Ça recommence ! Lancement de la concertation sur le futur projet municipal d'aménagement des Bas Heurts
LANCEMENT
DE LA CONCERTATION
SUR LE QUARTIER
DES BAS HEURTS,
DIT DU « CLOS AUX BICHES ».
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Projet alternatif des Etudiants de l’ENSAPLV
Comme chaque fois, à l’approche de la période estivale, alors que tout le monde aspire à de bonnes vacances réparatrices, la Mairie de Noisy-le-Grand passe une nouvelle fois à l’attaque, dans le cadre de l’aménagement du Grand OUEST Noiséen. Dans la continuité de Maille Horizon - Nord, la ville prévoit d’aménager maintenant le secteur des Bas Heurts, dit du « Clos aux Biches ». Ce vieux rêve date de Juillet 2004, il fut, en réaction, l’acte fondateur de la création de l’ADIHBH-V.
Au programme de cette opération, la création de 1500 logements…. une pure hérésie dans ce paysage enclavé ! Des équipements publics, des commerces de proximité, l’aménagement d’un jardin public et des voies de circulations douces vers les bords de Marne.
Avant les élections municipales, lors d’entretiens avec la Direction de l’Urbanisme et directement avec le Maire, à plusieurs reprises conformément à notre doctrine, notre association a émis l’idée d’une co-production de ce projet urbain dit du « Clos aux Biches » avec les Cabinets d’Architectures Christian DEVILLERS et Pascal HENNETEL. N’étant pas de jeunes perdreaux, nous étions d’un optimisme mesuré.
Aujourd’hui, l’ADIHBH-V regrette que ce projet n’ait pas donné lieu à une consultation avant d’être présenté en réunion publique, afin d’éviter qu’il ne fasse l’objet d’une éventuelle levée de boucliers.
De nombreuses fois, l’ADIHBH-V a porté à la connaissance de nos interlocuteurs, les vœux des résidants des Bas Heurts, à savoir une nouvelle fois:
-Urbanisation immédiate des quatre îlots, dont Noisy-le-Grand (SPL Socaren, Commune, EPF-Idf) est déjà propriétaire du foncier, comportant 30% de logements sociaux, mais aussi avec une part non négligeable de vrais logements sociaux PLAI,
-Poursuite progressive des aménagements du secteur sans DUP, donc sans expropriation et respectueuse des résidents actuels, sur une longue durée (15, 20, 25 ans,…) en fonction des opportunités foncières qui se présenteront dans le temps (ventes, décès, héritages,….),
-Densification raisonnable du quartier, de 80 à 120 logements / ha. Application du concept BIMBY, par redécoupage des parcelles,
-Mixité sociologique et urbaine (commerces, artisanats, logements) et combinaison de différentes typologies résidentielles (Immeubles collectifs, habitat individuel groupé, rez-de-jardin, cour, patio. Habitat individuel superposé avec terrasse, jardin…,
-Aménagements publics apportant du lien social (services pour la jeunesse, crèche, centre de santé,….),
-Pratique de l’épanelage sur la rue des Aulnettes et la rue Pierre Brossolette, avec une hauteur de construction de 9 m maximun, dans la bande de constructibilité principale. Possibilité de monter plus haut en cœur d’ilot,
- Mise en place des outils d’une concertation bien en amont du projet, ciblée, réelle et dynamique, prenant en compte l'avis des résidents du quartier des Bas-Heurts, selon les projets.
Maintenant, attendons de voir le mardi 17 juin prochain, ce qu’il y aura vraiment dans cette nouvelle copie élaborée par le duo DEVILLERS – HENNETEL. Aujourd’hui, faute d’informations crédibles, nous disons tout simplement qu’il y a un faisceau d’indices inquiétants, car ce n’est pas une pseudo concertation et quatre ateliers thématiques ultérieurs qui vont profondément modifier un hypothétique projet aux yeux des habitants des Bas Heurts et de sa périphérie, qui sont les seuls publics directement impliqués.
Encore une fois, malgré peut être de subtiles avancées habilement orchestrées, les habitants des Bas Heurts contestent ce système qui les dessaisit de leur pouvoir en amont de la concertation publique. En fait, ils aspiraient à être associés plus directement à la définition du projet d’urbanisation du secteur dit, du « Clos aux Biches », dès lors qu’elle a un impact sur leur vie quotidienne.
Mais cette irruption vient aussi remettre en question les professionnels de l’urbanisation, fussent-ils excellents et de renoms, qui ne peuvent plus opposer leur seule technicité à une supposée incompétence des usagers. Les citoyens des Bas Heurts ne s’en sont jamais laissé compter et demandaient inlassablement à la Direction de l’Urbanisme et au Maire, au titre de leur « expertise citoyenne » ou d’usager, à avoir voix au chapitre. C’était la condition incontournable pour que cette mutation urbaine du quartier des Bas Heurts relève d’un intérêt commun librement consenti et non pas imposé aux habitants.
Si la commune de Noisy-le-Grand n’est pas capable de mettre en œuvre un grand pacte républicain apaisé sur ces grands enjeux urbanistiques, il ne faudra pas s’étonner du désarroi des citoyens. C’est le verrou essentiel aujourd’hui sur le projet du quartier des Bas Heurts, sinon cela n’avancera toujours pas !
Première réunion publique
Mardi 17 juin, de 19h à 23h
Salle Jean Constantin
(Sous le Conservatoire de Musique Maurice Baquet)
Place Galliéni