La crise de l'immobilier en France... et à Noisy-le Grand (2)
IMMOBILIER :
ATTENTION, CHUTE DE LA PIERRE
La situation de l'immobilier Français n'est pas comparable à celle de l'Espagne ou du Royaume - Uni. Néanmoins, après une croissance de 140% en 10 ans, et sachant que « les arbres ne montent jamais au ciel », la conjoncture est bien en train de virer à l'aigre, puisque nous constatons un coup de frein sur les prix, et un coup de froid sur les ventes.
Selon une note de conjoncture du Conseil Supérieur du Notariat, le volume des ventes des logements anciens dans les grandes métropoles de province a plongé de 25% au premier semestre 2008 par rapport à la même période de 2007.
En Ile-de-France, le ralentissement d'activité s'est aussi confirmé au 1er trimestre 2008, avec une baisse de 7,9% des ventes par rapport à la même période 2007. Les prix de l'immobilier ancien (appartements et maisons de plus de 5 ans) se sont assagis et entrent dans une période de stabilité, voire de baisse, avec de fortes disparités locales.
Les prix des appartements de la Grande Couronne ont progressé au 1er trimestre de + 0,7% et s'établissent en moyenne à 3010 €/m². A 3850 €/m², au 1er trimestre, les prix ont baissé de 0,3% dans les départements de la Petite Couronne. En Seine-Saint-Denis, à 2940 €/m², la variation annuelle est de + 4,8% et sur le 1er trimestre 2008 de - 0,1%. A Noisy-le-Grand, pour un prix moyen d'appartement de 3239 €/m² sur la période avril 2007- mars 2008, le tassement était de - 0,8%. La belle affaire.....
Le rythme de hausse annuelle des maisons anciennes en Grande Couronne est passé de + 9,2% en 2007 à + 2,5% au premier trimestre 2008. En Petite Couronne, la hausse a été divisée par plus de deux (+ 3,8% contre + 8% en 2007). En Seine-Saint-Denis, le prix moyen d'une maison s'élève à 268 900 € (+ 4,2% sur un an, - 0,1% au 1er trimestre 2008).
Toutefois, dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat, le niveau de prix observé par les notaires reste élevé partout en Ile-de-France, et particulièrement à Paris qui enregistre toujours une hausse de près de 10% / an.
Mais encore ce constat :
- au deuxième trimestre, seuls 21 494 logements ont été vendus. Replis de 33,9% par rapport à 2007,
- de mai 2007 à mai 2008, - 14% de vente de logements en Ile de France, et -15% en Seine Saint Denis,
- aujourd'hui, un stock de 110 469 logements proposés à la vente,
- de mai à juillet 2008, les permis de construire ont diminué de 16,6%,
- sur la même période, un repli de 11,8% des mises en chantier,
- le délai moyen d'écoulement dans un logement collectif, est passé de 7,5 mois à 14 mois.
Ces dix dernières années, profitant de la période euphorique, le nombre d'agences immobilières a presque doublé passant de 17 000 à 32 000. Dans le même temps, les volumes de transactions progressaient de 60%, selon la FNAIM, et les prix étaient multipliés par deux, augmentant considérablement les honoraires. Selon les experts du secteur, la période de vache grasse est en train de se terminer. L'année 2008 verra la fermeture probable de nombreuses agences immobilières fragiles et pas toujours averties, « et ce ne sera que justice » lance un brin provocateur le Président d'ORPI, premier réseau en France. Malheur aux mauvais professionnels !
En Espagne, 40 000 des quelques 80 000 agences ont du fermer leurs portes en 2007, entraînant la suppression de plus de 100 000 emplois selon l'Association des Agences de Propriété Immobilière.
ET NOISY LE GRAND ?...
Commentaires
L'examen des Pages Jaunes de l'annuaire nous indique les références de 32 Agences Immobilières sur la ville. Conjointement, le commerce de bouche est moins bien loti avec 8 boucheries-charcuteries et 0 poissonnerie.
Ceci démontre que le marché immobilier était porteur sur Noisy-le-Grand, et que la notion « d'Intérêt Privé » au bénéfice de la promotion immobilière n'était plus à démontrer. Nous n'en voulons pour preuve que l'implantation du futur boucher du 146 rue Pierre Brossolette tarde à voir le jour, alors que 7 agences Immobilières ont toujours pignon sur rue dans le secteur.
Très précisément, nous ne savons pas si quelques agences noiséennes devront fermer dans quelques mois, mais nous constatons que certaines, et pas des moindres, s'agitent en distribuant des tracts sur les Bas Heurts, alors qu'il existe un Périmètre d'Etude qui interdit quasiment la vente aux acquéreurs particuliers. Paradoxal, comprenne qui pourra !...
Mieux ! A la périphérie du Périmètre d'Etude initial Gournay-Cossonneau, certaines « officines » sollicitaient il y a quelques mois des mandats d'achats exclusifs pour acquérir du foncier. Ensuite, il ne serait pas stupide d'envisager l'arrivée d'un promoteur qui aurait pu déposer un permis de construire afin d'édifier un programme immobilier privé? Malheureusement, quelques semaines après, la commune ayant surement eu vent de toutes ces manœuvres sur le secteur, étendait le Périmètre d'Etude lors du Conseil Municipal du 05 juin 2008, et intégrait de nouveaux pavillons. Qu'à cela ne tienne, les mêmes Conseils proposent aujourd'hui aux éventuels vendeurs, d'autres services !...
Sur les Bas Heurts, en novembre 2004 nous avons bien connu cette méthodologie et ainsi, certaines Agences volontaristes de Noisy-le-Grand ont pu améliorer leur chiffre d'affaire en bénéficiant des 5% de commission, sur chaque transaction ! Business oblige...
Quant à l'origine de l'extension du Périmètre d'Etude Gournay-Cossonneau, nous avons déjà vécu le même phénomène le 15 décembre 2005, sur le quartier de La Varenne, avec l'affaire Bouygues Immobilier qui souhaitait édifier un immeuble de 100 logements, sur 4 500 m²..
Le 02 octobre prochain, c'est encore un autre Périmètre d'Etude qui verra le jour sur le secteur « Louis Lumière ».
_________