Après L’Île-Saint-Denis et le Pré-Saint-Gervais, Le Tribunal Administratif de Montreuil a annulé les élections municipales à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) le vendredi 08 janvier 2021 Cela fait suite à différents recours qui ont été déposés.
Ces élections, en deux tours, avaient amené à la victoire de Zarthoshte BAKHTIARI (DVD) élu Maire devant Yannick TRIGANCE (PS), avec cinq voix d’écart.
Des erreurs pointées du doigt !
Cinq voix seulement, ce qui avait poussé le candidat perdant à déposer un recours au Tribunal Administratif pour faire annuler ces élections. Il a aussi pointé du doigt des signatures d’électeurs qui ne correspondent pas entre les deux tours du scrutin.
Ironie du sort, c’est un argument soulevé par la liste de Zarthoshte BAKHTIARI qui avait relevé l’omission de la nationalité Portugaise d’un candidat situé à la 35ème place sur la liste du candidat PS, qui a motivé en premier lieu la décision du Tribunal Administratif en expliquant que le défaut de mention de la nationalité d’un candidat ressortissant d’un État de l’Union Européenne autre que la France sur les bulletins de vote de la liste « Un élan renouvelé pour Neuilly-sur-Marne » entachait de nullité l’ensemble des bulletins de vote de cette liste.
Un autre Recours avait été déposé par Yannick TRIGANCE, et notamment sur le fait que plusieurs dizaines de signatures d’électeurs présentaient des différences « flagrantes » entre le premier et le second tour alors qu’il ne s’agissait pas de procurations. Ces faits ont été confirmés par le Tribunal Administratif. Cinquante émargements ne peuvent être regardés comme attestant le vote des électeurs, précise-t-il dans sa décision rendue publique. Ainsi, le nombre de suffrages étant largement supérieur à l’écart de cinq voix seulement entre les candidats, les opérations électorales doivent être également annulées de ce fait.
Nouvelle élection ou pas ?
Ainsi, les élections sont annulées et Zarthoste BAKHTIARI dispose d’un mois pour aller contre cet avis. Il annonçait le 13 janvier 2021 son intention de faire appel de cette décision.
S’il devait éventuellement y avoir une nouvelle élection, cela coûterait plus de 200.000 €. En pleine crise économique, « c’est totalement irresponsable », a déclaré Zarthoste BAKHTIARI. Les électeurs devront-ils repasser aux urnes à Neuilly-sur-Marne ? Si la Gouvernance Socialiste revenait au pouvoir à Neuilly-sur-Marne après Jacques MAHEAS, quelle serait l’incidence sur la densification pharaonique de la ZAC de Maison Blanche, avec ses 4500 logements ? Affaire à suivre…..
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Contribution bibliographique : Le PARISIEN 93 du 14 Janvier 2021, Anthony LIEURES
La boîte noire de la production urbaine ouverte aux habitants de la ZAC des Bas-Heurts par la concertation !
Présentation et objectif
La ZAC des Bas-Heurs est l’opération d’aménagement qui fait suite à la défunte ZAC du Clos aux Biches de Michel PAJON. Elle opère sur le même secteur mais ses objectifs sont tout autres, puisque initiée par deux équipes municipales différentes.
Cette ZAC couvre une superficie de 9,3 ha et son périmètre est délimité par :
- La rue Pierre Brossolette au Nord,
- La rue des Bas-Heurts au Sud,
- La rue des Aulnettes à l’Ouest,
- La RN 75 à l’Est.
La nouvelle Gouvernance de Brigitte MARSIGNY (LR) a fixé de nouveaux objectifs, soit :
¬ Définir le périmètre d’intervention en concertation avec les habitants en tenant compte du seul foncier maîtrisé et/ou maîtrisable dans le cadre de négociations amiables,
¬ Mettre en place une démarche de concertation renouvelée mobilisant les différentes parties prenantes, notamment les habitants du quartier, les riverains et les habitants de Noisy-le-Grand, afin de définir un projet partagé,
¬ Développer un quartier résidentiel tenant compte des quartiers pavillonnaires environnants, des habitations préservées sur le secteur et créant une identité harmonieuse alliant l’histoire du quartier et l’accueil des nouveaux habitants,
¬ Aménager un quartier en lien avec le nouveau quartier de Maille -Horizon -Nord en prolongeant notamment son jardin public.
La Maîtrise d’Ouvrage de cette ZAC est composée de la Ville de Noisy-le-Grand, de l’Etablissement Public Territorial T9 (EPT) Grand Paris Grand Est et l’Aménageur SOCAREN (Société Publique Locale de la Ville de Noisy-le-Grand).
La Conception du projet est assurée par l’Equipe DEVILLERS et ASSOCIES/HYL/ATM/OGI/ENR/COSIL.
La ZAC des Bas-Heurts consiste en un projet de construction de 900 logements maximum (57.000 m² de SDP) livrés de 2022 à 2026. La construction d’une résidence Sénior ; la réalisation de 700 m² SPD d’Equipement Public et 1.000 m² d’Activités, de Commerces et de Services. Ce programme de construction est réparti sur 7 lots.
À ce jour, les lots M1 et M4 sont déjà attribués, les travaux débutent. Le Jury des lots M2 devrait se dérouler le 15 janvier prochain.
Les étapes de la concertation,
Le 16 décembre 2016, la Commune de Noisy-le-Grand vote une nouvelle délibération qui précise les modalités de la concertation, à savoir :
¬ La tenue d’un atelier permettant d’établir un diagnostic, d’appréhender et partager les enjeux et objectifs du projet,
¬ La tenue d’un ou plusieurs ateliers sous forme de tables rondes autour des thèmes des formes urbaines, de la diversité de l’habitat, de la définition des espaces publics, de leurs usages, de la voirie et des déplacements,
¬ La tenue d’une réunion publique présentant la synthèse des réflexions issues des ateliers précédents,
¬ La publication d’articles et d’informations dans le magazine Noisy mag et sur le site internet de la ville.
Afin d’animer cette concertation, la Ville de Noisy-le-Grand et la SOCAREN ont fait appel au Cabinet d’Architecture ASPHALT. Le choix de l’Agence ASPHALT n’est pas un hasard.
Bien qu’il y a eu une consultation mettant en concurrence plusieurs entreprises dont l’Agence ASPHALT, cette dernière avait déjà élaboré, en collaboration avec l’ADIHBH-V, un « projet d’inflexion » à la ZAC du Clos aux Biches de 2015. Ainsi, le choix de cette Agence par la nouvelle équipe municipale permettait non seulement d’avoir un animateur qui connaissait les enjeux urbains du territoire et l’histoire de l’opération d’aménagement, mais surtout, de montrer aux habitants et à l’Association ADIHBH-V qu’elle était prête à travailler de concert avec eux et qu’elle portait un intérêt particulier à leur « projet d’inflexion ».
Première phase de la concertation,
Cette première phase de concertation s’est organisée autour de trois ateliers du 21 janvier au 1er février 2017.
Le 1er atelier s’est décomposé en deux temps. Le premier temps était dédié à présenter la démarche de concertation, échanger autour des attentes de chacun vis-à-vis de la démarche et d’évoquer les grandes orientations avec mises en perspective des enjeux du projet d’aménagement du quartier des Bas-Heurts dans le contexte de la Métropole du Grand Paris. Le deuxième temps était une balade urbaine afin d’échanger et de réagir in situ à propos des enjeux de l’opération d’aménagement des Bas-Heurts.
Le 2ème atelier s’est tenu le 23 janvier 2017, autour des thématiques liées aux Voiries, Espaces publics et Mobilités. Les participants ont été regroupés en table ronde pour travailler sur des fonds de plan du quartier afin de faire des propositions concrètes. Ils étaient accompagnés par la présence de la Maitrise d’Ouvrage afin d’apporter uniquement une expertise technique.
Le 3ème atelier s’est déroulé le 1er février 2017 autour de la thématique typologique et formes urbaines. Cet atelier table ronde a permis aux participants de faire des propositions après s’être saisis des notions de typologie de logements, de densité, de rapport des futures constructions avec les constructions existantes.
Le 19 avril 2017, une réunion publique est venue clôturer la phase de concertation préalable à la création de la ZAC des Bas-Heurts ayant conduit à la définition de nouveaux éléments de composition du projet urbain. Cette réunion a notamment permis de faire une restitution des enseignements des trois ateliers, de présenter les grandes orientations du projet ; une esquisse et un phasage.
Deuxième phase de concertation,
Dans le cadre d’une deuxième phase de concertation, d’avril à juin 2018 et préalablement à l’approbation du Dossier de réalisation de la ZAC par le Conseil municipal, deux ateliers ont à nouveau été organisés.
Cette phase était conduite par la Maîtrise d’Ouvrage et la Maîtrise d’Oeuvre urbaine afin de rentrer dans les détails du projet avec les habitants afin d’élaborer les prescriptions architecturales, urbaines, paysagères et environnementales qui seront applicables à l’échelle de la ZAC et des Îlots. Deux ateliers ont suivi. Le premier portait sur le Cahier des Prescriptions Architecturales, Urbaines, Paysagères et Environnementales (CPAUPE) tel qu’envisagé par l’équipe de Maîtrise d’œuvre urbaine. Le deuxième atelier portait sur trois des sept Fiches de lots.
En juin 2018, cette seconde phase de concertation a été clôturée par une nouvelle réunion publique, présidée par Brigitte MARSIGNY, Maire de Noisy-le-Grand. La Maîtrise d’œuvre des Espaces publics a présenté l’avancement des études sur les Espaces publics, ainsi que les principales prescriptions et les contributions des habitants au cours des deux ateliers.
Cette deuxième phase de concertation fut particulièrement remarquable de par la transparence mise en place par la Maîtrise d’œuvre sur les aspects techniques d’une opération d’aménagement. En effet, en plaçant le CPAUPE et les Fiches de lot au centre d’ateliers « tables rondes », la municipalité a levé le voile sur l’un des aspects de la mise en œuvre d’une opération d’aménagement et permet aux habitants d’apporter leurs idées, remarques et opinions sur des documents contraignants pour les futurs opérateurs de la ZAC des Bas-Heurts.
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Contribution bibliographique : Lucas QUENUM, Master 1 Génie Urbain, à l’Université Gustave Eiffel de Champs-sur-Marne. Mémoire de stage à la SOCAREN.
La Région Île de France et la Commune de Noisy-le-Grand viennent de faire l'acquisition du bois Saint-Martin pour l'ouvrir au public. Ce sont plus de 280 hectares d'espaces de nature exceptionnelle à cheval entre la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne qui seront accessibles aux Franciliens. Le Bois Saint-Martin est pour le moment fermé aux visiteurs mais des visites guidées se tiendront à partir du premier week-end des vacances de Noël 2020.
2004 : Retour aux sources !
Une situation ubuesque : le Lycée International dans le Bois-Saint-Martin ?
Empêcher toute urbanisation, entendions-nous en 2004 .... Mais pourtant, lors de la première Enquête Publique du 19 avril au 02 juin 2004, si nous avons bonne mémoire, flottait déjà une forte odeur d’implantation du Lycée International à l’intérieur du Bois-Saint-Martin.
Nous en retrouvons toujours quelques effluves dans les archives du PARISIEN, sous la plume de Marie Pierre Bologna. À Noisy-le-Grand, la question avait même été posée en Réunion Publique, salle Gérard Philippe, le 26 mai 2004.
Pour autant, que cette idée fut burlesque, des initiés nous ont rapporté que l’ACTEP, à la demande de Michel Pajon, avait réalisé plusieurs mois avant l’Enquête Publique de 2004, un Baptême de l’Air en hélicoptère au dessus du Bois Saint Martin, n’ayant pu obtenir du Baron PETIET l’autorisation d’effectuer lui-même une randonnée pédestre sur le site. Quel était le but de ce meeting aérien ? Nous pouvons facilement le deviner. Quoi qu’il en soit, l’ACTEP n’a pas donné suite à la proposition fantaisiste du Maire de Noisy-le-Grand, de positionner le Lycée International dans le Bois Saint Martin. Nous connaissons la suite, le Lycée International à Noisy-le-Grand, oui, mais sur Maille-Horizon-Nord.
Coup de sifflet final, fin de la partie !...
Depuis le temps qu'on en parle, cette fois, ça y est ! Après les seize années d'âpres négociations avec la famille propriétaire des lieux, la Région Île-de-France et la ville de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) viennent officiellement d'acquérir 282 hectares, soit la quasi-totalité de ce poumon vert de l'Est parisien qui suscitait bien des convoitises.
Le bois se situe en effet à la frontière de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de la Seine-et-Marne, au pied du RER E, station Les Yvris-Noisy-le-Grand. La population avoisinante représente 115 000 Franciliens, précise la Présidente de la Région Valérie PECRESSE, qui évoque un lieu magique de promenade en devenir.
La visite inaugurale s’est déroulée le jeudi 17 décembre 2020 en présence de Valérie PECRESSE, Présidente de la Région Ile de France, Brigitte MARSIGNY, Maire de Noisy-le-Grand, Didier DOUSSET et Jacques-Alain BENISTI respectivement Maires du Plessis-Trévise et de Villiers-sur-Marne, ainsi que d’autres personnalités de la Région Île de France.
L'ouverture plus large au public ne se fera pas avant le printemps et de manière progressive, selon la Présidente de la Région, le temps que l'Agence des Espaces Verts (AEV), devenue gestionnaire du bois, ne contrôle l'état des boisements et sécurise les cheminements piétons, c'est-à-dire les grandes allées cavalières.
Quant aux bâtiments se trouvant dans le bois, des longères et une écurie, ils sont désormais propriétés de la ville de Noisy-le-Grand. L'idée, serait d'utiliser ce bâti pour faire un centre équestre, un musée… "On va réfléchir à ce que l’on peut faire", explique Brigitte MARSIGNY (LR). "Tout ça sans pour autant empiéter sur la faune et la flore. Toute la partie protégée par un Arrêté de protection du biotope ne sera pas ouverte au public".
Le bois a été si préservé qu'il héberge une biodiversité exceptionnelle. On y croise des renardeaux qui n'ont jamais vu d'homme, ils batifolent, ils s'approchent un peu, décrit Christelle Pluvinet, animatrice nature à l'Association Renard de Roissy-en-Brie. Parmi les animaux qui vivent dans le bois Saint-Martin on trouve : chevreuils, sangliers, renards et aussi le cortège des amphibiens : tritons, crapauds, grenouilles, salamandres, ainsi que les chiroptères, c'est-à-dire toute la famille des chauves-souris. Sans compter les papillons, les orthoptères et les libellules.
"Cette ouverture n'est pas une mauvaise chose en soi, on ne veut pas noircir le tableau", poursuit l'animatrice. "Mais on ne vous cache pas qu'on est inquiet pour les milieux fragiles, c'est-à-dire la grande prairie et les tourbières. La prairie, c'est une aire de pique-nique idéale et les tourbières… Moi aussi, j'ai un toutou! Les chiens vont y plonger. Ces espaces seront en théorie fermés au public. Mais pour l'instant, nous ignorons comment les parties interdites vont être clôturées et comment les flux de population vont être limités. En conséquence, après cette bonne nouvelle, il reste encore beaucoup de questions à résoudre" .
La Région a déboursé 13,5 millions d'euros pour racheter le bois Saint-Martin, qui s'inscrit dans son Plan vert, et Noisy-le-Grand 2,6 millions d'euros. La ville est encore en négociations avec une branche de la famille propriétaire pour acquérir le dernier bâtiment restant.
Les forêts couvrent un quart du territoire francilien
L’Agence régionale des espaces verts (AEV) gère 39 forêts, soit 10 000 hectares, ce qui en fait le deuxième propriétaire public d’espaces boisés en Île-de-France après l’État. "En 2017, la région s’est dotée d’un Plan vert, visant à rendre 600 hectares d’espaces verts aux Franciliens ", précise Valérie PECRESSE.
Premier propriétaire public en Ile-de-France, l’Office National des Forêts (ONF) gère 50 forêts domaniales, soit 72 500 hectares. Certaines abritent des joyaux du patrimoine culturel comme les châteaux de Fontainebleau (Seine-et-Marne) et Versailles (Yvelines).
Selon l’ONF, 24 % de la superficie de la Région Ile de France est constituée de forêts mais 70 % d’entre elles sont des propriétés privées.
Pour suivre la saga du Bois Saint Martin, cliquer sur les liens ci dessous :