Réactions au bannissement de Joëlle Hélénon

Publié le par ADIHBH-V

LE BANNISSEMENT

DE JOËLLE HÉLÉNON

PROVOQUE DES RÉACTIONS ÉLECTRIQUES

EN CONSEIL MUNICIPAL

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Sous la plume d’Hélène HAUS, le PARISIEN.fr du 07 mai 2021 en parle !

Le 06 mai 2021,en Conseil municipal, Madame le Maire vocifère exagérément !

Le 06 mai 2021,en Conseil municipal, Madame le Maire vocifère exagérément !

« Je vous emm... » : quand le conseil municipal de Noisy-le-Grand dérape

L’ambiance était électrique ce jeudi soir lors du conseil municipal. La Maire Brigitte MARSIGNY (LR) s’en est vivement pris à l’élu d’opposition Emmanuel Constant (PS). Au cœur de la polémique : le retrait de la fonction d’adjointe d’une élue.

Jeudi soir, lors du Conseil municipal de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le ton est vivement monté entre la Maire Brigitte MARSIGNY (LR) et l’élu d’opposition Emmanuel CONSTANT (PS), qui s’opposeront d’ailleurs aux élections départementales en juin dans ce canton.

En début de soirée, alors que devait être votée une délibération entérinant le retrait de la fonction d’adjointe à Joëlle HELENON, laquelle avait déjà été démise de ses délégations en avril après avoir été accusée de s’être emportée contre des policiers, Emmanuel Constant a pris la parole pour dire qu’il allait voter contre ce texte.

« La proposition de délibération que vous nous proposez ce soir […] ne fait en rien mention des raisons pour lesquelles vous avez à la fois retiré les délégations et surtout pourquoi vous souhaitez procéder à un nouveau vote pour démettre Madame HELENON de son titre d’adjointe », a-t-il estimé.

« Vous vous foutez du monde ? », a alors répété à trois reprises Brigitte MARSIGNY, reprochant à son opposant ses contradictions. « Vous m’avez écrit pour demander sa démission ! », a-t-elle martelé.

Ce qu’Emmanuel CONSTANT a démenti : « Ce n’est pas parce que vous allez proférer dix fois un mensonge dans cette assemblée que cela va devenir une vérité ! » Des propos qui ont fait sortir de ses gonds Brigitte MARSIGNY, qui a alors menacé de porter plainte contre lui pour diffamation.

Mais c’est en insinuant que la maire n’était pas à Noisy-le-Grand le jour où l’incident entre son ex-adjointe et les policiers a eu lieu que la première magistrate s’est « lâchée ». « Ça vous regarde a-t-elle questionné ? Si j’étais à l’hôpital, ça vous regarde aussi ? »

« Je ne crois pas que vous étiez à l’hôpital », a répondu Emmanuel CONSTANT. « Je vous emmerde, ce n’est pas vrai ! », a alors lancé Brigitte MARSIGNY.

Quelques minutes plus tard, alors qu’Emmanuel CONSTANT commentait l’affaire judiciaire qui avait conduit Joëlle HELENON à se rendre au commissariat, Brigitte MARSIGNY s’est à nouveau agacée. « Vous êtes un juriste ? Vous savez comment fonctionne la garde à vue ? Votre fils a eu la chance de ne pas y aller ! » Une référence à une affaire personnelle pour Emmanuel CONSTANT.« Ça suffit ! », s’est alors énervé l’élu d’opposition. « Entre les injures, les intimidations, et le mensonge qu’elle a proféré sur mon fils, je n’exclus pas de porter plainte ou d’écrire au préfet », indique-t-il ce vendredi, estimant que des limites ont été franchies.

« Monsieur CONSTANT a fait preuve d’une malhonnêteté intellectuelle en disant qu’il n’avait pas écrit de courrier à la maire sur madame HELENON alors qu’il a bien envoyé un mail, souligne Eric ALLEMON, premier adjoint (UDI) de Brigitte MARSIGNY. Cela l’a agacée, elle s’est laissée un peu emporter mais elle n’ira pas porter plainte. Elle a des choses plus importantes à régler. »

La Maire de Noisy-le-Grand n’était pas joignable ce vendredi soir. « Cette altercation, ce n’était que dix minutes du conseil municipal où il y a eu des votes et des échanges bien plus importants », dédramatise son bras droit.

 

Le Groupe politique « Noisy Solidaire à Gauche Vraiment » s’interroge concrètement sur les circonstances et les suites de cet événement pitoyable !

Propos Liminaire :

Ainsi donc, la majorité municipale institutionnelle se déchire sur le thème de la sécurité due aux noiséen.ne.s.

Il aura fallu un incident "ordinaire" dans notre France de 2021, pour autant que les contrôles policiers puissent être banalisés, mais surtout accélérés depuis le début de la crise sanitaire, pour que soient révélées des pratiques discutables lors et à la suite d'intervention de forces de l'ordre, autrefois de maintien de la paix.

Ainsi donc, se seront joints à l'hallali des groupes de l'opposition, à commencer par celui qui se présente comme le premier opposant se fendant dès le lendemain de l'incident d'une lettre alambiquée (en fait, un courriel) sans connaissance réelle des faits, selon nous au moins, suivi en cela par un nouveau groupe qui, en la circonstance, aurait mieux fait de ne pas s'embarquer dans une critique un peu facile, sinon trop facile. Il est des coups politiciens qui font flop et qui laissent des traces.

Les faits ?

Ce conseil municipal en témoigne puisqu'il s'agit de démettre officiellement de son mandat d'adjointe au maire, Mme Joëlle Hélénon, qui aurait eu l'outrecuidance en sa qualité d'élue d'astreinte, donc remplaçant Mme la Maire en son absence, donc pourvue d'un pouvoir de police à ce titre, certes encadré mais bien réel, de demander des informations au commissariat suite à l'interpellation mouvementée de cinq mineurs.

Pire, elle aurait exigé qu'un de ceux-ci, la garde à vue levée sans suite, puisse consulter un médecin en raison d’ecchymoses, parfaitement visibles au sortir des locaux de la Police Nationale.

Soyons précis, nous ne jugeons pas en soi le bien fondé d'un contrôle de police, pas plus que nous jetterons l'anathème sur tous les policiers de Noisy-le-Grand, mais tout simplement, nous avons le droit de nous interroger sur ses circonstances et les suites de ce dernier.

 

Surtout, de la suite qui lui a été donnée en mairie, voire en préfecture plusieurs semaines après, en passant notamment par une demande d'excuses publiques sur un réseau social, dans un premier temps, faite à l'adjointe démise de ses fonctions depuis.

Au nom de la sécurité, du fond on ne parlera pas.

Au nom d'une posture quasi idéologique, celle de « on ne critique pas la police », on évacue tranquillement une règle de droit, celle qui autorise un citoyen à demander des informations sur le sort réservé à des mineurs interpellés, voire dans la foulée, celui de pouvoir ester en justice si nécessaire.

A fortiori, on reproche et sanctionne une élue qui a fait son devoir et qui était parfaitement autorisée à le faire, n'en déplaise à beaucoup, à l'évidence.

Mais dans quelle société sommes-nous en train de vivre ? Et avec quelle complaisance ?

Cet incident, qui aurait pu rester banal, si l'on peut le dire depuis un moment dans notre pays (qui dans la jeunesse n'a pas été contrôlé dans notre ville?), est révélateur du climat sécuritaire qui s'impose de plus en plus et que ses tenants défendent mordicus au mépris de faits parfaitement discutables dans un fonctionnement démocratique.

Et cela nous inquiète au plus haut point !

…………..’

Lire la suite de l’article sur le blog de Noisy Solidaire :

https://www.on-a-le-droit-de-voir-rouge.org

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Remerciement : Toute notre gratitude à NOISY SOLIDAIRE pour nous avoir autorisé à reproduire son excellent billet politique et juridique publié dernièrement sur son blog.

 

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F
Comment la Police a fabriqué de faux documents à Viry Chatillon. Et bien bravo…<br /> Vu cette affaire de Viry Chatillon, moi j’ai de nombreuses interrogations lorsque Brigitte MARSIGNY dit que les enregistrements des événements du Commissariat le 13 mars sont entre les mains du Préfet. Un enregistrement ça se bidouille pour faire disparaître des preuves !<br /> Suite à la plainte, le Procureur devra être d’une extrême vigilance, en supposant qu’il est toute latitude pour mener son enquête de façon indépendante.<br /> Je suis inquiet, l’histoire de son tweet pose déjà de nombreuses questions !
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A
L’alerte de MEDIAPART - dimanche 16 mai 2021<br /> <br /> Affaire de Viry-Châtillon: comment la police a fabriqué de faux coupables<br /> De nouveaux documents consultés par Mediapart, dont plusieurs vidéos d’audition que nous diffusons, montrent que des policiers chargés de l’enquête sur l’agression de leurs collègues à Viry-Châtillon ont déformé, en rédigeant leurs procès-verbaux, les propos de leur témoin principal, jusqu’à lui faire dire l’opposé de ce qu’il avait déclaré.
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