Une concertation, vous êtes sûrs ? (suite du feuilleton...)
CONCERTATION
SUR LES BAS- HEURTS :
UN DISCOURS
PAS TRES
ENTHOUSIASMANT!
-Partie 2-
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Aujourd’hui, nous complétons nos informations relatives à la réunion de concertation du 06 novembre dernier, en publiant quasiment l’intégralité du débat.
Que dire d’autre ?
Que Michel PAJON comprend notre inquiétude lorsqu’il annonce qu’aucun pavillon ne sera sauvé.....
Ce sentiment de compassion envers les habitants des Bas Heurts, proche de l’empathie, serait-elle une prédisposition du Maire à la reconnaissance de la douleur d’autrui ?
Non, ne nous berçons pas d’illusions.
Cela doit être seulement une "réaction émotionnelle" (?) mais sûrement pas un signe de solidarité active qui va infléchir son projet urbain.
Tout le monde doit "dégager", point final !
Pleurer sur le sort de quelques-uns, n’irait pas dans le sens de "l’Intérêt Général "!
Proposition illustrative C DEVILLERS – P HENNETEL
La circulation, pourtant largement abordée lors d’une réunion thématique, fut allégrement shuntée (coupée) dans le débriefing du 06 novembre. Ainsi, nous apprenons tout simplement que l’aménagement des circulations piétonnes sera généreux, afin de favoriser les déplacements à pied et en particulier les cheminements piétons vers les pôles de transport en commun (RER A, Est-TVM) et le Centre Ville. La place laissée à la voiture sera donc limitée au plus juste des besoins du quartier, et l’avenue Montaigne prolongée est traitée en zone 30, avec quatre feux tricolores, pour éviter que cette voie soit utilisée en tant qu’itinéraire rapide de contournement.
Cependant, ces aménagements ne seront pas à la hauteur des enjeux pour désenclaver le quartier des Bas Heurts, car en fait, le vrai problème récurrent est le suivant : deux axes routiers principaux desservent la Ville de Noisy-le Grand et se situent à proximité du secteur des Bas Heurts et de Maille horizon Nord (l’A4 (autoroute Paris – Metz) longeant le territoire d’Ouest en Est et l’ex RN 370 [Route de Neuilly / Boulevard P. Pambrun] qui relie Noisy-le-Grand à Champs-sur-Marne et Neuilly-sur-Marne. Ces axes sont régulièrement saturés, notamment aux heures de pointes.
La forte demande de trafic et les incidents de circulation entraînent quotidiennement l’apparition de dérivations sur le réseau de voirie local, dans le secteur de l’Ouest Noiséen.
Le 11 septembre,, le bureau d’Etude CD-VIA et Pierre Guilbaud (Directeur de l’Urbanisme et de l’Aménagement de la Commune) furent très explicites, à savoir
- « Ce n’est pas parce que vous élargirez le pont sur la Marne, que vous améliorerez la fluidité de la circulation. Vous ne ferez pas sauter la poche de saturation et les difficultés se reporteront en amont. Et même si vous aménagez le carrefour boulevard Foch/rue Pierre Brossolette avec un rond point, CD-VIA n’avancera jamais l’idée que l’on rendra la route de Neuilly plus fluide
- « Les habitants des Bas Heurts ne doivent pas attendre une amélioration de la circulation dans le quartier, avec les projets Clos aux Biches et Maille Horizon-Nord. Tant que l’on n’aura pas mis en œuvre une grande politique de Transport en Commun sur les grands axes Noiséens (route de Neuilly, boulevard Paul Pambrun et boulevard du Mont d’Est), ces problèmes ne seront pas solutionnés. L’arrivée du métro automatique de la ligne 15 solutionnera peut être en partie le problème, mais seulement en partie ».
Par ailleurs, dans ses modélisations à l’horizon 2019-2023, CD-VIA ne s’attend pas à une amélioration de la circulation aux heures de pointes du matin et du soir.
De même, aucune embellie n’est à prévoir sur l’autoroute A4 sur cette période. L’initiative du boulevard urbain ne semblant pas crédible aux yeux des spécialistes, pour des problèmes de coût.
La messe est dite, fermez le ban !…..la période de concertation reste ouverte.....
Proposition illustrative C DEVILLERS – P HENNETEL
Au sujet de la densification et du déficit, le Maire réfute l’idée d’édifier seulement 800 à 900 logements sur le Clos aux Biches et campe toujours sur 1500 logements, au motif que ce projet urbain est déjà et sera dans le futur très déficitaire. Mais à qui la faute ?
Si en 2007, la commune n’avait pas eu "les yeux plus grands que le ventre", elle aurait pu accommoder le « projet alternatif » de l’ADIHBH-V, présentant une urbanisation raisonnable (projet d’ailleurs très largement soutenu à l’époque par EELV, mais aujourd’hui inscrits aux abonnés absents), le projet ne serait pas aujourd’hui déficitaire, et nous aurions le plus beau quartier de Noisy-le-Grand.
Toutefois, le déficit prévisible de la SPL SOCAREN, génère un autre problème pour le contribuable noiséen. Il faut savoir que le principe de financement d’une ZAC repose sur de l'autofinancement. Le budget doit être équilibré : les recettes sont issues des ventes de terrains viabilisés aux promoteurs privés. Les dépenses, d'un montant égal, représentent le coût de réalisation des voiries et réseaux, auquel s'ajoute la construction des équipements déterminés dans le dossier de réalisation de la ZAC.
Si l'opération s'avère déficitaire à la fin de la période de réalisation, la collectivité qui porte la ZAC doit compenser sur ses fonds propres le déficit financier.
Alors, Citoyennes et Citoyens de Noisy-le-Grand, vous n’ignorez pas que nous devons déjà rembourser les emprunts du « somptueux Hôtel de Ville » et du « Centre aquatique ». Demain, viendra aussi dans l’assiette de nos impôts le « Port de plaisance » de la Rive Charmante, et les « ZAC de Maille Horizon - Nord et du Clos aux Biches ». Avec déjà 150 millions de dettes,l’addition risque d’être particulièrement indigeste….
À Noisy-le-Grand, une "culture" du conflit,
plus que de la négociation.
Nous l’avons déjà évoqué, mais nous continuerons à en parler, car cela discrédite toutes les futures concertations sur les secteurs de « Pierre Brossolette-Nord », « Rive Charmante », Mont d’Est, et suivantes…
Sans ambiguïté, il semble clair que ces différentes réunions publiques sur l’aménagement du secteur des Bas Heurts, ont mis en évidence les difficultés que rencontrent aujourd’hui les élus de Noisy-le-Grand à « faire muter la ville » avec les habitants, compte tenu de la complexification de la ville, de la méthodologie employée et de l’individualisation des besoins.
Les lois, les règlements, le PLU, le PLH, le Développement durable et les Etudes d’Impacts sont une chose. La réalité de la « ville négociée » en est une autre. Ainsi, les élus devraient précisément s’interroger sur les différentes manières de « faire la ville » aujourd’hui, et notamment sur celles qui sont fondées sur l’écoute, le dialogue, l’expertise citoyenne, la négociation ou le partenariat.
On observe également que l’argument d’autorité de l’intérêt général, disant qu’il existe 2300 dossiers de demandes de logements en attente dans les services sociaux, avancé par Michel PAJON pour justifier de son projet, ne suffit plus à le faire accepter socialement.
De même, le credo régulièrement avancé par le Maire sur sa légitimité électorale, pour bétonner la ville n’est pas plus satisfaisant, lorsque nous regardons de très près la structure sociologique des quartiers qui conduit régulièrement à son élection.
Depuis dix ans, cette irruption marquée des habitants des Bas Heurts pour la « défense » de leur cadre de vie, participe à la remise en question du cadre démocratique qui repose sur le principe de la délégation par les citoyens de leur pouvoir à des élus qui sont mandatés pour réaliser le programme sur la base duquel ils ont été choisis.
Quoi d’étonnant dès lors, que ces citoyens contestent un système qui les dessaisit de leur pouvoir. Ils aspirent à être associés plus directement a la définition des politiques urbaines dès lors qu’elles ont un impact sur leur vie quotidienne.
Mais cette irruption vient aussi remettre en question les professionnels de la ville qui ne peuvent plus opposer leur seule technicité à une supposée incompétence des usagers.
Ceci dit, depuis 2004, ce processus de « densification forte » municipal par opposition à un processus de « densification douce de l’ADIHBH-V», à eu pour effet de développer chez les habitants des Bas Heurts une stratégie de défense qui a fortement ralenti le projet d’urbanisation, du fait des nombreux recours contentieux déposés par l’ADIHBH-V.
Si la nouvelle démarche de concertation, initiée le 17 juin 2014 et présentée comme un processus démocratique, ouvert et indéterminé (mais qui dans les faits est complètement illusoire), devait se traduire dans quelques mois par un dispositif participatif réduit à une simple consultation permettant aux "décideurs" de légitimer leurs prises de décisions, sous la domination du "savoir expert" des Cabinets DEVILLERS - HENNETEL, de la technocratie et du Capital (promotion immobilière),nous irons encore une fois dans le mur et cela mettra la Commune en difficulté vis-à-vis de ses engagements en matière de construction de logements.
À contrario, si la Municipalité avait l’ingéniosité d’adopter une posture de négociation permanente entre ses propositions initiales et l’adaptation du projet aux aspirations et aux remarques des habitants, la réalisation serait acceptée parce qu’elle relèverait d’un intérêt commun « librement » consenti et non pas imposé.
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