France Nature Environnement et le projet de loi Roland Blum

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FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT,
C'EST QUOI ?





Créée en 1968,
France Nature Environnement (FNE) est une association de loi 1901. Depuis 1976, son action participe à l'intérêt général. Il s'agit d'un réseau qui fait du lobbying pour que le droit Français, Européen et International évolue dans le sens d'une plus grande protection de l'environnement.
C'est un réseau dont l'expertise est largement reconnue. Il regroupe des citoyens engagés bénévolement et dont l'action est aussi bien caractérisée par la concertation que par la
contestation.  Depuis 1976, France Nature Environnement est reconnue d'utilité publique Elle est agréée par les pouvoirs publics pour mener des actions en justice.

Actuellement, l'efficacité de France Nature Environnement est conditionnée par une communication adaptée, afin de peser pleinement sur le débat démocratique.

Aujourd'hui, France Nature Environnement dénonce le projet de Loi Roland Blum :

 

 

"COMMUNIQUE DE PRESSE DU 15 AVRIL 2009 DE FNE(*)

 

ACCES A LA JUSTICE DES ASSOCIATIONS :

UNE PROPOSITION DE LOI RETROGRADE !

  

L'élu UMP de Marseille Roland Blum vient de déposer une proposition de loi qui revient à interdire l'accès à la justice des associations en matière d'urbanisme. France Nature Environnement réagit.

 

Sous couvert de limiter les recours « abusifs » contre les autorisations de construire, le député Roland Blum a déposé le 4 mars 2009 une proposition de loi auprès de l'Assemblée nationale.

Son objet ? Créer un nouveau régime d'agrément pour restreindre l'accès à la justice des associations et imposer le dépôt d'une consignation d'un montant ne pouvant être inférieur à 1 000 euros auprès du Tribunal administratif.

« L'accès à la justice est déjà coûteux et réglementé. En imposant ces nouvelles règles, le député veut simplement empêcher tout recours des associations ; il s'agit d'une véritable provocation. Toutes les associations doivent se mobiliser pour protester auprès de leur député, du président du groupe UMP à l'Assemblée et du Premier ministre » explique Raymond Léost, responsable des affaires juridiques de FNE.

Benoist Busson, membre du directoire, rappelle : « Nous avons participé en 2003 à la commission « Pelletier » mise en place auprès du ministre de l'Equipement ; la question des recours « abusifs » a été abordée : ils sont en vérité très rares et le principal problème est celui du respect du droit de l'urbanisme par les collectivités locales et le niveau de formation de leurs juristes ».

Benoist BUSSON poursuit : « En réalité, certains élus locaux n'acceptent pas que leurs projets soient contestés en justice... et considèrent comme abusifs le fait de saisir le tribunal ! Grâce aux recours des associations, des espaces remarquables, des zones  inondables, etc. ont pu être sauvés de l'urbanisation ; le cas Marseillais est exemplaire : M.BLUM proteste contre quoi exactement ? Le fait que des riverains attaquent le permis de construire d'un musée d'Etat qui va être source de graves nuisances. Le recours engagé n'empêche pas le lancement des travaux. En définitive, le député se comporte comme s'il ne voulait pas que la loi soit respectée. C'est très grave. »

 

France Nature Environnement rappelle par ailleurs que les permis de construire délivrés par les maires font très rarement l'objet d'un contrôle de légalité par les préfets et que la loi portant engagement national en faveur du logement de 2006 a déjà restreint l'accès à la justice des associations. En fait, il faut que l'association ait déposé ses statuts en préfecture avant la demande de permis de construire.


(*) Communiqué publié par l'ADIHBH-V, avec l'aimable autorisation du Service Communication de France Nature Environnement.

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S
En réponse à Jean Rémy,Pourquoi pas ?Dailleurs, cela semble de plus en plus indispensable pour avoir du poids face à ceux qui nous gouvernent "pour notre bien".(Voir la demande adressée dans le commentaire de Murielle Venin ou les liens de l'Associationde Sauvegarde du Fort de Villiers ou de la coordination anti-démolition des quartiers populaires entres autres.)Sous quelle forme ?Le relai via internet me semble le plus sûr moyen de faire passer les informations et de créer des actions concertées quelque soient le lieu. Le contact téléphonique, lui, permet une coordination plus efficace.Mais la route est encore longue. En attendant, il faut créer des liens entre toutes ces associations de bonne volonté
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J
Oui, Scapal et avec le "Grand Paris" on n'est pas au bout de nos peines. D'ailleurs comment cela va se passer si on met tout sur le Grand Paris. Est ce que les associations ont réfléchi à cette configuration ? Le pot de fer risque d'être blindé dans cette configuration. Les maires, certains, risquent de tout mettre sur le dos de l'aménagement du "Grand Paris" Est ce qu'une mutualisation des associations va être nécessaire ?
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S
Moralité, (s'il y en a une dans ce genre de combat du pot de terre contre le pot de fer),il faut que dans tous les quartiers se créent des associations de défense avant qu'il ne soit trop tard !Même s'il n'y a pas encore de projet municipal déclaré. PRUDENCE EST MÈRE DE SURETÉ !Rappelons à tout un chacun, qu'il suffit d'être trois pour créer une association (Loi 1901) et la déclarer en préfecture.Vu l'évolution de "la Ville", il faut obliger les politiques à  associer réellement  les habitants à leurs projets .
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