Grand Paris. Les choix territoriaux se précisent...

Publié le par ADIHBH-V

L’ACTEP NE VEUT PAS ÊTRE

LA VARIABLE D’AJUSTEMENT

DU 93.

La Préfecture de Paris a mis à disposition quatre hypothèses de travail (A,B,C,D) sur lesquelles plancher au grand jour en vue de définir les futurs Conseils de territoire qui organiseront la gouvernance de la Métropole du Grand Paris prévue pour exister dès le premier janvier 2016.


Les élus ont été invités à faire part de leurs remarques dans les 15 jours. Leurs réponses ont été examinées par le groupe d’élus désignés à cet effet. « Le Préfet de Région saisira alors le gouvernement des différentes options », indique la Préfecture de Région.


Pour se remémorer ce scénario, relire notre billet du 31 mai 2015.

Cliquer sur : http://www.noisy-les-bas-heurts.com/2015/05/grand-paris-quatre-scenarios-possible.html

 

Grand Paris. Les choix territoriaux se précisent...

Dans cet objectif, les 14 maires de l’ACTEP (*) (Association des Communes de l’Est Parisien) étaient quasiment tous au rendez-vous ce lundi 15 juin 2015 en Mairie de Vincennes, pour affirmer en chœur  leur détermination à faire front commun au sein de la future Métropole du Grand Paris à l’occasion d’une conférence de presse.


Pour désigner ladite métropole, les qualificatifs ne sont pas tendres, entre le « monstre technocratique », l' « Ovni », la « métropole de la discorde, du troc »… Tout en s’inquiétant des compétences et des moyens financiers dont disposeront les territoires pour avoir  suffisamment de marge de manœuvre par rapport au Conseil Métropolitain, les élus ont bien compris que l’enjeu du moment  est de les "périmétrer", petit jeu de puzzle dont le contour des pièces devait être définitif d’ici le 14 juillet 2015.


Depuis le départ, l’Association qui comprend 11 villes et 374 00 habitants dans le Val-de-Marne, et 3 villes et 97 000 habitants en Seine-Saint-Denis, milite pour constituer un territoire à part entière, s’affranchissant des frontières départementales.


Des projets et CDT en commun de longue date


« Nous sommes prêts à nous battre en recourant aux voies juridiques pour dénoncer ce principe de frontière départementale infranchissable, qui n’est nullement dans l’esprit de la loi des Métropoles ni des Intercommunalités », prévient Laurent Lafon, Maire-Conseiller Régional UDI et président de l’ACTEP. « On ne pourra pas imposer un territoire aux élus contre leur gré », abonde Jean-François Voguet, Maire PCF de Fontenay-sous-Bois.

«Nous avions envisagé de transformer l’ACTEP en communauté d’agglomération de très longue date, nous nous sommes battus ensemble pour créer un Lycée International », légitime Jean-Pierre Spilbauer, Maire DVD de Bry-sur-Marne. « Nous avons créé une Société Publique Locale (SPL) ensemble avec Fontenay, Rosny-sous-Bois puis Bry-sur-Marne », rappelle Jacques JP Martin, Maire LR de Nogent-sur-Marne. « Nous avons deux contrats de développements territoriaux (CDT) qui structurent notre territoire, soit Marne et Bois et Boucles de la Marne note encore Christian Fautré, 1er Adjoint au Maire PCF de Champigny-sur-Marne.

« L’Est doit exister face au territoire de Paris et ses 2 millions d’habitants sous l’unité de commandement de la Maire de la ville et au vaste territoire d’un million de personnes qui se dessine dans les Hauts-de-Seine« , insiste Christian Cambon, Sénateur-maire LR de Saint-Maurice. « Nous travaillons avec les grandes entreprises privées et parapubliques locales type IGN, INA, INSEP pour créer une cité scientifique et culturelle favorable à l’innovation et la création d’emploi de ce côté de la capitale », motive Patrick Beaudouin, Maire LR de Saint-Mandé. « Nous avons bataillé ensemble pour les transports, le prolongement de la ligne 11, la ligne 15 Est… », pointe à son tour Jacques Faubert, Conseiller municipal DVG de Neuilly-sur-Marne.

« Faire métropole, ce n’est pas rajouter des échelons. Or, vouloir nous faire rentrer dans les limites départementales revient à faire des territoires des instances subordonnées aux départements », note aussi  Ivan Itzkovitch, Maire-adjoint UDI de Rosny-sous-Bois.


Que faire des communes esseulées du 9-3 ?


Consulter : http://94.citoyens.com/2015/lactep-ne-veut-pas-etre-la-variable-dajustement-du-93,16-06-2015.html


Oui à Maisons-Alfort, pourquoi pas à Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand ?


Si les scénarios A et D, qui retranchent une ou plusieurs communes de l’ACTEP, sont catégoriquement refusées par l’Association de communes, les scénarios B et C semblent plus négociables, à condition d’y adjoindre Maisons-Alfort, demandeuse de rejoindre le territoire. La commune arrive avec une belle dot soulignent les élus, citant la BPI, l’école vétérinaire, la station Grand Paris Express, et insistent sur la cohérence du territoire avec la Marne, le Bois, l’autoroute A4… D’après les élus, qui ont rencontré le Préfet de Région la semaine dernière, cette demande devrait finalement être entendue.


L’intégration de Gournay ne semble pas non plus poser de difficulté, d’autant que la ville est venue se présenter en bonne et due forme à l’ACTEP.


Du côté de Noisy-le-Grand, certains élus grincent un peu plus des dents. Noisy-le-Grand, ancien membre de l’ACTEP, en a claqué la porte après que le projet du Lycée International ait été acté. « La logique est qu’elle revienne à la maison » , glisse Jacques JP Martin, favorable à l’intégration de Noisy-le-Grand pour étendre le territoire vers Marne-la-Vallée et son université. « Nous aimerions que le Maire de Noisy-le-Grand vienne nous exposer son projet et ses motivations », souligne néanmoins Laurent Lafon, Président de l’ACTEP.


L’avis de l’ADIHBH-V
« Y aurait-il des cadavres dans les placards ? »


Mais voilà, à Noisy-le-Grand il n’y a plus de Maire pour le moment, suite à l’invalidation du Conseil d’Etat !

Effectivement, sans tambour n’y trompette, Michel Pajon avait quitté l’ACTEP en 2006. Vraisemblablement que les orientations économiques de cette Association ne devait plus lui convenir, car il est bien connu que l’ex Maire de Noisy-le-Grand n’a jamais été un grand partisan de l’intercommunalité. Et en ce qui concerne ses motivations, c’est en général tout pour lui (comprenez pour Noisy-le-Grand), et rien pour les autres.

Alors, comme le souligne Laurent Lafon, l’ex Maire de Noisy-le-Grand était-il prêt avant sa mésaventure à déposer dans la corbeille de mariée, le soit disant « premier pôle économique de l’Est Parisien » ?

C’est la vraie question qui doit être maintenant abordée par les candidats dans la prochaine campagne électorale de Noisy-le-Grand qui se prépare. Cela permettrait d’élever le niveau des débats, en se substituant aux invectives improductives.

Et puis reste dans les placards ce vieux dossier du Lycée International porté sur les fonts baptismaux par l’ACTEP auprès de la Région Ile-de-France, mais revendiqué inlassablement  par l’ex Maire de Noisy-le-Grand. Autre anecdote qu’il n’est pas inutile de rappeler en ce moment. Le 03 septembre 2008 Jean Paul HUCHON, encadré de ses amis Socialistes Claude BARTOLONE (à l’époque Président du Conseil Général de Seine Saint Denis) et Michel PAJON (Député maire de Noisy le Grand), est venu inaugurer un panneau d’information sur le site de Maille Horizon, symbolisant la future réalisation  de ce projet.

Ce spectacle s’est déroulé sans même en informer le moindre membre de l’ACTEP porteur du projet, ne fut-ce que Jean Pierre Spilbauer, Maire de Bry sur Marne, partie prenante dans cette affaire, puisqu’il doit accueillir une partie du site sur son territoire. Vous comprendrez que ce manque d’élégance a créé quelques turbulences au sein de l’Association, qui remontent en surface aujourd’hui.

D’ailleurs, Patrick Beaudoin, Député maire de Saint Mandé, n’avait pas manqué de condamner fermement cette initiative d’un autre âge le 12 septembre 2008, en rédigeant sur son blog un billet désapprobateur (http://patrickbeaudouin.over-blog.com/article-22746523.html).

La plupart des membres de l’ACTEP ont appris l’évènement le lendemain en découvrant la photo dans le  Parisien du 04 septembre 2008.
Aussi, c’est  maintenant délicat  d’aller courtiser à nouveau la même compagne éconduite en 2006. Cela laisse de mauvais souvenirs dans les chaumières. Ceci dit, tentons l’hypothèse suivante:
« pour l’ACTEP, la vraie question c’est la Commune de Noisy-le-Grand ou son ex Edile» ?
 

(*) - Les 14 communes de l’Actep sont Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Fontenay-sous-Bois, Joinville-le-Pont, Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance, Nogent-sur-Marne, Le-Perreux-sur-Marne, Rosny-sous-Bois, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Villiers-sur-Marne et Vincennes. Elles constituent ensemble un périmètre de 470 402 habitants.


Contribution bibliographique :
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http://94.citoyens.com

 

Publié dans Lettre de l'ADIHBH-V

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V
Le moins que l'on puisse dire, c'est que comme pour la redéfinition des nouvelles régions, ce découpage est réalisée en dépit du bon sens !<br /> Le bon sens poussait à s'affranchir des limites administratives des anciens départements (datant de 1968 pour la Seine Sainte Denis) pour aller vers une redéfinition des collectivités par "zone de vie" ou "zone d'activité" ...<br /> Il existe pourtant clairement 3 colonnes vertébrales évidentes dans l'est parisien : L'autoroute A4, le RER A et la Marne.<br /> Ce découpage, s'il est appliqué, sera un très lourd handicap aux développement économique de l'est Parisien !
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