A Noisy-le-Grand, un espace vert de proximité non exploité : le Fort de Villiers
QUI L’EÛT CRU ?
LE FORT DE VILLIERS
EST UN ESPACE VERT !
La Ville de Noisy le Grand, propriétaire du Fort de Villiers depuis juillet 2001, s’arque boute sur le bois Saint Martin et délaisse lamentablement ce Fort recouvert d’espèces végétales sur 4ha. Il est le témoin des fortifications de Paris et de l’histoire de la Troisième République.
Depuis, son accès est interdit aux Associations Sportives qui ont été priées de vider les lieux, pour une sombre histoire de l’état de santé de la passerelle d’accès.
En mars 2008, l’Association de Sauvegarde du fort de Villiers (ASFV) s’est donné pour but de promouvoir toute action de nature à faire mieux connaître ce lieu historique, à l’aide des documents d’archives photographiques, afin de favoriser sa conservation et sa mise en valeur.
Au Vrai Journal de Noisy le Grand, nous pensons que si la « haute voltige » dans les branches de Saint Martin musclerait éventuellement nos jeunes écoliers, la visite du Fort permettrait aussi de prendre un bon bol d’air, et musclerait les neurones de nos chers bambins en révisant l’histoire de France, avec leurs Maîtres.
Aujourd’hui, c’est bien volontiers que nous publions avec plaisir le billet ci après, rédigé par nos amis de l’ASFV.
La protection de l’environnement est une bien vaste expression …
Qui eut cru qu’un Fort militaire pourrait faire partie d’Espaces verts ?
Et pourtant, il suffit d’observer par exemple le Fort de Villiers pour constater qu’il est recouvert de toute une végétation au sein de laquelle des réseaux trophiques intéressants se sont constitués.
Le Fort de Villiers appartient à la Ville de Noisy-le-Grand. Sa superficie actuelle est de 4 ha. Il est définitivement clos et fermé au public depuis décembre 2009 où des grilles de sécurités ont été posées pour en sécuriser l’accès. La passerelle provisoire d’accès ayant été enlevée. La lecture de nos informations, histoire, vidéos sur notre site : http://www.asfv.eu vous guideront pour mieux le connaître.
Ce fort, comme tous ceux de sa génération (1870) et type Séré de Rivière, a été enterré sous trois mètres de terre pour amortir les obus. Si, au début de son existence cela se manifestait par de buttes où ne s’installait dans un premier temps qu’une strate herbacée (Photo carte postale N°1), avec le temps, la progression habituelle s’est faite : une strate arborescente puis une arborée se sont mises en place.
Aujourd’hui, il a été relevé au sein de cet espace devenu « vert » de nombreuses espèces végétales typiques locales avec développement d’une faune plus ou moins discrète. Quant aux douves qui entourent le Fort elles présentent la flore et la faune typique des milieux stagnants.
Ainsi, petits et moyens mammifères (insectivores telles la musaraigne ou la taupe voire même des oreillards, rongeurs divers, renards) et Oiseaux (toutes sortes de mésanges, pinsons, pics, sitelle, etc.) cohabitent avec de nombreux amphibiens, lacertiliens, multitude d’espèces d’insectes, arachnides et autres arthropodes terrestres comme aquatiques.
Ils ont tissé avec le temps des réseaux trophiques qu’il convient de protéger comme dans tout espace vert classique.
L’abondance des feuillus est un puits de capture du CO2 tant récrié et, également, une source d’Oxygène tant apprécié : les feuilles en effet par leur chimie photosynthétique diurne, capturent du CO2 et produisent de l’Oxygène. Ce dernier est évidemment consommé en priorité par les cellules végétales pour leur propre respiration mais la production est supérieure à cette utilisation, le surplus est alors libéré de jour dans l’atmosphère et participe au maintien de l’Oxygène dans cette dernière pour assurer la respiration de tous, de jour comme de nuit… Etre près d’une telle « usine » ne peut être que favorable à la qualité d’oxygénation de l’air d’une Ville … D’où l’expression «un Bois, c’est un poumon vert pour une ville» (Photo N°2).
Nous devons donc protéger toute cette couverture végétale et les biocénoses qu’elle a créées avec la faune des lieux.
Le fort de Villiers doit être considéré comme tout espace vert à protéger sans compter bien évidemment les structures souterraines construites qui offrent non seulement des témoignages du passé mais des possibilités d’utilisation actuelle pour de nombreuses manifestations qu’une ville pourrait y engager sans gêner ni les voisins ni les espèces naturelles implantées (clubs, associations, lieux de répétition pour groupes de musiciens, salles de conférences, etc.).
Les passionnés d’histoire soutiennent le fort en tant que tel. Les responsables du patrimoine s’y intéressent.
Reste aux Environnementalistes à nous aider à maintenir ce Fort menacé par l’urbanisation.
L'Association de Sauvegarde du Fort de Villiers, richesse patrimoniale de Noisy-le-Grand (93), œuvre pour le soustraire de l'anonymat et pour sa réhabilitation. Merci de la soutenir dans son action en postant quelques mots sur www.asfv.eu