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124 articles avec divers

La mixité sociale des projets immobiliers en question ? Exemple de Maille Horizon Nord à Noisy le Grand

Publié le par ADIHBH-V

À NOISY-LE-GRAND,


 LA ZAC DE


MAILLE-HORIZON NORD,


 UN OUTIL DE DÉ-MIXITÉ
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@DVA

@DVA

Pour contenter la fibre urbaine des maires de plus en plus bâtisseurs autant que le besoin des habitants et le carnet de commandes des opérateurs économiques, la fabrique du cadre de ville doit-elle nécessairement suivre l’air du temps ? A Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, un nouveau quartier met à mal la « mixité » tant vantée.


Dans la vie quotidienne, dans la presse écrite, sur les fils des immanquables réseaux sociaux qui font désormais la loi, lors de discussions entre gens éclairés ou au bistrot du coin, d’aucuns constatent une uniformisation des discours sur à peu près tout et rien. La vacuité des solutions apportées par les sachants ou les néophytes touchent aussi à l’urbanisme. Résultat, une sorte de totalitarisme inculte de l’instant.


Le vide intellectuel qui traverse aujourd’hui notre société, au profit d’une foultitudes d’idées toutes-faites-bien-propres, ternit aussi l’aménagement du territoire, notamment à cause d’un verbiage désormais policé. En effet, si les discours ont au départ une épaisseur, leur teneur se retrouve au fil des ans fort rabotée par des appropriations et approximations politico-opportunistes des élus des métropoles comme ceux des villes moyennes.

 

@Rolinet et associés

@Rolinet et associés

Bien sûr, au risque d’apparaître réactionnaire et de se faire lyncher sur les réseaux sociaux, qui ose encore combattre les belles idées et grandes images pleines de verdure, de jeunes enfants sur leurs vélos en bois allant chercher, heureux et guillerets, la baguette du dimanche, accompagnés de papa et maman affichant le sourire béat de ceux ayant réussi dans la vie ? Surtout lorsque le quartier est annoncé « mixte », « moderne », « bienveillant » ! Même à Noisy-le-Grand, sixième ville la plus peuplée de Seine-Saint-Denis ?


Pour le vérifier, un petit tour s’impose dans ces nouveaux quartiers ayant poussé à l’orée des métropoles, vendus par des promoteurs peu scrupuleux et des villes opportunistes à des habitants heureux d’afficher leur bonne fortune au cœur de la pointe architecturale. Partons donc à Noisy-le-Grand, dans le quartier Maille-Horizon, qui sort à peine de terre.

@Les maçons parisiens

@Les maçons parisiens

Noter en premier lieu qu’un quartier est rarement livré clé en main. Comprendre, qu’au mieux, le nouvel acquéreur aura un peu de boue aux pieds en attendant patiemment que la verdure mise en exergue sur le catalogue soit au rendez-vous. Au pire, ce sont les voisins qui risquent de manquer à l’appel, quand les opérations immobilières peinent à trouver preneur pour T3 mono-orienté nord et cuisine ouverte au prix d’un classique T4 de centre-ville avec cuisine fermée. C’est ce qui se passe à Noisy, les premiers lots à peine livrés, les autres sont à peine commencés, le paysage proposé en ce moment est un quartier boueux planté de grues et où le gris béton monte à vive-allure.


L’ADN de l’urbanisme de Noisy-le-Grand est déjà extrêmement compliqué. La ZAC Maille-Horizon est située à quelques encablures de l’imposant espace d’Abraxas et du Palaccio de Ricardo Bofill. Plutôt que de prendre les problèmes sociaux à bras-le-corps et d’envisager une réhabilitation des ensembles postmodernistes, Brigitte Marsigny, maire LR de la commune préfère miser sur la jeunesse et l’attrait provoqué un peu plus loin par l’effervescence autour de la gare de Champs-sur-Marne et des universités. Dans le fond, la mixité n’est pas encore le cœur du problème.

 

@Rolinet et associes

@Rolinet et associes

Forcément, le vinyle de la gentille mélodie du bonheur qui se faisait entendre lors de la présentation des perspectives a commencé à s’enrayer dès que sont sortis de terre les premiers logements. De fait, les perspectives de ces opérations pourraient tout aussi bien être situées à Toulouse ou Villefranche-sur-Saône sans provoquer ni plus ni moins d’émotions, architecturale mais aussi humaines.


Qui blâmer pour améliorer le système ? Un maire arriviste et mal conseillé ? Un aménageur sans ambition ? Des opérateurs dont le seul but est de dégager des bénéfices financiers ? Des architectes qui arrivent en fin de parcours, une fois que tout est acté ?


Après s’être donc interrogé sur la pertinence architecturale du projet de résidence universitaire conçut par l’agence Bofill pour le promoteur Pichet, face au Palaccio et en proue de quartier, profitons que l’horizon est encore un peu dégagé pour observer le futur quartier.

@Valero Gadan

@Valero Gadan

Ici, 60 000 m² de bureaux et environ 800 logements, dont 30% en HLM, sont au programme. De quoi faire augmenter les prix des appartements pour ceux qui peuvent s’en offrir un. De quoi aussi espérer la fameuse architecture sobre et minimaliste vendue à tout va pour soigner un peu les stigmates nés des Arcades.

D’ailleurs, les agences d’architecture élues ont de belles références et ne sont pas des ravis de la crèche : Atelier Dupont, Zundel et Cristea, Valero-Gadan, Fabienne Guerin-Jean, Baudoin-Bergeron ou encore Gaétan Le Penhuel. Mais, même pour eux, ça coince un peu. A 4 900 €/m² acheteur pour un T2 de 40 m², il ne faut pas espérer de miracles.

@Valero Gadan

@Valero Gadan

Les premiers bâtiments sortis de terre laissent dubitatifs. Pour les structures bois, il faudra ostensiblement repasser. Vu des chantiers, même pas une petite structure mixte à l’horizon. Comme quoi les lacunes sur la mixité concernent aussi les matériaux.


Retour aux perspectives. Qu’elles soient celles de Nexity, Pichet ou BNP Paribas, peu importe puisqu’elles montrent pour ainsi dire la même ville fabriquée hors-sol pour une maire omnipotente, par des promoteurs qui ne considèrent les architectes que bons à signer des permis de construire.


Revenons à l’enfant sur son vélo et ses parents heureux de vivre là. Chacun est bien blanc. Pourtant, à Noisy-le-Grand, 24% de la population est immigrée, et 16% est étrangère**, soit environ 40 % des habitants. Probablement que beaucoup d’entre eux voudront habiter à Maille-Horizon. Mais où sont-ils sur les perspectives ?

 

@Arthur Weidmann

@Arthur Weidmann

Finalement, la seule émotion que traduisent ces nouveaux quartiers sans grandes ambitions ni humaine ni architecturale est celle d’un bilan financier – pas franchement rutilant d’ailleurs – révélateur du cynisme qui fabrique aujourd’hui ces nouveaux quartiers dans les banlieues mine de rien toujours plus délaissées. Dans la ville dessinée pour être vendue (au maire, à l’aménageur, aux acquéreurs…), où est donc passé le rapport à l’humain ? Dans un quartier financé avec 30% de logements sociaux, la mixité devrait nécessairement apparaître éclatante.


Excepté que la réalité de ces quartiers imaginés à la va-vite est toute autre. Au sein de villes complexes, les aménageurs créent de nouvelles enclaves urbaines réservées à ceux qui ont les moyens d’y vivre et où il y a fort à parier que la mixité ne s’y épanouira jamais.


Alice DELALEU

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Contribution bibliographique : Toute notre gratitude à Monsieur Christophe LERAY, Rédacteur en Chef de la Revue Chroniques-d'Architecture, pour nous avoir autorisé à reproduire l’article d’Alice DELALEU sur notre blog associatif de l’ADIHBH-V.


https://chroniques-architecture.com

Le vélo à Noisy le Grand ? Des réunions publiques sur le sujet

Publié le par ADIHBH-V

Le vélo à Noisy le Grand ? Des réunions publiques sur le sujet

Réunion de Brigitte MARSIGNY le 1er octobre 2020

Message de Brigitte MARSIGNY


« Vous l’avez constaté, des pistes cyclables provisoires ont été mises en place dans notre ville, sur des voies communales et départementales. Sur ces dernières, ce dispositif correspond au plan vélo du Conseil départemental, sur lequel nous avons des désaccords, notamment sur la route de Neuilly. D’où mon incompréhension quand je lis les critiques de mon principal opposant pourtant Vice-président du Conseil départemental. A toutes fins utiles, je vous précise que mes deux opposants, particulièrement virulents sur le sujet, ont tous deux voté notre plan vélo au Conseil Municipal.

Ce réseau a été élaboré, à la fin de la période de confinement, afin que les habitants puissent se déplacer à vélo en cas de restrictions dans les transports en commun. Pour cette raison, certaines villes leur ont donné le nom de « Corona-pistes ».

Dès l’été, j’ai été sensibilisée à des difficultés sur les itinéraires mis en place par mes services, même si j’ai également recueilli des avis positifs. Pour l’instant, du fait de la circulation du virus et de l’obligation du port du masque, il apparaît nécessaire de maintenir, au moins en partie, ce réseau. Néanmoins, plusieurs d’entre vous ont appelé, avec justesse, mon attention sur ces aménagements pour des raisons de sécurité ou d’embouteillages.

Très rapidement, j’ai demandé qu’un bilan complet sur la pertinence de ces pistes me soit présenté. À cette fin, des comptages de cyclistes vont être réalisés dans les prochains jours. Et dès à présent, j’ai demandé que des modifications soient rapidement effectuées sur les voies qui sont déjà saturées : les boulevards du Mont d’Est, Paul Pambrun et Souchet notamment.

En effet, dès l’origine, j’ai indiqué qu’il s’agissait de pistes expérimentales et que le dispositif était destiné à être évalué et concerté, sur la base de données objectives. Si notre objectif est de développer de nouveaux itinéraires cyclables dans notre ville, je ne souhaite pas qu’ils créent des désagréments pour les habitants.

Dans ce cadre, je vous propose d’échanger à l’occasion d’une réunion publique le 1er octobre 2020 à 19h30 pour évaluer ensemble ce réseau cyclable expérimental, vous présenter les adaptations que nous avons réalisées et celles qui peuvent être envisagées. Le lieu vous sera communiqué en fonction de la mise en œuvre du protocole sanitaire.

Je vous informe également que nous avons engagé des démarches pour créer rapidement des zones de stationnement sécurisées aux abords des gares, avec des consignes provisoires, et des dispositifs de vélos en libre-service, sans oublier la promotion de Véligo Location, la location de vélos électriques longue durée de la région Ile de France.

Je sais que ces pistes peuvent générer des désagréments et que leur configuration peut apparaître disproportionnée. Je vous demande un peu de patience afin de nous laisser le temps de les évaluer, de recueillir vos avis et surtout, malheureusement, de rester vigilants sur l’évolution de l’épidémie.

Prenez tous soin de vous,

Bien fidèlement, »

Brigitte MARSIGNY,
Maire de Noisy-le-Grand
Conseiller Régional d'Île-de-France

Le vélo à Noisy le Grand ? Des réunions publiques sur le sujet

Réunion du Collectif Projet Citoyen, le 08 septembre à 19h30

(Espace de Coworking Futé, 12 place Georges Pompidou, NlG)

Message du Collectif Projet Citoyen

« Le Collectif Projet Citoyen organise une réunion de réflexion citoyenne sur le réseau de pistes cyclables.

Nous pensons qu'un Plan Vélo réfléchi et concerté est possible pour permettre un développement de l'usage du vélo sans saturer les routes. Nous refusons de nous laisser enfermer dans un choix binaire : garder l'aménagement existant ou tout supprimer.

Nous croyons en l'intelligence collective. Nous pensons que les citoyens doivent être associés aux aménagements qui les concernent. C'est pourquoi, nous avons décidé d'organiser un atelier de réflexion sur l'aménagement d'un réseau de pistes cyclables et plus globalement sur la mise en place d'un véritable Plan Vélo réfléchi et concerté avec tous les usagers de la route : cyclistes, piétons et automobilistes.


Quelles pistes supprimer ? Lesquelles conserver ? Quels autres itinéraires pourraient être aménagés ? Quels aménagements complémentaires doivent être prévus (ex : parkings à vélo, ateliers de réparations, vélos en libre-service, formation des enfants, etc...) ?

Quels aménagements de long terme doivent être décidés pour permettre un développement harmonieux de long terme (modification du PLU, aménagements des futures routes, parkings à vélo dans les nouveaux immeubles et infrastructures publiques.

Un compte rendu de cette réunion de travail sera rédigé et adressé à Madame le Maire pour communiquer nos préconisations. »

L'immobilier suite au confinement

Publié le par ADIHBH-V

IMPACT DU CONFINEMENT


SUR LE MARCHÉ


 DE L’IMMOBILIER
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Si les Français ont des craintes concernant l’avenir, ils ont quand même envie d’investir dans l’immobilier. Aujourd’hui les clients ne veulent plus vivre ce qu’ils ont vécu en appartement en mars-avril dernier. L’espace extérieur pour les enfants est un critère qui prend de l’importance. Ainsi, ce phénomène est à relier au confinement et au succès du télétravail. Vivre au cœur des villes n’est peut-être plus aussi essentiel qu’auparavant ?
Le coronavirus et le confinement n’ont pas éteint les envies d’immobilier des Français. Une étude d’Opinionway (*) pour « Artemis Courtage », réalisée les 12 et 13 avril, montre qu’ils continuent leurs recherches de biens, mais leurs critères ont légèrement évolué. Ainsi, les Français ont un désir d’air, d’espace et d’éloignement des zones urbaines.

11% des personnes interrogées déclarent avoir réfléchi à l’acquisition d’un logement avec jardin et 8% à celle d’un logement avec terrasse. Le besoin d’éloignement est également perceptible : 7% des interviewés ont réfléchi à l’achat d’un logement dans une autre ville, 7% d’un logement en zone rurale. 6% rêvent également d’un logement plus grand et 6% d’un logement en ville.


Ces projets sont plus nombreux chez les 25-34 ans : 24% ont pensé à l’achat d’un logement avec jardin, 17% à l’achat d’un logement avec terrasse ou d’un logement situé en zone rurale, 15% à l’acquisition d’un bien dans une autre ville ou plus grand et 10% à l’achat d’un bien en ville. Les habitants de l’agglomération parisienne, nombreux à devoir supporter le confinement dans des logements souvent exigus, sont plus nombreux à réfléchir à l’achat d’un logement avec jardin (15%), d’un logement plus grand (12%), voire d’un logement situé dans une autre ville (13%)”, précise « Artémis courtage » (*).


La Bretagne et la Normandie attirent.



Une autre étude sur le site de « SeLoger » va dans le même sens. “Dans les pages d’annonces immobilières, le taux de consultation des maisons à vendre a explosé depuis le début du confinement, constate le Directeur marketing du groupe SeLoger ! Et alors que d’ordinaire, en termes de recherche immobilière, appartements et maisons sont au coude-à-coude, voilà que les maisons creusent l’écart .


Outre la hausse des recherches sur les maisons, « SeLoger » constate une baisse de 20 % de la part relative des recherches pour des appartements dans Paris, de 12,5 % dans la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et de 8,3 % dans la grande banlieue parisienne (Yvelines, Val-d’Oise, Seine-et-Marne, Essonne). Toutefois, on voit déjà en Ile-de-France que la proche périphérie parisienne attire une clientèle désireuse d’avoir une maison avec 300 m² de terrain pour un jardin. Les Franciliens prospectent également en Normandie, mais il est à noter que c’est en Bretagne que le taux de consultation des annonces immobilières pour devenir propriétaire d'une maison connaît la plus forte hausse, avec un gain de 17 % depuis le début du confinement”, précise « SeLoger ».


L’immobilier se déconfine, les prix ne baissent pas !


Si les Français ont envie d’acheter, ils ont quand même peur. L’étude d’Artémis courtage montre, en effet, que les Français sont nombreux à anticiper des effets négatifs sur leurs projets d’achats immobiliers. Beaucoup imaginent qu’obtenir un prêt immobilier sera désormais plus difficile qu’avant. “81% des interviewés craignent que les banques deviennent plus exigeantes pour accorder un crédit, 77% anticipent des délais d’obtention de prêt allongés et 74% une hausse des taux.


Ces difficultés envisagées pour obtenir un prêt se combinent pour beaucoup avec une crainte que les prix de l’immobilier restent élevés à Paris comme en province. “42% seulement des Français anticipent une baisse des prix de la pierre en province (avec seulement 8% de "tout à fait d’accord") et 40% une baisse des prix de l’immobilier en agglomération parisienne (7% de "tout à fait d’accord")”, peut-on lire dans l’étude « d’Artémis courtage ».


Quelle crédibilité accorder ?


Laurent Vimont du réseau « Century 21 » tient à relativiser cette tendance générée par la « souffrance » que certains ont éprouvé durant le confinement. Selon lui, ces intentions ont souvent la valeur d’une résolution de Nouvel An sans lendemain, car le changement de vie et le passage au vert peuvent demander beaucoup de concessions.

En fait, tout dépendra de la capacité des entreprises à organiser le télétravail après la crise pour pérenniser ces aspirations. 53% des acquéreurs concernés déclarent être très vigilants quant à la qualité du réseau internet.


L’ADIHBH-V se permet d’ajouter que la réflexion doit être bien plus large : Les crèches ? Les Commerces de proximités ? Les Ecoles primaires ? Le Collège ? Le Lycée ? Les transports en commun ?  Les activités périscolaires pour les enfants ? Les activités sportives et culturelles ?......


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Contribution bibliographique :
-    BFM Immo, Diane LACAZE, Etude réalisée par Opinionway les 12 et 13 avril 2020,
-    Etude exclusive réalisée par « SeLoger » et l’Observatoire du Moral Immobilier du 14 au 18 mai 2020, Xavier Beaunieux, le 20 avril 2020.

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Télétravail et immobilier de bureau. Une mutation pour l'urbanisme?

Publié le par ADIHBH-V

LE TÉLÉTRAVAIL :


UN RAZ DE MARÉE


QUI POURRAIT ÉBRANLER


 L’IMMOBILIER DE BUREAUX ?
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Entre le confinement qui contraint les salariés à rester chez eux, le début du déconfinement qui risque de prolonger la période de télétravail et l'après, où les employés voudront revenir plus souvent chez eux, l'immobilier de bureaux a-t-il un avenir ?


Des salariés qui en demandent, une pratique qui se démocratise

Une étude du Cabinet Michael Page (marque du Page Group) met en lumière l’essor du télétravail, avec une progression de 11 % en à peine un an ! En 2018, 38 % des salariés français ont ainsi déclaré avoir la possibilité de travailler de chez eux, contre 27 % en 2017. Ils ont même de plus en plus fréquemment recours à cette solution flexible puisqu’ils sont désormais 44 % à télétravailler au moins deux fois par mois contre 31 % en 2017.

Des chiffres qui traduisent une avancée notable au sein des entreprises, dont beaucoup, au-delà du déploiement des systèmes d’information nécessaires au télétravail, continuent de démocratiser la pratique permettant un meilleur équilibre vie pro/vie perso pour les salariés, avec une plus grande flexibilité horaire, la suppression du temps de trajet domicile-travail et la réduction du stress parfois lié à l’environnement de travail. La possibilité de télétravailler est aujourd’hui tant un levier d’attractivité que de rétention des talents pour les entreprises.


Fait intéressant, 60 % voient bien dans le télétravail une opportunité pour l’entreprise d’améliorer l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle des collaborateurs, et respectivement 54% et 51% y voient une optique de réduction des coûts et une volonté de voir la productivité augmenter.
Parmi ceux qui n’ont pas encore accès à ce nouveau mode de travail, 64% souhaiteraient d’ailleurs pouvoir en bénéficier dans leur entreprise.


L’exemple du Groupe automobile PSA

Fort des mesures efficientes déjà engagées et de son retour d’expérience dans le contexte de la crise Covid-19, nous apprenions dans un communiqué du 07 mai dernier que le Groupe automobile PSA avait décidé de renforcer le travail à distance et d’en faire la référence pour les activités non liées directement à la production.


Tout est dit dans ce communiqué du Groupe PSA :
•    Réduction de la perte de temps, d’énergie dans les transports et donc amélioration de la productivité,
•    Libre choix de lieu de vie des salariés en accord avec leurs aspirations personnelles,
•    Économie des dépenses immobilières du groupe via une réduction des bureaux occupés par les salariés. Cette initiative s’inscrit également dans la démarche de neutralité carbone du Groupe grâce à une réduction de son empreinte immobilière. Il faudra même anticiper une augmentation des compensations financières au profit des salariés pour les indemniser de l’utilisation de leur domicile pour leur travail (= augmentation indirecte de leur rémunération ; Les dépenses immobilières devenues inutiles sont transformées pour financer l’amélioration du cadre de vie des salariés),
•    Meilleur équilibre vie professionnelle et vie privée avec des salariés qui perdent moins de temps dans les transports … et gagnent donc plus de temps pour leur famille, le sport ou autre. Au final, des salariés plus heureux dans leur vie personnelle … qui seront donc plus productifs au travail.


Toutefois, en complément du travail à distance, la présence physique sur site des salariés, dans des espaces collaboratifs repensés, se traduira par une présence d’une journée à une journée et demi par semaine, en moyenne.


Les conséquences sur le marché immobilier des bureaux
 


Si l’adoption massive du télétravail se confirme, elle révolutionnera le travail. Les conséquences sur le marché immobilier, et principalement l’immobilier de bureaux s’annoncent énormes, puisque la demande de bureaux pourrait considérablement baisser entraînant avec elle le prix des biens immobiliers et des loyers. CQFD !


Cinq chiffres devraient suffire à nous faire comprendre la nature des enjeux :
1 - L’immobilier est le 2ème poste de coûts des entreprises ;
2 - Entre 40% et 50% des postes de travail seraient aujourd’hui quotidiennement inoccupés ;
3 - 50% de la population active sera concernée par le télétravail en 2025
4 - 50 % de l’immobilier tertiaire en Île-de-France a plus de trente ans, même si une partie du parc a pu faire l’objet de restructuration. On estime à plus de 7 millions de mètres carrés le potentiel de bureaux devant subir une rénovation d’ici 2030.
5- À terme, ces mutations pourraient avoir pour conséquence de réduire de 50% le besoins de surfaces de plancher (SDP) pour les bureaux traditionnels ;


En conséquence, la mutation est profonde et ne concerne pas seulement l’obsolescence technique de construction liée aux normes de construction (RT 2012 et prochainement RT 2020), mais également la mutation des usages et de la demande des occupants. La révolution numérique et la manière de travailler modifient en profondeur l’usage de l’immobilier de bureaux. On parle aujourd’hui de coworking, nomadisme d’entreprise, télétravail, internet mobile, cloud, …


Bref, l’immobilier de bureaux pourrait être au cœur de la tempête économique qui pourrait prendre le relai de la crise sanitaire du coronavirus.


Télétravail et décentralisation !


À plus long terme, le télétravail ne serait-il pas à l’origine d’une nouvelle décentralisation ? Pourquoi habiter à Paris ou en Ile de France alors que vous pourriez vivre en province et profiter d’une qualité de vie bien meilleure, résolvant au passage une partie de la crise immobilière des grandes Métropoles ?


Et Noisy-le-Grand dans cette affaire ?


La dernière livraison de bureaux neufs à Noisy-le-Grand remonte au COPERNIC en juin 2004 sur le Mont d’Est, depuis, plus rien !…. Aujourd’hui, 50.000 m² de bureaux de seconde main sont vides depuis des années. Obsolètes, ils ne trouvent pas preneurs.

Sans en connaître les détails, nous savons que la municipalité mène actuellement une réflexion pour en changer les usages ou les restaurer.


Par ailleurs, le chantier de 50.000 m² de SDP de bureaux neufs sur la ZAC Maille-Horizon-Nord ne démarre toujours pas depuis la mandature précédente, faute d’acquéreurs.


Finalement, compte tenu des perspectives énoncées ci-avant, il y a là un vrai chalenge à relever pour la Commune, car les bureaux, c’est aussi de l’emploi. Selon l’ADIHBH-V, pas simple à résoudre cette histoire !


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Contribution bibliographique :
-    
www.hr-voice.com, Michel Page, Stéphanie LECERF, le 12 avril 2019
-  
 www.latribune.fr , Cemar ARMAND, le 27 avril 2020
-  
 www.leblogpatrimoine.com, Guillaume FONTENEAU, le 07 mai 2020

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Enfin du concret pour les Bas-Heurts !

Publié le par ADIHBH-V

LE PREMIER PROJET


IMMOBILIER CONCERTÉ


 VA BIENTÔT SORTIR DE TERRE


 SUR LES BAS-HEURTS
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En 2019, deux Concours de Groupements (Promoteurs-Architectes-Paysagistes), avec chaque fois la présence du Président de l’ADIHBH-V dans les Jurys, ont été réalisés sur les lots M1 et M4 de la ZAC des Bas-Heurts. Ainsi, une étape importante de l’opération d’aménagement a été franchie, avec la désignation de deux Groupements dans le cadre d’une consultation lancée au printemps dernier.
 
Le lot M1, situé dans la continuité de l’opération Maille-Horizon-Nord, a été attribué au groupement Atland/AHA/Kurz. Il comprend 110 logements en accession libre, en petits collectifs de quatre étages plus combles, et 260 m² d’espaces pour des activités commerciales.

Aujourd’hui, après la période Coronavirus, le Permis de construire de ce lot M1 situé entre la rue des Bas-Heurts et la rue Daniel Perdrigé (le long de la Coulée verte) devrait être déposé pour instruction, dans le courant du mois de juin 2020.

Dans un communiqué du mardi 12 mai 2020, le PARISIEN 93 en parle

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