Conseil municipal du 27 avril (suite)
INTERVENTION de Marylise MARTINS
Présidente du groupe UDF
CONSEIL MUNICIPAL DU 27 AVRIL 2006
PROJET D EXTENSION DU TRAITEMENT DES BOUES RESIDUELLES
SIAAP NOISY LE GRAND
Monsieur le Député Maire, chers collègues, mesdames et messieurs,
La ville de Noisy le Grand, Premier Pôle d’activités de l’Est Parisien connaît un développement économique important sur l’axe de Marne la Vallée.
Notre ville qui compte pour l’instant 62.000 habitants valorise considérablement le département de la Seine St Denis qui cumule par ailleurs de nombreuses difficultés économiques et sociales.
Le projet d’incinération des boues résiduelles prévues par le SIAAP nécessite la construction de deux fours supplémentaires pour doubler la capacité de traitement des déchets correspondant à une population de 354.000 habitants tel qu’il ressort de votre rapport.
Les conséquences sur notre environnement seraient graves si ce projet aboutissait et porteraient atteinte à la qualité de notre cadre de vie. En effet les vents dominant venant de l’Ouest engendreraient une pollution de l’air qui pourrait nuire à notre santé.
Il est inacceptable d’installer des fours d’incinération à quelques centaines de mètres du quartier résidentiel de la Varenne et de ses équipements publics.
Nous constatons par ailleurs, certaines incohérences dans le dossier d’enquête publique, principalement sur les risques de pollution.
De plus, l’implantation de ces deux fours situés dans une zone inondable est en contradiction avec les dispositions du POS et pourrait engendrer des risques supplémentaires en cas de crue de la Marne , compromettant l’aménagement des bords de Marne.
Le SIAAP a choisit une solution de facilité car il dispose sur ce site de terrains suffisants pour réaliser ce projet. Même si l’on se place sur le plan de l’intérêt public, d’autres solutions existent notamment par le traitement de ces boues, s’inscrivant dans une politique cohérente de développement durable. Pourtant aucune solution alternative n’a été proposée par le SIAAP.
Un autre choix est possible, tel que celui du transport par péniches de ces boues résiduelles vers des zones rurales, afin qu’elles y soient utilisées dans le domaine de l’activité agricole, éloignées de toutes zones d’habitations.
Nous l’avons d’ailleurs exposé au Commissaire Enquêteur et lui avons demandé de bien vouloir prendre en compte ces préoccupations .
C’est pourquoi, nous avons demandé au SIAAP de reprendre les études afin qu’il propose d’autres solutions alternatives non nuisantes pour l’environnement urbain.
Pour toutes ces raisons notre groupe UDF a émis un avis défavorable auprès du Commissaire Enquêteur.
Ce soir nous renouvelons cet avis défavorable.