Route de Neuilly : réponses des candidats
SECURISATION DE LA ROUTE DE NEUILLY, REPONSE DES CANDIDATS AUX CANTONALES
Suite à notre lettre ouverte parue sur ce blog ce dimanche 13 mars , nous avons reçu deux réponses de la part des candidats. Nous les remercions et nous publions ci-dessous leur courrier.
Réponse de Sylvie MONIN et Etienne DOUSSAIN
(Pour un département solidaire. A gauche vraiment)
A l’attention d’Alain Cassé
Président de l’ADIHBH-V
Noisy le Grand, le 13 mars 2011
Monsieur le Président,
Suite à la lettre adressée à Monsieur le Député-maire, Michel Pajon, qu’un habitant de la rue Navier a fait parvenir à votre association, vous avez souhaité interroger l’ensemble des candidats à l’élection cantonale des 20 et 27 mars prochains pour le canton de Noisy-Le-Grand / Gournay-Sur-Marne à propos de l’aménagement des différents carrefours de la route de Neuilly, la RD 370.
Nous vous en remercions et c’est avec plaisir que nous vous communiquons notre réponse.
Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler le statut départemental de cette voie qui, sauf erreur de notre part, depuis le transfert de compétence Etat – Département, est de la responsabilité du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, tout comme son prolongement, le boulevard Paul Pambrun.
Cette caractéristique implique sans ambiguïté que le choix de son évolution repose sur la décision de cette collectivité et non pas de la simple volonté de la ville de Noisy-Le-Grand, même si, sans aucun doute, celle-ci peut contribuer à son indispensable aménagement.
Ce rappel préalable permet d’affirmer que le Conseiller Général sortant, élu depuis 1998, était fondé à intervenir durant son dernier mandat auprès de l’assemblée départementale et de son président, au même titre qu’il a pu le faire pour la culture ou le sport, par exemple.
Si nous ne doutons pas qu’il ait pu le faire, nous sommes surpris que ce dernier et le conseil général n’aient pas communiqué plus amplement en direction de la population noiséenne sur les projets d’aménagement que cette route mérite depuis de trop nombreuses années.
En effet, son caractère particulièrement dangereux est une triste évidence pour les noiséens qui l’empruntent. Nous avons tous en mémoire, hélas, les drames successifs et encore récents, qui se sont produits sur cette voie.
Chacun sait depuis longtemps que la route de Neuilly a revêtu au fil des ans une fonction d’évitement liée, en particulier aux forts encombrements de l’autoroute A4 mais aussi liée aux difficultés de liaison entre la partie sud du département et ses autres parties. Cela entraine de fait une circulation très importante à plusieurs moments de la journée, chaque matin et chaque soirée étant particulièrement intenses.
Il ne fait aucun doute, non plus, que cette route départementale, tant qu’elle était de compétence Etat est resté sous-dimensionnée alors que le même Etat décidait de développer la ville nouvelle de Marne-La-Vallée. Il y a là une faute historique qui démontre bien dorénavant la difficulté d’une future densification urbaine qui ne prendrait pas en compte la réalité et les contraintes des cheminements existants, qu’elles concernent les transports publics, le transport automobile individuel, les circulations douces ou piétonnes.
La situation actuelle est claire. Le Conseil Général a toute compétence pour décider de l’aménagement de ces carrefours qui ont déjà fait plusieurs victimes, ces dernières années.
Que la ville de Noisy-Le-Grand apporte sa contribution est tout aussi claire dans la mesure où cette dernière a organisé ces dernières années une croissance de sa population qui lui confère une responsabilité partagée.
De la même façon, l’existence de plusieurs emprises appartenant à l’Etat ou la collectivité territoriale, voire à la ville, pourrait d’ores et déjà permettre de « pacifier » la route de Neuilly en procédant à des aménagements, à la fois des carrefours (et c’est le plus urgent !) et, à la fois des voies de circulation, en particulier en prévoyant la circulation en site propre des transports en commun qui transitent par cette route.
C’est d’ailleurs, de notre point de vue, la seule solution efficace qui reste envisageable dans la mesure où le pont de Neuilly ne supporterait pas dans sa configuration actuelle une augmentation du trafic. Cette réalité, d’ailleurs, pose immédiatement la question de la construction d’un autre pont plus conséquent à l’Est de Noisy-Le-Grand et de Gournay-Sur Marne, solution qui tempérerait la logique d’évitement bien connue que nous évoquions précédemment, notamment de nombreux Seine-et-Marnais.
Dans le même temps, l’aménagement des trois carrefours qui se situent à l’entrée de la ville de Noisy-Le-Grand doit être programmé dans les plus brefs délais, y compris sous la forme de giratoire. Il va de soi que l’insuffisance de notre connaissance des flux ne nous autorise pas à préconiser avec exactitude qu’elle serait la meilleure solution en la matière mais nous sommes convaincus que les services compétents du Conseil Général sauront, s’ils ne le savent pas déjà, établir avec précision le meilleur scénario pour sécuriser les conditions de la circulation, qu’elle soit piétonne, douce ou automobile.
Par contre, nous pensons que chaque scénario devra intégrer à terme une modification des conditions actuelles de circulation sur le boulevard Paul Pambrun. Il y a, à notre avis, une logique d’aménagement cohérent à développer rapidement.
Pour autant – nous souhaitons y revenir -, la question posée par votre interlocuteur en entraine une autre, et de taille ! C’est la question de l’aménagement urbain des Bas Heurts, de la Varenne, de la Rive Charmante. Nous pourrions dans une certaine mesure y ajouter Mailles Horizon.
On ne peut concevoir, en effet, une densification urbaine, telle que la majorité municipale le prévoit à ce jour, sans en prévoir les conséquences redoutables sur les conditions de circulation dans Noisy-Le-Grand et les villes environnantes.
D’ailleurs, nous semble-t-il, cette question était au coeur de l’annulation du Plan Local d’Urbanisme de cette ville. Le projet du nouveau PLU ne donne pas l’impression, c’est le moins que l’on puisse dire, de régler au mieux cette dimension.
Il est donc indispensable que le nouveau Conseiller Général prenne en considération avec sérieux la contradiction qui réside entre la volonté du maire de Noisy-Le-Grand de densifier le tissu urbain et la nécessité d’aménager la route de Neuilly en la sécurisant. Il y a là, de notre point de vue, une difficulté majeure que l’on ne peut contourner, ou plutôt éviter, qu’en organisant une densification raisonnée et raisonnable, ce qui n’est pas le cas à ce jour.
Nous sommes, d’ailleurs, surpris que le Conseiller Général sortant ne soit jamais exprimé publiquement dans ce sens, es qualité. L’ambiguïté du cumul de responsabilités, adjoint au maire et conseiller général, l’en a peut-être empêché !
Pour ce qui nous concerne, notre engagement revêt deux dimensions, l’une urgente, l’autre à moyen terme qui passera par la mise en oeuvre d’un partenariat indispensable avec la ville de Noisy-Le-Grand.
Pour l’urgence, dans l’hypothèse où Madame Monnin serait élue conseillère générale de notre canton, il y aura une intervention immédiate auprès du futur président du Conseil Général pour que soit étudiée et programmée la sécurisation dans les meilleurs délais des carrefours de la route de Neuilly.
Pour nous, les meilleurs délais signifient précisément qu’il faut impérativement que ces aménagements soient réalisés au cours des trois premières années du mandat du futur conseiller général. Il est indispensable que les Noiséens puissent constater le résultat concret de cet engagement public. A cet effet, nous n’hésiterons pas à communiquer sur l’état d’avancement et le résultat des démarches de la conseillère générale. C’est une exigence due aux électeurs du canton
Pour la seconde, nous engageons à défendre, aux côtés de la ville de Noisy-Le-Grand, la transformation de l’usage du boulevard Paul Pambrun, en particulier avec la réalisation de voie de circulation en site propre pour les transports publics dont la continuité irait jusqu’au pont de la route de Neuilly et, nous l’espérons, après.
Il va de soi que cette perspective concrète supposera la modification des projets noiséens de densification urbaine et nous savons pouvoir compter sur l’action de votre association, comme celle de nombreux Noiséens pour faire reculer ces projets contestables et déraisonnables.
Souhaitant avoir répondu de façon appropriée à votre lettre, lettre que nous vous autorisons à publier, si besoin,
Veuillez croire, Monsieur le Président, à notre considération.
Pour un département solidaire
A Gauche Vraiment !
Sylvie Monnin
Candidate à l’élection cantonale
Etienne Doussain
Remplaçant
Réponse de Richard VIGNAL
(Parti Ouvrier Indépendant)
Association ADIHBH-V
Alain Cassé
Président de l'association
Noisy-le-Grand, le 15 mars 2011
Monsieur,
Je viens de prendre connaissance de votre courrier.
Usagé de cette route départementale chaque jour pour me rendre à mon travail, j'ai constaté les difficultés pour les pétions quel que soit leur âge, à traverser.
Pour le Parti Ouvrier Indépendant, un élu de la République, en particulier le conseiller général, est élu pour répondre aux besoins de la population qu'il représente.
Les éléments que vous indiquez, montrent la nécessité d'agir au plus tôt surtout pour des sujets tels que la sécurité routière.
Il est évident qu'élu, le point soulevé dans votre lettre ouverte sera mis dans les meilleurs délais à l'ordre du jour du conseil général et de ses services techniques, tout comme la question des subventions supprimées pour lesquelles j'ai pris déjà l'engagement de présenter un vœu.
Je reste à votre disposition pour une rencontre. Nous sommes au Champy tous les samedis et au marché central chaque dimanche matin (même quand il n'y a pas de campagnes électorales).
Je vous prie de croire à l'expression de mes sentiments distingués.
Richard Vignal