L’élection de Marsigny en passe d’être validée (article Le Parisien)
C’est un nouveau coup de théâtre dans l’interminable feuilleton des élections municipales à Noisy-le-Grand. Ce lundi, le rapporteur public du Conseil d’Etat s’est prononcé pour la validation des élections municipales de septembre 2015, remportées par Brigitte Marsigny (LR) avec 33 voix d’avance sur Michel Pajon (PS). La plus haute juridiction administrative de l’Etat devra dire dans les trois semaines si elle suit l’avis du rapporteur, ce qu’elle fait dans environ 90 % des cas.
Il y a donc de fortes chances pour que ces élections soient validées définitivement. « Il n’y aura plus de recours ensuite », souffle Michel Pajon, qui dénonce une décision « consternante ». Le tribunal administratif de Montreuil avait en effet annulé ces élections, au motif que Sylvie Monnin, candidate PC-Front de gauche-POI-Citoyen, avait utilisé le logo PC sur ses tracts au 2e tour alors que ce parti soutenait officiellement Michel Pajon. Le rapporteur du Conseil d’Etat vient donc de déjuger le tribunal administratif.
« C’est la seconde fois, et à chaque fois en ma défaveur. C’est vraiment étonnant », poursuit Michel Pajon. En mars 2014, le député PS avait été réélu maire avec 1 007 voix d’avance sur Brigitte Marsigny. Sa réélection, validée par le tribunal administratif de Montreuil après un recours de Brigitte Marsigny, avait ensuite été annulée par le Conseil d’Etat, plus d’un an après, entraînant la nouvelle élection qui avait placé sa rivale dans le fauteuil de maire.
« D’un bout à l’autre, cette affaire est incroyable », estime Michel Pajon, qui s’interroge sur les appuis politiques éventuels de Brigitte Marsigny au sein du Conseil d’Etat. Le député est d’autant plus surpris que, dans une affaire similaire sur une histoire de logo de parti, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le Conseil d’Etat avait annulé l’élection, l’an dernier.
« A la différence de Clichy, Sylvie Monnin était effectivement membre du PC. Le rapporteur s’est aussi basé sur l’ambivalence des communiqués du PC sur le soutien à Pajon », fait-on valoir dans l’entourage de Brigitte Marsigny. « La décision du Conseil d’Etat sera un gros Ouf de soulagement pour la ville. On va enfin pouvoir travailler sereinement », se félicite Brigitte Marsigny, qui s’offusque des soupçons de soutien du Conseil d’Etat : « C’est du n’importe quoi ! Le rapporteur a rendu un avis strictement juridique. Toute influence politique est impossible au Conseil d’Etat. Je n’y ai d’ailleurs quasiment jamais mis les pieds. »