La SPL-SOCAREN remplace la SOCAREN
LA SOCAREN
EST DÉFUNTE,
VIVE LA SPL - SOCAREN !
La commune de Noisy-le-Grand est heureuse de vous annoncer la naissance de sa nouvelle société d’aménagement SPL SOCAREN le Jeudi 25 novembre 2010, à 20h, en plein Conseil Municipal
Trêve de plaisanterie, soyons sérieux. En fait, il a été proposé au Conseil Municipal du 25 novembre dernier de faire évoluer la SEM-SOCAREN en SPL-A par l’intermédiaire d’une transformation statutaire.
Les Sociétés Publiques Locales d’Aménagement (SPL-A) sont des Sociétés Anonymes de droit privé soumises au Code du Commerce, pérennisées par la Loi du 29 mai 2010. La totalité du capital est détenu par la collectivité territoriale de Noisy-le-Grand (actionnariat public à 100%). Elles sont compétentes pour gérer toute mission d’intérêt général au sens de l’article L.300-1 du Code de l’Urbanisme, mais aussi des opérations de construction et d’exploitation des services publics à caractère industriel et commercial, uniquement sur Noisy-le-Grand et Gournay-sur-Marne.
Aussi, il apparaissait nécessaire de procéder aux opérations suivantes :
1) - Racheter les 3996 actions de la SOCAREN, détenues précédemment par les actionnaires privés [BNP PARIBAS ESTATE : 998 actions, BNP PARIBAS IMMOBILIER : 998 actions, IMMOBILIERE 3F : 998 actions, etc…. (valeur de l’action :15,24 €)], afin que les capitaux de la SPL soient entièrement public.
2) - Augmenter le capital de la SPL à 1 000 005 € (66 667 actions à 15 €), afin de mieux répondre aux besoins de cette nouvelle société, et éviter une absence de fonds propres qui pourrait constituer un obstacle à la mise en place de crédits auprès des banques. Pour mémoire, le capital de la SEM-SOCAREN était seulement de 154 400 €.
3) – Rechercher une seconde collectivité devant se porter actionnaire de la SPL-A. Ce sera Gournay-sur-Marne.
Le Conseil d’Administration sera composé de 11 sièges. 10 pour Noisy-le-Grand et 1 pour Gournay-sur-Marne. Comme le précisait Michel Pajon en séance, Gournay-sur-Marne ne court aucun risque. Avec une seule voix, le contraire nous aurait étonné! Dans ce contexte, bien évidemment le Conseil d’Administration devrait autoriser Michel Pajon à occuper les fonctions de Président du Conseil d’Administration ?
Et hop !!!.... envoyé, c’est pesé.
Revue de Presse.
Lors d’une rapide revue de presse sur le sujet, il ne nous a pas échappé que la création de ces SPL a suscité de vives polémiques. Lisons : Le scandale des Sociétés Publiques, Marchés publics : une proposition ahurissante, (Christian Julienne), Comment le Parlement légalise le clientélisme (Hubert Martin).
Succinctement, afin de bien comprendre les enjeux, ci après quelques extraits :
- Christian Julienne, 06 mai 2010 (cliquer sur : Le scandale des Sociétés Publiques Locales)
‘…………………………….le lobby des Sociétés d’Economie Mixtes (SEM), vient de faire voter très discrètement par le Sénat et l’Assemblée Nationale une proposition de loi qui a pour but de favoriser le développement des Sociétés Publiques Locales (SPL) pour réaliser des opérations d’aménagements, de constructions, de créations et d’exploitations de services publics. Cette proposition de loi a pour objectif d’éliminer les procédures d’appel d’offres, de publicités et de mise en concurrence entre ces sociétés et les collectivités publiques qui en sont les actionnaires.
Les conséquences économiques de ce projet sont considérables : toutes les grandes villes, les départements et autres vont être naturellement tentés de créer ces Sociétés Publiques Locales pour y mettre les vice-présidents, adjoints, chefs de service et autres amis politiques heureux de devenir entrepreneurs avec l’argent des contribuables et sans se soumettre à la concurrence.
En outre, le texte lui-même constitue un véritable appel au délit de favoritisme, à la prise illégale d’intérêts et à l’abus de bien social… Le tout avec des fonds publics.
Cette proposition de loi prétend s’inspirer d’une règle européenne permettant une grande liberté pour les services publics locaux rendus par des services municipaux (dits in house). En fait, elle a été très mal étudiée et contredit au contraire toute une série de textes, de pratiques et maintenant de jurisprudences européennes.
- § Hubert Martin, 20 avril 2010 (cliquer sur : Comment le parlement légalise le clientélisme)
‘………..La notion d’intérêt général étant particulièrement extensive, presque tous les services municipaux pourront à terme être gérés sur la base du code du commerce. Ils s’exempteront ainsi des contrôles réguliers des Chambres Régionales des Comptes, des règles de passation des marchés (sauf les grosses sous-traitances), de la séparation des ordonnateurs et des comptables, etc. Les dettes de ces sociétés seront comptées à part de celles des communes ou des départements, permettant de jeter un voile pudique sur l’endettement considérable de certaines collectivités………………….
Les partisans du « Socialisme Municipal » y verront le moyen de mettre en place de grosses entités publiques, protégées de la concurrence, que les élus pourront administrer eux-mêmes, en se séparant le cas échéant des sociétés de services privées (Saur, Veolia, Suez). Un président de Conseil Général pourra imposer aux communes et organisations intercommunales le recours obligatoire à une grande société de services départementale qu’il contrôlera…………………..
Pour les élus locaux, largement représentés, comme on sait, dans les deux assemblées, cette formule juridique additionne les facilités du secteur public et celles du secteur privé. On peut craindre que pour la population, il n’en cumule par contre les inconvénients. Exonérées des règles strictes et des contrôles de la gestion publique, mais aussi de la pression de la concurrence, et sans présenter les garanties de compétence du vrai secteur privé, elle permettra à des élus de s’attribuer des postes d’administrateurs plus ou moins lucratifs et de recruter largement leurs amis politiques dans le personnel. Tout cela se fait certes déjà, notamment au travers des sociétés d’économie mixte, mais avec des freins que le statut de la société publique locale fera sauter.
L’alibi de cette innovation contestable est européen : depuis 1999, la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, exonère en effet de mise en concurrence les sociétés privées dites « in house » contrôlées à 100 % par la collectivité. Il fallait, dit-on, en profiter!
Loin de nous l’idée de donner dans la démagogie anti-élus. Mais pour que la démocratie soit respectée, il faut une classe politique au-dessus de tout soupçon. Il n’est pas certain que son image, déjà bien altérée, s’améliore avec un système qui accroîtra son pouvoir discrétionnaire, jugé déjà excessif par la majorité de nos concitoyens, et contribuera sans doute à l'enrichir un peu plus.................................. ‘
Très prochainement, nous reparlerons de feu la SOCAREN dans un autre billet.
Déclaration publique d’Etienne DOUSSAIN
Noisy Solidaire
Réponse publique de Michel Pajon
Maire
Complément de Michel Miersman
Adjoint au Maire
Intervention de Brigitte Marsigny
UMP
Réponse de Michel Pajon
Intervention de Jean Marc Morére
UMP
Intervention de Marylise MARTINS
MoDem