Noisy le Grand dans la Métropole du Grand Paris
AVIS DE TEMPÊTE
SUR LA METROPOLE
DU GRAND PARIS
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Sept millions d’habitants, 814 Km², 209 élus dont 62 parisiens, 131 Communes avec Paris, 12 Etablissements Publics Territoriaux (EPT) de plus de 300.000 habitants, la Métropole du Grand Paris (MGP) qui a été créée le 1er janvier 2016, aura besoin de temps pour rivaliser avec le grand Londres.
Les EPT sont d’ores et déjà chargés de compétences locales. Ces compétences sont parfaitement explicitées dans le numéro « Noisy magazine, n° 219 de janvier 2016.
Cliquer sur : Le défi de la Métropole du Grand Paris.
Voulue par François Hollande, et laborieusement façonnée par la Loi portant une Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) d’août 2015, la MGP a échappé à ses géniteurs au lendemain de la vague bleue des élections municipales de mars 2014.
En conséquence, cette nouvelle intercommunalité suscite bien des convoitises puisque plusieurs candidats pour l’élection de sa présidence se bousculent au sein du parti « Les Républicains (LR) » et des centristes de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI).
À savoir Philippe Laurent et André Santini (UDI) et Gilles Carrez, Maire du Perreux-sur-Marne (94), Jacques Martin et Patrick Ollier pour LR. Ceci dit, c’est le Député Maire de Rueil-Malmaison Patrick Ollier (LR), qui a remporté la primaire organisée le mardi 05 janvier 2016 au siège du parti. Il sera donc le candidat des Républicains à l’élection à la présidence de la nouvelle collectivité qui aura lieu le 22 janvier.
Pourtant la MGP est critiquée avant même d’être lancée.
On raille son budget minuscule de 65 millions d’euros, on dénonce sa lourdeur administrative, on redoute son allure de machine à impôts.
Elle est aussi une source d’inquiétude pour Anne Hidalgo, Maire de Paris et Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France.
Le 18 décembre, lors de son premier discours de Présidente, Valérie Pécresse a mis les pieds dans le plat : « La MGP est un contre-sens historique et une aberration administrative et économique », a-t-elle clamé, avant d’estimer qu’il était « encore temps d’abandonner ce projet qui exclut, qui complexifie et qui taxe. Ce n’est pas un mille-feuilles, c’est une pièce montée….»
L’on pourrait reprocher aux dames Pécresse et Hidalgo d’être des freins à la modernisation territoriale et de bloquer à Paris ce qui a réussi à Lyon. Mais la faute en revient au Parlement qui a vidé le Grand Paris de sa substance et au Gouvernement qui n’a pas voulu combattre les résistances.
Voulu par Nicolas Sarkozy et repris par Manuel Valls, le Grand Paris n’a de sens que s’il permet de simplifier l’organisation territoriale.
C'est-à-dire si Paris, les Communes et les Départements de la petite couronne sont effectivement intégrés dans une structure unique.
Au lieu de cela, on ne fait qu’ajouter un échelon supplémentaire et même deux, avec les Etablissements Publics Territoriaux.
C’est une grande idée qui a été gâchée.
La Seine-Saint-Denis : territoire T9, dont Noisy-le-Grand !
Composée de 131 communes réparties en douze territoires, la métropole du Grand Paris née ce 1er janvier 2016 compte officiellement 6 968 051 habitants, selon les chiffres du dernier recensement. À lui seul, Paris (T1) pèse 32% de cet ensemble avec ses 2,2 millions d’habitants.
Les autres territoires s’échelonnent entre 4,39% et 9,75% de l’ensemble. À noter que la Seine-Saint-Denis (T9), avec 385.587 habitants, compte pour 5,53% de la population.
Au sein des Etablissements Publics Territoriaux, la représentation démocratique est assurée par un Conseil Territorial.
Plus une Commune a d’habitants, plus elle est représentée.
Noisy-le-Grand étant la plus peuplée de son territoire (63 834 habitants sur 385.587, soit plus de 16 %), elle compte ainsi quatorze Conseillers sur les 80 qui siègent au Conseil Territorial « Grand Paris Grand Est » ou T9.
Outre Brigitte Marsigny, Maire de Noisy-le-Grand et donc membre de plein droit et Vice-présidente du Conseil, treize Conseillers municipaux ont été élus à la proportionnelle au sein du Conseil municipal le 15 décembre 2015.
Nous constatons que Noisy-le-Grand, sur la période 2011-2016, est la seule ville de la Seine-Saint-Denis qui présente un solde migratoire négatif de – 0,43%.
C’est la confirmation des informations mentionnées dans le PLH de mars 2012 et en totale contradiction avec les propos de Michel Pajon sur le fait que 85% des Noiséens aiment vivrent à Noisy-le-Grand.
Il y a là un mystère qu’il serait bon d’élucider…
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Contribution bibliographique :
- Le FIGARO, le 23/12/2015, Emmanuel GALIERO,
- Le MONDE, le 30/12/2015, Béatrice JEROME,
- Le JDD, le 10/01/2016, Bertrand GRECO