Projets de fin d'année des élèves architectes
LES ETUDIANTS DE L'ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'ARCHITECTURE DE PARIS-LA VILLETTE SOUTIENNENT LEUR "PROJET DE FIN D'ETUDE" (PFE)
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Les 11 et 12 juillet 2007, onze Etudiants de l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Paris la Villette présentaient leur Projet de Fin d'Etude (PFE), afin d'obtenir leur Master d'Architecture, passage obligé afin de poursuivre en 6ème année et acquérir le Diplôme d'Etat d'Architecte. Sur ces onze candidats, huit avaient activement participé à l'élaboration du Projet Alternatif du quartier des Bas Heurts, présenté au public le samedi 03 février dernier, et avaient décidé de poursuivre et approfondir ce thème. Si nécessaire, celà démontre encore une fois le sérieux et la qualité du travail de tous ces ètudiants.
A cette occasion, l'ADIHBH-V fut très honorée car son Président Alain Cassé a participé au Jury de soutenance, en présence de trois Professeurs de l'ENSAPV et d'un Professeur de l’Ecole Supérieure d'Architecture de Versailles. Guy Leclancher était également dans l’assistance.
Comprendre une ville:
NOISY LE GRAND, un devoir d'intervention
"Comprendre une ville, une situation urbaine, n'est pas l'affaire d'une journée. Il y a des urbanistes qui aiment dire "veni, vidi, vici", je suis arrivé là et en dix minutes j'avais tout compris, mais ils ne sont pas sérieux.
Lorsque j'arrive dans une ville pour laquelle on m'a demandé d'expertiser des situations compliquées, je récolte tout ce qui existe sur elle, de la littérature, à la photographie en passant par la peinture, la musique, l'histoire, etc…..Et je commence par: marcher, marcher et après encore marcher. L'urbanisme est quelque chose que l'on fait avec les pieds. Il faut observer les détails minimaux, les noter, redessiner continuellement ce qu'on a vu, écouter les gens, leur imaginaire, les images de la ville qu'ils ont, les confronter à nos propres images, à nos propres projets en évitant les grands gestes. C'est banal à dire, c'est nettement plus difficile à faire. Alors seulement, on peut commencer à travailler à un niveau conceptuel adéquat, pas encore sur un projet qui soit défini d'un point de vue de sa physionomie visuelle, de son architecture, mais qui commence à mettre au clair la structure de cette architecture".
Ces mots prononcés par Bernardo SECCHI (Professeur à l'Institut d'Urbanisme de Paris), figure éminente de l'urbanisme contemporain nous livre ici sa méthode de travail. On dit qu'il révèle ce que tel quartier d'une ville dit de lui, à partir de lui. Puis, le diagnostic établi, il associe, il discute et critique les diverses " solutions préconisées" avant d'engager une quelconque "mise en application".
Ainsi, l'urbanisme n'est pas un livre de recettes, ni une discipline de l'évidence, mais une rencontre avec un lieu, des habitants, des acteurs, des collaborateurs et une démarche entre histoire et théorie, analyse et proposition.
Voici en quelques lignes les principes qui ont présidé à la démarche intellectuelle de nos amis étudiants, sur les Bas Heurts. Succinctement, nous allons reproduire quelques éléments de différents Projets de Fin d'Etude, sachant qu'ensuite, nous dévoilerons d'autres travaux, après avoir obtenu les autorisations nécessaires.
Projet: Vincent LAVERGNE-Jeremy NADAU-Olivier STADLER.
"individualiser le collectif, collectiviser l'individuel"
La partie individuelle du programme compte une trentaine de maisons de 3 et 5 pièces, toutes pourvues d'un espace extérieur au rez-de-chaussée de type cour ou patio, organisant l'espace intérieur de la maison, et d'un jardin sur le toit. Certaines maisons disposent déjà d'une extension sur le toit, permettant d'agrandir l'espace de la maison ou de disposer d'un studio autonome.
Le bâtiment de logements collectifs est le lien du projet avec la ville. Il comporte des équipements urbains tels que des commerces et café, mais aussi une maison pour tous qui offre aux habitants un théatre de quartier. Il se fragmente en trois volumes.
Projet: Maxime GERAUT
"mixité programmatique entre bureaux et logements"
Au nord du boulevard du Mont d'Est restructuré, le vaste périmètre du Clos Monfort est organisé en six îlots. Trois îlots occupent la partie sud, et s'alignent le long du Mont d'Est, trois îlots s'établissent dans la partie nord, le long de la rue des Bas Heurts réaménagée. De chaque coté du parc, sur des îlots de l'extrémité ouest du Clos Monfort, sont réservées les emprises de l'Ecole Nationale de Police et du Lycée International.
Face au Mont d'Est, afin de rompre avec le zoning fonctionnel, le programme immobilier associe bureaux et logements collectifs dans une proportion de 70/30.
Des cours-jardins seront aménagés entre les bâtiments transversaux. Le long du chemin du Clos Monfort, la bordure sud du parc est ponctuée de ces immeubles indépendants entre lesquels s'insinuent et se prolongent les aménagements paysagers.
Projet: Arnaud LAPENNA
" La zone nord du Clos Monfort "
Le bâti s'organise en bandes descendantes du Parc pour rejoindre le quartier des Bas Heurts existant. Cette orientation nord/sud reprend l'orientation générale du parcellaire existant. Elle évite de créer une barrière entre les Bas Heurts et le Parc. La perméabilité du bâti permet de prolonger le Parc à l'intérieur de l'Ilot. Une majorité des logements sont traversants, ils ont leur entrée sur une rue et ils se retournent sur un espace vert. Les logements dans les étages possèdent tous une terrasse, et tentent de profiter au maximun de la vue des espaces verts.
Ce projet est une recherche d'habitat dense avec 70 logements /hectare. L'élément le plus haut est une tour de 6 étages sur pilotis.
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