Eco-quartiers de Noisy-le-Grand, la bonne organisation

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LES ECO-QUARTIERS DE

NOISY-LE-GRAND :

CHOISIR LA BONNE ORGANISATION !

 

 

 

Eco-Quartier Photo 1[1]

 

Grâce au Grenelle de l’environnement, dont les conclusions prévoyaient d’inciter les collectivités territoriales, notamment celles qui disposent d’un programme significatif de développement de l’habitat, à réaliser des Eco-Quartier avant 2012, plusieurs villes voient leurs premières tranches sortir de terre.

 

Mais un danger sérieux guette les collectivités locales si elles se concentrent uniquement sur des opérations vitrines sans se préoccuper de leur mode de fonctionnement ; elles ont besoin en fait d’un cadre organisationnel adapté et de se fixer des objectifs.

 

Afin que les projets d’Eco-Quartier des collectivités répondent aux orientations du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL), ce dernier a mis en ligne dès l’automne 2007 un site dédié aux Eco-Quartiers, destiné aux acteurs locaux. La grille « Concevoir un Eco-Quartier » ci- après  a été élaborée :

  Tabeau 2 -Objectifs[1]

 

Cette grille se structure autour des trois piliers du Développement Durable appliqués à l’aménagement et fixe les objectifs d’un projet d’Eco-Quartier, à savoir :

 

-       Le cadre de vie et les usages,

-       Le développement territorial,

-       La préservation des ressources et adaptation au changement climatique.

 

Aujourd’hui, nous examinerons seulement la première dimension du cadre de vie et des usages. Si un Eco-Quartier vise des économies d’énergie, il demeure fondamentalement un quartier, c’est-à-dire un espace de vie. Cet espace de vie, lieu de socialisation et d’échange, doit être intégré et être cohérent avec la cité au sens large. Il doit permettre l’émergence et la promotion de modes de vie durables, plus équitables.

 

A la fois vitrine et symbole d’une évolution en profondeur de la société, l’Eco-Quartier doit être l’expression tangible d’une politique intelligente de la ville avec des principes écologiques affirmés et d’un véritable projet de société. Le Grenelle Environnement a ainsi montré que choisir un aménagement, une architecture et des habitats durables ne suffisent pas. Il faut également améliorer le cadre de vie des citoyens et promouvoir le vivre ensemble.

 

L'habitat peut être un levier important en se posant au centre d'un projet de vie pour l'ensemble du quartier. La réponse à donner aux besoins de mixité sociale, aussi bien que fonctionnelle, l'adéquation avec la demande et les enjeux locaux, la proposition de modèles alternatifs pour l'habitat pour impulser une modification des comportements et mode de vie est une clé d'entrée majeure et nécessite une grande attention. Les Eco-Quartiers doivent donc s’employer à adresser les problématiques relevant du cadre de vie et des usages, avec cinq principaux objectifs :

 

1. Promouvoir le vivre-ensemble : la mixité intergénérationnelle, culturelle et socio-économique est une priorité dans l’élaboration d’un Eco-Quartier. Des actions concrètes peuvent ainsi être mises en œuvre à l’échelle même du quartier, voire de l’îlot, afin de promouvoir la mixité sociale, renforcer les liens sociaux et intergénérationnels, et favoriser les initiatives citoyennes et la gestion de biens communs : varier la taille de l’appartement, aménager des appartements pour certaines catégories de personnes (personnes à mobilité réduite, personnes âgées), etc.

 

2. Promouvoir des modes de vie solidaires et responsables : cet enjeu est en partie lié avec  la politique d’aménagement, qui doit se comprendre à une échelle plus large que celle du quartier, afin que ce dernier soit parfaitement intégré à son environnement limitrophe, comme par exemple le quartier pavillonnaire de La Garenne à Bry-sur-Marne pour les Bas-Heurts et plus éloigné (mutualisation des services urbains et des espaces, lieux de vie accessibles, partagés et appropriables par tous, "voirie pour tous", etc.). Par une politique d’aménagement cohérente et concertée, il sera possible d’atténuer par exemple la place de l'automobile au sein de l'espace public et de favoriser de nouveaux usages autour d’espaces communs, qui favorisent la rencontre (jardins collectifs notamment).

 

3. Offrir un cadre de vie agréable et sain : orientation prioritaire du plan national santé environnement, la santé s’entend désormais au sens large comme un état de complet bien-être physique, mental et social. L’Eco-Quartier doit donc s’attacher à réduire les pollutions et les nuisances de tout type, concevoir des logements confortables et adaptés à tous, créer des lieux de promenade et de détente, développer les activités récréatives, enfin, prendre en compte les besoins actuels et futurs liés au vieillissement de la population, enjeu d’actualité s’il en est.

 

 4. Valoriser le patrimoine local, l'histoire et  l'identité  du quartier : Il s’agit de rendre la culture accessible à tous, préserver le patrimoine naturel, mettre en valeur le paysage urbain et le patrimoine architectural, favoriser la réhabilitation, réutilisation, reconversion du bâti existant, enfin, valoriser le patrimoine traditionnel de la banlieue, et conserver la mémoire des lieux, notamment les lieux simples de la culture du quotidien.

 

5. Intensité, compacité et densité : L’Eco-Quartier doit inversement promouvoir une densité cohérente et acceptable avec le territoire dans lequel il s’inscrit. Sur l’habitat en tant que tel, il s’agit à la fois de concevoir un urbanisme bioclimatique et promouvoir la qualité architecturale et urbaine, mais aussi de programmer une densité suffisante pour assurer l’implantation des services, équipements et commerces

Nous y revenons encore une fois, mais une véritable concertation locale est une obligation en phase amont d’étude et de définition des projets d’aménagement. Les articles du Code de l’Urbanisme L.300.1 et L.300.2 imposent l’association des habitants dans les phases préalables et de définition du projet.

 

 

Garantir la participation citoyenne pendant tout le projet

 

La participation citoyenne est une étape essentielle du projet urbain. Elle nécessite d’associer les citadins, habitants et usagers, en tant qu’experts du quotidien dès la conception du projet jusqu’à la réalisation, et au-delà. La prise en compte des pratiques quotidiennes et des usages nécessite des méthodes rigoureuses de concertation, une forte volonté politique et un respect vis-à-vis de l’implication des habitants. La participation doit permettre de s’assurer de l’acceptation locale des projets d’extension urbaine, mais elle doit être considérée comme une occasion de l’enrichir. C’est un travail qui s’inscrit sur le long terme et qui débute dès la définition des grandes orientations.

Manifestement, ce n’est pas ce que nous rencontrons dans la méthodologie de la commune de Noisy-le-Grand pour faire des quartiers désirés par les habitants d’aujourd’hui et de demain.

Afin de garantir la participation citoyenne, une intercommunalité comme « Le Pays de  Rennes », reconnue comme innovante dans le domaine de l’urbanisme, a construit son P.L.U et son P.A.D.D. en s’appuyant sur sa propre méthodologie ; l’ADDOU.

L’Approche Développement Durable dans les Opérations d’Urbanisme (ADDOU) est une démarche initiée par les élus et organisée par le Pays de Rennes, l’agence d’urbanisme, le conseil local à l’énergie et l’Ademe. L’objectif est de croiser les regards entre élus, techniciens, concepteurs et habitants afin de mener une réflexion collective en amont et de construire ensemble une charte d’aménagement durable pour chaque projet.

La démarche ADDOU s’articule en 3 étapes :

 

 

DEMARCHE ADDOU-Image 3[1]Cliquer sur l'image pour l'agrandir 

 

-       Une réunion préparatoire avec les élus et l’aménageur pour comprendre les motivations et définir la composition du groupe de travail dans les ateliers,

-       Trois ateliers thématiques pour informer, débattre des enjeux et dégager des propositions concrètes servant à l’esquisse de la charte. Les thèmes abordés sont les déplacements et la mixité urbaine, l’énergie et la qualité environnementale dans les logements, les formes urbaines et paysagères, la mixité sociale, l’environnement et l’eau. Un atelier permet de hiérarchiser les propositions des participants. Le rôle des élus est de s’approprier cette esquisse afin d’en assurer la rédaction finale et de la faire valider en conseil municipal,

-       La charte d’aménagement durable devient la référence pour l’équipe de maîtrise d’œuvre.

Les Eco-Quartiers s’inscrivent dans cette démarche volontaire qui implique un véritable partenariat ou coproduction entre les élus et la société civile, c'est-à-dire des habitants et des acteurs économiques des territoires. Il s’agit du partage d’un projet avec des règles du jeu lisibles, dans la confiance et le respect.

Cela devrait donner des idées……

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Contribution bibliographique :

 

-       http://www.developpement-durable.gouv.fr – rubrique : Eco-Quartier

-       www.legrenelle-environnement.fr

-       ADDOU :  (cliquer sur : La démarche (cliquer sur : Une démarche multi-partenariale)

 

 

 

 

 

Publié dans noisy-les-bas-heurts

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L
<br /> <br /> Allez sur http://echosdenoisy.blogspot.com et lire l’article : « Canton de Noisy-le-Grand : La crise ? connais pas ? »<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> C'est clair et net. La bonne réalisation d'un tel quartier ne peut se concevoir efficacement qu'en y associant en amont les habitants. Il faut le dire et le redire !<br /> <br /> <br /> Merci de le faire.<br /> <br /> <br /> Etienne DOUSSAIN<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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