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Clos d'Ambert : l'art d'habiller la vérité

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dessin Petillon




AMENAGEMENT DU CLOS D’AMBERT

OU

L’ART D’HABILLER LA VERITE !


 

 

 

Rappelez-vous le Conseil Municipal du 02 octobre 2008, qui prévoyait l’examen de l’opération d’aménagement du Clos d’Ambert.

 

Quelle ne fut pas notre surprise, lorsque l’Adjoint au Maire délégué à l’urbanisme, dans une déclaration préalable, informait le Conseil Municipal qu’ « au regard de l’évolution actuelle du marché immobilier, il avait été décidé en accord avec l’Etat, de prolonger de six mois la durée de validité du protocole d’acquisition des terrains du Clos d’Ambert ». Par conséquent, il était préférable dans l’immédiat de ne pas procéder à la création d’une ZAC  sur le secteur du Clos d’Ambert. Ainsi, la délibération relative à la création de la ZAC du Clos d’Ambert, était  retirée de la séance. Voir le Compte Rendu du 02 octobre 2008 :


cliquer sur le document pour l'agrandir

 

A cette époque, ‘Le vrai journal de Noisy-le-Grand’ posait la question : effet d’annonce ou manœuvre stratégique ? Aussi, dans l’attente de pièces justificatives, nous nous contentions de rappeler l’article IV relatif aux conditions suspensives de ce Protocole Foncier signé entre l’Etat et la Ville, le 29 octobre 2007. (voir notre article du 18 octobre 2008).

 

Aujourd’hui, ‘le vrai journal’ est en mesure de publier l’Avenant N°1 (car il y en aura d’autres) de ce protocole, signé le 1er octobre 2008 (voir l’Avenant au protocole du 01 octobre 2008). Et encore pan sur le bec, l’évolution du marché de l’immobilier s’est évaporée, pour laisser place au paragraphe suivant, en totale harmonie avec l’idée que l’ADIHBH-V pouvait se faire d’un tel contrat :

 

       

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« Compte tenu, d’une part, de l’existence à ce jour d’un recours devant les tribunaux (ndlr : celui de l’ADIHBH-V) et portant sur le PLU susvisé, d’autre part, de la modification du PLU en cours permettant notamment de lever la servitude de constructibilité limitée sur le site du Clos d’Ambert, cette condition ne peut être levée. Par conséquent, il convient de procéder à un avenant portant prorogation du dit protocole ».

 

Les lecteurs de cet article apprécieront à leur juste valeur l’interprétation des deux textes. En fait pourquoi, Monsieur l’Adjoint au Maire chargé de l’urbanisme, ne pas appeler « un chat, un chat » ? Pourquoi nous raconter officiellement en Conseil Municipal des sornettes ? En fait, si dans votre esprit, vous vouliez dire la même chose, avouez qu’il faut réaliser de grandes arabesques sémantiques pour comprendre la vérité des faits. Il faut être un virtuose du grand écart. Non Monsieur, ce n’est pas crédible. Et l’honneur  des citoyens, dans cette histoire ?

 

 

 

LE COMMENTAIRE DU PRESIDENT DE L’ADIHBH-V

 

Loin de moi l’idée de dire que toutes les initiatives municipales de la ville de Noisy le Grand sont absurdes. Mais il faut bien avouer que la politique d’urbanisation est depuis quelques années affligeante. Personne ne conteste le fait qu’il faut construire des logements, y compris de vrais logements sociaux. Mais les projets de la municipalité, tant sur les Bas Heurts que sur le Clos d’Ambert,  sont tellement démesurés et irrationnels qu’ils heurtent les citoyens. Résultat, la population entre en réaction contre ces cités pharaoniques qui seront vraisemblablement demain les lieux privilégiés d’incivilité et d’insécurité. Aussi, puisque la concertation des citoyens est bafouée, des actions en justice sont menées par des associations de défense. La municipalité est régulièrement désavouée (TGI de Bobigny, Enquête Publique sur la ZAC du Clos aux Biches, Tribunal Administratif de Cergy Pontoise), et les projets sont par conséquent figés. Rien n’avance depuis 2004, aucun appartement n’a vu le jour, alors que Michel Pajon claironne sur tous les toits qu’il y a 1500 dossiers en attente dans les services sociaux de la ville. Cette approche politicienne est totalement improductive.

 

Aujourd’hui, c’est le projet du Clos d’Ambert qui dérape à cause d’un Recours Contentieux contre le Plan Local d’Urbanisme, déposé par l’ADIHBH-V en septembre 2007. Notre Association n’en retire aucune gloire mais, il faut rappeler les raisons de ce Recours ? Tout simplement parce que l’Enquête Publique sur la ZAC du Clos aux Biches concluait à un « avis défavorable à l’unanimité » de la Commission d’Enquête sur la mise en compatibilité du POS. Sur ce même secteur, alors que le Plan Local d’Urbanisme (PLU), était adopté, le Commissaire Enquêteur précisait : «… A revoir en fonction des résultats de l’Enquête Publique sur la ZAC du Clos aux Biches (… ) il convient de s’en tenir essentiellement aux conclusions de l’Enquête Publique sur la ZAC du Clos aux Biches ». Dans les faits il n’en fut rien, et le Conseil Municipal a adopté le PLU le 26 juillet 2007, sans amender sa copie. Autrement dit, l’avis des citoyens et du Commissaire Enquêteur ne sont pas pris en considération, puisque c’est nous qui détenons la vérité.

 

Maintenant c’est à la justice de se déterminer. Mais compte tenu de l’encombrement du Tribunal Administratif et des Appel éventuels, je peux vous dire dès maintenant que, de six mois en six mois, des avenants au Protocole Foncier vont être nombreux ! A qui la faute?

Enfin, pourquoi encore cette surdensité prévue de 1200 logements sur le Clos d’Ambert, alors que le projet Epamarne initial était de 650 logements avec des pavillons de ville ? Ah oui ! j’oubliai, selon Michel Pajon c’est à la demande du Délégué Interministériel pour le Développement de l’Offre de Logements (Le DIDOL), et de Madame Christine Boutin. Une information que ‘ le vrai journal de Noisy le Grand’ devrait encore vérifier !!!...

 

Il en va de même sur les Bas Heurts, avec 92% d’opposition des Noiséens au projet lors de la concertation préalable d’octobre 2004. Réponse du Maire : « moi je ne change rien, je m’en remets aux conclusions de l’Enquête Publique ». Nous connaissons la suite du désastre… Toujours pas le moindre coup de pioche (sauf pour détruire de beaux pavillons, afin de semer la désolation sur le quartier).

 

Encore une fois, cette politique est improductive en termes de construction de logements. Soutenir le caractère durable du développement urbain signifie de renoncer aux démolitions massives et à l’illusion funeste et chimérique de croire qu’une réalité imparfaite puisse-être remplacée par un monde entièrement nouveau, purifié et homogène.

Le développement urbain durable de Noisy le Grand, n’est pas seulement un enjeu technique. Il signifie également la capacité d’un projet à intégrer la dimension sociale d’un contexte existant, à écouter et à faire contribuer les habitants.

La durabilité ne s’inscrit dans l’avenir que si elle est en mesure d’assurer la transition entre le présent et le passé.

 

Si cette méthode de gouvernance avait été appliquée depuis plusieurs années par nos élus, nous aurions fait une ville autrement, nous aurions une autre cité que celle des ZAC. Nous aurions des quartiers vivants, riches de ses habitants : ceux qui y habitent déjà et ceux qui s’y seraient installés demain si les logements étaient sortis de terre, résultat d’une stratégie urbanistique raisonnable. Il n’en est rien aujourd’hui, c’est le néant, la municipalité est en plein désarroi car la crise immobilière se profile à l’horizon, elle va d’échec en échec, réalise des emprunts, des études et des contre-études dispendieuses, qui plombent les finances municipales et celles de la Socaren.

 

Alain Cassé

Président de l’ADIHBH-V

 

 

Premier festival de Bande dessinée à Neuilly-sur-Marne

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Dessin  Nicolas JULO

 

Un grand bol d'air de bulles



Les dessinateurs Barth (habitant de Noisy-le-Grand) et Roland Garel, qui contribuent à animer chaque année "La Fête des Cerises" dans notre quartier, participent au premier Festival de Bande Dessinée de Neuilly-sur-Marne "Un grand bol d'air de bulles".

Nous vous invitons à venir les rencontrer parmi tous ces grands noms de la BD.


Samedi 22 Novembre 2008 :
Festival de 14h à 19h à l'espace Léo Lagrange
(entrée gratuite)
23, boulevard Ferdinand Buisson
Neuilly-sur-Marne

Des dessinateurs et scénaristes seront présents pour répondre aux questions du public, montrer leurs œuvres, faire des dessins, portraits, caricatures...
Ce festival ne prétend pas être une librairie géante mais un lieu d'échanges et de convivialité entre les artistes et les visiteurs.

16 artistes ont déjà répondu présents :

Erroc ("Les Profs")
François Castan ("Zeltron")
Roland Garel ("Les quatre as")
Florence Cestac ("Le démon de midi" ; grand prix de la ville d'Angoulême 2000)
Robert Bressy ("Noëlle aux quatre vents")
Barth (Bédétiste -Graffiste)
Angelo Di Marco (les fameuses affiches de "Détective")
Nicolas Julo ("Enigme au collège Agatha")
Jérôme Eho ("Classe Verte")
Jean Chakir ("Tracassin")
Max Lenvers ("Albator")
Micheline Leberre (cartes postales "Les Chats")
Jacarbo ("Les Pieds Nickelés")
Jean Dobritz ("Les aventures de Robin de l'Ile")
Pierre Lacroix ("Notre-Dame de Paris" ; prix Poïvet 2007)
Pétillon ("L'enquête corse" ; Grand prix d'Angoulème 1989)



Lors de cette journée aura lieu également :

- La remise des prix du concours de BD amateurs « Ville et Nature » organisé par la ville de Neuilly-sur-Marne.
- La désignation du lauréat du Prix Poïvet 2008 (qui récompense chaque année un grand dessinateur).



Les maires n'aiment pas les Blogs-Citoyens

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A ORLEANS,
UNE RENCONTRE
ENTRE BLOGUEURS




Rappelez-vous, c'était en avril 2007, Michel Pajon attaquait notre blog. L'affaire est toujours en cours. (voir article)
Cette pratique est courante et concerne de nombreux blogs-citoyens : intimidation aux frais de la municipalité et défense aux frais des citoyens ! C'est à dire que le citoyen paie deux fois (voire beaucoup plus si la mairie a recours à des emprunts... "toxiques" !). Christophe Grébert, un des premiers à en faire les frais dans sa ville (Puteaux) se bat bec et ongles contre sa municipalité et contre ce type de pratique en général. A l'initiative de WebCitoyen (voir site), il a organisé le mois dernier une rencontre pour soutenir Fansolo un blogueur attaqué par le maire UMP d'Orléans. Des représentants de notre association y étaient, nous vous invitons à lire l'article de WebCitoyen pour plus d'informations



La ville de Noisy-le-Grand est-elle contaminée par les emprunts "toxiques" ???

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DES EMPRUNTS TOXIQUES

EN SEINE-SAINT-DENIS !
...ET A NOISY-LE-GRAND ?


Et voilà encore une bonne nouvelle !!! Claude Bartolone, Président du Conseil Général du 93 est inquiet. Après avoir découvert une SITUATION D'ENDETTEMENT PREOCCUPANTE, puis révélé la nature "EXOTIQUE" des emprunts, il déclare aujourd'hui que la dette de la Seine-Saint-Denis est composée à "plus de 96%, d'EMPRUNTS TOXIQUES" !

Nous ne connaissons pas bien la définition d'un "Emprunt Toxique", mais rien que le nom, ça fait froid dans le dos. Le Petit Larousse précise : " Se dit d'une substance qui a un effet nocif sur l'organisme". Comprenons, nocif pour notre portefeuille. Mieux, Toxicité : "La toxicité d'une substance est définie par sa dose minimale mortelle". C'est très clair, la peur de Claude Bartolone c'est de voir exploser les remboursements et pointer la faillite (la mort !) des collectivités locales.

L'Etat pompier s'est encore voulu rassurant, on actionnera encore une fois la Caisse des Dépôts et les placements du Livret A !... Le 20 octobre dernier, le gouvernement a déjà décidé d'ouvrir une enveloppe de 5 milliards d'euros de prêts aux collectivités locales.

Mais la meilleure, c'est la Ministre Christine Lagarde qui a indiqué le 3 novembre, que d'ici à fin décembre serait élaboré un "Code de bonne pratique" obligeant les banquiers à donner toutes les informations nécessaires aux collectivités locales sur leurs emprunts. Et nous qui pensions que nous élisions des Conseillers Municipaux compétents qui étaient capable de poser les bonnes questions, d'analyser les situations et de gérer les Finances en bon père de famille. Nous pouvons craindre le pire !!!... La responsabilité des élus ne serait-elle plus une valeur sûre aujourd'hui ?


Et à Noisy-le-Grand, quelle est la situation ? Qu'en est-il du financement des dépenses directes ou indirectes liées aux projets immobiliers démesurés et sans avenir ? Dans un soucis de transparence, nous attendons une déclaration de Michel Pajon au prochain Conseil Municipal !


Sondage municipal

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LE SONDAGE MUNICIPAL,
UN OUTIL
D'AUTOSATISFACTION
A NOISY-LE-GRAND
ET AILLEURS...




Nous y voilà ! Comme le Beaujolais, l'Enquête Nouvelle (*) de la Sofres est arrivée dans les foyers des Noiséens, en octobre 2008.
Depuis quelques mois, ne voyant rien venir dans le Noisy-magasine, la population du quartier des Bas-Heurts était impatiente, voire fébrile. Tout le monde nous posait les questions : y aurait-il de mauvaises nouvelles ? L'action municipale serait-elle jugée négativement ?

Ouf, nous voilà rassurés, il n'en est rien ! La Sofres, dans son enquête traditionnelle de juin 2008, vient bien confirmer que les Noiséens approuvent très largement l'action municipale et apprécient leur vie à Noisy -le-Grand. L'honneur est sauf.

Ceci dit, il faut cependant s'interroger d'une façon générale sur la valeur scientifique d'un sondage. Quelle réalité reflète-il ? Après avoir examiné cet aspect, en toute simplicité, nous présentons ici de possibles sources d'erreurs, de manœuvres intentionnelles ou non, ou encore de mauvaises interprétations.

A tout niveau de réalisation d'une enquête, l'objectivité et la valeur des résultats peuvent être mises en cause. Tout d'abord, l'opinion individuelle est difficile à établir. Ensuite, des difficultés apparaissent lors de la construction du questionnaire, pour décrire objectivement, et sans ambiguïté l'opinion des personnes. En effet, il apparaît que dans certains cas, le questionnaire peut influencer les réponses et donc modifier sensiblement les résultats. Enfin, le passage de l'opinion individuelle à une répartition de réponse en pourcentage pose des difficultés. Il en résulte que l'utilisation de résultats d'un sondage n'est pas toujours légitime. Mais bref, ils sont là, ils sont utilisés et il faut bien faire avec....

-  Comment choisit-on les personnes interrogées ?

Les personnes interrogées devraient être choisies au hasard par tirage au sort, c'est ce que l'on appelle la « méthode aléatoire ». En France, les Instituts de sondage utilisent la «méthode des quotas». Il s'agit alors d'interroger un échantillon de personnes qui ont les mêmes caractéristiques socio - démographiques que l'ensemble de la population. Les critères sont généralement le sexe, l'âge, la profession, la ville... Cette méthode a l'avantage d'être rapide. L'inconvénient majeur de la méthode des quotas serait de ne pas permettre de calculer scientifiquement la marge d'erreurs.

- Les sondages par téléphone sont-ils fiables ?

Ils réduisent les risques de «bidonnage» des enquêteurs, puisque la vérification de leur travail peut être contrôlée plus facilement. Le sondage téléphonique a cependant l'inconvénient de se prêter difficilement aux enquêtes plus complexes, dans la mesure où il est impossible de soumettre aux sondés, par écrit, une liste d'argument. En fait, le questionnaire doit être simple.
Toutefois, ces dernières années, il est apparu qu'environ 50% de la population ne pouvait pas être sondée car, soit a seulement un téléphone mobile (surtout les jeunes), soit parce qu'elle n'est pas présente chez elle aux heures où les sondeurs appellent.


- Comment élabore-t-on un questionnaire d'enquête ?

L'élaboration du questionnaire est une phase très importante du sondage. La qualité du questionnaire conditionne largement la pertinence de l'enquête. Certaines formulations sont trop complexes. D'autres peuvent être biaisées, c'est-à-dire que la manière de poser la question influencera plus ou moins fortement la réponse. L'institut de sondage est intellectuellement responsable des questions posées. Mais il doit souvent résister à la pression de ses clients qui cherchent consciemment ou inconsciemment, à lui faire poser des questions rédigées dans une forme favorable à leurs points de vue.

- Quelle est la marge d'erreur d'un sondage ?

Elle serait de plus ou moins 4,5% pour 500 enquêtés, 3,2% pour 1.000, 2,2% pour 2.000 et 1,6% pour 4.000. C'est-à-dire que l'insuffisance d'individus sondés d'un échantillon ne peut garantir la véracité des résultats. Il faut donc sonder le maximun de personnes pour apporter la meilleure qualité et réduire les marges d'erreurs.

- L'honnêteté des réponses ?

La critique des sondages montre que l'importance apportée au sondage paraît démesurée en comparaison de la fiabilité des réponses. Plusieurs phénomènes peuvent concourir à donner des réponses absurdes, soit :

- les sondés n'ont pas d'idées précises sur les questions et ils répondent au hasard,
- les sondés trouvent le questionnaire trop long, et répondent au plus vite pour abréger la douleur,
- les sondés répondent en fonction des idées qui circulent dans leur proche entourage,
- les sondés anticipent le résultat du sondage et répondent en fonction des résultats qu'ils aimeraient voir publier,
- les sondés n'assument pas la réalité de leur opinion et préfèrent déclarer quelque chose de consensuel.


- Peut-on faire dire n'importe quoi aux sondages ?

Avec une parfaite bonne foi, il est toujours possible de faire dire n'importe quoi aux chiffres en général, et aux sondages en particulier. Un sondage réalisé dans des conditions fantaisistes et basé sur un questionnaire biaisé a toutes les chances d'aboutir à des résultats peu significatifs.


- Conclusion

La réalisation d'un sondage serait délicate du fait même que l'opinion des individus est difficile à observer et donc à comptabiliser. Dans la mesure où les questions pourraient être mal interprétées, ou bien mal organisées, ou encore trop imprégnées d'idées reçues, en somme peu objectives (de façon intentionnelle ou non) ; en première lecture, les résultats s'interprèteraient difficilement. Par ailleurs, la répartition des opinions individuelles en pourcentage entretiendrait l'illusion de vérité.

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Commentaires


Il n'est pas dans notre intention de discuter globalement de la valeur des résultats de cette Xieme enquête d'autosatisfaction, commandée par la Commune à la Sofres. Néanmoins, aux chapitres :


1- Peut-on faire dire n'importe quoi à un sondage ?

Page 21, le lecteur trouvera l'étude de cas suivante. Question :

Pour chacune des réalisations ou projets suivants, pouvez-vous me dire si vous jugez, pour la ville de Noisy le Grand, utile ou prioritaire ?

- La construction d'équipement publics (crèches, école,...)dans le quartier du Clos d'Ambert et du Clos aux Biches. Réponse : degré de priorité : 79% ; degré d'utilité : 83%.

Franchement, quel est le Noiséen qui va s'opposer à la construction d'équipements publics, à partir du moment où il ne s'agit pas d'une piste de ski couverte de 200 m de longs, sur Maille Horizon (2004: projet du complexe sportif « Libercité »). Quel Noiséen va refuser une crèche, sachant qu'une seule fut construite depuis 1995, alors que la population n'a cessé de croître ! Même pas les habitants des Bas Heurts.

Les réponses auraient été vraisemblablement tout autres, si l'élaboration de la question avait été :
- La construction d'équipement publics (crèches, école,...) dans le quartier du Clos d'Ambert et du Clos aux Biches nécessite de raser totalement les quartiers et d'exproprier les familles.....


2- Comment choisit-on les personnes interrogées ?

Ici, la Sofres a appliqué la « méthode des quotas » pour aller rapidement. Mais en octobre 2004, dans le cadre de l'aménagement du Clos aux Biches, la Préfecture de Seine Saint Denis avait organisé, sur quatre semaines, un sondage par « une méthode pseudo aléatoire » auprès des 62.000 habitants de la ville. Il s'appelait « Concertation Préalable à la création de la ZAC ». Résultat : 92% d'avis négatif au projet de ZAC. Comme quoi, l'échantillonnage est primordial. Et si Monsieur le Maire voulait vraiment apprécier son action municipale, il faudrait peut être changer de baromètre ?

Enfin, si nous nous retournons sur notre jeunesse, chacun a pu relever un jour sur son carnet de note : «bon élève, mais pourrait mieux faire». C'est la même chose à Noisy-le-Grand, pour les sondages. Mais cette fois ci, l'échantillon sondé dit : «la concertation avec les habitants devrait être améliorée !». Mais quel type de concertation, sur quel débat ? Les projets d'urbanisme ? Dans quel quartier ? Quand nous savons qu'une ‘pirouette' a déjà eu lieu en mars 2008, en réunissant en un seul comité, sans aucun lien historique entre eux et contre toute logique: Les Bas Heurts, le Pavé Neuf et Mont d'Est (consulter notre article : « Le pseudo quartier Ouest de Noisy le Grand »).

Toutefois, si aujourd'hui cet indicateur sur la concertation est jugé négativement, parions que l'année prochaine il sera positif. Car :

- c‘est un élément de progrès, d'amélioration,
- c'est le Noisy qui bouge, qui avance,
- ce sera l'un des objectifs de 2009,
- et ce sera surtout, la satisfaction municipale de demain......

Lorsque nous vous disions que les sondeurs posent toujours les bonnes questions ! Soyez certains qu'ils sonderont encore, en 2009.

Enfin, toujours dans le même registre, il faut savoir que l'ADIHBH-V, dès mars 2006, demandait à Monsieur le Maire la communication du sondage Sofres réalisé entre le 12 et le 15 décembre 2005. (voir courrier ADIHBH-V du 20/03/2006). Dans sa réponse du 23 mars 2006, Michel Pajon nous informait qu'il saisissait la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA), afin que cette dernière lui précise si l'ensemble des éléments pouvaient être communiqué (voir courrier Michel Pajon du 23/03/2006) .  Le 20 juin 2006, la CADA confirmait que ce document administratif était communicable de plein droit à toute personne qui en faisait la demande, en application de l'article 2, de la loi du 17 juillet 1978 (voir courrier CADA du 20/06/2006). Le 23 juin 2006, nous réitérions notre demande auprès de Monsieur le Maire, mais sans plus de succès (voir courrier ADIHBH-V du 23/06/2006).

Finalement, l'ADIHBH-V a décidé de ne pas s'obstiner dans cette démarche stérile et secondaire compte tenu de ses objectifs, car nous avons jugé qu'elle était suffisamment édifiante. Il n'était donc pas souhaitable de s'épuiser à déposer encore une fois un recours devant le Tribunal Administratif. Toutefois, pour une commune qui veut mettre en place des ‘instances de concertation', cette réticence de communication d'une information à une Association de défense d'un quartier n'est pas du tout élégante, et pour le moins partisane !


Cependant, en juin 2008 la Sofres rapportait que 79% des Noiséens jugeaient que le bilan de la communication de la municipalité était plutôt positif ? Vraisemblablement qu'à l'ADIHBH-V nous ne savons pas poser les bonnes questions.

Ah, ces sondages, disions-nous ?...

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(*)-Cette enquête a été réalisée en juin 2008, par téléphone, auprès d'un échantillon représentatif de la population de Noisy le Grand : 500 personnes âgées de 18 ans et plus, et inscrites sur les listes électorales, choisies selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage).

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