Des Mérovingiens à Noisy-le-Grand !...

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Photos G. Leclancher


NOS ANCETRES,

LES MEROVINGIENS

DU MASTRAITS,

A NOISY-LE-GRAND

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A quelques centaines de mètres du Quartier des Bas Heurts, une importante nécropole des époques mérovingienne (486-751) et carolingienne est en cours de fouilles par les archéologues de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP), avant d'être détruite pour laisser la place à deux immeubles et à son parking....


Les travaux sont visibles (*), jusqu' à mi-avril 2009, au 4 rue des Mastraits, près de la rue du Docteur Sureau. Cette fouille concerne de 300 à 400 sépultures complètes. Les sépultures mérovingiennes sont caractérisées par leurs sarcophages en plâtre et le positionnement des squelettes, têtes relevées, leurs visages regardant vers l'Est.


Ce site était connu par les spécialistes et relaté précisément par Adrien MENTIENNE, dans son histoire de Noisy le Grand, qui a été réédité il y a peu de temps en 300 exemplaires ...


Toute notre Région et Noisy-le-Grand en particulier, était un territoire privilégié de chasse de nos Rois Mérovingiens, quelques uns y perdirent la vie... Adrien Mentienne (**) relate « que le fils du roi Chilpéric y fut assassiné au retour d'une chasse à l'instigation de Frédégonde, sa belle-mère, et que son corps fut inhumé au pied du mur d'une chapelle qui était construite en ce lieu... ».

 

Cette citation, issue des écrits de Grégoire de Tours, est remise en cause par les Historiens du XX° siècle...


Elle fait partie de la « belle histoire de France» qui peut toujours être contestée....


Guy Leclancher

Membre de l'ADIHBH-V



Rappelons-nous que le permis de construire qui a été délivré par le maire, n'était pas destiné à l'édification d'un musée Gallo Romain, mais à la construction  de deux immeubles. Au fait, combien de logements sociaux dans ces immeubles ?

L'histoire continuera, mais cela ne sera pas la même... Dans 20 siècles, l'INRAP ne parlera plus de plâtre. Il découvrira des parpaings, mais attention... des parpaings HQE !!!

 


(*) Depuis le mois de février 2009, les enfants des établissements scolaires peuvent visiter la nécropole. Des visites pédagogiques sont organisées par le Conseil Général et la ville de Noisy le Grand, nous ne pouvons que nous en réjouir. Actuellement tous les mercredis de 15h à 16h30 jusqu'à mi-avril 2009. Une fois les fouilles terminées et les squelettes exhumés, les entrepreneurs reprendrons possession du site afin des terminer les travaux.


(**) Adrien Mentienne : Ancien maire de Bry-sur-Marne, membre de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France. Rédige plusieurs ouvrages, dont l'Histoire de Noisy-le-Grand, éditions : Le livre d'histoire. En vente à la librairie du Centre Ville, av Aristide Briand, Noisy-le-Grand (93).


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A
Lors de la visite de cette Mécropole Méroningiéne, un Archéologue  nous montre la mâchoire d'un squelette en précisant que cet Ancêtre,  n'avait pas de caries dentaires. Pourquoi ?La réponse se trouve peut être aujourd'hui dans LE FIGARO, qui note sous la plume d'Yves Miserey: '..Au Moyen Âge (XII-XIV siècle), il y avait moitié moins de caries qu'aujourd'hui, mais que les dents étaient plus usées..'.Pour cela il relate une étude de l'Université Toulouse III-CNRS. Pour ces chercheurs Toulousains, rien d'étonnant à cela, car la consommation de sucre n'a débuté qu'à partir du XVII e siècle. Moins attendu en revanche; les dents, à l'époque, étaient considérablement usées, abrasées, car on mangeait beaucoup de céréales (blé, millet, seigle,...), et ces dernières étaient souvent grossièrement moulues, mal triées et mêlées de petits cailloux.
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V
Vous avez même un envoyé spécial sur le terrain. Merci pour toutes ces recherches et ces précisions.
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Y
Noisy-le-Grand a aussi un patrimoine monumental, bien caché. Fort heureusement, les architectes urbanistes, dont le célèbre Roland Castro dans le cadre de la présentation de son projet pour le Grand Paris, l’Institut national du Patrimoine et l’Institut pour la formation des élus territoriaux, viennent de manifester aux forts d’Ile de France un intérêt (presque) inattendu mais que l’Association de Sauvegarde du fort de Villiers - situé dans le quartier du Montfort et édifié en 1874- n’a pas manqué de relever. « C’est une nécessité que de composer avec la nature du territoire. Non seulement les fleuves, les rivières ou les autres voies d’eau façonnent le paysage mais ils influencent la vie et la culture des habitants : la Marne, par exemple, est connue pour ses méandres et ses guinguettes. De même pour d’autres éléments du paysage comme les forts, et pas seulement ceux de la première ligne chers à Roland Castro, mais l’ensemble des batteries, redoutes et fortifications qui s’avance jusqu’au bois de Verrières ou à Garges-lès-Gonesse. Ces forts qui formaient un système défensif sont des lieux de points de vue et de mise en perspective des horizons qui donnent une vision globale et originale du patrimoine fantastique sur lequel on pourrait travailler » déclarait l’architecte urbaniste Philippe PANERAI lors d’un interview en octobre 2008 publié dans la revue Esprit. Les 11, 12 et 13 mars 2009, l’Institut national du patrimoine organisait un séminaire à l’intention des architectes et urbanistes, aménageurs et développeurs confrontés à la valorisation et à la reconversion d’infrastructures militaires du XIXe et au XXe siècle sur la base de ces questions : comment en effet interpréter ce patrimoine qui ne peut se comprendre qu’à partir des évènements qui ont conduit à leur édification ? Comment et à quelles conditions peuvent-elles devenir un objet patrimonial ? Quel est le rôle du tissu associatif voire du simple citoyen ? Comment est-il réutilisé et réaffecté à de nouveaux usages par les collectivités territoriales ? Quels sont les enjeux économiques et sociaux? Soucieuses de la sensibilisation des élus au patrimoine, la Cité de l’architecture et du patrimoine, l’Ecole de Chaillot, les Vieilles Maisons françaises et l’Institut pour la formation des élus territoriaux avec le soutien de l’association des Maires de France, l’Assemblée des départements de France, l’Association nationale des villes et pays d’art et d’histoire et des villes à secteurs sauvegardés et protégés se sont unis pour une formation au Patrimoine et à l’urbanisme à l’intention des élus les 29 avril, 27 mai et 24 juin prochains. Souhaitons donc que le fort de Villiers soit redonné aux noiséens, à leurs enfants pour le plaisir aussi de (re)découvrir l’histoire de France à deux pas de chez soi.Pour en savoir plus : site de l'ASFV : www.asfv.eu (attention le site est en cours de refonte, il se peut qu'il soit inaccessible pendant quelques jours).
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