy NADAU, Peter BRANDBERG, Maxime GERAULT, Olivier STADLER, Géraud SARRET, Nelson FERREIRA, Antoine CAILLOU, Sulian CLEMENT-GUILLOTIN, Thomas HUGUEN, Arnaud LAPENNA et Philippe BOURDIER.

 

     -  Toute notre gratitude aux Professeurs Mrs HARARI, GRIBE et COHEN.

 

(2)- PCF, UMP, UDF-MoDEM, Les VERTS,

 

(3) - Il y a des parcours qui vous coupent le souffle. Fortes têtes, encore Etudiants en 2004, Jérémy et Vincent se font remarquer en étant “meneurs“ contre la réforme de l'enseignement en Architecture initiée par la tutelle, allant jusqu'à organiser une expédition et faire du raffut sous les fenêtres du Ministère Parisien de la Culture. La Directrice à la Direction de l'Architecture, s'en mêlera et descendra de son bureau affronter ces jeunes impétueux...

Preuve qu'au Ministère de la Culture on n'est pas rancunier. Aujourd’hui, voici NADAU-LAVERGNE ARCHITECTURES lauréat des AJAP, cuvée 2012. Et cela tombe bien parce que pour ce qui est des cuvées, ce sont des spécialistes. Tenez-vous bien, à 29 ans, après « Château Barde-Haut » (2010) ils signent leur deuxième chai dans le prestigieux cépage du Bordelais : Château Smith Haut-Lafitte »(2012).

 

(4) – NADAU-LAVERGNE ARCHITECTURES, 60 rue de Meaux, 75019 PARIS et 2 rue Saint-Etienne, 33000 BORDEAUX.