Réflexions sur le projet d'aménagement de Maille Horizon-nord
MAILLE HORIZON-NORD,
LA SYNTHESE
DES ATELIERS !
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À l'occasion de quatre ateliers organisés ces dernières semaines, les Noiséens ont pu débattre du projet d'aménagement du secteur Maille-Horizon-Nord et des abords du futur collège-lycée international. La synthèse de ces quatre ateliers, à savoir :
- Les équipements et le développement économique,
- La qualité de la vie et le développement durable,
- Le logement et les formes urbaines,
- L’espace public, la circulation, les déplacements doux, le stationnement.
sera restituée le :
lundi 22 avril à 19h,
à l’Espace Michel-Simon
(36 rue de la République, 4e étage).
Il semblerait que cette réunion publique soit réservée aux Noiséens, comme ce fut le cas pour les "Ateliers Thématiques". En effet, nos amis de Bry-sur-Marne qui s’impliquent depuis des années dans l’aménagement de tout le secteur ont eu la désagréable surprise de recevoir une missive de Michel Pajon, Maire de Noisy-le-Grand précisant : «Les Réunions Thématiques mises en place dans le cadre de cette opération sont réservées aux Noiséens. En conséquence, vous comprendrez que je ne peux malheureusement pas répondre favorablement à votre demande et je suis au regret de vous informer que vous ne pourrez pas participer aux Réunions Thématiques organisées par la Ville de Noisy-le-Grand ».
Si tel était le cas le 22 avril prochain, il s’agirait encore une fois d’une intolérance inacceptable. Bien évidemment, il n’en est rien, à partir du moment où le Collège International va se dresser sous les fenêtres des habitants du quartier de La Garennes, Le Vrai Journal de Noisy-le-Grand encourage tous les Bryards impliqués à venir s’informer à l’Espace Michel Simon D’ailleurs, Eiffage Construction l’a très bien compris, puisqu’une réunion d’information sur l’évolution du chantier fut réservée à tous les riverains, il y a quelques jours.
Et oui, à Noisy-le-Grand, l’intercommunalité ne serait pas pour demain ?
A cette occasion, de nombreux membres de l’ADIHBH-V et du secteur Montaigne ont participé à ces ateliers et ont déposé des contributions. Voici, ci-après, quelques exemples :
Faut-il 1 000 000 de m2 de bureaux à Noisy-le-Grand ?
Aujourd’hui, l’analyse de l’ADIHBH-V qui fréquente très régulièrement le Salon des Professionnels de l’Immobilier (SIMI), nous conforte dans l’idée :
Ø qu’il s’agit d’un marché très concurrentiel. Les villes qui tirent leur épingle du jeu sont : Montreuil, Bagnolet, Charenton-le-Pont, La Plaine-Saint-Denis, en raison de la présence du Métro et du Boulevard Périphérique
Ø que des pôles nouveaux s'imposent progressivement, tels que : Val-de-Fontenay, Bercy Paris Rives Gauche, La Plaine St Denis, mais aussi Roissy et Saint-Quentin-en-Yveline,
VAL-de-FONTENAY surclasse NOISY-le-GRAND. Avec un Parc de près de 450 000 m2 de bureaux, Val-de-Fontenay dispose d’une visibilité forte à l’échelle de l’Est Francilien. Situé à une vingtaine de minutes de Paris et proche des deux aéroports Parisiens d’Orly et de Roissy-Charles de Gaulle, le pôle dispose d’une desserte en transport en commun remarquable : le RER A et E, le réseau autoroutier A86, A4 , A3 et plusieurs projets à venir : Tramway T1 de Noisy-le-Sec, ligne 1 du Métro, Grand Paris Express.
Le quartier de Val-de-Fontenay s’agrandit encore avec l’implantation d’un grand « Campus tertiaire » et l’arrivée de 5 000 salariés. Pour 2015, la Société Générale a confié à l’Agence Architecture Anne Démians, la construction d’un nouveau Campus de 90 000 m2 de bureaux et de Services associés à Val-de-Fontenay.
Ø que le marché des bureaux neufs marque le pas à Marne-la-Vallée,
Devant la faiblesse du marché de Marne-la-Vallée, le stock de bureaux neufs immédiatement disponible poursuit son inexorable ascension : 55 625 m2 en 2001, 100 000 m2 en 2006 et 137 000 m2 fin décembre 2011 et enfin 123 000 m2 en septembre 2012
Lire la suite en cliquant sur : Contribution aux « Equipements et au Développement économique ».
Quels logements ? Quelles formes urbaines ?
Vivre sereinement entre ciel et jardin ; ainsi peut se traduire l’aspiration de plus de 85% des Français pour la maison individuelle. Une tendance forte et jamais démentie depuis plusieurs décennies.
Toutefois aujourd’hui, de plus en plus de familles recherchent une alternative au pavillon pour ne pas en souffrir. Vivre sereinement, c’est aussi être à proximité des Ecoles, des Commerces, d’une Pharmacie, du Médecin de famille…et avoir la possibilité de se rendre au travail en transport en commun ou en vélo.
Donc, posons-nous la question de savoir si la maison ou le "Développement Durable", sont un dilemme insoluble ?
A l’heure du "Développement Durable", l’utilisation efficace des sols est une ardente obligation (*). En conséquence, l’habitat individuel dense pourrait être une réponse en contribuant à enrichir les formes urbaines. Toutefois, la notion de densité urbaine est souvent perçue de façon négative car on l’assimile trop facilement à l’idée de concentration urbaine. Ainsi, réduire l’impact sur le confort du citadin demande beaucoup de savoir-faire de la part des acteurs de la ville : Demande des usagers, Urbanistes, Architectes, Maîtres d’Ouvrage, Elus, Politiques,……..
La densité est donc une affaire d’équilibre et de ressenti. Il s’agit de concevoir des projets sur mesure, en tirant parti des atouts et des contraintes de chaque site, c'est-à-dire, inscrire les nouveaux quartiers d’habitat dans leur contexte particulier leur garantissant une assise pérenne et une identité propre. La méthodologie de la commune de Noisy-le-Grand qui veut pratiquer la « tabula rasa » sur le quartier des Bas-Heurts, contigu à Maille Horizon – Nord, est donc totalement indigne, et politiquement discutable.
Il est donc essentiel d’aborder la densité par la forme urbaine afin de ne pas en avoir une vision restrictive ou faussée. Dans ce cas, densifier l’habitat de 50 à 100 logements /ha en moyenne, permet de densifier sereinement tout en rationalisant l’usage du foncier.
L’habitat individuel dense doit permettre pour les habitants, trois avantages :
- les qualités d’une maison,
- les agréments d’un quartier,
- un cadre paysager de qualité.
Lire la suite en cliquant sur : Contribution aux Logements et formes urbaines
Exemple : Le Parc Ilonia à Stains (93)
Situé sur d’anciens terrains industriels, en bordure du Parc de la Courneuve de 350 ha, le projet « Parc Ilonia » (1) réalisé en 2006, par Nexity Appolonia, était une opportunité pour répondre à la fois à une demande de parcours résidentiel au sein de la Commune et proposer de nouvelles formes d’habitat individualisé, autour d’espaces collectifs.
Localisé sur une parcelle de 4 ha, composé d’un ensemble de 346 maisons superposées, dont 40 locatifs sociaux, ce projet ambitieux est conçu autour du concept de la maison individuelle (densité : 116 logts / ha). Desservi à partir de la cour commune, chaque logement possède un accès indépendant et une terrasse ou un jardin qui donne à chacun la qualité de vie d’une maison.
Meilleur projet esthétique immobilier, le projet Parc Ilonia a reçu la Pyramide d’Or, prix décerné par la Fédération des Promoteurs Constructeurs.
Cliquer sur : Parc Ilonia – Stains – (93)
Quelle influence de l’aménagement sur la mobilité locale ?
Selon François COMBE (2), Enseignant Chercheur au Laboratoire de Mobilité-Transport de l’Ecole des Ponts Paris Tech, la question de savoir comment faire une ville où les déplacements ne sont pas trop longs est très complexes, est ouverte dans l’esprit des scientifiques. Nous rencontrons plusieurs doctrines :
1ère outil: En ce qui concerne l’aménagement local, faire en sorte que le tissu urbain, le bus, soit plus compétitif et plus efficace. Toutefois, de nombreuses études prouvent que l’effet est quand même très faible. Ce n’est pas parce que l’on a une bonne accessibilité en bus, et que l’on réside dans un quartier bien conçu, que d’un seul coup, les résidents ne prennent plus la voiture.
2ème outil : La mixité fonctionnelle dont l’idée repose sur le fait de ne pas faire de quartiers très grands ou il n’y aurait que d’un côté des logements et de l’autre des emplois. On supprime le zoning, on mixe les usages.
Evidemment, comparé à une situation caricaturale où l’on n’aurait que des logements d’un côté et que des emplois de l’autre, cela ne va pas tendre vers zéro quand on aura parfaitement mixé les emplois et les logements. Cela tient au fonctionnement d’une métropole, quand on a des emplois spécialisés.
Par ailleurs, les citoyens vivant en couples, l’emploi du conjoint se pose ! Il faut donc trouver des logements et un endroit adéquat pas très loin des deux lieux de travail des parents et des écoles pour leurs enfants. Cela conduit à de longues distances, et c’est assez imparable. La mixité fonctionnelle ne règle pas tous les problèmes.
3ème outil : La maitrise de la forme urbaine. Certains disent qu’il faut faire des villes compactes, d’autres des villes polycentriques. L’idée, globalement, est de densifier pour éviter l’étalement urbain non contrôlé avec beaucoup de pavillons séparés les uns des autres.
Ce sont des questions ouvertes, les avis sont nombreux et la difficulté est d’avoir des preuves manifestes que cela fonctionne en contrôlant les distances parcourues. Il commence à y avoir beaucoup d’‘études statistiques sur la densification, qui montrent que l’on peut s’attendre à un effet assez faible. Par exemple, si on augmente de 50% la densité d’un quartier, cela réduit seulement de 2% les distances parcourues. C’est très peu.
Lire la suite en cliquant sur : François COMBE : Influence de l’aménagement sur la mobilité locale.
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Contribution bibliographique :
1 - Conférences de Bussy-Saint-Gorges, le 22 mars 2013, dans le cadre de la « semaine de l’Eco quartier du Sycomore ».
2 - Ouvrage du Certu n° 82: Pour un habitat dense individualisé – 20 formes urbaines.