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Le Bois Saint-Martin : suite... mais peut-être pas fin !

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TRISTESSE

SUR

LE BOIS SAINT-MARTIN,

MAIS…. !

  

 

PHOTO-1[1]

 

 

Le Commissaire Enquêteur Yves Egal avait émis un avis défavorable à la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet d’acquisition des 278 ha du Bois Saint Martin dans son rapport du 16 octobre 2009.

 

Suite à cette décision, Michel Pajon avait interpellé le président du tribunal administratif de Cergy Pontoise pour lui signifier d’éventuels manquements de prudence dans la formulation de ses commentaires et de ses prises de positions politiques. En clair, Monsieur le Maire s’agitait encore une fois pour manifester son désaccord sur ce ‘ complot supposé ‘ ! Nos lecteurs peuvent consulter la réponse du président du tribunal dans Noisy Magasine, numéro 161 de juin 2010.

 

Toutefois, le 16 juillet 2010, ce sont les préfets de Seine Saint Denis et du Val de Marne qui signaient malgré tout l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique au profit de la Région Ile de France et de la Commune de Noisy le Grand, relatif au projet d’acquisition de terrains situés sur les territoires de Noisy le Grand  et de Villiers sur Marne, d’une superficie de 278 ha environ dépendant du Bois Saint Martin et nécessaire à la constitution de réserves foncières pour la sauvegarde ou la mise en valeur du patrimoine bâti ou non bâti et des espaces naturels (cliquer sur :Arrêté DUP du 16/07/2010).  L’expropriation devant être accomplie dans un délai de cinq ans à compter du 16 juillet 2010.

 

Devant cette prise de guerre, bien évidemment, Michel Pajon y allait de son couplet d’auto satisfaction lors du conseil municipal du 22 juillet dernier :

 

Il indiquait  dans l’exposé des motifs de cette décision, tout l’intérêt indéniable que présentait l’ouverture au public du bois Saint-Martin dans un département particulièrement urbanisé comme celui de la Seine-Saint-Denis, cette ouverture participant à un très net rééquilibrage territorial en Ile-de-France et contribuant à améliorer significativement la qualité de vie des habitants de l’est parisien.

 

Monsieur le maire se félicitait de la DUP de ce projet d’acquisition d’une partie du domaine du Bois-Saint-Martin qui constituait un atout majeur pour la Ville et rappelait que dès juillet 1995, la commune avait marqué sa volonté de préserver ce massif forestier en sollicitant auprès du département de la Seine-Saint-Denis le classement de ce bois en espace naturel sensible.

 

 

 

Oui, mais... car il y a un mais !!!

 

 

Et là, bizarrement, nous n’avons pas entendu les récriminations de l’Edile de Noisy le Grand en conseil municipal. En effet, dans son audience du 21 mai 2010, en formation plénière, excusez du peu (c'est-à-dire avec tous les présidents de chambres), la Cour Administrative d’Appel de Versailles a rendu un jugement précisant dans son article 2 :

 

Il est enjoint au préfet de la Seine Saint Denis de prescrire, dans le délai de quatre mois à compter de la notification du présent arrêt, une enquête publique en vue de l’examen de la modification des limites territoriales de la commune de Noisy le Grand.

 

Comprenons qu’il s’agit d’une procédure d’enquête publique en vue de l’examen du rattachement administratif du Bois Saint Martin à la Commune du Plessis Trévise, selon les modalités prévues à l’article L.2112-2 du code général des collectivités territoriales.

 

En effet, il faut savoir que le Bois Saint Martin est, sur plus de 80% de sa périphérie, enserré par les Communes du Val de Marne et de la Seine et Marne, en particulier par la Commune du Plessis Trévise, laquelle comprend déjà une partie des 10 ha du bois situé dans le département du Val de Marne. De plus, le Plessis Trévise accueille les entrées principales du domaine ainsi que les raccordements aux divers réseaux de distribution.

 

Finalement, cette opération d’expropriation des propriétaires du bois Saint Martin peut-elle réussir ? Nous ne pouvons lire dans la boule de cristal, mais nous pouvons raisonnablement penser que ces deux décisions, même si elles ne se situent pas dans un même registre, sont manifestement contradictoires. Alors, de là à penser que les acteurs se dirigeront vers un conflit au long cours, et que Monsieur le Préfet de Seine Saint Denis va très rapidement se retrouver devant un imbroglio juridique incommensurable, il n’y a qu’un pas que nous n’hésiterons pas à franchir.

 

 

Commentaires

 

Comment peut-on s’entendre dire que l’ouverture au public du Bois Saint Martin participerait à un très net rééquilibrage territorial en Ile-de-France et contribuerait à améliorer significativement la qualité de vie des habitants de l’Est parisien.

 

En écoutant ce discours idéologique qui porte atteinte à la propriété individuelle, si nous comprenons bien, nous en arriverions à croire que les difficultés économiques et sociales de la Seine Saint Denis sont causées par un manque de chlorophylle, ou bien que, par manque de fermes pédagogiques, nos enfants confondent poulets et canards, fèves et petits pois ?

 

Si au siècle dernier, l’ensemble de l’Est Parisien était constitué de bois et parcs arborés, aujourd’hui le couloir écologique ayant pour origine le bois de Célie (160 ha), la forêt de Ferrières (2 900 ha) et autres forêts de Marne-la-Vallée sur 500 ha a été préservé de l’urbanisation. Heureusement, ces massifs forestiers existent toujours et peuvent faire avantageusement le bonheur des randonneurs en se substituant au Bois Saint Martin. Ainsi, des milliers d’enfants ont gambadé dans ces boisements, pour le meilleur de leur santé et la plus grande satisfaction des parents.

 

Donc, pour plus d’efficience, nous pourrions sonder les personnes qui sollicitent aujourd’hui une ouverture du bois Saint Martin immédiate et totale au public, et leur demander s’ils fréquentent régulièrement les forêts de Poncarré ou de Coubert ouvertes au public, les bords de Marne de Saint Maur à Chalifert, le parc de Noisiel, la base nautique de Vaires-sur-Marne, le parc de la Haute Ile ou la ferme pédagogique de Neuilly sur Marne. A coup sûr, le résultat sera édifiant…..

 

Par ailleurs, comment peut-on s’entendre dire que la Région Ile de France et la Ville de Noisy le Grand sont aujourd’hui les seules collectivités territoriales en capacité de protéger la biodiversité incomparable de ce site et de le transmettre aux générations futures, alors que les 280 ha du  Bois Saint Martin ont bénéficiés depuis deux siècles d’une saine gestion des boisements et des milieux fragiles aux seuls frais des propriétaires. L’exploitation fermière et forestière, ainsi que la mise en place d’un Plan de Gestion Simple approuvé par l’administration forestière, a été renouvelée jusqu’en 2020 et réalisée sous la houlette d’un écologue intégré. Le remarquable état écologique et la préservation de ce réservoir de biodiversité fut constaté et mentionné par Yves Egal, précisant même qu’il était inutile d’acquérir ce bois pour cette raison.

 

Cette défiance permanente est moralement inacceptable et intellectuellement injustifiable.

 

Oui, il faut noter que le Bois Saint Martin doit être ouvert au public, mais cette ouverture doit avoir lieu sous la forme de visites organisées et guidées, comme cela se fait déjà régulièrement avec l’association environnementale « Le RENARD » de Roissy en Bry (voir les photos d’une visite sous la neige en 2009).

 

 PHOTO-3[1]

 

 

Ensuite, pourquoi ne pas réserver quelques espaces sur la périphérie du bois élaborés en concertation avec les associations environnementales et les propriétaires, afin d’éviter des usages anormaux et des dégradations comme nous pouvons le constater sur le bois des Yvris.

 

Enfin, compte tenu du contexte économique actuel, de l’état d’endettement de la Région Ile de France, du département de la Seine Saint Denis et des Communes, nous pouvons sérieusement nous demander s’il est opportun d’acquérir le Bois Saint Martin. Si toutefois Jean Paul Huchon possède une trésorerie pléthorique, qu’il la consacre au développement et à l’entretien des transports en commun d’Ile de France. Il en va de même pour Michel Pajon ; qu’il réfectionne la voirie et les trottoirs des rues Daniel Perdrigé, de la Justice, et de Noisy le Grand en général…

 

Mais de grâce, mettons l’idéologie et le sectarisme au placard, donnons enfin les moyens d’apporter les bonnes réponses, dans le respect des lois et des personnes, celles qui font appel à l’intelligence et au dialogue.

 

 

________

 

 

 

Contribution bibliographique : Association R.E.N.A.R.D.,3 rue des Aulnes – 77680 Roissy en Bry. http://pagesperso-oranges.fr/renard-nature-environnement/- Tél : 01 60 28 03 04

 

 

 

 

 

 

 

Les Bas-Heurts au Sénégal...

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UN MEMBRE DE L'ADIHBH-V

EN MISSION HUMANITAIRE

 

 

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Jacques, opticien et membre de notre association, habite aux Bas-Heurts. Il s'est investi dans une action humanitaire au Sénégal. Le quotidien France-Soir s'est intéressé à cette aventure dans son édition du 16 juillet dernier.  Voici le contenu de l'article.

 

 

"J’ai profité de mes vacances pour partir en mission humanitaire"

 

« Voiles Sans Frontières recherche opticien pour une mission en Afrique… ». Une annonce, un besoin d’évasion… Et me voilà parti au Sénégal pour une mission humanitaire de trois semaines. Aujourd’hui ce voyage reste un de mes souvenirs les plus forts.

 

J’intègre une équipe composée de médecin, infirmière, dentiste et sage-femme pour assurer une assistance dans la région du Sine-Saloum, territoire naturel entre terre et mer où se succèdent des milliers d’îles et d’îlots recouverts de mangrove sur le vaste delta du fleuve Saloum, au sud du Dakar. Nous sommes accompagnés d’un coordinateur, d’une intendante et d’un skipper. Car c’est en voilier que s’effectuent nos déplacements, les villages étant inaccessibles en voiture.

 

Première étape, le CVD, Centre de Voile de Dakar, qui héberge pour quelques jours ou quelques semaines des navigateurs en escale avant le Cap-Vert ou l’Amérique du Sud, et qui accueille aussi routards en tous genres, tel ce cycliste épuisé après un périple de plus de 6000 km. Ambiance conviviale ou tout le monde se tutoie, le fait d’être là suffit à faire partie du cercle fermé des aventuriers.

Le départ vers le sud se fait en taxi-brousse. Nous ne sommes que cinq passagers mais avec plus d’une tonne d’eau et de victuailles sur le toit. La législation interdit le transport de marchandises sur les sièges. Chaque virage nous fait  pencher dangereusement, mais après cinq heures de routes et de pistes nous arrivons à Ndangane, porte du Sine-Saloum.

Après quelques minutes de pirogue, nous rejoignons à Mar Lodj Natacha, le médecin et Mathilde, la sage-femme, arrivées depuis une semaine. L’équipe au complet embarque sur le Soly pour trois semaines de mission médicale.

 

Nous nous établirons  dans trois villages : Moundé, Nghadior, et Bassoul. L’accueil est à chaque fois  impressionnant : des dizaines d’enfants, fous de joie, nous attendent pour nous aider à décharger le matériel, ils se bousculent pour être sûrs de porter quelque chose. La question du pourboire ne se pose pas, ici il n’y a pas de touristes. Certains n’ont jamais vu de toubabs (les blancs) et nous dévisagent. Les plus petits nous donnent la main ou plutôt nous prennent un doigt, puisqu’ils sont trois ou quatre à s’accrocher à chaque main. Pour chaque village, un rituel est immuable : la visite chez le chef du village. Accompagné de quelques  notables tel l’instituteur ou l’agent de santé, il  nous souhaite la bienvenue, nous dit combien notre visite est importante et effectue une prière pour que notre séjour se passe le mieux possible. Comme la plupart des habitants, il ne parle pas le Français - pourtant langue officielle -, nous sommes au sein de la communauté cérère. La traduction se fait par ceux qui ont pu faire quelques années d’études hors du village.

 

En matière de santé, l’attente est grande. Un agent de santé formé en quelques mois doit assurer les besoins des habitants et les médicaments manquent. Natacha, le médecin et Emilie l’infirmière sont très sollicitées. L’attente est longue à l’ombre des arbres. Les queues se forment avec priorité absolue aux anciens. Laurence, chirurgien-dentiste ne chôme pas, elle effectuera 194 extractions ! Les caries sont surtout nombreuses dans le seul village qui possède un point de vente de bonbons…

De mon côté, j’enchaîne les examens de vue. Les enfants souffrent souvent de conjonctivites, mais ont peu besoin de lunettes de vue. Je leur distribue aussi des lunettes de soleil qu’ils mettent en riant. Je dépiste une importante myopie chez un vieux pêcheur. Je lui fais essayer des verres. Il sort  euphorique, serre les mains de tout le monde et finit par m’embrasser ! Il devra néanmoins attendre ses lunettes plusieurs mois lors du passage de la prochaine mission.

Après quelques jours plus rien ne me choque, tel un accouchement la nuit… à la bougie ! L’électricité est quasi inexistante. Contraste saisissant avec le réseau de téléphonie mobile qui fonctionne partout !

L’eau est rare  et  provient d’un seul puits.Les femmes ont la lourde charge de la transporter dans des bidons jusqu’à leur foyer.

 

Mon intégration dans les villages, malgré le manque de tout, se fait sans difficulté. La chaleur des habitants, leur joie de vivre me font partager leurs valeurs et oublier les miennes. Délinquance zéro ! Une grosse pierre devant la porte battante de notre local suffit à protéger le matériel. Et tous ces enfants ? Sages comme des images ? Peut-être pas, mais tout adulte a autorité sur chaque enfant et aucune discussion n’est possible. Pas de discussion non plus quand le chef du village prend une décision. Ici, pas de conflit de génération. Les fêtes sont fréquentes et parfois improvisées. Je me souviens de cette réunion d’information transformée en concert de bidons en plastique : deux heures de danse le temps de regrouper toutes les femmes du village ! Le confort occidental est vite oublié, quoi de plus normal qu’une douche froide avec un seau d’eau et un gobelet ? Le midi, le menu unique et quotidien est riz et poisson. Pour le végétarien que je suis, ce sera donc riz ! Le soir, regroupement de l’équipe pour dîner. Préparation des plats à la lampe frontale, cuisine au camping-gaz, et vaisselle sommaire avec quelques litres d’eau. Deux options pour dormir : par terre chez l’habitant ou sur le voilier. Dans ce dernier cas, la marche de nuit est de rigueur au son des hyènes et des chacals en traversant parfois à gué des zones recouvertes d’eau.

 

Le luxe, je l’apprécie en fin de séjour à Foundiougne, une petite ville accessible aux voitures grâce à un bac. Je suis hébergé dans un bungalow avec eau et électricité (souvent coupées), je dors  dans un vrai lit et je prends mes repas sur une table. Pendant 5 jours, je travaille à l’hôpital et je forme Amadou l’ophtalmo -en fait infirmier- aux examens de vue. La vision de Voile Sans Frontières est de rendre les populations le plus autonome possible… en espérant qu’un jour, elles finissent par ne plus avoir besoin de nous !

 

 

 

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Grand Paris : nouvelle taxe sur les cessions de droits immobiliers

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GRAND PARIS :

NOUVELLE TAXE

SUR LES CESSIONS

DE DROITS IMMOBILLIERS   Taxe-fonciere-hausse-montant-par-ville medium[1]

 

Christian Blanc est parti en fumée pour une facture de 12.000 euros de cigares réglée aux frais du contribuable. Sa passion pour les cigares lui a donc couté son portefeuille après qu'elle lui ait sauvé la vie ! A New York, le 11 septembre 2001, alors qu’il était Président de la filiale française de Merrill Lynch, Christian Blanc venait de sortir du World Trade Center où il travaillait pour fumer son premier cigare de la journée au moment de l'attaque aérienne, vers 9h du matin, échappant au drame. La démission de Christian Blanc intervient après qu'il ait fait adopter le projet de loi du Grand Paris au Parlement au printemps. Le projet devrait  se poursuivre, sous la tutelle de Michel Mercier, Ministre de l’Espace Rural.

 

Ceci dit, fut institué dans le cadre de la Loi du 03 juin 2010 relative au Grand Paris [*], une taxe forfaitaire sur le produit de la valorisation de certains terrains et immeubles sur le territoire de la région d’Ile-de-France. Cette taxe sera affectée au budget de l’Etablissement Public « Société du Grand Paris ». Elle est exigible lors de la cession à titre onéreux de terrains nus et immeubles bâtis, et se situant dans un périmètre défini ultérieurement, qui ne pourra s’éloigner de plus de 800 mètres d’une entrée de gare de voyageurs prévue pour un projet d’infrastructure, au titre duquel la taxe a été instituée, ou de plus de 1200 mètres avec un taux de la taxe de 7,5% au lieu de 15%.

La taxe est assise sur un montant égal à 80% de la différence entre, d’une part, le prix de cession défini à l’article 150 VA du Code Général des Impôts (CGI) et, d’autre part, le prix d’acquisition défini à l’article 150 VB  du CGI.

La taxe est exigible sur une période de 15 ans à compter de la publication ou d’affichage de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet considéré. Cette taxe est due par le cédant.

Le taux de la taxe est de 15% pour l’Etat et un taux de 15% peut également être institué par la région Ile-de-France sur la valorisation de certains terrains et immeubles résultant de la réalisation d’infrastructures de transports collectifs en site propre.

Le montant total de la taxe ne pourra excéder 5% du prix de la cession.

Toute une série d’opérations est expressément exclue du champ de cette nouvelle taxe, notamment la première vente en l’état futur d’achèvement (VEFA), ou la première vente après achèvement d’un immeuble (cliquer sur : Sont exclus du champ de la taxe).

Habitants de l’Est Noiséens, à vos décamètres !!!....

 

Contribution bibliographique : Loi du 03 juillet 2010 relative au « Grand Paris », n° 2010-597, (JO du 05/06/2010, page 10339)

 

 

 

Aménagement du cluster Descartes sur Noisy et Champs

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AMENAGEMENT

DU CLUSTER DESCARTES SUR NOISY ET CHAMPS

 

 

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Appel d’offre : l’équipe dirigée par les ateliers Lion[*], Architectes Urbanistes remporte le concours international de maîtrise d’œuvre urbaine et paysagère du Cluster Descartes. Ce projet, mené par l’établissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée (Epamarne), doit favoriser les échanges entre la recherche et les entreprises qui travaillent sur le concept de ville et de construction durables.

  

Pôle d’excellence du Grand Paris, le Cluster Descartes se veut aussi laboratoire d’urbanisme durable. Ce projet d’aménagement de 1.500 hectares répartis entre les communes de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) et de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), entend faire la part belle à la production de quartiers « zéro carbone », respectueux de l’environnement. L’équipe de maîtrise d’œuvre regroupée autour des Ateliers Lion Architectes Urbanistes (*), dont la mission s’étendra sur 9 années au maximum, préconise plusieurs actions. Par exemple : pour diversifier les sources d’énergies et réduire les besoins énergétiques, elle propose la constitution d’un réseau de chaleur basé sur la filière bois locale, l’utilisation de la géothermie, la réutilisation des déchets de biomasse, l’installation de panneaux photovoltaïques, etc.

  

Le projet des Ateliers Lion Architectes Urbanistes s’articule également autour des questions d’infrastructures, de transports et de mobilité, tout en s’appuyant sur les espaces naturels qui constituent l’un des atouts forts de ce site. Il propose une suite de centralités et de « repères urbains » structurée le long du boulevard du Nesle qui accueillerait un projet de transport en commun en site propre avec le prolongement de la ligne de tramway T4, de Clichy Montfermeil jusqu’aux Yvris. Suivant cet axe nord-sud, des équipements majeurs seront implantés dont une gare multimodale à Noisy-Champs, intégrant le pôle commercial du Champy. L’équipe des Ateliers Lion Architectes Urbanistes imagine à cet emplacement un grand hall ouvert, représentant un signal urbain fort, et qui constitue un nœud majeur d’échanges avec l’arrivée du projet de métro automatique, dans le cadre du Grand Paris. La création d’un lien fort nord-sud serait accentuée par la réalisation d’un équipement structurant tel un stade construit en couverture de l’autoroute A4.

  

Suivant l’axe est-ouest, un bus à haut niveau de service serait mis en place sur l’autoroute A4 qui se transformerait en boulevard urbain. Ce projet serait rendu possible moyennant une réduction de la vitesse et la reconquête de franges le long de cette infrastructure. L’idée d’une « nature intense » se concrétise par la mise en réseau de tous les bois et l’extension des zones humides qui permettent de collecter et filtrer les eaux pluviales, et constituent une source de biodiversité.
Le projet se déploiera en deux phases : la définition du plan d’aménagement d’ensemble de septembre 2010 à janvier 2011, qui sera suivi par l’aménagement des espaces publics. Toutefois, l’aménagement du Cluster a déjà démarré avec des projets emblématiques tels que le Pôle scientifique et technique (Jean-Philippe Pargade, architecte, qui comprend les bâtiments « Bienvenüe » et « Descartes ». Le Cluster Descartes doit également accueillir le programme Green Vallée qui compte 150.000 m2 de bureaux.



(*) Avec Alfred Peter Paysagiste, Y Ingénierie, Sol Paysage et INGEROP Conseil & Ingénierie.

  

  

A Champs-sur-Marne : « Halte au hold-up des territoires »

 

Le 26 mai 2010, Maud Tallet, Maire (PCF) de Champs-sur-Marne donnait la parole aux Campésiens lors d’un colloque citoyen organisé à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. A cette occasion, elle souhaitait que « le Grand Paris » devienne un outil permettant aux habitants des territoires concernés de reprendre le contrôle de leur aménagement. Donc, Madame le Maire se dit favorable au projet de Christian Blanc, mais à condition d’y associer les élus et les habitants des villes concernées. Tiens, tiens, c’est une chanson que nous connaissons bien sur les Bas Heurts à Noisy-le-Grand.

 

Toutefois, elle signale un désaccord de taille avec l’Etat sur lequel la Commune ne pourra transiger : « Il n’est pas question qu’Epamarne soit chapeauté par une Société chargée de faire de la plus-value foncière. Car il est prévu que, dans un rayon de 400 m autour des gares, tous les terrains disponibles soient gérés par la Société du Grand Paris qui empocherait les taxes sur les transactions à la place des Communes »

Là, Madame le Maire, il risque d’y avoir un hic, car dans le cadre de la  Loi du 3 juin 2010, une taxe forfaitaire est instituée sur le produit de la valorisation de certains terrains et immeubles sur le territoire. Cette taxe est affectée au budget de l’Etablissement Public « Société du Grand Paris ». Cela sera l’objet de notre prochain billet dans quelques jours.

Noisy-le-Grand ! Et moi et moi…

Ici, autre couleur politique, autres mœurs, nous ne donnons pas la parole aux Noiséens, mais nous sommes au royaume des vœux Municipaux. En accord sur le texte avec Maud Tallet, le 24 juin dernier Michel Pajon faisait voter le vœu suivant en Conseil Municipal (cliquer sur « Projet Cluster-Cité DESCARTES »).

Extrait : « …..les Communes de Champs-sur-Marne et de Noisy-le-Grand, qui rassemblent près de 100 000 habitants entendent pleinement participer aux décisions relatives à l’implantation du Cluster…… ». « Cependant les élus ne peuvent accepter que l’étude et la mise en œuvre de projets touchant au premier chef les territoires des villes de Champs-sur-Marne et Noisy-le-Grand puissent être prises sans que ces communes jouent un rôle central lors des prises de décisions »

 

 

 

Commentaire

 

 

Alors là, nous sommes au zénith du paradoxe Il ne vous aura pas échappé la symétrie des méthodes pratiquées entre l’Etat et Noisy le Grand que nous dénonçons depuis des années. Autrement dit : « ne me faites pas, ce que moi j’aime bien faire aux autres », tout un programme.

 

Alors réfléchissons  un peu, et allons-y de notre vœu associatif sur les Bas Heurts :

 

1-    Le quartier des Bas Heurts, qui rassemblent près de 1000 habitants entend pleinement participer aux décisions relatives à l’urbanisation de son territoire…… »,

2-    Les Citoyens du Quartier des Bas Heurts appellent en conséquence de leurs vœux une totale prise en considération de leur volonté légitime de participer aux décisions relatives au développement de leur territoire,

3-    Les habitants ne peuvent accepter que l’étude et la mise en œuvre de projets touchant au premier chef le quartier des Bas Heurts, puisse être prises sans que ces Citoyens jouent un rôle central lors des prises de décisions.

4-    Etc… etc…

 

Vous voyez Monsieur le Maire, nous aussi nous pouvons rédiger ce type de vœu, efficace, non ?

 

 

 

[*] Yves Lion a fondé l’Ecole d’Architecture de la Ville et des Territoires, située sur la Cité Descartes. Il en fut le Directeur de 1998 à 2001.

Contribution bibliographique :

-       LE MONITEUR.fr-Yves Lion aménagera un pôle d’excellence durable à l’est de Paris, 09/06/2010.

-       Journal SEINE ET MARNE, du vendredi 28 mai 2010,

-       Conseil Municipal, Noisy le Grand le 24/06/2010

Lettre ouverte à Michel Pajon, maire de Noisy-le-Grand

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LETTRE OUVERTE

MICHEL PAJON

 


Depuis six ans, la municipalité tente de raser le quartier des Bas-Heurts pour y construire un ensemble de 1500 logements. Depuis six ans nous nous battons pour que ce projet insensé n'aboutisse pas. La justice nous donne raison mais ce quartier a besoin d'aménagements et peut accueillir de nombreuses familles sans expulser celles qui ont contribué à lui donner une âme. Six ans c'est trop, et si le dialogue ne s'installe pas la situation restera bloquée encore de nombreuses années.

C'est pourquoi nous avons décidé de transmettre une lettre ouverte au maire de Noisy-le-Grand en espérant pouvoir se rencontrer autour d'une table et entamer un dialogue.

Voici son contenu...

 


Monsieur le Maire,

 

Suite aux recours déposés par 2 associations de Noiséens, le jugement du Tribunal Administratif de Cergy Pontoise vient, dans sa séance du 11 juin dernier, d’annuler la délibération en date du 26 juillet 2007 par laquelle le Conseil Municipal de la Commune de Noisy-le-Grand avait adopté son Plan Local d’Urbanisme (PLU).

 

Pour ce qui concerne notre quartier, ce jugement fait suite à l’annulation de la ZAC dite du « Clos aux Biches », le 24 avril 2008 par cette même instance.

 

Ces annulations viennent aussi conforter l’avis défavorable à l’unanimité de la Commission d’Enquête Publique sur la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) de la ZAC en avril 2007, qui n’était autre que l’expression démocratique de centaines de Noiséens qui refusaient ce modèle de  densification urbaine.

 

La Socaren, SEM Municipale et aménageur de la ville est exsangue. Elle n’est maintenue en vie artificiellement que part des emprunts Dexia et des avances de trésorerie de la ville. Des sommes importantes ont été englouties en études, achats et démolitions de pavillons.

 

Nous ne sommes aucunement opposés à la construction de logements, qu’ils soient sociaux ou privés mais nous revendiquons une urbanisation raisonnable, mixte, tant sociale qu’architecturale, sans expropriations, comme le préconisait le projet des Etudiants Architectes de l’ENSAPLV. Ces étudiants se sont engagés par ailleurs dans leur projet alternatif sur une approche d’ensemble sur les deux sites des Bas Heurts et de Maille Horizon (en friche depuis 30 ans), dans une logique d’intégration de ces quartiers et de liaison avec leurs voisinages proches. Ainsi donc, rompre avec la logique du zoning fonctionnel, combiner les programmes d’activités, d’habitat et d’équipements publics dont la cohérence serait assurée par des espaces publics partagés.

 

La politique du bras de fer menée par la municipalité pour imposer la destruction totale du quartier et la construction d’un ensemble de 1500 logements est un échec. Face à ce blocage, l’ADIHBH-V propose de se mettre rapidement autour d’une table pour dénouer cette situation et de mettre en place très rapidement une médiation, avec les services indépendants de la préfecture de Seine-Saint-Denis par exemple. Nous avons perdu beaucoup trop de temps et il est grand temps maintenant que ce quartier de Noisy-le-Grand soit aménagé afin de construire des logements comme le demande la région Ile-de-France et l’Etat, en concertation avec les habitants, pour les Noiséens.

 

Dans l’espoir que cet appel soit entendu, veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

 

Pour l’Association

Alain Cassé

Président de l’ADIHBH-V

 


Copies :

  • Monsieur Christian LAMBERT, Préfet de Seine Saint Denis,
  • Monsieur Philippe PIRAUX,  Sous Préfet du Raincy
  • Monsieur MOREL,  Préfet à l’Egalité des Chances