Vous avez dit concertation ?
UNE CONCERTATION
PERFIDE
ENTRE OMBRE ET
LUMIERE
SUR LES BAS HEURTS.
- Partie : 1-
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Le jeudi 06 novembre, la concertation préalable du projet d’aménagement des Bas Heurts, sur le secteur dit du « Clos-aux-Biches » se poursuivait. La restitution des propositions effectuées lors des quatre réunions thématiques de juillet et septembre derniers était au programme et le Cabinet d’Architecture de Christian DEVILLERS devait faire de nouvelles propositions.
Lors de la première réunion du 17 juin écoulé, le Maire Michel PAJON déclarait : « S’il faut utiliser l’artillerie lourde, il y aura des expropriations, il ne faut pas rêver, il ne doit pas y avoir d’ambiguïté,…, la solution terminale doit être globale ». C’était une déclaration d’une rare violence verbale.
Le 06 novembre 2014, ce fut diabolique : « Je n’ai pas été élu pour enfiler des perles. Je me suis fait élire à deux reprises en 2008 et 2014 sur ce programme », assène-t-il. « Ça fait 10 ans que je travaille dessus, et nous irons jusqu’au bout. »
Le Président de l’ADIHBH-V a fait remarquer à l’Edile qu’en 2014, pas une ligne sur les Bas Heurts ne figurait dans son programme, contrairement à ses dires ! C’est donc une contre-vérité, le Maire doit vérifier.
S’agissait-il d’un oubli ou d’une tactique électorale ?
Quoique, avec un score de 15,3% des inscrits sur les quatre bureaux de votes du quartier en Mars dernier, le candidat n’a pas dû mystifier grand monde !
En l’espèce, avec 1 électeur sur 6,5, comment peut-on parler de représentativité politique et de légitimité électorale pour urbaniser unilatéralement le quartier des Bas Heurts.
Ceci dit, près de 150 personnes ont écouté dans un long chapelet d’éléments de langage des Architectes ce qui se voulait être un résumé habile et très partiel des quatre réunions thématiques. Hormis la citation,éphémère, du modèle d’urbanisation douce relative au « concept BIMBY » avancé par l’ADIHBH-V dans sa douzaine de propositions, afin de sanctuariser des zones pavillonnaires et des pavillons, nous sommes restés sur notre faim.
Malgré nos critiques et nos suggestions, le Maire n’entend pas amender son projet de 1.500 logements, lancé en juillet 2004, qui prévoit de raser tous les pavillons du quartier, dans le cadre de sa solution terminale globale.
Dans ce cas de figure, il faut bien se poser la question du réel intérêt de concerter les résidents des Bas Heurts, si demain ils doivent tous "dégager" ?
Dans ce cas Monsieur le Maire, à l’avenir consultez les résidents de demain !
Chemin faisant, suite à une série de blâmes en provenance de l’auditoire, tout à coup patatras, l’opération de communication tourne au désastre lorsque Philippe ROY, Président de la puissante Association de défense de l’environnement R.E.N.A.R.D (1) de Roissy-en Brie, prend la parole et lance à l’assemblée : « Votre réunion, dit-il, ce n’est pas dela concertation, c’est de la communication. Si vous en êtes déjà à discuter du nombre de feux tricolores, c’est que vous êtes en train de vous faire avoir ».
C’est bien l’avis de l’ADIHBH-V qui le dénonce régulièrement.
Cette intervention a eu pour effet de courroucer très sérieusement Michel PAJON. Pour bien comprendre ce ‘coup de sang’ il faut préciser que Philippe ROY a déjà fait capoter plusieurs projets en déposant des recours contentieux en Seine-et-Marne. Plus près de nous, il faut noter qu’il est un acteur efficace et redoutable dans la préservation du Bois-Saint-Martin, et à l’origine du succès de toutes les procédures judiciaires sur ce sujet ces dernières années . Ceci explique cela.
Néanmoins, le Maire tente de conserver de la hauteur en avançant des éléments justificatifs sur son projet qui, selon lui, sont sincères et authentiques :
§ « J’ai 2.300 demandes de logements en souffrance dans mes services sociaux, qu’est-ce que je dis à toutes ces personnes ? » Objection votre honneur, déjà en octobre 2004, vous justifiez de la construction de 1500 logements collectifs sur la ZAC du Clos aux Biches, par 1500 demandes de logements en attente dans les Services d’actions Sociales de la Ville. Aujourd’hui vous avancez le chiffre de 2300 demandes de logements. Mais sur les années 2011 à 2013, 334 Permis de Construire d’habitat collectif ont été délivrés, soit la construction d’environ 2.000 logements, dont 788 de Sociaux. Sur la période 2005 à 2010, nous estimons qu’entre 800 à 900 nouveaux permis ont été délivrés.
Soit environ 2400 à 2700 logements construits.
Si nous récapitulons, nous obtenons sur la période 2004 – 2013, environ 4500 nouveaux logements, avec une estimation d’environ 1600 logements sociaux. Alors il faut se poser sérieusement la question : À qui bénéficient tous ces nouveaux logements, puisque le stock des dossiers en attente ne se résorbe pas sur les dix dernières années ?
Manifestement pas à des Noiséens, cet argument n’est pas recevable.
§ Ensuite, pour montrer qu’il possède un cœur gros comme ça, Michel PAJON s’engage à accompagner dans leurs recherches de logements tous ceux qui vendront leur maison ! Mais…., la encore, faisons appel à nos souvenir de 2004, en ce qui concerne le relogement des 6 familles expropriées de l’Îlot Mairie. Extrait du blog : http://noisy-expropries-mairie.over-blog.com: «La première proposition de relogement en janvier 2004 était la location d’un appartement dans un groupement scolaire pour chacun des 6 expropriés, sans tenir compte de l'état de santé des personnes âgées relogées, loin des commerces et des transports ! La deuxième proposition en avril 2004 était une maison squattée dans un état de délabrement extrême. Il a fallu attendre 3 semaines pour la visiter, tellement il y avait de gravats et de détritus ».
En conclusion de cette réunion du 06 novembre 2014, il nous semble bien que la Municipalité soit toujours dans le schéma d’une simple « démocratie consultative » qui se traduit tout simplement par un dispositif informatif sous la domination du savoir expert des Cabinets d’Architectes DEVILLERS – HENNETEL, de la "Technocratie" et du "Capital" de la promotion immobilière.
La Municipalité n’a pas encore fait l’apprentissage d’un nouveau logiciel de la vraie « démocratie participative ». Aussi, la participation des habitants des Bas Heurts au travers de ces pseudo réunions de concertation est encore une fois vécue comme une simple consultation permettant aux "décideurs" de légitimer leurs prises de décisions.
Ceci dit, l’ADIHBH-V est toujours sur une ligne responsable et travaille avec les habitants des Bas Heurts sur un « projet alternatif et/ou complémentaire » au projet Municipal qui sera présenté dans quelques mois. En cas de rejet, si les résidents des Bas Heurts vivent ce processus de densification de manière douloureuse, en mettant de côté leur expertise citoyenne, nous irons encore une fois dans le mur, ce qui mettra la commune en difficulté vis-à-vis de ses engagements en matière de construction de logements, et le projet prendra encore plusieurs années de retard….
Alors, évitons de reproduire en 2014 les mêmes erreurs qu’en 2004, qui auront les mêmes effets.
Partie : 2, à suivre….
Pour accéder à la présentation visuelle, cliquer sur :
Compte rendu de la première phase de concertation.
Pour accéder à l’exposé oral, cliquer sur :
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(1) – Association R.E.N.A.R.D, http://www.renard-nature-environnement.fr - 3 rue des Aulnes 77680 Roissy-en-Brie. Tèl : 01 60 28 03 04