L'exemple de La Samaritaine à Noisy-le-Grand ?
SI LA MAIRIE DE PARIS
L'A FAIT,
NOISY-LE-GRAND
PEUT LE FAIRE !
La Mairie de Paris a donné le jeudi 09 avril 2009 un avis favorable au nouveau projet d'aménagement du site du grand magasin parisien La Samaritaine, fermé depuis le15 juin 2005 pour des travaux destinés à renforcer la sécurité. Pour mémoire, le premier projet présenté en octobre 2008, avait reçu un avis défavorable.
Ce nouveau projet, comportera la réalisation de 7000 m² de logements sociaux, un pôle commercial qui comprendra une surface alimentaire de proximité et occupera 36% des surfaces s'étendant au rez-de-chaussée, au sous-sol, au premier étage et une crèche de 60 berceaux. Ce nouvel aménagement prévoit également un centre de conférences et de rencontres internationales et des bureaux.
La surface de bureaux a diminué de 20% par rapport à la proposition initiale. Compte tenu du déficit constaté dans le 1er arrondissement de Paris, le programme de logements sociaux est passé de 2000 m² à 7000 m².
Environ 2200 emplois seront créés sur ce site, qui employait initialement 725 salariés.
Selon la Mairie de Paris, les conditions sont aujourd'hui réunies pour engager une procédure de modification du Plan Local d'Urbanisme répondant à des objectifs d'Intérêt Général. La Société LVMH, propriétaire de La Samaritaine, s'est dite satisfaite de ce nouveau projet.
Le 09 avril 2009 - Source AFP.
COMMENTAIRE
La ville de Paris vient de démontrer que la mixité habitat social, habitat résidentiel, activités commerciales et bureaux peuvent très bien cohabiter au sein d'un même projet, si une volonté politique forte se manifeste, et si la ville contrôle les velléités urbanistiques démesurées des investisseurs immobiliers.
Comme le précisait déjà en avril 2007 la Commission d'Enquêtes Publiques, il existe toujours à Noisy-le-Grand une quantité importante de bureaux anciens et périmés qui ne trouvent pas preneur (entre 30 000 et 50 000 m²), qui pourraient très bien être réhabilités en logements sociaux et résidences étudiantes, sans considérer l'éradication du quartier des Bas-Heurts comme la seule solution possible.
En d'autres termes, une politique d'urbanisation différente est possible à Noisy-le-Grand en élaborant une mixité sociale et fonctionnelle, conformément aux orientations du nouveau Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF). D'après l'enquête du Vrai Journal de Noisy-le-Grand, la seule difficulté résiderait dans la cohabitation des différents gestionnaires. Il semblerait que les intérêts divergent au sein d'un même immeuble, entre des SCPI qui gèrent des activités commerciales pour investisseurs, des bailleurs sociaux ou des syndics de copropriétés. Quoique cette notion soit encore discutable, puisque nous avons appris il y a quelques semaines que quelques bailleurs sociaux obtenaient jusqu'à 20% de résultat de gestion... alors ?
Oui, la Ville de Noisy-le-Grand, qui se veut la championne des préemptions toutes catégories, dispose de tout l'arsenal juridique pour élaborer une autre politique, à condition qu'elle ne se montre pas exagérément proactive avec les promoteurs et investisseurs immobiliers, toujours à la recherche de « grain à moudre ».
Dans ces conditions seulement, la Ville de Noisy-le-Grand répondra objectivement à des critères d'Intérêt Général !
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