Une alternative pour les Bas-Heurts et le Clos Montfort (2ème partie)

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UNE ALTERNATIVE POUR LES 
  BAS HEURTS ET LE CLOS MONTFORT :
UN SEUL PROJET
COORDONNE ET COHERENT !
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(Deuxième partie)
 

L’expérience des quarante dernières années dans le domaine de l’aménagement urbain démontre l’échec des démarches de rénovation intégrale. La raison de cet échec est simple ; les villes sont des organismes vivants, qui se forment progressivement par accumulation et sédimentation de couches successives, par densification et modification des tissus physiques et sociaux, par mutation du parcellaire rural en foncier urbain. Or le corollaire des démarches de table rase, est par définition de proposer des configurations et des programmations figées sur elles-mêmes, qui s’exposent à être un jour à leur tour détruites et remplacées.

C’est aujourd’hui ce qui advient dans le cadre de la procédure ANRU aux grands ensembles d’habitat social, qui ne furent jamais conçus pour pouvoir évoluer. C’est ce que manifeste jusqu’à la caricature le projet de la municipalité de Noisy le Grand, pour le quartier des Bas Heurts, véritable « urbicide » avec préméditation.

L’un des aspect les plus choquants du projet municipal, est qu’il envisageait froidement de supprimer un tissu social et urbain existant, à quelques centaines de mètres d’une friche vierge, laissée à l’abandon par EPA MARNE depuis plus de 20 ans, et sur laquelle on se proposait d’édifier exclusivement des centaines de milliers de m² de bureaux.

Derrière cette entreprise de nettoyage urbain, il y a évidemment d’inavouables calculs. Les surdensités bâties (180 log/ha), que l’on envisageait d’atteindre sur le quartier, permettraient aux opérateurs immobiliers, essentiellement des promoteurs privés vraisemblablement, de réaliser de confortables plus values. Toutefois, et ce n’est pas à exclure si la conjoncture immobilière se retournait dans les prochaines années, la Socaren serait déficitaire et les impôts des Noiséens combleraient les déficits.

C’est ce que nous appellerons privatiser les bénéfices et socialiser les pertes !!!

 

L’AVENIR DES BAS HEURTS

« une stratégie évolutive du XXIe siècle »

 

Faut-il raser les Bas Heurts après avoir expulsé ses habitants pour construire un quartier qui pourrait être nulle part et n’importe où, ou bien faut-il partir de l’existant et avec le souci de préserver les familles qui y vivent depuis des années, y introduire les dispositifs urbains qui permettront de le densifier, de le relier à son environnement proche, de conserver son identité, de diversifier sa population avec du logement social et d’améliorer ses espaces publics ?...

Soutenir le caractère durable du développement urbain des Bas Heurts, signifie d’abord de renoncer aux projets de démolitions massives, à l’illusion funeste et chimérique de faire croire qu’une réalité imparfaite puisse être remplacée par un monde entièrement nouveau, purifié et homogène. Telle est l’alternative que propose-le contre projet  des Etudiant de l’ENSAPLV. Examinons quelques travaux.

 

PFE de l’ENSADPV : V Lavergne, J Nadau, O Stadler.

« architecturer l’urbanité »
 
 

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Architecturer l’urbanité, c’est insérer sur les Bas Heurts de l’architecture à la base de l’intention urbaine. Comment transformer un quartier ayant son histoire propre, et lui donner un sens nouveau tout en valorisant l’existant ? Comment créer de l’urbanité dans un tissu encore essentiellement pavillonnaire ? Pour cela, il faudra densifier le tissu urbain tout en assurant la continuité de l’espace public, condition sine qua non du désenclavement du quartier et de son renouvellement.

Ainsi, la totalité de l’ilot central (photo 11) sera réinvestie, permettant une prise en compte globale et un refus des espaces résiduels. Le parcellaire sera redécoupé, densifié, et reconnecté à l’espace urbain. Les éléments bâtis seront disposés de façon à créer des espaces publics particuliers, entre l’espace de la ville et celui du logement. En front de rue, un immeuble de logements collectifs en équerre viendra dessiner la rue.

Les circulations seront organisées en gradation depuis l’espace public jusqu'à l’espace du logement explorant différentes typologies d’espaces publics et intermédiaires. (Venelles étroites partiellement couvertes, placettes et circulation basse et haute,…) On passera d’une ambiance minérale en bas, à une ambiance végétale en haut.

La recherche d’individualisation du logement collectif amènera au fractionnement des échelles bâties. Eviter la construction en barre et préférer la création de plusieurs corps pour la mise en relation des logements à une échelle intermédiaire. Un bâtiment de logements collectifs sera le lien du projet avec la ville, il comportera des équipements urbains tels que commerces, café, mais aussi une maison pour tous.

La partie individuelle du programme, s’articulera autour d’une trentaine de maisons de 3 et 4 pièces, toutes pourvues d’un espace extérieur au rez-de-chaussée de type cour ou patio, et d’un jardin sur le toit.

Les aspects du développement durable ont constitué un enjeu majeur de la réflexion de ce groupe d’Etudiant, en élaborant la pré-mise d’un Eco quartier, qui pourrait être un modèle d’innovation dans l’Est Parisien. En effet, la volonté de collectiviser l’énergie à l’ensemble du programme fait penser à l’utilisation d’une énergie renouvelable, comme la géothermie par exemple.

 
 
 
PFE de l’ENSADPV : S Clément-Guillotin

« densification en bordure d’une nouvelle voie Nord Sud »

 
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Cet ilot Sud-Ouest est situé entre la rue Dani
el  Perdrigé au Nord, la rue des Aulnettes à l’Est, la rue des Bas Heurts au Sud, et la nouvelle voie Nord Sud qui passera le long de la limite Ouest du 5éme Collège. Le parcellaire sera remembré, de nouvelles constructions s’inséreront dans les vides, et un réseau de voies résidentielles deviendra le support à une densification du bâti, permettant de distribuer de nouveaux dispositifs typologiques plus compacts. Ainsi, nous trouverons un habitat plus dense, composé de logements intermédiaires, individuels et de petits collectifs.

Les ensembles collectifs seront implantés le long de la voie nouvelle Nord Sud et de la rue des Bas Heurts, face au parc. Un immeuble R+3 occupera l’angle Est    de la voirie nouvelle et de la rue Daniel Perdrigé, au Nord Ouest de l’îlot du 5ème collège. Les logements intermédiaires s’établissent le long des rues transversales de desserte interne, alors que les maisons individuelles, assurent la transition avec les constructions conservées le long de la rue des Aulnettes et en cœur d’îlot.

Les rez-de-chaussée seront généralement laissés aux commerces, ou aux activités, afin de mixer différents usages.

La nouvelle voie Nord Sud de 14 m de large, est dotée d’une chaussée carrossable de 6 m, de 2 bandes de stationnement latéral et de trottoirs plantés chacun d’une rangée d’arbres d’alignement.


 

LE PROJET DES «  BAS HEURTS », EN CHIFFRES.

        Logements intermédiaires crées :    79

        Logement collectifs crées:                 296
        Logements individuels crées :          109
        Logements existants :                         55
        Densification moyenne :                     57 log / ha

        Equipements / Activités :                    5500 m²

 

 
UN PROJET COORDONNE ET COHERENT :
 

« BAS HEURTS » + « CLOS MONTFORT », EN CHIFFRES.

        Logements crées :                                                971
        Logements crées + logements existants :         1026
        Densité globale sur les deux îlots:                       73 log / ha
        Equipements / Activités :                                      68416 m²    (hors Lycée International et Ecole de Police)

        Parc :                                                                       21429 m²

 
 
 
 
 
 
 
 
 

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