Une alternative pour les Bas-Heurts et le Clos Montfort

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UNE ALTERNATIVE
  POUR LES
BAS-HEURTS ET LE CLOS MONTFORT :
UN SEUL PROJET COORDONNE ET COHERENT !

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AVANT PROPOS

 

En tout état de cause, en cette période électorale, tout projet d’urbanisation qui consisterait à ne pas commencer par construire des logements sur ce site du Clos Montfort en friche depuis plus de vingt ans (photo 1), et envisager de raser le quartier voisin des Bas Heurts encore habité, ne serait pas seulement absurde et irrationnel ; ce serait un scandale politique, un déni démocratique, une hérésie citoyenne. Dès maintenant, les Noiséens n’en veulent pas et le rejettent.

Donc aujourd’hui, tous les programmes d’urbanisation présentés par les partis politiques, pourront être examinés, à la lumière de cette démarche Associative? 

Pour toutes ces raisons, le projet alternatif élaboré par les Etudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette et les membres de le l’ADIHBH-V, a intégré dès l’origine le périmètre du  Clos Montfort  dans la démarche d’aménagement des  Bas Heurts. Ceci, afin de concevoir un seul et même projet, coordonné et cohérent, susceptible d’appréhender globalement et sur le moyen terme, le développement de toute l’aire urbaine de l’Ouest Noiséen.

Ce contre projet alternatif au projet municipal gravement destructeur et voué à l’échec, a été développé à partir des principes suivants :

  • Engager une approche d’ensemble sur les deux sites des Bas Heurts et du Clos Montfort, dans une logique d’intégration,
  • Assurer la continuité et la hiérarchie de l’espace public (photo 4),
  • Rompre avec la logique de zoning,
  • Renoncer à toute démolition d’édifices encore habités par les familles. Refuser la logique de la table rase,
  • Respecter scrupuleusement l’identité et les qualités des quartiers habités,
  • Diversifier et combiner les typologies résidentielles,
  • Concevoir une stratégie d’aménagement progressive
  • Mettre en place les outils de discussion et de concertation dynamique.

Aujourd’hui, dans cette première partie, nous envisagerons une alternative d’urbanisation de l’Ilot du Clos Montfort, rebaptisé « Maille Horizon ». Dans une deuxième partie, nous développerons le quartier pavillonnaire des  Bas Heurts.

 
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INTRODUCTION
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Le quartier des Bas Heurts se situe entre le secteur du Mont d'Est qui le domine, et le quartier de La Varenne. Mont d'Est est un conglomérat architectural assez disparate, édifié sur un complexe de dalles au moment de la création de la Ville Nouvelle. L’ensemble est puissamment dominé par le Palacio d’Abraxas, un complexe résidentiel de 585 logements réalisé entre 1978 et 1983 par Ricardo Boffil, véritable emblème de la Ville Nouvelle, qui serait aujourd’hui menacé de destruction, dans le cadre d’un projet ANRU (voir article….).

 

 

Ces deux quartiers, qui dans un passé récent étaient encore liés par une communauté de destin et une proximité géographique, se sont trouvés brutalement séparés et engagés dans des processus différents de mutation urbaine.

 

A l'initiative de l'Etat, au travers d'EPA MARNE, sur un dossier de ZAC qui date de 1988, le Clos Montfort a été effacé pour laisser place sur Horizon II à une friche d'environ 14 ha (photo 1), laissée pratiquement à l’abandon, après avoir été vidée de ses occupants par EPA MARNE. Pendant ce temps, les Bas Heurts sont restés en marge du développement et de l'entretien urbain (voirie, éclairage public, etc,…), livrés à eux-mêmes, aux initiatives privées des résidents ou des promoteurs, et au choix intempestif et sans cohérence des pouvoirs publics de la Ville; d'où  ce projet de ZAC municipale pharaonique du Clos aux Biches qui a donné lieu a deux avis défavorables de la Commission d’Enquête Publique, en février 2007.

 

Cohérentes avec la méthode de la table rase, ces deux ZAC conjointes mais très peu solidaires (de la municipalité de Noisy le Grand pour les Bas Heurts et EPA MARNE (Etat) pour le Clos Montfort), s'inscrivent également dans la même démarche de zoning fonctionnel et territorial. En d'autres termes, une zone dortoir d'un coté, une zone de travail de l'autre, c’est le mariage de la carpe et du lapin.

 

En effet, à chaque "zone" correspond une seule fonction urbaine bien délimitée, à savoir: strictement résidentielle sur le Clos aux Biches, et exclusivement tertiaire  sur  Mailles Horizon. En fait, il s'agit de deux ZAC différentes très mal coordonnées, sur lesquelles viennent s'ajouter une spécialisation programmatique plus que discutable; tous les logements d'un coté, tous les bureaux de l'autre.

 

Ainsi, nous comprenons aisément qu’à plusieurs titres le Clos Montfort rebaptisé « Maille Horizon », revêt une importance stratégique pour l’aménagement des Bas Heurts, puisqu’il assure la transition entre le quartier de La Varenne qui borde la Marne au Nord, et dont la frange Sud est occupée par les Bas Heurts, et le plateau du Mont d’Est où se concentrent les principales polarités urbaines de Noisy le Grand et du secteur 1 de Marne la Vallée

 
Première partie
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PENSER LE « CLOS MONTFORT » AUTREMENT.

«Une mixité programmatique entre bureaux et logements »

 

Sur l’emprise considérable du Clos Montfort, la municipalité envisagerait de développer le quartier d’affaires capable d’accueillir quelques centaines de milliers de m² de bureaux, ainsi que le Lycée International et une hypothétique Ecole de Police. Or, si les terrains appartiennent à EPA MARNE, les limites d’emprise des projets sont confidentiels et restent vagues, les localisations des principaux équipements ne sont pas précisées, la programmation est incertaine car l’aménageur EPA MARNE ne se berce plus d’illusion depuis vingt ans sur le Premier Pôle Tertiaire de l’Est Parisien, contrairement à la municipalité.de Noisy le Grand qui est toujours dans le rêve. Enfin, le marché des bureaux est atone sur Marne la Vallée, même s’il  semblerait qu’en 2007 il y a eut une petite embellie, cela restera toujours très erratique.

 

Les solutions alternatives  présentées ci après, sont avant tout des travaux pédagogiques d’Etudiants, et non pas pour finalité d’être opérationnels. Cependant, il est clair que les présupposés à partir desquels les étudiants ont élaboré leurs hypothèses, convergent avec les préoccupations fondamentales des habitants des Bas Heurts en cette période électorale.

 


PFE de l’ENSAPVL : Maxime GERAUT
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Au Nord du boulevard du Mont d’Est restructuré, le vaste périmètre du Clos Montfort est organisé en six îlots, disposés de part et d’autre d’un parc qui occupe le centre du dispositif : trois îlots dans la partie Sud, et s’alignent le long du Mont d’Est ; trois îlots s’établissent dans la partie Nord, le long de la rue des Bas Heurts réaménagée.

 

Face au Mont d’Est et afin de rompre avec le zoning fonctionnel, le programme immobilier associe bureaux et logements collectifs dans une proportion de 70/30. Certains immeubles seront mixtes, associant verticalement autour de leurs parties communes, activités tertiaires dans les étages inférieurs et habitat dans les étages supérieurs.

 

D’autres modes d’association seront envisagés à des degrés divers d’intégration.

Ainsi, sur cette emprise le projet met en place les dispositions qui permettent de gérer les transitions de l’échelle monumentale du Palacio Abraxas (R+8), à celles plus domestiques des Bas Heurts (R+1), entre lesquels sont aménagés des cours jardins qui les séparent d’autres immeubles de moindre hauteur et disposés en quinconces. Le long du chemin du Clos Montfort, la bordure Sud du parc est ponctuée d’immeubles indépendants, entre lesquels s’insinuent et se prolongent  des aménagements paysagers.

 
 
PFE de L’ENSAPLV : Arnaud LAPENA

« La zone Nord du Clos Montfort »

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Au Nord du Clos Montfort, le bâti s’organise en bandes descendantes du parc pour rejoindre le quartier des Bas Heurts existant. Cette orientation Nord/Sud reprend l’orientation générale du parcellaire, et évite de créer une barrière entre les Bas Heurts et le parc. La perméabilité du bâti permet de prolonger le parc à l’intérieur de l’Ilot. Ce projet est une recherche d’habitat dense, avec 68 log / ha. Une majorité de logements sont traversant, ils ont leur entrée sur une rue et se retournent sur un espace vert. Dans les étages, les logements possèdent tous une terrasse, et tentent de profiter au maximum de la vue des espaces verts. Enfin, l’élément le plus haut du projet est une tour de 6 étages sur pilotis, elle devient un élément visuel remarqué depuis le centre de Noisy dans l’axe de la route de Neuilly.

 

LE PROJET DU « CLOS MONTFORT », EN CHIFFRES :

 
Logements intermédiaires : 112
Logements collectifs : 375
Densification moyenne : 88 log / ha
Equipements / Activités : 62 916 m²
 
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Publié dans noisy-les-bas-heurts

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D
J'ai vécu toute mon enfance rue du clos Montfort, sur un terrain que mon père avait bien eu du mal à acheter. Epa Marne n'a jamais fait de proposition de rachat, mais à bien laisser pourrir la situation, afin que les propriétaires abandonnent ou soient décédés. Bref ! Je suis abasourdi
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G
C'est sûr que ce projet a tout pour plaire face au projet du maire : Dans sa dernière plaquette, il fait référence à 75000 habitants en 2015... ce qui représente juste une croissance de 25% par rapport à 2003... et il ose ajouter "Non à l'urbanisation excessive"...
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A
L'aménagement mixte (Logements,Bureaux et Commerces)préconisé par les Etudiants sur le Clos Montfort   n'est pas une vue de l'esprit. La preuve: lu dans le FIGARO du mercredi 28 novembre 2007: "MIXITE A TOUS LES ETAGES".Des Architectes précurseurs commencent à modifier la donne, la mixité fonctionnelle reprend des couleurs.  Mélanger les usages, c'est aussi se prémunir contre des quartiers d'activités déserts le soir ou des zones résidentielles inhabitées dans la journée. En outre, des fonctions complémentaires par leurs horaires dans un même bâtiment évitent des déperditions d'énergie.Nous trouverons des applications dans le nouveau quartier résidentiel et d'affaire Euralille, à deux pas du centre ville de Lille (59), avec les progammes "LE VEROSE" signé par l'Architecte Dominique Pérrault. Ce programme abritera 1238 m² de commerces en rez-de-chaussée, deux niveaux de bureaux au dessus et 90 logements , du studio au 5 pièces,aux étages supérieurs, soit R+11. "LE POLYCHROME", est une autre réalisation qui respecte scrupuleusement la démarche HQE. Il utilise des panneaux solaires pour la production d'une partie de l'eau chaude, la récupération des eaux pluviales, etc...Dans le quartier de La Défense, la tour Signal qui s'élèvera en 2013 sera égelement mixte. Ses 80 000 m² seront investis par des logements, des bureaux des commerces et des services.Finalement, il n'y aura qu'à NOISY LE GRAND, que la mixité est mal vue, quelle tristesse, car c'est maintenant une demande de la cité et du marché!!!...Pour plus d'informations consulter les sites: www.perraultarchitecte.com     (Actualités, 30/06/2005, Euralille)www.bouwfonds-marignan.com   (Pour le Polychrome)www.immneuf.com  ( Pour le Vérose, Lille)
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