Le contre-projet des architectes
photos franz VERDIN
LES ETUDIANTS DE L’ECOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE DE PARIS-LA VILLETTE DEVOILENT LEUR CONTRE PROPOSITION AUX NOISEENS
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Conférence du samedi 3 février 2007 Salle VARLET
PENSER LA VILLE AUTREMENT,
UNE ALTERNATIVE POUR LES BAS HEURTS
UNE ALTERNATIVE POUR LES BAS HEURTS
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Ce sont 12 Etudiants de l’ENSAPLV et l’ADIHBH-V qui ont présenté dans une salle comble, une alternative sérieuse, rigoureuse et convaincante au projet Municipal.
Etaient présents des représentants de partis politiques locaux et d’associations : M. Etienne Doussain (PCF), Mme Sylvie Duffrene (Les Verts), M. Jean-Marc Morere (UMP), Mme Marylise Martins (UDF), M. Dominique Roblin (Conseiller Général du Val de Marne), M. Pierre Facon (Conseiller Général de Seine Saint Denis), Mme Elisabeth Demuynck, épouse du Sénateur UMP Christian Demuynck, Mme Delphine Guey (UPR), Mme Françoise Thuin, Présidente de l’Association de Défense des Intérêts des Habitants des Richardets (ADIHR), et M. Lucien Renault Président de l’Association de Défense de Noisy le Grand (ADNG).
Messieurs Michel Pajon (Maire de Noisy-le-Grand), Michel Miersman (premier adjoint), Serge Epinard (maire adjoint à l’urbanisme) étaient conviés mais ne sont pas venus.
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L’avenir des Bas Heurts / Clos Monfort, pour un développement durable
Soit raser les Bas Heurts, après avoir expulsé ses habitants pour construire un quartier qui pourrait être nulle part et n’importe où, soit partir de l’existant avec le souci de préserver les familles qui y vivent depuis des années, y introduire les dispositifs urbains qui permettront de le densifier, de le mailler à son environnement proche, de conserver son identité, de diversifier sa population et d’améliorer ses espaces publics… c’est l’alternative retenue par les Etudiants de l’ANSAPLV.
Soutenir le caractère durable du développent urbain signifie d’abord de renoncer aux démolitions massives et à l’illusion funeste et chimérique de croire qu’une réalité imparfaite puisse être remplacée par un monde entièrement nouveau, purifié et homogène.
Le développement urbain durable des Bas heurts, n’est pas seulement un enjeu technique. Il signifie également la capacité d’un projet d’intégrer la dimension sociale d’un contexte existant. La durabilité ne s’inscrit dans l’avenir que si elle est en mesure d’assurer la transition entre le présent et le passé.
D’autre part, les surdensités bâties que l’on envisage d’atteindre sur le quartier des Bas Heurts, vont permettre aux opérateurs immobiliers, essentiellement des promoteurs privés, de réaliser de confortables plus-values, si ce n’est à la SOCAREN, aménageur, d’engranger quelques dividendes au passage, sur le dos des résidents.
Cette course toujours plus folle au « rendement » et au « retour sur investissement », est l’un des principaux facteurs de la spéculation foncière et immobilière. Elle contribue à renchérir le coût d’accès au logement pour les familles modestes. Alors que la progressivité d’un processus de densification peut permettre de contrôler ses effets inflationnistes.
L’un des aspects les plus choquants du projet de la municipalité, est qu’il envisage froidement de supprimer un tissu social et urbain existant, à quelques dizaines de mètres d’une friche complètement vierge laissée à l’abandon depuis plus de 19 ans, et sur laquelle on se propose d’édifier encore exclusivement des centaines de milliers de m² de bureaux…Marché du bureaux qui, sur Noisy le Grand, est complètement atone, alors que sur cette même période le quartier de Paris La Défense va s’enrichir de 800 000 m² de bureaux supplémentaires.
Est-il nécessaire de préciser ici que la démarche préconisée par les Etudiants n’est pas à proprement parler un contre-projet qui s’opposerait point par point à celui de la Municipalité. Il s’agit plutôt de faire valoir une autre approche, une autre méthode ouverte à la fois sur le futur dont elle laisse advenir les potentialités en les orientant, mais aussi sur le passé dont elle intègre l’héritage.
Cette méthode ne permet pas seulement de faire la ville autrement, c’est une autre ville que celle des ZAC, et des villes nouvelles qu’elle engendre. Une ville vivante, riche de ses habitants : ceux qui y habitent déjà et ceux qui s’y installeront demain !
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