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294 articles avec lettre de l'adihbh-v

Questions sur le programme immobilier des "Épinettes" à Noisy le Grand

Publié le par ADIHBH-V

  LE PROGRAMME IMMOBILIER

DES EPINETTES

DE NOISY-LE-GRAND,

EN QUESTION !

_______

 

 

  Epinette--Photo-1.jpg 

(DOLLE-LABBE Architecte)

 

 

A l’origine, il s’agit d’une véritable opération de « mutabilité urbaine », pour cette friche industrielle qui sera reconvertie en quartier résidentiel, d’où sortira de terre un programme de 152 logements sociaux (1) réalisés par Immobilière 3F.

 

Cette opération s’inscrit dans le cadre du projet d’aménagement des Bords de Marne, à l’extrémité Nord-Ouest de la commune de Noisy-le-Grand et constituera le quartier des Épinettes. L’ensemble sera constitué de cinq immeubles (R+5 et R+6) certifiés Habitat & Environnement et BBC, dotés d’une chaufferie collective au gaz. L’eau chaude sanitaire sera produite par des panneaux solaires ou, procédé plus innovant, par l’excédent de chaleur issu de la combustion des boues de l’usine voisine de traitement des eaux, du SIAAP.

 

Malgré le caractère bucolique des bords de Marne, ce programme immobilier sera implanté sur un terrain enclavé de forme triangulaire, sans commerces de proximités  et entouré par :

 

 - à l’Ouest, le talus RATP d’environ 7 m de hauteur de la ligne du RER A (2),

 - au Nord, les berges de la Marne en secteur du PPRI,

 - à l’Est, l’usine de traitement des eaux Marne Aval du SIAAP, référencée Installation  Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

 

Toutefois, en 2014, la voie nouvelle du Chemin des Epinettes sera ouverte. Elle contournera l’usine du SIAAP, pour rejoindre le Chemin des Bœufs et déboucher enfin dans la rue de La Passerelle, limitrophe entre Bry-sur-Marne et Noisy-le-Grand.

 

Y aurait-il un  risque industriel à proximité de ce programme immobilier ?

 

C’est le syndrome AZF qui refait surface ! Après tout pourquoi pas, puisque l’auteur fut affecté par ce sinistre évènement du 21 septembre 2001, à Toulouse. Alors, s’agissant d’un site industriel classé, ce qui n’est jamais anodin, nous avons consulté le Permis de Construire n° 093 051 12C 0075, délivré par la Mairie de Noisy-le-Grand le 21/12/2012.

 

A l’examen de ce document, nous fûmes bien obligés de constater que la notion de risque industriel pour la sécurité des futurs occupants de ce programme immobilier n’était pas très prégnante. Tout au plus, pouvons nous lire: « cette disposition des immeubles en peigne par rapport à la voie nouvelle, limite les façades directement exposées aux nuisances de l’usine de traitement des eaux et de la voie du RER ».

 

 

Epinette---Photo-2.jpg

 

Alors, Monsieur le Maire, quelles sont ces nuisances ?

 

Lors de la réunion publique du 18 février dernier, sur l’aménagement des bords de Marne, Il nous a semblé opportun de questionner Michel Pajon, sur cette notion de nuisances, puisqu’il est le signataire du Permis de Construire ;

 

Question posée par le président de l'ADIHBH-V ainsi que la réponse 

  Audio Icon

 

Nous remarquerons que la réponse orale du Maire, mettant en avant la présence de fours et de risque de « nuisances olfactives » dans le quartier, n’est vraiment pas pertinente. En effet, tous les membres du « Jury de Nez », mis en place depuis des années par le SIAAP, savent qu’il n’y a plus aucune odeur nauséabonde sur le secteur. La réponse de l’Adjoint au Maire chargé de l’urbanisme, basée sur l’ensoleillement des appartements, n’est pas plus séduisante. Tout ceci démontrerait une méconnaissance du dossier, ou un subtil habillage de la vérité ?

 

Le Vrai Journal de Noisy-le-Grand a donc poursuivi ses investigations auprès de la Direction de l’Agence de Construction IDF d’I3F et de la Direction Générale Chargée de la Prospective du SIAAP.

 

Le Maître d’ouvrage I3F nous signale avoir conçu un plan de masse de type « résidentiel », en valorisant l’implantation de ses bâtiments au plus loin des « nuisances acoustiques » du RER et perpendiculaire à la voie nouvelle afin de diminuer au maximum les « nuisances visuelles » du SIAAP, par des vues directes.

 

La réponse du SIAAP, délégataire d’une mission de Service Public, nous semble la mieux argumentée et la plus crédible. En effet, le SIAAP précise qu’il n’a pas été saisi, dans le cadre de l’instruction du Permis de Construire des logements sociaux sur la parcelle voisine. Néanmoins, le SIAAP nous confirme que cette usine de Marne Aval respecte en tous points les obligations réglementaires actuellement prescrites.

 

Toutefois, le SIAAP mentionne qu’il existe dans le cadre des études actualisées de risques industriels environnementaux, liés au fonctionnement des fours de l’usine et communiquées au Préfet, un scénario d’explosion avec une probabilité extrêmement faible de 1 sur 1 milliard. D’après le SIAAP, cela a probablement poussé le concepteur des bâtiments à orienter les façades vitrées principales face à la Marne, choix qui par ailleurs est de bon sens, vis-à-vis de la vue sur le cours d’eau.

 

Enfin, sur ce sujet (comprenons, l’étude actualisée de risque industriel), les services du SIAAP sont dans l’attente de connaître la position des services instructeurs de la Direction Régionale Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie (DRIEE), sur d’éventuelles dispositions correctives à prescrire concernant les différents projets qui lui auraient été soumis.

 

Ces arguments sont sérieux, et confirmés par la délibération n° 10, du Conseil Municipal de Noisy-le-Grand en date 31 mai 2012, à savoir :

 

« En juillet 2011, la ville et la société Immobilière 3F ont été informées que l’usine du SIAAP, mitoyenne du terrain objet de la promesse de vente, avait engagé une « étude de dangers », conformément à la réglementation sur les installations classées, dont l’un des scénarios de risques remettait en cause le projet de construction. Par conséquent, la société I3F a suspendu les études de conception-réalisation de son projet ».

 

« En décembre 2011, le SIAAP s’est engagé auprès de la ville à réduire les risques à l’emprise de l’usine en mettant en œuvre des travaux sur une conduite de gaz permettant ainsi la compatibilité de l’usine avec le projet de logements envisagé. Ainsi, la société I3F a pu relancer en février 2012 la procédure de consultation et poursuivre le projet, soit 6 mois après la suspension de celui-ci ».

 

 

Commentaire:

 

Au terme de notre enquête, il semblerait  bien que les dispositions constructives adoptées pour palier aux nuisances de l’usine du SIAAP n’ont, dans un premier temps, rien à voir avec des interactions « olfactives »,  « acoustiques » ou « visuelles », avancées par la commune de Noisy-le-Grand et le Maître d’Ouvrage Immobilière3F. La version présentée par le SIAAP, nous semble la plus réaliste. En fait, dans le cadre de la réglementation sur les installations classées, une « étude de danger » portant sur un « scénario d’explosion » a bien été réalisée.

 

Ainsi, le SIAAP s’est engagé auprès de la ville de Noisy-le-Grand à réduire les risques en mettant en œuvre des travaux sur une conduite de gaz.

 

Ces travaux du SIAAP ont-ils bien été réalisés à ce jour ? Dans la négative, s’agit-il de cette étude actualisée du « risque industriel » qui se trouve actuellement dans les services instructeurs de la DRIEE, afin de valider d’éventuelles dispositions correctives à prescrire, alors que le début du chantier de construction des 152 logements est imminent !!!....

 

Le Permis de Construire n° 093 051 12C 0075 du 21/12/2012, dans sa partie consultable par le public,  ne mentionne rien sur ce contexte d’incertitude. Sans vouloir introduire un recours en annulation de ce Permis, il serait tout de même opportun, nous semble t-il, de faire connaître aux habitants de Noisy-le-Grand et de Bry-sur-Marne, les conditions dans lesquelles cette opération immobilière va être réalisée. Même si la probabilité d’explosion de 1 sur 1 milliard est extrêmement faible.

 

Y a t-il dans ce Conseil Municipal de Noisy-le-Grand, quelques Conseillers Municipaux d’Europe Ecologie Les Verts (puisqu’il s’agit bien d’un problème d’Environnement), ou autres, qui pourraient soulever cette question ?

 

Pour le Vrai Journal de Noisy-le-Grand, nous considérons quand même que cette situation de dangerosité aléatoire illustre  avec force une certaine  désinvolture dans les choix opérés, pour créer  de nouvelles opportunités foncières, ne serait-ce que pour y réaliser 100% de logements sociaux qui ne sont pas voués, à ce que nous sachions, à occuper les terrains les moins favorables à l’habitat sur la ville.

 

Enfin, il va sans dire que ce type de « nuisances » de l’usine du SIAAP, en cas de dommages, ne concerneraient pas que l’emprise stricte des édifices et leur terrain d’assiette, mais aussi le nouveau Chemin des Epinettes  qui y conduit, et les aménagements des promenades des Bords de Marne. Florence MERCIER a-t-elle bien intégré cette notion de risque dans son Cahier des Charges ? La commune de Noisy-le-Grand, lui a-t-elle bien communiqué  toutes les informations ?

_______

 

(1)- Ces 152 logements sociaux se décomposent de la façon suivante : 1 pièce : 8, 2 pièces : 40, 3 pièces : 66, 4 pièces : 38 . En ce qui concerne les conditions de ressource pour accéder : PLAI : 15, PLUS-PSLA-PLS : 137.

 

(2)- La Gare de Neuilly-Plaisance, sur la ligne du RER-A, sera située à environ 500 m du futur quartier des Epinettes. C’est un avantage indéniable.

 

- Le Maire de Noisy-le-Grand, signataire du Permis de Construire, n’a pas jugé utile de répondre au courrier de l’ADIHBH-V, en date du 30 janvier 2013.

 

Crédit photo : Le Maître d’Ouvrage Immobilière 3F n’a pas été en mesure de nous remettre les illustrations numériques du projet , et nous a invité à les récupérer dans le dossier du Permis de Construire, consultable en Mairie de Noisy-le-Grand.

 

 

 

 

 

Quelle valorisation pour les bords de Marne ?

Publié le

 

LA VALORISATION DES

BORDS DE MARNE EN

IMAGES

_____

 

 

Lors de cette première réunion publique du lundi 18 février 2013 présidée par Monsieur Michel Pajon, dans un premier temps Monsieur Pierre GUILBAUD, Directeur de l’Urbanisme et de l’Aménagement, a présenté le Schéma Directeur pour la Valorisation des Bords de Marne Cliquer sur : Valorisation des Bords de Marne - planches :1-13, soit :

 

Amenagement-des-Bords-de-Marnes---Photo-1.jpg

 

Les objectifs généraux :

 

- Constituer un « parc plage » le long de la Marne en s’appuyant sur la rivière comme fil conducteur et en reliant les différents espaces naturels et construits.

 

- Préserver et mettre en valeur la qualité de l’environnement, propre aux berges de Noisy-le-Grand dans une optique de maintien de la biodiversité et de renforcement du corridor écologique.

 

- Elaborer une stratégie cohérente d’aménagement en intégrant les projets communaux ou développés par d’autres instances (Etat, Conseils régionaux et départementaux, communes limitrophes…).

 

- Favoriser la redécouverte de la Marne en développant les modes doux de déplacement, y compris la rivière elle-même.

 

- Engager un processus de requalification urbaine en intégrant la gestion des risques d’inondation dans les projets d’aménagement et de construction.

 

- Retisser des liens entre la Marne et les autres secteurs de la Ville.

 

 

Les objectifs thématiques :

 

- La trame paysagère :

 

Sur la totalité du linéaire des berges le Schéma directeur présente les moyens de développer un «parcours paysage » mettant en scène les différentes ambiances paysagères caractéristiques des espaces traversés.

 

- Les continuités urbaines et les usages :

 

Pour chaque secteur de projet, les orientations du schéma directeur permettent de restaurer la diversité des usages et garantir les liens Ville- Rivière.

 

-  L’environnement et le corridor écologique :

 

En fonction du contexte du patrimoine arboré à conserver et de la largeur de berge disponible, le Schéma directeur propose un programme d’aménagement renforçant les continuités écologiques grâce notamment au « re-profilage » de la berge.

 

Amenagement-des-Bords-de-Marne---Photo-2.jpg

 

 

Dans un deuxième temps, Madame Florence MERCIER, Paysagiste Mandataire, a présenté les deux premiers secteurs de l’aménagement des Berges de la Marne

 Cliquer sur : Valorisation des bords de Marne - planches :14-29  (même document que ci-dessus) , à savoir : Rives Charmantes-Pergola et l’usine du SIAAP.

 

 

 

Exposé de Florence MERCIER   Audio Icon 

 

 

La concertation:

 

Les modalités d'organisation de la concertation sont définies dans la délibération du Conseil Municipal du 25 novembre 2010, approuvant le Schéma Directeur, soit :

 

- La mise à disposition en mairie, à la Direction de l’Urbanisme et de l’Aménagement, pendant toute la durée de la concertation, d’un recueil pour les avis, suggestions et remarques sur les différentes phases de ce Schéma Directeur,

 

- La tenue de réunions publiques au fur et à mesure de la mise en œuvre des phases d’aménagement,

 

- La publication d’articles dans « Noisy magazine » sensibilisant les habitants aux enjeux et aux objectifs définis par le Schéma Directeur et sur les phases successives d’aménagement prévues.

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Remarque : Comme suite à une question de l’ADIHBH-V, relative aux « nuisances » de l’usine du SIAAP, sur le programme immobilier de 152 logements sociaux des Epinettes, la réponse de Michel PAJON ne fut pas jugée crédible. En conséquence, Le Vrai Journal de Noisy-le-Grand enquête sur cette observation mentionnée sur le Permis de Construire. Les conclusions feront vraisemblablement l’objet de notre prochain billet, la semaine prochaine.

 

 

 

Valorisation des bords de Marne ? Débattons en !

Publié le

LA VALORISATION

DES BORDS DE MARNE

EN DÉBAT

 

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BdM - Photo 1

 

 

L’histoire de Noisy-le-Grand est indissociable de la Marne, la plus longue rivière de France (525 km). Au début du XXe siècle, le Tout-Paris venait y guincher et même s’y baigner. Et puis tout a changé. La pollution de l’eau et le développement urbain de la ville, ont détourné l’attention que mérite pourtant la rivière. Depuis quelques années, la municipalité s’est donc engagée à redonner à la Marne toute sa place dans la vie Noiséenne.

 

BdM - Photo 2

En 2010, la Ville a adopté son « Schéma Directeur de valorisation des bords de Marne ». Trois secteurs ont été identifiés (Cliquer sur : Valorisation des bords de Marne à Noisy-le-Grand):

 

  -la « Marne village », le long du quai de la Rive Charmante,

  -les « quais et usines », du côté de la station d’épuration du SIAAP, à l’Ouest,

  -le « parc boucle », situé au niveau des Coteaux, à l’Est.

 

Un projet d’envergure, qui entre aujourd’hui dans une phase de concertation.

 

Réunion publique

Lundi 18 février, à 19h, à

l’Espace Michel Simon, Hall Jean Marais.

 

BdM - Photo 3

 

 

Cette réunion publique présentera les premiers aménagements imaginés par Florence Mercier, Architecte Paysagiste retenue par la Ville pour s’occuper de ses rives. Le projet se déroulera en deux tranches : la première concernera la Rive Charmante, la seconde la berge du SIAAP. Ils interviendront à la fois au niveau écologique, en réimplantant une végétation typique des bords de rivière, au niveau des loisirs, avec la création d’espaces récréatifs, et enfin au niveau des cheminements pour que piétons et cyclistes puissent circuler sans se gêner.

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Des Noiséens sur le qui-vive !

Publié le par ADIHBHV

  

DES NOISEENS

SONT SUR LE QUI-VIVE...

BIENVENUE A L'ADIHPA !

 

 

 

ABRAXAS - Photo 1

 

  

  

Démolira, démolira pas ?... l’idée est depuis longtemps sur la table à Noisy-le-Grand. 

Nous n’en voulons pour preuve que la décision du Maire n° 175, du Conseil Municipal du 18 mai 2006, relative à la nécessité d’assurer une étude de faisabilité de la démolition des logements du secteur du Palacio, et son intégration dans le dossier ANRU de l’époque. 

 (Cliquer sur : Etude de démolition du Palacio)

 

ABRAXAS - Photo 2

 

Cette initiative a suscité un grand émoi parmi la population du Palacio d’Abraxas (1).

Comme pour la majorité des grands ensembles, ses occupants, même s’ils en dénigrent certains aspects, se sont appropriés ces lieux. Chacun les a teintés de sa touche personnelle et y a accroché un morceau de sa vie.

Rien d’étonnant, donc, à ce que les 600 résidents du Palacio Abraxas se constituent en Association pour défendre leurs intérêts aujourd’hui menacés. L’ADIHPA (*), c’est l’Association de Défense des Intérêts des Habitants du Palacio Abraxas, portée sur les fonds baptismaux, le 06 décembre 2012 et déclarée en Préfecture de Seine-Saint-Denis le 12 décembre 2012.

 

ADIHPA--Image-3.jpg

 

Au départ, ce sont quelques voisins qui partagent un même lieu de vie et qui y sont attachés. C’est  parce que tous unis ils seront plus fort. Parce que c'est sympa de mieux se connaître. Parce que chacun peut apporter aux autres. Parce que l'on tient à nos bâtiments comme à nos logements. Parce que le Palacio est témoin d'une histoire de l'architecture et de l'urbanisme des années 1970, avec Ricardo BOFILL(2).  Parce que c'est un lieu riche où cohabitent plusieurs cultures. Parce que c'est un endroit unique qui inspire, qui attire et qui se visite.

 

Parce que démolir 600 logements quand il en manque cruellement est un non sens. Parce qu'ils n'ont que des chiffres à leur opposer et qu’ils ont le nombre. Parce qu'ils en ont  marre d'entendre que chez eux c'est dégradé, quand certains y contribuent par leur laisser-faire alors que tout devrait être mis en œuvre pour valoriser le site. Parce qu'ils sont chez eux tout simplement et qu'ils ont tous au moins mille raisons de vouloir y rester (3).

 

Parce que la légitimité électorale d’un édile, professionnel de la politique, se prétendant légitime à incarner la parole du peuple à travers le mandat qui lui a été confié, mais élu avec moins de 25% des inscrits, est aujourd’hui de plus en plus critiquée dans l’opinion publique. Certes, sans vouloir tomber dans le mépris, voire la défiance vis-à-vis de cette catégorie de citoyen, et tout en étant démocrate, on voit bien ici se dessiner les contours flous de cette curieuse hiérarchie qu’est devenue avec le temps, la légitimité électorale. En effet, quid de l’opinion des 76% de citoyens restants ?

 

Quand un Maire reste sourd aux revendications  légitimes de nombreux citoyens, Quand un Maire affirme à corps et à cris que les Associations de défenses des quartiers ne peuvent gouverner (ce qui est exact, les décisions revenant aux politiques), il n’en demeure pas moins vrai que la représentation associative, non travestie par les sondages d’opinion d’IPSOS (à ce sujet, voir le Noisy magazine n° 190, de février !!!), reste une figure pacifiée incontournable de l’opinion publique. En fait, les Associations de défense sont l’expression d’une énergie sans pareille, que l’on ne sonde jamais, mais qui sont pour le coup un rouage de la souveraineté populaire d’autant plus essentiel, que nos gouvernances manquent de lisibilité dans leur fonctionnement et de démocratie représentative. Et pour cause, ces « élites » font de l’opportunisme politique un métier, et même un très bon métier !

 

L’enjeu est d’importance, alors oui, puisque la démocratie vécue est loin de la démocratie proclamée, bienvenue à l’ADIHPA, qui va nous apporter son expertise.  Plus on est de fous, plus on est incisif…..

 

___________

 

 

(*) - (Cliquer sur : ADIHPA)

 

(1) -Imaginé par l'Architecte Ricardo Bofill, cet ensemble immobilier résidentiel monumental de 600 logements, forme un espace convexe : le Théâtre en hémicycle à l’Ouest, le Palacio en forme de « U » à l’Est et, au centre, l'Arc de Triomphe. Cet habitat d’inspiration néo-grecque aux formes massives du XIXe siècle, mêle une composition classique aux impératifs fonctionnels et économiques du XXe siècle. L'attention accordée à la fabrication du béton préfabriqué et à sa coloration rose proche du grès a permis d'atteindre un niveau de qualité exemplaire du meilleur effet sous le soleil. Aujourd'hui, l'ensemble reste soit décrié, soit considéré comme un incroyable témoignage de l'architecture des années 70 et 80.

 

(2) - Ricardo Bofill naît à Barcelone en 1939. Il n’a que 24 ans lorsqu’il fonde une agence interdisciplinaire, « Le Taller de Arquitectura », composée d’Architectes et d’Ingénieurs mais aussi de Sociologues, d’Historiens et de Philosophes. Leur réflexion commune les mène à des tentatives de réponses aux problématiques actuelles de l’urbanisme. Les membres du « Taller de Arquitectura » conçoivent plusieurs ensembles de logements sociaux en Espagne, donnant à Ricardo Bofill une renommée internationale. Ces réalisations sont pour lui une réponse à l’architecture de masse, celle des logements sociaux, créée par des architectes dépourvus de style. Il formule sa réponse selon ces trois points : la « mixité des fonctions », la  « référence à l’échelle humaine » (sic) ainsi que la « qualité et l’esthétique des espaces publics ».

(3) – Dès 2008, l’ADIHBH-V a informé Ricardo Bofill du projet d’une éventuelle destruction du Palacio d’Abraxas, par la commune de Noisy-le-Grand. Dans son courrier du 09 juillet 2008, l’Architecte s’en est ému et s’est engagé à être « très attentif à l’évolution de ce dossier ». Il se réserve la possibilité de faire valoir ses droits en tant que propriétaire intellectuel de cette œuvre.

Vous avez dit écoquartiers ?

Publié le par ADIHBHV

 

 

ECOQUARTIER :

TROIS MYTHES

À DECONSTRUIRE. 

___________

Par Laurent Chalard, Géographe, European Centre for International Affairs.

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‘Extrait’(*)

 

Limeil-Brevannes---Photo-1.jpg

 

Vous recherchez le calme et la sérénité dans un environnement urbain préservé ? Nous vous proposons de splendides appartements sous les avions, à côté de la ligne TGV et à une centaine de mètres d’une voie express. Vous rêvez d’adopter un mode de vie écologique, limitant l’usage de la voiture ? Vous aurez la chance de vous trouvez à une distance appréciable de la plus proche station de métro et de RER, le quartier n’étant logiquement desservi que par un bus, qui, pour votre bonheur, a parfois du mal à se frayer un passage dans des rues trop étroites. Vous souhaitez fréquenter le centre-ville et ses équipements ? Vous serez ravis d’apprendre que nous n’avons pas prévu de liaison piétonne permettant de s’y rendre directement.

Malheureusement, cette petite introduction humoristique ne sort pas totalement de l’imagination d’un auteur malveillant, mais s’inspire très largement des caractéristiques d’un écoquartier en construction à Limeil- Brévannes dans le Val de Marne, en banlieue parisienne.

Il s’avère être le modèle du quartier dont le chercheur augure mal de l’avenir. Cet exemple montre que la politique des écoquartiers, qui constitue un des éléments moteurs de la politique d’aménagement du territoire en France depuis le Grenelle de l’environnement, si elle n’est pas menée intelligemment, pourrait conduire à un échec urbanistique cuisant, car elle repose sur trois mythes : densité, écologie et mixité sociale, qu’il convient de déconstruire.

Le premier mythe concerne la « densité ».

Face à l’étalement urbain constaté en France depuis les années 1970, qui entraîne une forte consommation de l’espace, les chercheurs prônent le retour au modèle de la ville compacte, qui serait le plus apte à remédier aux maux de la ville d’aujourd’hui.

Il s’ensuit consécutivement une politique de construction de quartiers denses (sous forme d’un habitat collectif serré), sans réflexion sur les autres facteurs sources d’urbanité : la localisation géographique, les transports, l’environnement urbain et l’insertion dans la ville existante. Or, la densité sans urbanité ne fonctionne pas. La densité n’a de sens que dans des lieux bien desservis et déjà construits, c’est-à-dire dans un tissu urbain relativement dense, pas très éloigné du centre-ville de l’agglomération ou d’un pôle de centralité périphérique. Au milieu des champs, la densité produit des ghettos, s’apparentant au phénomène des « villes nouvelles », qui pour la plupart se présentent comme des échecs. En effet, l’urbanité prend du temps. Elle ne se décrète pas !

Le deuxième mythe est l’habitat « écologique ».

Les nouveaux quartiers doivent respecter un certain nombre de normes environnementales, en particulier concernant les économies d’énergie, pour assurer leur durabilité. Cependant, le respect de normes écologiques ne présente aucun gage de mieux-être social ! En fait, comme pour les grands ensembles, la construction des écoquartiers repose sur une utopie, celle d’une « ville verte » plus proche de la nature, à contrario de la ville traditionnelle, s’appuyant sur l’adoption d’un nouveau mode de vie : collectiviste pour les grands ensembles, écologique pour les écoquartiers.

Or, l’histoire nous enseigne que les utopies ne se concrétisent pas toujours par des réussites, en particulier sur le plan architectural. Les exemples d’immeubles invivables construits par des architectes de renom sont malheureusement légions…

 Il en va de même pour les immeubles écologiques, qui pourraient devenir des lieux de relégation si leur caractéristique essentielle se résume uniquement à cela.

Le troisième mythe a trait à la « mixité sociale ».

Les inégalités socio-spatiales ayant tendances à se creuser au sein des grandes métropoles, avec des oppositions de plus en plus fortes, entre quartiers riches et pauvres, les spécialistes considèrent que pour résoudre le problème, il suffit d’instaurer de la mixité (sociale et ethnique) des populations, en mélangeant logements sociaux, intermédiaires, de standing. Pourtant, comme les faits nous le montrent depuis longtemps, sauf cas isolés, la mixité sociale ne fonctionne pas, car dans le monde actuel, les individus, dans leur grande majorité, recherchent l’entre-soi et non le mélange. Ils souhaitent vivre avec leurs semblables, la mixité étant souvent mal vécue, aussi bien par les populations les plus aisées, qui ont l’impression d’un déclassement, que pour les populations pauvres, dont la proximité de la richesse peut renforcer les comportements asociaux consécutifs de « l’envie ». En conséquence, à chaque fois que se construit un nouveau quartier d’habitat répondant aux exigences de la mixité sociale, le même phénomène se produit. Dans un premier temps, son peuplement est effectivement mixte, mais, très rapidement, il s’appauvrit suite au départ des classes moyennes qui le quittent pour un autre quartier plus homogène socialement et ethniquement. La paupérisation des villes nouvelles d’Ile-de-France en constitue un exemple-type.

Epilogue

Les trois mythes sur lesquels reposent les écoquartiers (densité, écologie et mixité sociale) ayant été déconstruits, il s’avère que de nombreux projets, en particulier franciliens, relèvent d’un non-sens total.

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(*) – Laurent CHALARD a eu l’amabilité de nous donner l’autorisation de publier des extraits de son article édité sur le site http://www.larevueparlementaire.fr. Nous lui adressons ici, l’expression de notre profonde gratitude.