Autoroute A4, une avenue métropolitaine ?...

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RECONQUÊTE

DE L’AUTOROUTE A4

VERS UNE

AVENUE METROPOLITAINE


 

Auto A4- Photo 1A

 

L’idée semble incongrue, voire utopique…., mais elle est bien réelle. Transformer le tronçon Francilien de 37 Km de l’autoroute A4 du péage de Coutevroult à la porte de Bercy, en un boulevard urbain avec des voies réservées aux transports en commun, avec des feux, des passerelles, des espaces de loisirs  et des équipements publics, sera peut-être, dans quelques années, une réalité.

 

Transformer l’autoroute A4 en « avenue métropolitaine », c’est le souhait de l’Association des Collectivités Territoriales de l’Est Parisien (ACTEP) [1]. Il s’agit d’un projet qui propose d’imaginer une reconquête urbaine et progressive permettant une meilleure intégration de l’infrastructure autoroutière dans le tissu urbain et paysager. L’objectif est de faire de cet axe qui est une porte d’entrée dans la métropole parisienne, un  vecteur de développement urbain et le support d’un système de transport en commun novateur .

 

S’appuyant sur le concept « d’autoroute apaisée », on peut imaginer une réduction de la vitesse à 70 Km/h. Cela permettrait de fluidifier l’A4 empruntée quotidiennement par 260 000 véhicules, réduire les nuisances pour les riverains,  réduire la largeur des voies, pour dégager assez d’espace et créer  la voie réservée à un bus, mais aussi au covoiturage, aux taxis,…(cela pourrait-être la bande d’arrêt d’urgence), tout en conservant le même nombre de files pour la circulation des voitures.

 

Ce projet de l’ACTEP, qui veut faire de l’autoroute A4 un site expérimental, souhaite s’inscrire dans la dynamique du Cluster Descartes de la ville durable, dont le cœur est fixé à Champs-sur-Marne (77), tout en renforçant l’attractivité économique du territoire et en réconciliant urbanité et mobilité :

 

-       Urbanité : Une revalorisation du foncier par une programmation urbaine novatrice en rive de l’infrastructure ; construction de bureaux par exemple le long de l’A4, puisque pas moins de 64 ha sont disponibles entre la Porte de Bercy et le Pôle Tertiaire de Noisy-le-Grand.

 

-       Mobilité : L’implantation d’un mode de transport en commun novateur sur l’A4, complétant la desserte de l’Est Parisien en lien avec les projets à l’étude (Arc Express, Métro automatique du Grand Paris, Altival, Est  TVM ;…)

 

Le 22 juin 2010, l’ACTEP a réuni l’ensemble des acteurs [2] à Nogent-sur-Marne, afin d’engager une réflexion commune et d’initier un projet d’étude qui, entre autre, doit proposer une alternative à la saturation du RER A. A cette occasion, le Groupe Descartes a présenté ses réflexions sur le devenir de l’autoroute A4 et du fuseau Est Paris/Marne-la-Vallée, ses travaux sur le cœur du Cluster de la Ville Durable et les travaux de quatre étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de la Ville et des Territoires de Marne-la-Vallée, portant sur la transformation de l’autoroute A4 en « avenue métropolitaine » à Charenton. (Cliquer sur : « La transformation de l’autoroute A4, en avenue métropolitaine - Groupe Descartes »).

 

Auto A4 - Photo 2AIllustration Groupe Descartes, rapport du 19/02/2009, p139

 

Pour l’instant, rien n’est décidé, mais la ville de Paris s’est engagée aux côtés de l’ACTEP pour financer une étude sur la faisabilité des différentes hypothèses énoncées par l’équipe d’urbaniste qui en sera en charge. Pour ce faire, elle a voté le 26 septembre 2011 une participation de 50 000 € pour un montant maximal de l’étude estimé à 837 200 € TTC. Il faudra attendre une année, avant d’en connaître les premières conclusions et décisions.

 

 

Commentaire

 

A Noisy-le-Grand, le rapport sur la situation en matière de Développement Durable exposé en CM le 25 janvier 2012 mentionne que la commune, et plus particulièrement les secteurs des Mailles-Horizons et du Clos aux Biches représentent un territoire stratégique avec des opportunités foncières exceptionnelles, au cœur d’un réseau de dessertes tous modes confondus de premier rang (RER A, Autoroute A4,….).

 

Bigre, le rêve est beau mais l’analyse est succincte et pourrait même s’apparenter à de la désinformation lorsque nous savons que l’utilisation du RER A est un véritable cauchemar pour les 1,2 millions d’usagers quotidiens ; que sur l’autoroute A4, la jonction A 86-A4 est à l’origine tous les matins du plus gros bouchon d’Europe qui génère des nuisances de plus en plus insupportables.

 

Plus réaliste, le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) précise que la ville accompagnera les projets de transports régionaux rapides, puisque Noisy-le-Grand doit renforcer la desserte de son territoire et en améliorer l’accessibilité. Ouf, nous avons eu chaud.

 

Pour cela, en cohérence avec le Plan de Développement Urbain de l’Ile de France (PDUIF), la ville soutien le projet de Bus Est TVM, les projets de métro automatique du Grand Paris et Arc Express, permettant de rendre la ville plus fluide, plus ouverte et plus respectueuse de l’environnement.

 

Toutefois, nous ne trouvons aucune allusion au projet de reconquête de l’A4 vers une « avenue métropolitaine » développé par l’ACTEP. Noisy-le-Grand est totalement absent du débat, mais il faut rappeler que la commune a quitté cette Association depuis maintenant plusieurs années (Cliquer sur : Noisy-le-Grand quitte l’ACTEP-21/09/2009).

 

 

Et pourtant, puisque l’autoroute A4 de Marne-la-Vallée est une porte d’entrée dans la capitale, il est aussi pertinent de penser que ce projet  d’avenue métropolitaine puisse être défini comme le champ d’une expérimentation urbaine. C'est-à-dire un type de voirie qui resterait à inventer. C’est d’autant plus vrai, que la requalification de cette voirie autoroutière permettrait la valorisation du foncier délaissé sur les rives de l’A4, pour construire en façade de nouveaux  bureaux. Dans ce but, selon le Groupe Descartes, c’est 25 ha de foncier libérés constructibles qui se présentent sur Marne-la-Vallée, dont 17 ha sur la traversée de Noisy-le-Grand (information orale, à confirmer).

 

Mais voilà, Michel Pajon y serait-il opposé ? Encore une fois nous y voyons l’illustration que Noisy-le-Grand à beaucoup de mal à se fédérer au territoire de l’Est Parisien pour un développement économique régional, en apportant des réponses aux grands enjeux de l’aménagement métropolitain. Noisy-le-Grand a quitté l’ACTEP. Noisy-le-Grand roule pour elle. Noisy-le-Grand est isolé, son Maire  n’est pas l’homme de l’intercommunalité, sauf éventuellement avec Gournay-sur-Marne…(sic).

 

Pour autant, rien n’est gagné compte tenu des perspectives d’urbanisation de Marne-la-Vallée dans les prochaines années. Dans son rapport du 19 février 2009  relatif à la consultation sur le Grand Paris et sur l’agglomération parisienne, le Groupe Descartes mentionne que, pour Marne-la-Vallée, compte tenu du dynamisme actuel du développement à l’Est de son territoire (secteurs 3 et 4), sont envisageables plusieurs scénarios qui porteraient la population de 265 000 à 465 000 habitants. De son côté, Epamarne indique que le territoire de Marne-la-Vallée s’étend sur 15215 ha, pour une population en 2009 de 282 000 habitants. Demain, l’objectif serait de 500 000 habitants.

 

Dans ce funeste scénario de 500 000 habitants, nous ne voulons même pas envisager les incidences néfastes sur le trafic du RER A. En dépit d’une modernisation du réseau avec l’arrivée de nouvelles rames à deux étages en 2012, appelées MI9, il est évident que dans l’attente de la mise en service du Super-métro automatique programmée en 2018, cette ligne du RER A sera toujours l’objet de dysfonctionnements et d’insatisfactions récurrentes des usagers, pour ne pas dire plus.

 

Alors oui, il n’existe pas de « potion magique », l’équation est quasiment insoluble. Mais les collectivités locales de l’Est Parisien, sans Noisy-le-Grand nous l’avons bien compris, ont le courage de poser cette question sensible de l’autoroute A4 transformée en « avenue métropolitaine » avec une voie réservée à un bus, mais aussi au covoiturage et aux taxis. Cette initiative expérimentale est directement issue des travaux des architectes du Grand Paris qui avaient déjà pointé l’enjeu de l’autoroute A4.

 

Des retours d’expériences  menées à l’étranger ou en France, sur l’A 48 à Grenoble existent déjà.


________

 


[1]- L’ACTEP se compose des communes suivantes : Charenton, Saint-Maurice, Joinville, Champigny, Villiers, Nogent, Le Perreux, Bry, Saint- Mandé, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Rosny-sous-Bois, Neuilly-Plaisance, et Neuilly-sur-Marne.

 

Auto A4 - Photo 3A

 

[2]- Etaient présents à cette rencontre du 22 juin 2010 : Les représentants du Préfet de Région, de la Direction Régionale de l’Equipement, du Préfet du Val-de-Marne, le Sous-préfet de Nogent-sur-Marne, le Président de Paris Métropole, les représentants du Conseil Régional, du STIF, des Départements du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne, des communes de Paris et de Champs-sur-Marne, du SAN du Val-Maubuée, de l’APUR et l’IAU, Epamarne et les élus et représentants des communes de l’ACTEP.

Rien en ce qui concerne la Préfecture et le Conseil Général de Seine-Saint-Denis et la commune de Noisy-le-Grand.

 

Contribution bibliographique :

-        ACTEP : Communiqué de presse du 25 juin 2010,

-        ACTEP : Reconquête de l’A4 : vers une avenue métropolitaine du 04 mai 2011 , 

-        Le Parisien : L’autoroute A4 transformé en avenue ? du 28 septembre 2011 

 

 

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F
<br /> Je suis très favorable aux grands projets, mais en même temps je suis réaliste. Ces grands travaux ne seront réalisés que dans un<br /> délai assez long. Entre temps, Marne-la-Vallée sera portée à 500 000 habitants. A court termes, bonjours les dégâts.<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, l’ACTEP se préoccupe de la valorisation des terrains à vocation industrielle et de bureaux le long de l’A4. 17 ha à<br /> Noisy-le-Grand ; cela permet de faire autant de bureaux. Cela libère les terrains des Mailles Horizons pour faire aussi des logements sociaux et intermédiaires. Ainsi, on arrête de harceler<br /> les habitants des Bas-Heurts ? Chiche Monsieur le Maire !!!...<br />
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