Transactions immobilières : des pratiques indésirables
TRANSACTIONS IMMOBILIERES :
DES PRATIQUES INDESIRABLES !
Les transactions immobilières d’une politique locale du logement sur le territoire d’une commune, suppose obligatoirement un réseau d’acteurs clairement identifié. Si les collectivités, les propriétaires fonciers et les promoteurs sont situés au centre de cette chaine économique, comme a pu le montrer l’étude de l’ANIL en février 2010, d’autres agents, tels que les Agences Immobilières et les Etudes Notariales sont quasi incontournables.
En cette période de l’année, entre la bûche de Noël et la galette des Rois, on pourrait rêver à haute voix : dire ce que l’on voudrait voir se réaliser en 2011 sur le fonctionnement économique de tous ces acteurs, aligner les bons sentiments et les grandes résolutions. Mais très vite ce serait oublier que la promotion immobilière est un marché. Et le fonctionnement d’un marché lucratif, même s’il ne se pratique que très rarement en dehors de toute référence à une règle de droit, peut aussi attester d’un prolongement hors de la règle du droit, selon des modalités diverses. Des pratiques entre la règle théorique du droit et la règle pratique de fait !
Ainsi, ce décalage patent bien français, entre droit et pratique, aux conséquences économiques fortes et éventuellement indésirables, alimente parfois les chroniques judiciaires.
A titre d’exemple, citons l’enquête en ligne « d’UFC Que Choisir », Erwan Seznec, du 28 décembre 2010 :
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CERTAINS NOTAIRES DERAPENT !
Plusieurs affaires récentes témoignent d’une trop grande proximité de certains notaires avec des promoteurs et des défiscalisateurs. Une confusion des genres dont le consommateur fait les frais.
Pas de fins de mois difficiles pour nos chers maîtres. Selon un rapport remis au Président de la République en mars 2009 [1], les 8714 notaires de France, répartis dans 4504 offices, ont gagné en moyenne plus de 200 000 € par an sur la période 2003-2006, avec des pointes à 500 000 €. Il s’agit de bénéfices nets, réalisés dans un environnement sécurisé, puisque les notaires jouissent d’un numerus clausus de fait. Désignés par arrêté du garde des Sceaux, ils ne sont pas plus nombreux aujourd’hui qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les rangs des avocats, pendant la même période, ont été multipliés par sept ! «Officiers publics et ministériels», les notaires ont, de surcroît, le monopole de la rédaction de ce que les juristes appellent les actes authentiques, c’est-à-dire exécutoires selon la loi. C’est ce qui les rend quasi incontournables dans les successions et dans les transactions immobilières.
Ce dernier filon a fait leur fortune, mais pourrait bien ternir l’image d’intégrité de la corporation. Au problème traditionnel du flou artistique sur les «frais de notaire» (lire encadré), se superpose un phénomène plus récent. Prises par la fièvre immobilière qui touche la France depuis une décennie, certaines études notariales en sont venues à ressembler à des bureaux d’enregistrement au service des promoteurs.
Pour accéder à la suite de cette enquête :
- Déontologie oubliée
- Travail bâclé
Cliquer sur : http://www.quechoisir.org – Rubrique : Immobilier-Logement -Enquête du 28 décembre 2010 : Immobilier, certains notaires dérapent
[1] - Rapport de la Commission sur les professions du droit, présidée par Jean-Michel Darrois, remis au gouvernement en mars 2009.
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