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Noisy le Grand dans la Métropole du Grand Paris

Publié le par ADIHBH-V

AVIS DE TEMPÊTE

SUR LA METROPOLE

DU GRAND PARIS
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Noisy le Grand dans la Métropole du Grand Paris

Sept millions d’habitants, 814 Km², 209 élus dont 62 parisiens, 131 Communes avec Paris, 12 Etablissements Publics Territoriaux (EPT) de plus de 300.000 habitants,  la Métropole du Grand Paris (MGP) qui a été créée le 1er janvier 2016, aura besoin de temps pour rivaliser avec le grand Londres.

Les EPT sont d’ores et déjà chargés de compétences locales. Ces compétences  sont parfaitement explicitées dans le numéro « Noisy magazine, n° 219 de janvier 2016.
Cliquer sur : Le défi de la Métropole du Grand Paris.

Voulue par François Hollande, et laborieusement façonnée par la Loi portant une Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) d’août 2015, la MGP a échappé à ses géniteurs au lendemain de la vague bleue des élections municipales de mars 2014.
En conséquence, cette nouvelle intercommunalité suscite bien des convoitises puisque plusieurs candidats pour l’élection de sa présidence se bousculent au sein du parti « Les Républicains (LR) » et des centristes de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI).
À savoir Philippe Laurent et André Santini (UDI) et Gilles Carrez, Maire du Perreux-sur-Marne (94), Jacques Martin et Patrick Ollier pour LR. Ceci dit, c’est le Député Maire de Rueil-Malmaison Patrick Ollier (LR), qui a remporté la primaire organisée le mardi 05 janvier 2016 au siège du parti. Il sera donc le candidat des Républicains à l’élection à la présidence de la nouvelle collectivité qui aura lieu le 22 janvier.

Pourtant la MGP est critiquée avant même d’être lancée.
On raille son budget minuscule de 65 millions d’euros, on dénonce sa lourdeur administrative, on redoute son allure de machine à impôts.
Elle est aussi une source d’inquiétude pour Anne Hidalgo, Maire de Paris et Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France.
Le 18 décembre, lors de son premier discours de Présidente, Valérie Pécresse a mis les pieds dans le plat : « La MGP est un contre-sens historique et une aberration administrative et économique », a-t-elle clamé, avant d’estimer qu’il était « encore temps d’abandonner ce projet qui exclut, qui complexifie et qui taxe. Ce n’est pas un mille-feuilles, c’est une pièce montée….»

L’on pourrait reprocher aux dames Pécresse et Hidalgo d’être des freins à la modernisation territoriale et de bloquer à Paris ce qui a réussi à Lyon. Mais la faute en revient au Parlement qui a vidé le Grand Paris de sa substance et au Gouvernement qui n’a pas voulu combattre les résistances.

Voulu par Nicolas Sarkozy et repris par Manuel Valls, le Grand Paris n’a de sens que s’il permet de simplifier l’organisation territoriale.
C'est-à-dire si Paris, les Communes et les Départements de la petite couronne sont effectivement intégrés dans une structure unique.
Au lieu de cela, on ne fait qu’ajouter un échelon supplémentaire et même deux, avec les Etablissements Publics Territoriaux.
C’est une  grande idée qui a été gâchée.


La Seine-Saint-Denis : territoire T9, dont Noisy-le-Grand !

(LP/Infographie LE PARISIEN, le 17/12/2015)
(LP/Infographie LE PARISIEN, le 17/12/2015)

(LP/Infographie LE PARISIEN, le 17/12/2015)

Composée de 131 communes réparties en douze territoires, la métropole du Grand Paris née ce 1er janvier 2016 compte officiellement 6 968 051 habitants, selon les chiffres du dernier recensement.  À lui seul, Paris (T1) pèse 32% de cet ensemble avec ses 2,2 millions d’habitants.
Les autres territoires s’échelonnent entre 4,39% et 9,75% de l’ensemble.  À noter que la Seine-Saint-Denis (T9), avec 385.587 habitants,  compte pour 5,53% de la population.
Au sein des Etablissements Publics Territoriaux, la représentation démocratique est assurée par un Conseil Territorial.
Plus une Commune a d’habitants, plus elle est représentée.
Noisy-le-Grand étant la plus peuplée de son territoire (63 834 habitants sur 385.587, soit plus de 16 %), elle compte ainsi quatorze Conseillers sur les 80 qui siègent au Conseil Territorial « Grand Paris Grand Est » ou T9.
Outre Brigitte Marsigny, Maire de Noisy-le-Grand et donc membre de plein droit et Vice-présidente du Conseil, treize Conseillers municipaux ont été élus à la proportionnelle au sein du Conseil municipal le 15 décembre 2015.

Nous constatons que Noisy-le-Grand, sur la période 2011-2016, est la seule ville de la Seine-Saint-Denis qui présente un solde migratoire négatif de – 0,43%.
C’est la confirmation des informations mentionnées dans le PLH de mars 2012 et en totale contradiction avec les propos de Michel Pajon sur le fait que 85% des Noiséens aiment vivrent à Noisy-le-Grand.
Il y a là un mystère qu’il serait bon d’élucider…


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Contribution bibliographique :

-    Le FIGARO, le 23/12/2015, Emmanuel GALIERO,
-    Le MONDE, le 30/12/2015, Béatrice JEROME,
-    Le JDD, le 10/01/2016, Bertrand GRECO

 

PARTICIPATION CITOYENNE À NOISY LE GRAND ?

Publié le par ADIHBH-V

LA PARTICIPATION CITOYENNE,

ENJEU D’UNE DEMOCRATIE

PARTICIPATIVE EFFICACE.
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PARTICIPATION CITOYENNE À NOISY LE GRAND ?

Alors que l’ADIHBH-V avait initié la démarche dès octobre 2013, enfin, lors de la séance du Conseil municipal du 15 décembre 2015, la nouvelle Municipalité de Noisy-le-Grand a adopté le dispositif de « participation citoyenne » (1) visant à l’engagement des habitants du quartier des Bas Heurts dans une démarche collective de sécurité.

Ce dispositif est fondé sur la solidarité de voisinage afin de valoriser les comportements de nature à limiter et à mettre en échec les actes de délinquance. Des personnes volontaires sont invitées par exemple à contacter leurs voisins pour surveiller les logements et les pavillons, et ramasser le courrier pendant leurs absences. Des personnes référentes  sont appelées à signaler à la Police nationale et à la Police municipale tout fait anormal comme du démarchage trop insistant, des dégradations ou des incivilités. Ces informations permettent aux forces de police d’intervenir sur les actions ciblées.

Toutefois, alors que la Municipalité de Noisy-le-Grand s’engage à tirer parti des nouvelles dispositions légales dans le cadre de la "Politique de la ville", avec la mise en place du « Conseil citoyen », organe de démocratie participative renforçant la participation du public à l’élaboration des grands projets, une grande confusion a régné lors du débat politique et intellectuel autour de ce type de démocratie locale, relatif au concept « Voisins vigilants », en cette soirée du 15 décembre 2015.

Néanmoins pour l’ADIHBH-V, les objectifs sont clairs.
Ce dispositif a seulement pour vocation de rassurer la population, améliorer la réactivité des forces de sécurité contre la délinquance d’appropriation et d’accroître l’efficacité de la prévention de proximité.
 


Loin de nous l’idée de créer un climat particulier de suspicion sur les Bas Heurts, voire d’inciter à la délation, souvenir  des sombres heures de notre histoire.
Encore moins de mettre en place des patrouilles ou des rondes citoyennes sur le quartier.

Non, tout simplement à un certain moment il faut arrêter d’ergoter, les citoyens doivent choisir leur camp !

 

Intervention de Michel Pajon – PS

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Intervention de Sylvie Monnin – Noisy solidaire

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Interventions de Brigitte Marsigny – Maire

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Réponse de Mme MARSIGNY à Mr PAJON

 

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conclusion Mme MARSIGNY

 

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Réponse de Mme MARSIGNY à Mme MONIN

 

L’ADIHBH-V apporte les précisions suivantes :

Noisy solidaire a voté contre cette mesure, mais c’est le débat ! Ce ne fut pas une surprise pour nous, car depuis 2013 nous avions échangé et débattu  sur ce sujet et nous connaissions la position de ce groupe politique. Nous avons bien compris que ce vote n’était pas dirigé contre l’ADIHBH-V, dont la probité et l’humanité est reconnue comme a pu nous le préciser Sylvie Monnin.

La position du PS, au travers de l’intervention de Michel Pajon est plus ambiguë, même si ce dernier a pu préciser que le Président de l’ADIHBH-V était un homme raisonnable qui ne se prenait pas pour un shérif.
En effet, depuis octobre 2013, l’ex édile était dans la boucle décisionnaire de la signature de ce protocole. Après deux réunions et un échange de SMS ou ce sujet fut abordé, Michel Pajon n’a jamais manifesté ouvertement son opposition à cette initiative face au Président de l’ADIHBH-V.
Toutefois, à la longue, nous avons bien compris que c’était lui qui bloquait le dossier, puisque le Préfet de Seine-Saint-Denis et le Commissaire de police de Noisy-le-Grand y étaient favorables.
Ce fut confirmé par l’abstention du groupe politique PS-MRC-EELV, lors du vote de cette délibération le 15 décembre dernier.

Sur ce sujet, la déclaration de Michel Pajon s’apparente au « bal des faux-semblants » lorsque nous savons que sur sa réserve parlementaire de 2013, Monsieur a attribué une subvention de 5.000 € à l’Amicale « Vivre en sérénité » de Neuilly sur Marne, dont l’objet est le suivant: « Rendre le quartier des Fauvettes plus serein en recevant des informations des gens des résidences du quartier qui adhérent à l’Amicale, qui troublent la tranquillité et la sécurité. Ces informations sont diffusées au Commissariat, à la Mairie et à la Préfecture ».

Comparé au protocole de « Participation citoyenne » de l’ADIHBH-V, ça a le goût du "Canada Dry", mais ce n’est pas du "Canada Dry" ! (pour paraphraser une publicité des années 80). Aussi, si les circonvolutions de l’ex Maire n’étaient pas aussi accablantes, ce serait à mourir de rire, puisque ce qui est dangereux pour les citoyens de Noisy-le-Grand ne serait pas préjudiciable pour la population de Neuilly-sur-Marne ? En terme de probité Michel Pajon doit revoir son logiciel.

Mais au fait ! Nous allions oublier, la ville de Neuilly-sur-Marne ne se trouverait-elle pas dans la 13e circonscription, terrain d’achalandage socialiste  pour les élections législatives du Député Michel Pajon (PS)? Mais oui, bien sûr ! Et nous aurions dû immédiatement comprendre « clientélisme » ! Nous ne comprenons vraiment rien à la politique politicienne. Ou nous comprenons trop bien, c’est selon….


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(1)– Après signature du Maire, ce dossier doit retourner en Préfecture pour signature du Préfet et du Chef de la Circonscription de sécurité de proximité. Ensuite le Maire doit engager les procédures de signalétique sur la quartier des Bas Heurts et d’information réglementaires y afférentes.

 

PARTICIPATION CITOYENNE À NOISY LE GRAND ?

Brigitte Marsigny, Maire de Noisy-le-Grand, et Martine Boucher, Conseillère municipale déléguée à la Démocratie locale, vous convient à une réunion publique d'information sur le « Conseil citoyen », le nouvel outil de démocratie participative de Noisy-le-Grand, le jeudi 14 janvier 2016 à 20h, à l’Espace Michel-Simon (Esplanade Nelson-Mandela).

Une nouvelle année plus légère...

Publié le par ADIHBH-V

Une nouvelle année plus légère...

Voici maintenant dix ans que Le Vrai Journal de Noisy participe au débat démocratique de la ville. Dix années vécues avec passion mais aussi avec de nombreuses tensions ! La nouvelle année s'annonce plus légère... pour le quartier des Bas-Heurts et pour Noisy-le-Grand !

Nous souhaitons

à tous nos lecteurs

une belle année 2016 !

UN CONSEIL CITOYEN À NOISY-LE-GRAND

Publié le par ADIHBH-V

DEVENEZ CONSEILLER CITOYEN

À NOISY-LE-GRAND

UN CONSEIL CITOYEN À NOISY-LE-GRAND

Pour tirer parti des nouvelles dispositions légales dans le cadre de la politique de la ville, la municipalité de Noisy-le-Grand a choisi de mettre en place un nouveau dispositif de démocratie participative : le conseil citoyen.

Qu’est-ce qu’un conseil citoyen ?

Le conseil citoyen est un collectif ouvert à tous et indépendant vis-à-vis des pouvoirs publics, à l’initiative de la Réforme de la politique de la ville, pour faire participer les habitants et notamment les intégrer au nouveau Contrat de Ville (CDV) qui concernera les quartiers du Champy, du Pavé-Neuf et du Palacio. Celui-ci sera complété par un second dispositif lorsque les périmètres de quartiers auront été redéfinis afin de les rendre plus cohérents et homogènes.

Quel est son rôle ?

C’est un lieu de débat et de dialogue, pour participer à la décision, et échanger directement auprès des partenaires institutionnels, des associatifs et des élus. Un moyen de fédérer les initiatives et prendre en compte les avis de chacun sur les thèmes du cadre de vie, de l’animation des quartiers, du développement économique et de l’emploi. Il pourra, par exemple, donner son avis consultatif sur le PLU (Plan Local d’Urbanisme) dont la révision s’engage dès début 2016.  Un « parlement de la ville » qui permet d’associer les habitants et les associations au devenir des quartiers, aux projets et futurs projets municipaux.

Qui le compose ?

Un groupe d'une cinquantaine de personnes composé d’acteurs locaux (commerçant, association etc.) et surtout d’habitants, issus des quartiers prioritaires (Palacio, Pavé-Neuf et Champy) mais ouvert à toute la ville.

Pourquoi devenir candidat ?
•    Pour s’impliquer dans la vie des quartiers et leur transformation.
•    Pour être en contact direct avec l’équipe municipale et l’État.
•    Pour partager des expériences, des idées, des visions et des projets.

UN CONSEIL CITOYEN À NOISY-LE-GRAND
UN CONSEIL CITOYEN À NOISY-LE-GRAND

Ou encore vous pouvez candidater directement en ligne sur :
www.noisylegrand.fr

 

Le Conseil citoyen, à Noisy-le-Grand et ailleurs...

Publié le par ADIHBH-V

LE CONSEIL CITOYEN,

UN NOUVEL OUTIL

DE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE

Le Conseil citoyen, à Noisy-le-Grand et ailleurs...

Le rendez-vous manqué de la politique de la ville
 

Faire des habitants les acteurs du changement, telle était l’approche préconisée par Hubert Dubedout dans son rapport de 1983.Cette démarche suscita alors une forte attente des professionnels, des citoyens et des associations. 32 ans plus tard, force est de constater, même si la politique de la ville a constitué un lieu riche d’expérimentations participatives, ce projet reste largement inabouti.
 

Dans un rapport à François LAMY,  Ministre délégué chargé de la ville, rédigé par Marie-Hélène BACQUE et Mohamed MECHMACHE, de Juillet 2013 (1), ces derniers préconisent qu’il faut engager une réforme radicale, mettant les habitants au centre de la politique de la ville et ayant le courage d’accompagner des politiques publiques co-élaborées et qui s’appuient sur des initiatives citoyennes. Il semble évident que le Ministre de la ville en question, s’est inspiré de ce rapport pour rédiger sa loi.


La Loi du 21 février 2014, dite « Loi LAMY »….


Mesure phare du pilier participation de la loi LAMY, les Conseils citoyens sont encore en cours d'installation dans la majorité des quartiers prioritaires (2). Les habitants pourront-ils raccrocher les wagons des contrats de ville, qui seront bientôt signés un peu partout ?...
 

Ci-après, voici un tour d’horizon des questions que se posent les élus pour tenter de se saisir de cet "ovni institutionnel".
 

La loi du 21 février 2014 de « programmation pour la ville et la cohésion urbaine », dite loi LAMY, a introduit plusieurs obligations en la matière, dont celle de mettre en place un Conseil Citoyen dans chaque quartier prioritaire (2). Définis par la loi, le rôle et les modalités de constitution et de fonctionnement de ces comités ont été détaillés par la suite dans un cadre de référence.

A la différence du Conseil Consultatif de Quartier (CCQ) qui n'a qu'un rôle consultatif, l'ambition du « Conseil citoyen » est de permettre aux habitants de participer au processus d'amélioration de leur quartier, dans une logique de co-construction. Il est ainsi prévu que les Conseils citoyens soient associés à l'élaboration, à la mise en œuvre et à l'évaluation des «Contrats de ville» et, qu'à ce titre, ils soient représentés dans toutes les instances de pilotage du Contrat de ville.

 

Le Conseil citoyen, à Noisy-le-Grand et ailleurs...

Le processus d'élaboration des « Contrats de ville » touche à sa fin. Fin novembre 2015, 397 contrats sur 437 étaient signés, selon le Commissariat Général à l'Egalité des Territoires (CGET). Les Conseils Citoyens, en revanche, seraient encore en majorité en cours de constitution. En septembre 2015, selon une projection du CGET, environ 800 Conseils devaient être encore installés, en plus des 380 déjà en place.
Parmi les conseils déjà installés, certains  rarissimes sont signataires du Contrat de ville, au même titre que les collectivités, l'Etat et les autres partenaires. C'est le cas de GAP (05) où des membres du Conseil citoyen participent également à toutes les réunions politiques et techniques du Contrat de ville. Pour la plupart des conseils, on n'en est pas encore là.


Tirage au sort : aucune liste en elle-même n'est suffisante,


Selon la loi, le Conseil citoyen est composé, d'une part, d'habitants tirés au sort dans le respect de la parité entre les femmes et les hommes et, d'autre part, de représentants des associations et acteurs locaux. Et le cadre de référence précise : sans qu’un pourcentage ne soit imposé, le collège habitants doit constituer a minima 50% des membres du Conseil citoyen.
 

Le choix de la liste ou des listes d'habitants pour le tirage au sort a été sans conteste l'une des questions les plus épineuses à résoudre. N'ayant pas obtenu l'autorisation des services fiscaux pour utiliser les listes liées à la taxe d'habitation, des villes se sont finalement rabattues sur les listes électorales. Ceci semble toutefois insatisfaisant, puisqu'elles ne comprennent pas les personnes de nationalité étrangère, ces listes ayant pour seul avantage de capter les jeunes inscrits automatiquement à l'âge de 18 ans. Finalement, le tirage au sort s'effectuera sur la base de listes issues d'un croisement entre les listes électorales et celles de la Caisse d'allocations familiales (CAF).
 

Le CGET admet toutefois que, faute de pouvoir disposer des listes des bailleurs ou d'autres, beaucoup de territoires ont dû se résoudre à utiliser les listes électorales.


Mobiliser les habitants par cercles concentriques


Autre solution qui semble avoir été souvent privilégiée, la constitution de listes de volontaires, établies à l'issue d'actions de communication plus ou moins poussées (tracts dans les boîtes aux lettres, réunions d'information, porte-à-porte, etc.). Parmi les volontaires, une partie des membres du conseil sont alors désignés par tirage au sort.
A GAP, la mobilisation des habitants a été menée par cercles concentriques. Les professionnels (responsables de centre social, équipes de prévention spécialisée, etc.) ont d'abord invité chacun deux ou trois habitants volontaires à participer à une réunion ; puis, ces habitants sont eux-mêmes allés déposer des tracts dans les boîtes aux lettres pour inviter les habitants en leurs noms à la prochaine réunion.


Le défi de la collectivité : aider le Conseil à trouver sa place

sans interférer...


Jusqu'à présent, les communes ont été la plupart du temps obligées de se sur-investir pour lancer cette initiative. Aujourd’hui, les Conseils citoyens ne sont donc pas encore complètement adultes. C'est l'autre défi de taille pour les pouvoirs publics locaux, celui de parvenir à trouver le juste équilibre entre, d'une part, la nécessité d'apporter un appui au conseil pour lui permettre de démarrer et de fonctionner et, d'autre part, l'atteinte du réel objectif de la loi, à savoir l'autonomie, l'indépendance d'un conseil appelé à voler de ses propres ailes…
 

L'installation d'un mode de fonctionnement un peu serein ne va pas de soi, celà prendra du temps. A Mulhouse (68), une « Agence de la participation citoyenne », chargée d'accompagner les habitants, a été mise en place dans le cadre de la démarche « Territoire Hautement Citoyen ». Cette agence, au statut de régie personnalisée rassemble dans son conseil d'administration des élus municipaux, des partenaires institutionnels et associatifs et des représentants des Conseils citoyens. L'équipe municipale est dans ce cadre à disposition, mais ne s'impose pas.
 

L'intervention d'un tiers semble, dans un premier temps, inévitable. Autre exemple, après l'installation des conseils en décembre 2015, la Communauté d’Agglomération de PLAINE COMMUNE (93) proposera une mission d'accompagnement à maîtrise d'ouvrage (AMO) pour fournir un apport en ingénierie et un appui institutionnel et juridique aux conseils.


De l'ingénierie, des locaux, des moyens...


Il s'agira notamment d'aider chacun à opter pour le statut le plus adapté. Un tel accompagnement doit cependant n'être que transitoire, il pourrait être suivi à PLAINE COMMUNE de formations adaptées aux besoins spécifiques des membres du conseil (formation aux techniques d'animation, par exemple).


Outre cet apport en ingénierie et en formation, la question des moyens mis à disposition des conseils se pose. Selon la loi, un lieu et des moyens dédiés doivent être prévus et inscrits dans le Contrat de ville. Selon le nombre de quartiers prioritaires et les facilités mises à la disposition des communes et intercommunalités, ces moyens pourraient être assez différents d'un territoire à l'autre. Un abondement de l'Etat est toutefois prévu dans le cadre du contrat.
 

A GAP, la ville a mis à disposition une salle et l'Etat a alloué au conseil, en 2015, une enveloppe de 5.000 euros ayant servi à financer des équipements informatiques, des actions de communication et la première action du conseil qui concerne l'organisation d'un forum citoyen.


A quoi sert un conseil citoyen ?


Une fois toutes ces questions : périmètre, composition, et moyens… résolues, les Conseils citoyens pourront enfin se concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire  se demander que faire et dans quel but. A GAP, pour être présents partout, ses membres se sont répartis les différentes instances du Contrat de ville, comité de pilotage, réunions techniques sur l'éducation, l'emploi, etc. S'appropriant petit à petit le Contrat de ville, ils pourront bientôt s'en faire l'écho auprès des autres habitants.
Lors du forum citoyen qu'ils ont organisé en octobre 2015, les membres du conseil citoyen ont cherché à se faire connaître et à valoriser les porteurs de projets du Contrat de ville. Ces derniers sollicitent désormais le conseil sur leur projet.
Toute la difficulté pour les membres du conseil, sera de bien clarifier leur positionnement, d'être en appui, de faire le lien, sans pour autant participer eux-mêmes à la mise en œuvre des projets. Pour assurer à la fois de la souplesse et de la continuité, le conseil de Gap a convenu qu'il était possible de démissionner au cours du mandat, mais que la personne devrait alors trouver son remplaçant.
Autre difficulté relative au positionnement : comment faire le lien avec les habitants sans les représenter ? Dans l'esprit du dispositif, les membres des Conseils citoyens sont invités à être, en quelque sorte, des « experts du vécu » de leur quartier, à échanger avec les acteurs institutionnels comme avec les autres habitants, mais à ne parler qu'en leurs noms…


Les conseils citoyens, on les verra à mi-mandat.
 

La simple présence des habitants dans le comité de pilotage du Contrat de ville a déjà démontré des effets. Cela oblige les acteurs locaux à une sorte d'exigence globale, de pédagogie. L'enjeu de la mobilisation du droit commun est très lié à celui des habitants. Les habitants parlent d'école, de logement… Ils ont de fait une vision transversale.
L'équation, complexe, nécessite cependant du travail, des efforts d'adaptation et de l'humilité de la part des habitants comme de celle des élus et des professionnels. Pour que les habitants membres du conseil soient suffisamment motivés pour maintenir leur implication dans la durée, ils doivent pouvoir cerner précisément leur rôle, comprendre comment ils vont pouvoir influencer les pouvoirs publics.
Cet enjeu sera l'un des points à l'ordre du jour du prochain comité de suivi national des Conseils citoyens, qui aura lieu en février 2016 sous la présidence du Ministre de la Ville. Il y sera aussi question de la mise en place de réseaux, de regroupements de type départemental pour favoriser le dialogue et l'échange de pratiques entre les Conseils citoyens eux-mêmes. D'ici là, le CGET aura conduit une nouvelle enquête sur la mise en œuvre des conseils. Avant de mettre en place des indicateurs permanents de suivi, dans le cadre du nouvel observatoire de la politique de la ville, en cours d'installation, les Conseils citoyens, seront évalués à mi-mandat,  il faudra du temps


Et Noisy-le-Grand :
 

Pour tirer parti des nouvelles dispositions légales dans le cadre de la politique de la ville, la Municipalité de Noisy-le-Grand a choisi de mettre en place un nouveau dispositif de démocratie participative : le Conseil Citoyen. Le nouveau contrat de ville concernera les quartiers du Champy, du Pavé neuf et du Palacio. Prioritairement, se sont donc les habitants de ces quartiers prioritaires qui participeront, mais pas seulement !
 

Vous avez jusqu'au 18 janvier 2016 pour candidater grâce au formulaire en ligne. La sélection des candidats au Conseil Citoyen se fera en respectant la plus stricte parité.
 

Plus d’informations sur :
http :// www.noisylegrand.fr/ma-mairie/vie-citoyenne-participation/cc/

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Contribution bibliographique :

Localtis.info, le 09 décembre 2015, Caroline Megglé : Participation des habitants, les Conseils Citoyens changeront-ils la donne ?

(1) Rapport BACQUE-MECHMACHE : Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires. Cliquer sur : http://www.associations-citoyennes.net/?p=3271

(2) A Noisy-le-Grand les quartiers prioritaires sont : Le Champy, le Pavé neuf et le Palacio.