Palaccio d'Abraxas. Retour d'expérience par son concepteur, Ricardo Bofill
RICARDO BOFILL :
«J’AI VOULU TRANSFORMER L’ARCHITECTURE
DANS LA MODERNITE»
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Les « Mardis de l’architecture », organisés par Unibail-Rodamco, en partenariat avec l’Académie d’architecture et AMC Le MONITEUR Architecture, questionnent architectes, élus, professionnels de l’immobilier, intellectuels… sur les grands sujets de l’architecture d’aujourd’hui.
Pour la deuxième conférence des « Mardis de l’architecture », le 12 février 2013 à Paris, l’architecte catalan Ricardo Bofill répondait aux questions de Gilles Davoine, rédacteur en chef d’AMC ; Thierry van de Wyngaert, président de l’Académie d’architecture ; Franz Olivier Giesbert, directeur du Point et Guillaume Poitrinal, président du directoire d’Unibail-Rodamco.
C’est un retour sur les 50 ans de carrière de Ricardo Bofill, des années 1960 où il crée son atelier d’architecture à Barcelone, à aujourd’hui. Toujours actif, il construit dans le monde entier. A cette occasion, il nous rappelle les fondamentaux méditerranéens de son architecture mais avoue changer facilement d’écriture, au gré des programmes et des pays. Il confie son goût pour la grande échelle et pour le dessin de morceaux de ville. Il revient sur son expérience française dans les années 1970 et 1980 notamment dans la ville nouvelle de Noisy-le-Grand avec les Espaces d’Abraxas (Le Palacio, le Théâtre et l’Arche) et à Montpellier. Il admet n’avoir pas réussi à transplanter l’architecture de la ville classique dans la modernité.
Pour écouter l’interview, cliquer sur :
Mais le Maire de Noisy-le-Grand veut détruire l’œuvre de Ricardo Bofill !
Ce projet de démolition qui remonte à une étude d’insécurité de 2006, à ressurgi lors de la réunion publique du lundi 25 février, relative à l’aménagement du quartier voisin de « Maille Horizon-Nord ». Pour les 600 résidents, cette initiative est d’autant plus incompréhensible que le quartier a une âme et une parfaite mixité sociale. Les appartements sont extrêmement confortables avec des superficies très avantageuses (3 pièces : 87 m²) que l’on ne retrouve plus dans les constructions actuelles. De plus, certains logements offrent une vue panoramique qui peut s’étendre jusqu’à la tour Eiffel.
Ricardo Boffil, lui même, en tant que détenteur des droits intellectuels, ainsi qu'un regroupement d'architectes urbanistes s'opposent eux aussi à cette démolition.
(photos Guillaume TOURI - http://noisy-palacio-abraxas.blogspot.fr/)
Contribution bibliographique : LE MONITEUR.fr, 19/02/2013 , Culture