De nouveaux lieux de recharge de véhicules électriques à Noisy-le-Grand
Mc DONALD’S S’ENGAGE
DANS LA RECHARGE
DES VÉHICULES ÉLECTRIQUES
À NOISY-LE-GRAND.
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Désormais, les voitures électriques ont aussi leur fast-food. McDonald’s et Izivia, une filiale d’EDF, dévoilent mardi 21 novembre 2023 un nouveau réseau dédié à la recharge des véhicules à batterie : Izivia Fast. D’ici à 2025, 2000 points de charge ultrarapides seront installés sur les 700 parkings du géant américain de la restauration rapide en France. Le déploiement a déjà commencé, marqué par l’inauguration d’une station de recharge chez Mc DONALD’S, 2 rue du Fort à Noisy-le-Grand mardi 21 novembre.
L’idée est d’offrir aux consommateurs la possibilité de recharger en une vingtaine de minutes 80 % de la batterie. Pour tenir cette promesse, Izivia dotera les parkings de Mc Donald’s de points de charge ultrarapides, 150 kilowatts (kW), quand les bornes de recharge à domicile affichent une puissance généralement comprise entre 3,7 et 22 kW.
Rapidité et accessibilité seront au menu, avec un tarif autour de 35 centimes du kilowattheure (kWh), soit environ 5 à 6 euros pour 100 kilomètres d’autonomie.
En effet, les recharges accessibles au grand public sont généralement plus onéreuses que celles effectuées à domicile, dont le coût est estimé à 2 ou 3 euros pour 100 kilomètres.
Il faut généralement débourser deux fois plus pour une recharge standard effectuée à l’extérieur (dans la rue, sur un parking public…) et 10 à 12 euros pour une rapide. Enfin, Izivia Fast sera alimenté par de l’électricité verte (éolienne, photovoltaïque, hydraulique) afin de garantir le taux de CO2 le plus faible possible.
L’enseigne n’est d’ailleurs pas la seule à proposer des points de charge à ses clients. Carrefour s’est ainsi fixé pour objectif de proposer 5000 points de charge à ses clients d’ici à 2025. La chaîne hôtelière B&B installe 300 bornes sur ses parkings, avec Engie, proposant un choix de recharge lente, adaptée à ceux qui passent la nuit à l’hôtel, ou rapide, plus pour une clientèle de passage.
Dans la plupart des cas, l’utilisateur paye l’électricité consommée, comme pour faire un plein d’essence. L’essentiel est de proposer le service pour répondre à un besoin nouveau, lié au développement des ventes de voitures électriques.
En octobre 2023, elles ont représenté 17 % des achats de véhicules neufs en France.
Cette transition pousse aussi les stations-services à revoir leur offre.
Total Energies, propriétaire du plus grand réseau en France, s’attelle à suivre, voire anticiper, cette mutation. Le groupe a équipé 190 de ses stations en France et en vise 500 à l’horizon 2026.
Le service à la clientèle et la volonté de contribuer à la transition écologique ne sont toutefois pas les seules motivations du développement de ce service. La loi d’orientation des mobilités (LOM) impose notamment aux entreprises d’installer au moins un point de recharge dès lors qu’elles disposent de plus de 20 places de parking, couvertes ou non, avant le 1er janvier 2025.
Ce chiffre s’inscrit dans un objectif plus large fixé par le gouvernement ; disposer de 400.000 bornes accessibles au public d’ici à 2030, contre près de 110.000 aujourd’hui.
Des points de recharge publics situés aussi bien sur des parkings que dans des rues. Les collectivités territoriales se sont aussi emparées du sujet, à l’image de Paris, dont les 2100 stations de recharge Belib’ dans 425 stations sont gérées par Total Energies.
Néanmoins, la plupart des recharges se font au domicile de l’automobiliste, qu’il réside en maison individuelle ou dans une copropriété. Là aussi, le développement bat son plein, notamment dans le collectif, où les freins ont longtemps été nombreux.
Seuls 2 % des copropriétés seraient équipées en bornes électriques, selon Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Installer une borne dans une maison est relativement simple.
C’est plus compliqué dans le collectif, concède le Directeur adjoint au département Infrastructures et Mobilité à la Banque des territoires (CDC). Pour caricaturer, la copropriété n’a pas envie de payer pour recharger la Tesla d’un des résidents. Et le propriétaire de la Tesla ne veut pas payer seul l’installation d’un tel équipement pour tout l’immeuble.
Ces freins sont en train d’être levés. Les aides à l’achat de bornes électriques sont désormais bien calibrées, jusqu’à 960 euros hors taxe par borne achetée via le dispositif d’État Advenir.
Une dizaine d’opérateurs Zeplug, Waat, Beev proposent aujourd’hui des solutions clé en main via des abonnements.
Et l’État prend sa part puisque la Caisse des dépôts finance les coûteuses installations électriques nécessaires à l’alimentation des bornes, et noue des partenariats avec les opérateurs dont il perçoit une part des abonnements.
Résultat, une fois la convention signée avec un opérateur qui se charge de tout ; aides financières, et négociations avec le fournisseur d’électricité, la copropriété n’a rien à débourser.
Tout n’est pas rose pour autant. Cette décision doit faire l’objet d’un vote en Assemblée Générale (AG). Or elle ne se réunit en principe qu’une fois par an. Et les copropriétaires peuvent voter contre, obligeant les utilisateurs de voiture électrique à se débrouiller.
À l’inverse, si l’opération est validée par l’AG, les délais de mise en œuvre peuvent être longs. Enedis ou d’autres gestionnaires de réseaux électriques peuvent mettre des mois avant d’alimenter la nouvelle installation.
Parfois, certains résidents, lassés des délais d’installation, finissent par se brancher sur le tableau électrique commun. Cela provoque inévitablement des frictions. Ces solutions ne sont en outre pas optimales.
Il faut au moins une trentaine d’heures pour recharger une voiture de cette façon, contre 7 à 8 heures avec une borne électrique en bonne et due forme. D’où, désormais, l’intérêt des copropriétaires pour ces solutions.
Au côté des voitures, les camions électriques sont aussi de plus en plus nombreux. Nous constatons une augmentation du parc et une accélération de la demande, souligne le Directeur général Engie mobilité électrique.
Dès la fin 2024, des stations de charge à 1 mégawatt (MW) devraient commencer à voir le jour, pour répondre aux besoins du transport routier.
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Contribution bibliographique : Le FIGARO, le mardi 21 novembre, Elsa BEMBARRON et Jorge CARASSO.
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